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Publié le 24 septembre 2024
Communiqué
Le financement de la recherche est un investissement, non une variable d’ajustement des déficits publicsResearch funding is an investment, not a variable for adjusting public deficits
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Communication scientifique
Le principe de précaution en médecine : vingt ans aprèsThe precautionary principle in medicine: Twenty years later
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectifs
Le principe de précaution (PP) est un mode de gestion des risques en situation d’incertitude scientifique. Son absence de définition dans les textes officiels et le flou qui entoure ses modalités d’application ont suscité de multiples interprétations et polémiques. Initialement limité à l’environnement puis étendu à la santé, la mise en œuvre de ce principe a fait craindre une judiciarisation de l’activité de soins et une entrave à la recherche biomédicale