Articles du bulletin

Depuis 2019 le Bulletin est édité en collaboration avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur le site Em-Consulte. Pour soumettre un article, merci de consulter nos instructions aux auteurs.



3572 résultats

  • Autre

    à Louis Guize (1939-2008),

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Diabète et précarité. Étude d’une vaste population française

    Diabètes and socio-economic deprivation. A study in a large french population

    Les sujets en situation de précarité patissent d’une incidence accrue du diabète et de ses complications. Les données françaises étant limitées, il était intéressant de préciser ce lien dans une vaste population. L’étude concerne 32 435 hommes et 16 378 femmes, âgés de 35 à 80 ans, qui ont eu un examen de santé gratuit au centre IPC (Investigations Préventives et Cliniques, Paris-Ile de France), de janvier 2003 à décembre 2006. La précarité matérielle et sociale a été évaluée par le score EPICES (Evaluation de la Précarité et des Inégalités de santé dans les Centres d’Examens de Santé de France). Les sujets en situation de précarité ont été définis par leur appartenance au cinquième quintile de la distribution de ce score. Parmi eux, la prévalence du diabète est, respectivement chez les hommes et chez les femmes, de 6 % et 7 % entre 35 et 59 ans, de 18 % et 15 % entre 60 et 80 ans. Cette prévalence est trois à huit fois plus élevée que chez les non précaires (premiers quintiles). Après prise en compte de l’âge, de l’indice de masse corporelle, du périmètre abdominal, des scores de stress-anxiété et de dépression, le risque (Odds ratio) d’être diabétique chez les sujets en situation de précarité est de 4,2 chez les hommes et 5,2 chez les femmes de 35-59 ans, et de 3,5 chez les hommes et 2,2 chez les femmes de 60-80 ans. Plusieurs marqueurs du risque cardiovasculaire sont significativement plus élevés ou plus fréquents dans cette * Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine, Centre médical IPC (Investigations préventives et cliniques, 6/14, rue La Pérouse — 75016 Paris ** Membre de l’Académie nationale de médecine Tirés à part : Professeur Claude Jaffiol 16, allée de l’Eubée, 34000 Montpellier Article reçu et accepté le 23 juin 2008 population : masse corporelle, obésité abdominale, pression artérielle, syndrome métabolique chez les femmes ; HDL-cholestérol abaissé, triglycérides augmentés, protéinurie, fré- quence cardiaque élevée, électrocardiogramme anormal, chez les hommes et les femmes. D’autres indicateurs de l’état de santé sont altérés : scores de stress-anxiété et de dépression, tabagisme (chez les hommes), gamma-GT, phosphatases alcalines, capacité vitale respiratoire, anomalie de la vision, plaques dentaires. Une difficulté d’accès aux soins est fréquente. En conclusion, la situation de précarité influence, fortement et indépendamment de facteurs de confusion, le risque d’être diabétique. De nombreux marqueurs de risque cardiovasculaire et d’un état de santé altéré, ainsi qu’une difficulté d’accès aux soins, sont fréquents chez ces personnes.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Schwannome vestibulaire (neurinome de l’acoustique). Histoire naturelle et qualité de vie.

    Vestibular schwannoma (acoustic neuribila). Natural history and quality of life

    Au cours des dernières années, certains facteurs ont infléchi l’indication de la prise en charge chirurgicale de principe des schwannomes vestibulaires, au premier rang desquels le remarquable développement de l’irradiation stéréotaxique et une meilleure prise en compte de l’histoire naturelle de la tumeur et de la notion de qualité de vie après traitement. L’objectif de ce travail était double : — étudier la croissance tumorale sur une série de 386 patients porteurs d’un schwannome vestibulaire isolé de taille petite ou modérée (inférieure à 20 mm dans l’angle ponto-cérébelleux) pour lesquels une surveillance radio-clinique était choisie ; — apprécier la qualité de vie sur trois groupes de patients : surveillés (n = 135), opérés (n = 198) ou irradiés (n = 23), grâce à deux types de questionnaire, le Glasgow Benefit Inventory et un questionnaire d’auto-évaluation. Les résultats montrent que : — la croissance tumorale annuelle est inférieure à 1mm/an chez 58 % des patients, comprise entre 1 et 3 mm/an chez 29 %, et supérieure à 3mm/an chez seulement 12 % d’entre eux ; — la croissance tumorale est inversement corrélée avec le délai diagnostique mais n’est associée avec aucun des autres paramètres cliniques (âge, sexe, audition et stade initial) ; — une croissance tumorale significative peut intervenir à un moment quelconque de l’évolution ; — la qualité de vie est significativement affectée par l’acte chirurgical. Face à un schwannome vestibulaire de taille petite ou modérée, et hormis facteurs particuliers, le principe d’une surveillance initiale semble justifié. L’irradiation et la chirurgie ne semblent indiquées qu’en cas de croissance significative après cette période d’observation. La chirurgie reste indiscutée face aux tumeurs de grande taille mais, dans tous les cas, son incidence sur la qualité de vie du patient doit être prise en compte.

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Les risques des cosmétiques pour bébés

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Hépatite chronique B : modalités actuelles du traitement

    Chronic hepatitis B : current therapy

    L’infection due au virus de l’hépatite B (VHB) est difficile à éradiquer étant donné la persistance au niveau du noyau des hépatocytes de l’ADN superenroulé (covalently closed circular cccDNA). Une authentique guérison est rarement obtenue mais lorsqu’on obtient une charge virale la plus faible possible pendant une période prolongée on réduit le risque de progression de l’atteinte hépatique et de survenue du carcinome hépatocellulaire. Les traitements possibles de l’hépatite chronique B sont l’interféron pégylé et les analogues nucléotidiques ou nucléosidiques : la lamivudine, l’adéfovir, l’entécavir et le ténofovir. Seul le traitement par l’interféron a une durée définie. Le traitement est efficace dans 30 à 40 % des cas mais a beaucoup d’effets secondaires. Les analogues nucléosidiques ou nucléotidiques sont dépourvus d’effets secondaires mais il existe un risque de rechute à l’arrêt en sorte que le traitement est long voir indéfini. Cela augmente le risque de résistance, qui peut être réduit par une puissante action antivirale.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Suivi médical, vie quotidienne et vêcu de jeunes adultes après transplantation hépatique dans l’enfance

    Medical follow-up, personal experiences and everyday life of young adults after liver transplantation during childhood

    La transplantation hépatique (TH) chez l’enfant a connu un essor croissant depuis plus de vingt ans permettant maintenant d’en analyser les résultats à long terme chez les patients devenus de jeunes adultes. La survie à dix ans après la transplantation dépasse aujourd’hui 80 %. La littérature est encore peu abondante en ce qui concerne les différents aspects de la vie quotidienne, l’insertion socio-professionnelle, le vécu à l’âge adulte des patients transplantés dans l’enfance. L’objectif de la présente étude a été d’apporter une contribution originale en ce domaine en recueillant le témoignage direct des patients sur leur suivi médical, sur les diverses facettes de leur vie quotidienne, personnelle et familiale, leur vécu à long terme après TH, et leurs suggestions sur d’éventuelles améliorations de leur prise en charge. L’étude a été réalisée par entretiens téléphoniques à l’aide d’un questionnaire adapté chez 116 jeunes adultes volontaires, d’âge moyen 21 fi 4 ans, avec un recul médian de quinze ans depuis la TH. Le suivi médical spécialisé était essentiellement ambulatoire et sans retentissement important sur la vie quotidienne pour la très grande majorité des patients qui « menaient une vie normale ». Pour les patients poursuivant des études en lycée (65 %), un retard scolaire supérieur ou égal à deux ans était constaté chez 36 % des patients. Le pourcentage de bacheliers était significativement inférieur à celui de la population de référence pour les hommes et similaire pour les femmes. Treize pour cent des patients n’étaient détenteurs d’aucun diplôme Le pourcentage de jeunes sans emploi (12 %) n’était * Pôle adolescent mère enfant Hôpital Bicêtre AP-HP et Faculté de Médecine Paris-Sud ** URC Faculté de médecine Paris-Sud Tirés à part : Professeur Jean-Paul Dommergues, même adresse Article reçu le 14 avril 2008, accepté le 30 juin 2008 pas statistiquement différent de celui de la population générale de même âge (17 %). Les consommations de tabac et de cannabis n’étaient pas significativement différentes de celles de la population générale des mêmes tranches d’âge. La consommation d’alcool était significativement très inférieure.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Proposition d’une nouvelle stratégie pour éviter la réinfection du greffon par le virus de l’hépatite C après transplantation hépatique

    Novel strategies for preventing viral hepatitis C recurrence after liver transplantation

    Le virus de l’hépatite C (VHC) pose un problème de santé publique majeur. Près de 1cent soixante-dix millions de personnes sont chroniquement infectées dans le monde. Les traitements antiviraux actuellement utilisés, basés sur l’association de l’interféron pégylé (IFN∝ ) et de la ribavirine, sont souvent mal tolérés et leur efficacité n’est pas satisfaisante. A ce jour, il n’y a pas de vaccin disponible contre le VHC. Les complications de l’hépatite C chronique, la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire, représentent près de la moitié des indications de transplantation hépatique (TH). Malheureusement, la récurrence de l’infection par le VHC sur le greffon est systématique et évolue vers une cirrhose en moins de cinq ans chez une proportion importante de patients. A l’heure actuelle, il n’y a pas de moyen d’empêcher la réinfection du greffon par le VHC dans la phase précoce qui suit la transplantation. Les premiers événements de l’infection sont l’attachement du virus par ses glycoprotéines d’enveloppe E1-E2 et son entrée dans l’hépatocyte. Ils surviennent malgré la présence d’anticorps neutralisants anti E1-E2. En utilisant le modèle des pseudoparticules virales (VHCpp), nous avons démontré que les variants sélectionnés après la greffe sont très infectieux et échappent aux anticorps neutralisants. Une meilleure connaissance de ces étapes précoces et des mécanismes d’échappement à la neutralisation du VHC après la greffe pourrait permettre de développer des molécules capables d’inhiber l’entrée du virus et de définir les épitopes ciblés par les anticorps neutralisants afin d’associer une immunisation passive à la stratégie préventive comme cela a été réalisé avec succès pour l’hépatite B.

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Recommandations sur la drépanocytose

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Quinze coups de fouet par semaine pendant quinze ans de prison ! L’Académie nationale de médecine et le Conseil national de l’Ordre des médecins dénoncent un acte de barbarie

    Lire la suite >
  • Éloge

    Éloge de Jean Crosnier (1921-2006)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Apport de l’IRM et du scanner fœtal dans le diagnostic des malformations fœtales

    MRI and fetal MDCT in the diagnosis of fetal malformations

    Dans les dernières années l’imagerie anténatale a bénéficié des progrès réalisés dans les autres domaines de l’imagerie. L’échographie reste la technique de référence pour les examens de dépistage. Elle rencontre certaines limitations liées en particulier aux obstacles osseux de la voûte du crâne. La distinction entre substance blanche et substance grise est difficile en échographie. L’IRM s’est imposée comme examen complémentaire dans le diagnostic des malformations cérébrales. En particulier l’IRM est indispensable dans le bilan des dilatations ventriculaires cérébrales dépistées par l’échographie à la recherche d’anomalies associées afin d’établir un pronostic précis. Elle prend une place grandissante dans le bilan des malformations extra cérébrales en particulier dans le cadre des hernies diaphragmatiques et de l ‘établissement du pronostic post natale de ces malformations. 2 885 IRM fœtales ont été rétrospectivement analysées. Le scanner fœtal d’introduction plus récente a progressivement remplacé la radiographie de l’abdomen de la mère dans le diagnostic des malformations osseuses constitutionnelles. L’apport de 90 scanners fœtaux a été étudié dans le diagnostic des malformations osseuses fœtales.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Syndrome transfuseur-transfusé : physiopathologie, diagnostic et traitement chirurgical

    Twin-to-twin transfusion syndrome : diagnosis and treatment

    Les grossesses multiples représentent environ 2 % des grossesses mais environ 20 % des admissions dans les services de réanimation et médecine néonatale. Le pronostic des grossesses multiples dépend de leur chorionicité. Toutes les complications périnatales sont trois à douze fois plus fréquentes au cours des grossesses monochoriales. La sur-mortalité et la sur-morbidité sont essentiellement dues à la présence d’anastomoses vasculaires sur la plaque choriale qui joignent les circulations des deux fœtus. Le décès d’un fœtus monochorial entraîne l’exsanguination de son co-jumeau qui décède également dans 20 à 30 % des cas et lorsque celui-ci survit, la survenue de séquelles ischémiques en particulier cérébrales dans la même proportion. La complication la plus aiguë de ces grossesses est le syndrome transfuseur-transfusé (STT) dont le symptôme principal est l’association d’un hydramnios polyurique chez le jumeau receveur et un oligoamnios oligurique chez le jumeau donneur. Le STT est associé à une mortalité périnatale de 90 % et des séquelles neurologiques graves sont retrouvées chez 20 à 40 % des survivants qui naissent en moyenne à 25 semaines d’aménorrhée. Les drainages amniotiques itératifs ont longtemps constitué la seule thérapeutique prénatale du STT en permettant la survie d’au moins un jumeau dans environ 50 % des cas après un accouchement à environ 28 semaines et un risque de séquelle dans environ 20 % des cas. Nous avons développé un traitement fœtoscopique chirurgicale du STT. Cette intervention est réalisée sous anesthésie locale par voie percutanée. Un endoscope de 2 mm de diamètre portant une fibre laser diode est introduit à travers une seule aiguille de 3 mm de diamètre. La coagulation des anastomoses de la plaque choriale permet la survie d’au moins un jumeau dans environ 80 % des cas avec un terme moyen à la naissance de 33 semaines et un risque de séquelle chez les survivants de moins de 10 %, essentiellement liées à la prématurité. Nous avons mené une étude randomisée confirmant la supériorité du laser sur les drainages amniotiques itératifs. Le suivi à long terme confirme que le pronostic à long terme des enfants nés après fœtoscopie-laser reste normal à six ans.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Prédiction anténatale de l’hypoplasie pulmonaire et traitement in-utero par occlusion trachéale fœtale endoscopique (FETO) dans la hernie diaphragmatique congénitale isolée sévère

    Antenatal prediction of pulmonary hypoplasia and intrauterine treatment by endoscopic fetal tracheal occlusion in severe isolated congenital diaphragmatic hernia

    La hernie diaphragmatique congénitale (HDC) est une malformation sévère dont la survie globale se situe entre 30 et 90 %. En présence d’anomalies associées, la survie est beaucoup plus basse. Cette malformation devrait être diagnostiquée lors des programmes de dépistage échographique, néanmoins le caractère prédictif ainsi que la façon dont l’imagerie prénatale peuvent, de manière précise, prévoir les issues, restent l’objet d’une polémique. Les prévisions basées sur le rapport entre la surface pulmonaire et la circonférence céphalique (lung-to-head ratio) ainsi que sur la position du foie ont été les plus étudiées. Cette information est plus qu’appropriée pour le conseil prénatal des patients, laissant disponible, pour les cas sévères, l’option d’une interruption de grossesse tout comme celle d’une intervention prénatale expérimentale visant à inverser les effets de l’hypoplasie pulmonaire. Le but de cette revue est de mettre à jour le niveau des connaissances actuelles en rapport avec la valeur prédictive de l’évaluation prénatale en terme de survie néonatale. Nous développerons également les données expérimentales ainsi que les résultats cliniques concernant l’occlusion trachéale fœtale. Finalement, une étude clinique venant de débuter en Europe avec comme objectif de déterminer si une intervention prénatale peut diminuer la morbidité à court-terme chez les fœtus avec hypoplasie pulmonaire moderée, (TOTAL trial) sera présentée.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Développements récents de la chirurgie fœtale. Aspects techniques, organisationnels et éthiques

    Recent developments in fetal surgery. Technical, organizational and ethical considerations

    Le diagnostic d’anomalies foetales d’une particulière gravité à un stade précoce est rendu possible par les progrès du diagnostic prénatal. Quand l’histoire naturelle permet d’anticiper une issue fatale ou grevée d’un lourd handicap et lorsqu’une prise en charge pédiatrique ne permettra vraisemblablement pas d’améliorer le pronostic, une chirurgie essentiellement palliative de certaines anomalies peut être proposée in utero. Ces interventions ont accompagné les développements de la micro-endoscopie et sont réalisées par voie percutanée sous analgésie locale ou loco-régionale chez la femme. Une analgésie fœtale est aussi administrée avant toute intervention invasive pour le fœtus. La prise en charge chirurgicale du syndrome transfuseur-transfusé est le seul exemple de thérapie fœtale ayant fait la preuve de son efficacité par la réalisation d’un essai thérapeutique contrôlé. Les formes les plus graves de hernie diaphragmatique congénitale pourraient bénéficier d’une obstruction temporaire de la trachée fœtale afin de prévenir le développement de l’hypoplasie pulmonaire. L’avenir de la chirurgie fœtale à utérus ouvert repose sur les résultats de l’étude américaine MOM qui évalue les bénéfices d’une chirurgie palliative de couverture cutanée des troncs nerveux dans le myéloméningocèle. Ces développements posent de nombreuses questions éthiques, en particulier celles de la compétence, des limites entre innovation thérapeutique, expérimentation et standard de soin qui sont difficiles à préciser. Le degré de désaccord entre experts sur les performances d’une intervention de chirurgie fœtale en dépit de résultats préliminaires favorables doit être pris en compte dans la justification et la réalisation d’un essai thérapeutique contrôlé. La discussion de l’alternative de l’interruption de la grossesse dans le cadre de la loi ne doit pas être omise.

    Lire la suite >
  • Éloge

    Éloge de d’Albert German (1917-2007)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    L’encéphalite limbique. Évolution des concepts

    Limbic encephalitis. Evolving concepts

    L’encéphalite limbique est une affection inflammatoire portant théoriquement sur le grand lobe limbique défini en 1878 par Broca, cependant tantôt limitée à des lésions de l’hippocampe, tantôt comportant des lésions à distance, limbiques ou extra limbiques. Elle se manifeste essentiellement par l’apparition soudaine de troubles de la mémoire à court terme, de désordres cognitifs, de crises épileptiques temporales. Des lésions hippocampiques sont souvent détectées par l’imagerie cérébrale. Les causes en sont variées et se sont récemment multipliées. Les premières connues ont été des atteintes infectieuses comportant une participation limbique, surtout l’encéphalite herpétique. Mais ces caractères cliniques pathologiques évolutifs ne justifient pas une étude détaillée dans le cadre des encéphalites limbiques. Le terme d’encéphalite limbique a été proposé pour isoler les encéphalites paranéoplasiques parmi les autres encéphalites temporales notamment infectieuses. Ont ensuite été décrits les anticorps onconeuraux, antiHu, ANNA3, antiMa2, antiCV2. Toutefois, ils n’étaient pas détectés dans 40 % des cas. Dans l’ensemble, le pronostic de ces formes était peu favorable. Les canalopathies potassiques voltage-dépendants sont dues à une dépolarisation prolongée, elle-même liée à un dépot d’anticorps inactivant les canaux potassiques. Les mutations du gène des sous unités Kv11 et Kv12 sont à l’origine de syndromes entrant dans le groupe Shaker : neuromyotonie, maladie de Morvan, ataxie épisodique de type 1, encéphalite limbique caractérisée par des troubles psychiatriques, des crises d’épilepsie, une hyponatré- mie dont la correction associée à l’immunothérapie est très efficace. Les formes dont les anticorps précédents n’ont pas été détectés, ont été alors considérés comme en relation avec les antigènes antineuropile de l’hippocampe. En particulier, la présence d’anticorps antiré- cepteurs de N-methyl D-aspartate s’accompagne d’une sémiologie particulière et apparaît causée par un tératome de l’ovaire chez la femme jeune. Ainsi on a pu proposer la séparation d’une part des formes à antigènes intracellulaires, par exemple paranéoplasiques, de mau* Membre de l’Académie nationale de médecine ** Neuropathologie, Faculté de Médecine de la Timone, Boulevard Jean Moulin — 13005 Marseille Tirés à part : Professeur Georges Serratrice, 19, rue Daumier 13000 Marseille Article reçu le 21 avril 2008, accepté le 13 octobre 2008 vais pronostic d’autre part celles à antigènes réagissant avec les membranes cellulaires (canalopathies potassiques, anticorps antineuropile) sensibles à l’immunothérapie et de pronostic favorable. Enfin, les encéphalites limbiques révélant une maladie d’Hodgkin sont authentifiées par un certain nombre d’observations dont une personnelle.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les paralysies périodiques : nouveaux aspects physiopathologiques

    Periodic paralysis : new pathophysiological aspects

    Les paralysies périodiques sont des maladies caractérisées par des épisodes de déficit moteur survenant de façon concomitante à des variations du taux de potassium sanguin. Il est habituel de différencier les paralysies périodiques hypokaliémique, normokaliémique et hyperkaliémique. Ces maladies sont pour la plupart d’entre elles d’origine génétique, de mode de transmission autosomique dominant. Ces affections sont des canalopathies c’està-dire des maladies causées par des mutations de gènes codant pour les canaux ioniques. Les gènes en cause sont les canaux potassium, calcium et sodium. Les mutations dans les gènes des canaux potassium et calcium sont la cause de paralysies périodiques de même type (paralysie périodique hypokaliémique ou syndrome d’Andersen-Tawil). En revanche, des mutations distinctes du canal sodium sont responsables de toutes les formes de paralysie périodique (hypokaliémique, normokaliémique et hyperkaliémique). Les conséquences physiologiques des mutations ont été étudiées par les techniques de patch-clamp et l’électromyographie. Globalement, les mutations des canaux ioniques modifient le cycle d’excitabilité membranaire, causant une perte de fonctions (paralysie). L’électromyographie montre une bonne corrélation entre les symptômes et les paramètres physiologiques permettant d’établir une classification qui oriente le diagnostic moléculaire. La compréhension de la génétique et de la physiopathologie des paralysies périodiques a contribué à en améliorer le diagnostic et en rationaliser les traitements.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Une nouvelle forme de paralysie périodique : le syndrome d’Andersen-Tawil

    A new type of periodic paralysis : Andersen-Tawil syndrom

    Le syndrome décrit par Andersen puis par Tawil comporte une triade clinique associant une paralysie périodique, une dysrythmie cardiaque et des troubles développementaux aboutissant à un syndrome dysmorphique souvent mineur mais évocateur. Il s’agit d’une canalopathie potassium par mutation du gène du canal KCJN2, codant pour la protéine Kir 2.1. Les manifestations musculaires du syndrome d’Andersen sont constituées essentiellement d’une paralysie périodique le plus souvent hypokaliémique. La biopsie musculaire montre des agrégats tubulaires mais elle peut être normale comme dans notre observation. Les manifestations cardiaques du syndrome d’Andersen-Tawil sont constitués de manière variable d’un syndrome du QT long, de contractions ventriculaires prématurées, d’ectopie ventriculaire complexe, de tachycardie ventriculaire polymorphe ou bidirectionnelle. L’imipramine a eu une certaine efficacité sur l’arythmie dans notre observation. Les traits dysmorphiques, le plus souvent discrets, sont importants à rechercher pour parvenir au diagnostic de syndrome d’Andersen-Tawil. Ces signes mineurs peuvent être facilement ignorés si leur recherche n’est pas systématique. L’expressivité clinique est variable y compris au niveau intra-familial. Depuis l’identification génétique de la mutation du gène KCNJ2, l’hétérogénéité génétique a été démontrée. Les familles non porteuses de la mutation sont phénotypiquement sans différence avec celles porteuses de la mutation. Le gène KCNJ2 est responsable de la sous-unité protéique Kir 2.1 qui est essentielle pour générer un courant entrant rectifiant. Fonctionnellement elle joue un rôle dans la stabilisation du potentiel de membrane et dans la repolarisation tardive du potentiel d’action cardiaque. Plusieurs travaux ont montré que la mutation exerçait un effet dominant-négatif sur la fonction de ce canal potassium.

    Lire la suite >
  • Rapport

    Suivi du rapport 06-08 L’avenir de la biologie médicale en France. Le rapport de M. Michel Ballereau : des avancées, mais des menaces toujours présentes

    Lire la suite >
  • Communiqué

    La santé en prison

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La drépanocytose en France en 2008. Les acquis et les nécessités du futur

    Sickle cell disease in France in 2008. Achievements and challenges

    La drépanocytose a fait de considérables progrès depuis 1980. Les progrès cliniques ont abouti à une meilleure connaissance de l’histoire naturelle de la maladie et à la création de procédures diagnostiques et thérapeutiques. Les progrès de la recherche fondamentale permettent d’espérer des traitements spécifiques. Le dépistage néonatal permet une prise en charge précoce et l’instauration de mesures préventives efficaces : traitement antipneumococcique et hydratation, éducation des familles, surveillance spécialisée. La prise en charge globale des malades suppose des centres équipés et habitués à des diagnostics cliniques et des thérapeutiques souvent complexes. La création de centres de drépanocytose en nombre suffisant pour les enfants comme pour les adultes est à encourager pour mieux traiter ces malades encore trop dispersés et atteints d’une affection encore peu connue.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Centre d’information et de dépistage de la drépanocytose à Paris

    A center in Paris for screening and counselling sickle cell patients and carriers

    La prévention de la drépanocytose, maladie génétique grave et douloureuse, repose sur le dépistage et l’information des hétérozygotes et sur le diagnostic prénatal, éventuellement suivi d’une interruption de grossesse. Un centre spécialisé à Paris, dans le dépistage des hétérozygotes et l’information, fait le bilan des vingt premiers mois de fonctionnement.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La drépanocytose en Afrique : problèmatique, stratégies pour une amélioration de la survie et de la qualité de vie du drépanocytaire

    Sickle cell disease in Africa : current situation and strategies for improving the quality and duration of survival

    La drépanocytose connaît les taux de prévalence les plus élevés en Afrique où l’on enregistre entre 150 000 et 300 000 naissances homozygotes par an. Ses aspects cliniques sont connus par les populations africaines bien avant sa description clinique en Amérique. Les progrès spectaculaires enregistrés dans la connaissance de la maladie et l’amélioration de la prise en charge des malades l’ont été paradoxalement seulement dans les pays du Nord où les prévalences de la maladie sont de loin les plus faibles. Cet article décrit la problématique actuelle de la drépanocytose en Afrique et propose des stratégies de prévention et de prise en charge de la maladie.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les progrès thérapeutiques dans la drépanocytose

    Advances in sickle cell disease

    La mise au point de souris transgéniques a permis d’identifier de nouveaux processus concourrant à la physiopathologie de la drépanocytose, parmi lesquels un état proinflammatoire permanent et une dysrégulation du tonus vasculaire. La thérapeutique n’est plus aujourd’hui simplement symptomatique : les nouveaux agents ciblent la modification de l’hydratation érythrocytaire et la cinétique de la polymérisation de la désoxyhémoglobine S. L’hydroxyurée, réactivateur de la synthèse de l’hémoglobine fœtale, est maintenant très largement utilisée. Des molécules anti-adhésion et des agents modifiant le tonus vasculaire sont essayés chez la souris. Enfin, la greffe de moelle allogénique est maintenant couramment réalisée chez les patients ayant un donneur intra-familial HLA-identique. Pour les autres, la thérapie génique apparaît une voie prometteuse.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La prévention des accidents vasculaires cérébraux chez les malades drépanocytaires. Résultats, problèmes et avenir

    Stroke prevention in sickle-cell disease : results, hurdles and future perspectives

    La drépanocytose est la cause la plus fréquente de survenue d’accidents vasculaires céré- braux (AVC) durant l’enfance. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) surviennent chez 11 % des enfants drépanocytaires homozygotes laissant de fréquentes séquelles motrices et cognitives. Le Doppler transcrânien (DTC) en mesurant la vitesse du flux artériel cérébral permet de détecter les patients à risque d’AVC et doit être pratiqué annuellement dès l’âge de 12-18 mois : ceux ayant des vitesses moyennes maximales >= 2m/sec ont un risque de survenue d’AVC de 40 % dans les trois ans que la mise en route d’un programme transfusionnel permet de réduire à moins de 2 %. Ceci a pu être vérifié au sein de notre cohorte néonatale systématiquement explorée par DTC depuis 1992 par DTC et chez laquelle le risque d’AVC avant l’âge de dix-huit ans a été réduit à 1,9 %. Le problème restant est celui du programme transfusionnel à long terme avec les risques viraux éventuels, l’allo-immunisation et la surcharge en fer que seule la greffe de cellules souches hématopoïétiques permet d’arrêter de façon sécuritaire. Les chances de guérison après greffe géno-identique étant désormais de 95 %, les indications en ont été élargies et la cryopréservation des sangs placentaires de la fratrie encouragée. Les possibilités de diagnostic pré-implantatoire devraient permettre d’augmenter les chances d’avoir un donneur compatible. * Hématologie-Pédiatrie, Hôpital Intercommunal de Créteil, 40 avenue de Verdun 94000 Créteil ** Radio-Pédiatrie, Service d’Imagerie Médicale Centre de Référence des Syndromes Drépanocytaires Majeurs, Hôpital Intercommunal de Créteil Tirés à part : Professeur Françoise Bernaudin, même adresse. Article reçu et accepté le 13 octobre 2008

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Problèmes cliniques émergents chez l’adulte drépanocytaire

    New issues in adult sickle sell disease

    L’espérance de vie des patients drépanocytaires a été favorablement influencée ces vingt dernières années par la prise en charge précoce des enfants atteints des formes génétiques graves la maladie. Plus de 90 % des malades atteignent maintenant l’âge de vingt ans et la médiane d’espérance de vie des patients drépanocytaires est de plus de cinquante ans, au moins dans les pays bénéficiant d’un service de santé développé. Le nombre d’adultes drépanocytaires augmente régulièrement et les complications chroniques observées à cet âge de la vie constituent autant de problèmes cliniques émergents en cours de description. Il s’agit principalement des complications ostéo-articulaires, rénales, cardiorespiratoires, ophtalmologiques, cutanées et cérébrales. La grossesse constitue une situation à haut risque pour la mère et l’enfant. Les effets cliniques favorables et les complications du traitement par l’hydroxyurée et la transfusion sanguine au long cours sont en cours d’évaluation chez l’adulte drépanocytaire.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Compte-rendu

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les lymphocytes CD4 cibles et acteurs dans la pathogenèse de l’infection à VIH — Conséquences thérapeutiques

    CD4 lymphocytes as targets and actors in the pathogenesis of HIV infection — Therapeutic implications

    Les lymphocytes T CD4 jouent un rôle central dans la pathogenèse de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Chez les patients infectés, virémiques, les lymphocytes T CD4 sont la cible directe du virus, qui s’y multiplie intensément au cours de la phase aiguë de la maladie. Par la suite, durant la phase de latence clinique, les lymphocytes T CD4 non infectés sont indirectement touchés : ils sont activés, deviennent anergiques puis disparaissent par apoptose ce qui aggrave la lymphopénie T CD4 provoquée par la destruction virale. Nos travaux montrent que le dysfonctionnement du système de l’Interleukine-2 et de ses récepteurs explique, en grande partie, l’immunodéficience précoce retrouvée chez les patients virémiques. Plus tard, le blocage de la boucle homéostasique interleukine-7/CD4 contribue à l’irréversibilité de la lymphopénie CD4. Nos études suggèrent que la réaction inflammatoire qui accompagne l’infection entraîne un état d’activation anormale avec désensibilisation des récepteurs aux principales cytokines contrôlant la fonction et réglant le nombre des lymphocytes T CD4. Des travaux récents montrent que quelques rares patients parviennent à contrôler le VIH, en l’absence de tout traitement. Chez ces sujets, le compartiment T CD4 est configuré de manière très caractéristique. Nous avons montré qu’il existe une importante sous-population de lymphocytes T CD4 « mémoire centrale » qui expriment de manière importante la molécule d’ « adressage » CCR7, retenant ces lymphocytes dans les ganglions infectés. De plus, ces lymphocytes T CD4 « mémoire centrale » produisent de grandes quantités d’IL-2, qu’ils utilisent de manière autocrine, ce qui stimule leur auto-renouvellement et assure leur maintien à très long terme. Nos études ont ouvert la porte à l’immunothérapie par les cytokines et permettent d’envisager le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques et vaccinales.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Contribution du système immunitaire à l’efficacité des chimiothérapies anticancéreuses

    Immunogical aspects of anticancer chemotherapy

    Depuis plus de 40 ans, le traitement des pathologies cancéreuses s’appuie sur quatre modalités, la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie. Le mécanisme d’action supposé de la plupart de ces traitements résulte d’une action cytotoxique directe sur les cellules tumorales. Récemment, la mise en évidence de mécanismes d’immunosuppression liés au développement des tumeurs, et du rôle du système immunitaire dans l’immunosurveillance anti-tumorale amène à reconsidérer l’idée que le cancer n’est qu’une maladie de tissu pour le concevoir également comme une maladie de l’hôte. Cette théorie a été largement renforcée par nos travaux montrant que certaines chimiothérapies génèrent une réponse immunitaire liée à l’induction d’une mort cellulaire immunogène. Ainsi, la réponse thérapeutique à la chimiothérapie correspond à l’association d’une synergie entre des effets directs cytotoxiques, et des effets indirects retardés médiés par le système immunitaire. Notre travail a mis en lumière certains mécanismes moléculaires de l’immuno génicité de la mort cellulaire induite par les agents thérapeutiques classiques. La cellule tumorale mourante expose la calréticuline favorisant sa phagocytose par les cellules dendritiques (CD) puis relargue le facteur nucléaire HMGB1, cytokine inflammatoire responsable de l’apprêtement antigénique par les CD exprimant le récepteur TLR4. Ainsi, les signaux échangés entre la tumeur et le système immunitaire conduiraient-ils à l’activation * Institut Gustave Roussy, F-94805 Villejuif, 39, rue Camille Desmoulins, France ** Faculté Paris Sud-Université Paris XI, France *** Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, U848 ‘‘ Apoptosis, Cancer and Immunity ’’, F-94805 Villejuif, France **** Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, U805 ‘‘ Immunologie et immunothérapie des tumeurs ’’, F-94805 Villejuif, France ***** Centre d’Investigations Clinique BT507 CIC BT507, F-94805 Villejuif, France Tirés à part : Professeur Laurence Zitvogel, même adresse Article reçu le 7 février 2008, accepté le 13 octobre 2008 des lymphocytes T par les CD. L’analyse d’un polymorphisme du récepteur TLR4 ayant des conséquences fonctionnelles sur la liaison à HMGB1 nous a permis de montrer que la présence de ce polymorphisme était associé à l’apparition plus fréquente de métastases, chez des patientes traitées par anthracyclines pour un cancer du sein. Ces résultats permettront d’établir des stratégies thérapeutiques optimales combinant chimiothérapie et immunothérapie.

    Lire la suite >
  • Communiqué

    La vaccination contre l’hépatite B en France : maintien des recommandations et renforcement de la couverture vaccinale,

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Actualisation sur la contrefaçon de médicaments : une menace croissante pour la santé publique

    Update on counterfeit drugs : a growing risk for public health

    La contrefaçon de médicaments est un phénomène qui s’accroît non seulement dans les pays en développement, où elle peut représenter près de 40 % du marché entraînant de graves problèmes de santé publique, mais elle devient aussi plus fréquente aux Etats-Unis, et même en Europe. La France est pour le moment épargnée. Le système de distribution pharmaceutique (fabricant-grossiste-répartiteur- pharmacien d’officine) est à la fois le garant et le maillon faible du système. La vente de médicaments sur Internet représente un risque supplémentaire surtout dans les pays dont la couverture sociale est insuffisante. L’initiative IMPACT lancée en 2006 par l’OMS avec l’ensemble des parties prenantes est importante. Son objectif est d’élaborer des propositions précises dans les domaines législatif, réglementaire, technologique et de communication. Seule leur mise en application et une mobilisation mondiale de l’ensemble des acteurs permettra de prévenir ou de limiter cette menace croissante pour la santé publique.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La coqueluche de l’enfant à l’adulte

    Whooping cough from infants to adults

    La coqueluche dans l’ère pré-vaccinale était considérée comme une maladie pédiatrique. L’introduction de la vaccination pour les nourrissons et les très jeunes enfants a permis de montrer que ce n’est pas le cas et que l’immunité infectieuse, tout comme l’immunité vaccinale, est de courte durée. Dans toutes les régions où les jeunes enfants ont été intensivement vaccinés par des vaccins composés de germes entiers efficaces, la morbidité et la mortalité ont considérablement diminué. Cependant, dans ces régions, un changement de transmission de la maladie est maintenant observé : des adultes, dont l’immunité a diminué, contaminent des nouveau-nés de moins de deux à trois mois non vaccinés pour qui la maladie est dramatique, voire mortelle. Pour cette raison, des rappels vaccinaux ont été introduits en France en 1998 pour les adolescents et en 2004 pour les jeunes adultes et toutes personnes en contact avec des nourrissons, recommandations renforcées en 2008. Ce changement de stratégie vaccinale semble induire déjà une diminution de la morbidité chez les adolescents et les très jeunes adultes. Il est maintenant important que de telles nouvelles habitudes de vaccination soient prises en compte par tous les professionnels de santé afin que la couverture chez les adultes augmente. Ce changement de stratégie vaccinale doit s’accompagner d’une très bonne information de toutes les professions médicales, jeunes parents et de tous les adultes dans l’entourage d’un nouveau né. Elle nécessite aussi une poursuite de la surveillance de la maladie au niveau de la population à l’aide de diagnostics standardisés et validés. Il est aussi important d’observer l’évolution du germe à l’aide des nouvelles techniques d’analyse de son génome mais aussi des antigènes qu’il exprime.

    Lire la suite >
  • Information

    Cérémonie solennelle pour le changement d’appellation de la Deutsche Akademie Der Naturforscher Leopoldina, en « Nationale Akademie der Wissenschaften »,

    Lire la suite >
  • Information

    Visite du Cr2i du 25 juin 2008,

    Lire la suite >
  • Information

    Réflexions sur la recherche clinique en France et recommandations de l’Académie nationale de médecine

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    De l’utilité des animaux domestiques pour la recherche en immunologie

    Why domestic animals are useful in immunology

    Les recherches en immunologie des animaux domestiques fournissent des données complé- mentaires à celles menées chez la souris, du fait des « opportunités » qu’offrent ces espèces. Certaines d’entre elles font l’objet de cette communication : approche chirurgicale du fonctionnement in vivo des organes lymphoïdes, interventions in utero pour l’étude de l’ontogénèse du système immunitaire, pertinence de l’étude physiopathologique des infections sur espèces cibles.

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Le dépistage de la surdité dans la période néonatale précoce

    Lire la suite >
  • Rapport

    08-05 Nanosciences et médecine

    Nanosciences and medicine

    L’Académie nationale de médecine a constitué un groupe de travail chargé d’apprécier le retentissement des applications des nanosciences sur la santé de l’homme, parce que ces techniques nouvelles constituent un atout majeur pour la médecine, mais aussi parce que, comme toute invention humaine, les nanotechnologies présentent un revers : celui de leurs risques potentiels. Ses observations sont les suivantes : — Les progrès thérapeutiques apportés par les nanotechnologies sont considérables : — En plus des nano-objets spécialement construits pour une utilisation médicale, l’accroissement de la rapidité des processeurs et des capacités de mémoires informatiques octroyées par les nanotechnologies, a entraîné, comme en bien d’autres domaines, une série impressionnante de progrès médicaux dans les domaines de l’imagerie, de la stimulation physiologique implantée, de la télémédecine, etc. — Les nanobiopuces commencent à rendre possible un diagnostic fondé sur l’analyse rapide, fiable, ultrasensible et peu onéreuse d’un large ensemble de marqueurs moléculaires permettent dans quelques cas une véritable médecine personnalisée, tenant bien mieux compte des particularités de chaque patient. Ce diagnostic biologique individuel guide, dans certaines affections, des traitements hautement spécifiques, tenant compte des particularités propres à chaque individu. Le transfert ciblé des médicaments par un « cargo » nanométrique qui délivre la substance active uniquement aux cellules pathologiques, entraîne déjà, notamment en cancérologie, une diminution des doses prescrites, une baisse de la toxicité et une meilleure tolérance thérapeutique. — Grâce aux nanotechnologies, très prochainement, le traitement des handicaps va être transformé par les mises au point actuellement en cours de bio-senseurs implantés, d’interfaces prothétiques homme-machine, et par l’amélioration de la solidité et surtout de la tolérance des matériaux de reconstruction prothétiques implantés. — Cependant, comme pour tout progrès nouveau, les applications, notamment futures, de ces techniques comportent la possibilité de risques encore mal identifiés, auxquels pourraient être soumis l’environnement, et surtout les personnels qui fabriquent ou utilisent les nano-objets. Le développement des nanotechnologies s’est fait progressivement et sans accident majeur pendant ces vingt dernières années, et ceci pour plusieurs raisons : — On en prévient aujourd’hui les risques les plus vraisemblables, en raison de l’expérience acquise d’une part en matière de pollution atmosphérique, et d’autre part à propos de l’amiante. De plus, la fabrication des nanomatériaux implique en elle-même, pour éviter toute nano-souillure, l’emploi presque généralisé de salles blanches. — C’est pourquoi la manipulation des nanomatériaux par leurs constructeurs et leurs utilisateurs expose normalement ceux-ci à des doses particulièrement faibles. — Comme pour toutes les substances, la toxicité des nanomatériaux dépend en grande partie de leurs concentrations. — Quant à l’administration à l’homme de nano-objets, elle est soumise à la contraignante réglementation de la mise sur le marché des médicaments et des matériaux implantés, impliquant des essais expérimentaux et cliniques approfondis. Cependant, la mission de la Médecine du Travail est rendue difficile par l’absence de réglementation spécifique aux nanotechnologies. Cette carence est due au fait que, contrairement à ce dont on dispose en matière de nanoparticules de la pollution environnementale, il n’existe pas encore pour les nano-objets de système de détection fiable et robuste, capable de les déceler en fonction de leurs multiples propriétés issues de leur taille nanométrique. A leur propos, une métrologie entièrement nouvelle, robuste et fiable, est presqu’entièrement à inventer. Cette carence est à rapprocher du fait qu’il s’agit d’objets dont les propriétés sont tellement variées, que l’ordre des priorités des recherches de toxicologie nécessaires est difficile à définir ; c’est pourquoi, jusqu’à maintenant celles-ci ont porté sur les produits a priori les plus suspects. Il faut noter par ailleurs que la directive RICH, dont relèverait une telle réglementation au niveau européen, vient seulement en mai 2008 d’inscrire les nanotubes de carbone dans la liste des produits relevant de ses obligations. L’Académie en conclut qu’il faut rapidement combler ces lacunes, afin d’éviter deux éventualités contradictoires : voir apparaître un jour un effet adverse imprévu et grave Amener, par précaution administrative, les autorités responsables à imposer un moratoire contraignant à la poursuite du développement de ces applications des nanosciences. La France ne peut se permettre de prendre dans ce domaine un retard dont les conséquences économiques et sociales seraient désastreuses (recherche fondamentale, brevets, emplois, etc.). Mais en attendant, il est urgent d’organiser la mise en place d’une veille sanitaire adéquate.

    Lire la suite >
  • Rapport

    08-06 L’avenir de la biologie médicale en France

    The future of the medical biology in France

    L’exercice de la biologie médicale en France va être profondément modifié, à la demande du Ministère chargé de la Santé. En dehors des problèmes d’économie de la santé, avec la recherche du meilleur rapport coût/efficacité, les exigences émanant de la Commission européenne inquiètent vraiment les « biologistes médicaux » et remettent en cause les fondements de l’ensemble de l’exercice médical dans notre pays. Les Académies nationales de médecine et de pharmacie, après avoir effectué un « état des lieux » sur le métier de biologiste, sa formation, son exercice professionnel, ont rappelé les points forts de la biologie médicale en France, largement reconnus en Europe. À la suite de cette analyse, l’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de pharmacie formulent les recommandations suivantes : — La formation des biologistes : — Augmenter le numerus clausus en médecine et en pharmacie, ainsi que le total des postes du DES de biologie médicale en s’efforçant de rétablir un équilibre entre médecins et pharmaciens ; — revoir l’organisation et les formations proposées au cours du DES de biologie médicale ; — organiser la formation continue obligatoire des biologistes dans les meilleurs délais. — Le statut du biologiste médical : Il est indispensable d’assurer l’indépendance professionnelle des biologistes. Un regroupement des laboratoires est souhaitable aux plans économique et technique, mais il ne doit pas * Membre de l’Académie nationale de médecine ** Constitué de : Académie nationale de pharmacie : G. DURAND, J.G. GOBERT, J.J. GUILLOSSON, Y. LE CŒUR, F. TRIVIN. Académie nationale de médecine : R. ARDAILLOU, L. DOUAY, J.Y. LE GALL, J.P. NICOLAS. Membre des deux Académies : C. DREUX (président). Invités : A. MARCELLI (Ordre national des médecins), A. DEL CORSO (Ordre national des pharmaciens). donner lieu à la création de sociétés dans lesquelles la majorité des capitaux, et des droits de vote, seraient détenus par des non-biologistes. — L’exercice de la biologie médicale : — Réaffirmer la nécessité pour le biologiste d’être responsable, dans l’intérêt du patient, des trois phases indissociables de l’acte de biologie médicale (pré-analytique, analytique, post-analytique) ; — conserver dans tous les laboratoires regroupés une activité de biologie de proximité pour répondre notamment aux besoins d’urgence ; — favoriser les rapprochements entre structures hospitalières et libérales. — L’assurance qualité : Aller progressivement vers le processus d’accréditation en créant un référentiel qualité professionnel. — Le développement des recherches fondamentales et appliquées en collaboration avec les cliniciens. La mise en place de nouveaux examens doit être financée, chaque fois que possible, par la suppression d’examens obsolètes. — L’implication des biologistes médicaux dans les actions de Santé publique : — Campagnes de dépistage, activités de prévention et de soins, etc… doivent impliquer les biologistes au sein de collectifs ou de réseaux pluridisciplinaires locaux. Une réforme de la biologie médicale est en cours au niveau du Ministère chargé de la Santé. Les Académies nationales de médecine et de pharmacie souhaitent vivement que leurs avis soient demandés en ce qui concerne les textes législatifs et réglementaires en cours de rédaction.

    Lire la suite >
  • Rapport

    08-07 Contribution de l’Académie nationale de médecine à la réflexion sur la réforme de l’hôpital

    Lire la suite >
  • Rapport

    08-08 Propositions pour une politique française de coopération sanitaire avec les pays en voie de développement

    Proposals for French policy on health cooperation with developping countries

    Il est nécessaire de développer la coopération sanitaire avec les pays d’Afrique et d’Asie auxquels nous lie un long passé et qui constituent un apport important à la francophonie. De plus leur situation sanitaire s’est plutôt dégradée ces dernières années. D’autre part, l’apparition de maladies nouvelles pouvant provoquer des dommages internationaux impose une défense collective qui nécessite une aide aux pays sous-équipés pour assurer l’efficacité du réseau sanitaire international. Les réflexions du groupe ont porté essentiellement sur le thème important de la formation du personnel en rappelant, pour débuter, quelques principes. Tous les projets de coopération doivent être établis en partenariat avec les autorités du pays et s’intégrer dans le plan général de développement du pays. La coopération doit être pragmatique, tenir compte de l’environnement et les projets de formation s’adaptés aux données démographiques, épidémiologiques et socio-économiques. Dans le passé, l’effort sanitaire a porté essentiellement sur les centres hospitaliers et il s’agit maintenant de développer le réseau des soins de santé primaires, ce qui nécessite un rééquilibrage, difficile, des crédits. L’accès aux médicaments nécessite une politique pharmaceutique visant à développer l’usage des médicaments génériques essentiels. Les contraintes financières conduisent à limiter la formation des personnels pleinement qualifiés et à former des auxiliaires acceptant plus facilement des postes en zone rurale. Il faut tenir compte des acteurs de la médecine traditionnelle et en particulier des matrones. La participation de la population favorise la réussite des projets. Cette participation peut même être financière (mutuelles locales). Les programmes des formations des personnels de santé doivent insister sur les données de santé publique et comporter des stages de plusieurs mois dans des centres de santé avancés. Actuellement, la plupart des pays ont une faculté de médecine nationale et la coopération médicale doit porter surtout sur la formation des spécialistes et sur la formation continue. Les stages à l’étranger sont toujours une des méthodes de base de la coopération. Ces stages doivent faire l’objet d’un contrat d’objectifs personnalisé assurant l’avenir professionnel du candidat. A coté des formations médicales et paramédicales, la formation de techniciens sanitaires, de gestionnaires, de laborantins doit être développée. La recherche apporte un appui indispensable à l’enseignement. Dans ces pays la recherche doit être, en priorité, opérationnelle.

    Lire la suite >
  • Information

    La décentralisation des responsabilités de l’Etat en matière de santé publique

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    L’herpèsvirus humain 8 (HHV-8) : aspects cliniques, épidémiologiques et clonalité des maladies tumorales associées

    Human herpesvirus 8 (HHV-8) : clinical and epidemiological aspects and clonality of associated tumors

    L’HHV-8 est un virus de la famille des herpesviridae, de la sous-famille des Gammaherpesvirinae et du genre Rhadinovirus. Alors qu’il existe de nombreux homologues viraux de l’HHV-8 dans plusieurs espèces de primates non-humains, l’HHV-8 est le seul rhadinovirus connu chez l’homme. L’HHV-8 est considéré comme l’agent étiologique de toutes les formes du sarcome de Kaposi (classique, endémique, post-transplant et épidémique ou associée au VIH). Alors que l’incidence de la forme épidémique a fortement diminué ces dernières années dans les pays occidentaux, cette tumeur représente actuellement la prolifération la plus fréquente dans de nombreux pays d’Afrique Centrale et Australe. Le nombre de sarcome de Kaposi annuel est estimé à près de 65 000 cas, soit près de 1 % de tous les cancers diagnostiqués chaque année dans le monde. Cet herpèsvirus oncogène est aussi associé au lymphome des cavités, à certains cas de la maladie de Castleman multicentrique ainsi qu’à d’autres lymphomes rares. Ces dernières tumeurs survenant surtout dans un contexte d’immunodéficience. Des travaux récents ont démontré que le sarcome de Kaposi, dans sa forme tumorale avancée, était une prolifération mono ou oligoclonale de cellules fusiformes infectées par l’HHV-8 et que les lésions multicentriques, très fréquentes dans cette tumeur, étaient d’origine multiclonales. L’HHV-8 n’est pas un virus ubiquitaire. Il est principalement endémique dans les zones où le sarcome de Kaposi est fréquent, c’est-à-dire le pourtour du bassin méditerranéen et surtout l’Afrique Centrale et de l’Est, régions où la séroprévalence virale atteint près de 80 % chez les adultes. Alors que dans la population homosexuelle masculine (principalement aux USA et en Europe), le virus se transmet surtout durant les contacts sexuels, la transmission en zone de forte endémie (Afrique) se fait avant tout de la mère à l’enfant, puis entre enfants. La salive semble jouer un rôle majeur dans la transmission virale. Les études d’épidémiologie moléculaire portant sur le gène K1 (l’une des régions génomiques les plus variables) ont mis en évidence l’existence de plusieurs sous-types viraux qui ne semblent pas liés au type de maladie associée mais dans une grande mesure à l’origine géographique des patients.

    Lire la suite >
  • Information

    Le mal au ventre en Afrique : pathologie et imaginaire

    Epigastric pain in Africa : pathology and imagination

    Les épigastralgies sont un motif fréquent de consultation sur le continent africain. Elles expriment une pathologie organique ou fonctionnelle. Elles peuvent avoir une signification particulière dans les civilisations africaines où la tradition et la culture imposent un schéma pluraliste dans lequel les puissances occultes jouent un rôle important. L’homme fait partie intégrante de la nature. Les féticheurs ont un pouvoir déterminant dans la maîtrise des puissances de l’invisible.

    Lire la suite >
  • Communiqué

    Sur l’accès à la première année des études médicales

    Lire la suite >
  • Rapport

    08-10 Sur la demande d’orientation thérapeutique supplémentaire « Rhumatologie » pour la station thermale de Châtel-Guyon

    Lire la suite >
  • Autre

    La décentralisation des responsabilités de l’Etat en matière de santé publique

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Introduction

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le parasite et ses relations avec ses hôtes

    Parasite-host relationships and treatments

    L’échinococcose alvéolaire (EA) est une cestodose causée par le développement dans le foie de la larve d’ Echinococcus multilocularis . Les hôtes définitifs les plus habituels du parasite en Europe sont les renards. Ils hébergent dans leur intestin le ver adulte qui produit les oncosphères contaminants, dispersés dans l’environnement avec leurs fèces. Le loup, mais aussi le chien et le chat peuvent servir d’hôtes définitifs. Les petits rongeurs, notamment les campagnols en Europe et, de plus, de petits lagomorphes en Asie sont les hôtes intermédiaires qui hébergent la forme larvaire (métacestode) du parasite. Dans leur foie, prolifèrent de multiples vésicules qui progressent comme une tumeur et produisent les protoscolex contaminants pour le carnivore qui les dévore. L’homme prend la place du rongeur dans le cycle, et se contamine en mangeant crus des légumes ou des baies sauvages contaminés par les fèces des carnivores infectés, ou directement en touchant ces animaux. L’homme est un hôte naturellement résistant. Il existe une dépendance génétique de la sensibilité vis-à-vis de l’établissement durable de la larve chez les personnes contaminées. Chez l’homme, comme chez les hôtes intermédiaires animaux, l’immunosuppression favorise le développement parasitaire, dont l’interruption est sous la dépendance des mécanismes immunitaires de cytotoxicité cellulaire et d’hypersensibilité retardée. La tolérance vis-à-vis du métacestode est influencée par le parasite (en particulier les carbohydrates de la cuticule), et assurée par la production de cytokines « anti-inflammatoires/tolérogènes », IL-10 et TGFβ . Le traitement par Interféronα , qui restaure un équilibre cytokinique favorable aux défenses de l’hôte, est une voie vers de nouvelles ressources thérapeutiques. La vaccination est une possibilité scientifiquement établie mais économiquement et politiquement utopique de prévenir la maladie. Cette prévention repose actuellement sur des conseils d’hygiène élémentaire, de cuisson des aliments potentiellement contaminés, de vermifugation des animaux domestiques par le praziquantel et de précautions lors des contacts avec les animaux sauvages et domestiques possiblement contaminés en zone d’endémie.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Où l’échinococcose alvéolaire sévit-elle ?

    Geography of alveolar echinococcosis

    La maladie est limitée aux zones froides de l’hémisphère nord. En France, la Franche-Comté est la région où la prévalence de l’EA est la plus élevée. L’incidence annuelle dans les zones endémiques est généralement basse (0,02-0,18 pour 100 000 habitants), mais peut dépasser un pour cent mille localement. Durant les vingt dernières années, une intensification de la transmission du parasite dans les zones traditionnellement endémiques et son extension géographique dans des zones où il était inconnu jusqu’alors ont été constatées chez le renard partout en Europe. De plus, l’extension des populations de renard aux zones urbaines où ils peuvent maintenir le cycle parasitaire fait craindre un nouveau visage épidémiologique pour cette affection. Les options de contrôle de la transmission ne peuvent être envisagées que localement et sont essentiellement basées sur la vermifugation des renards.

    Lire la suite >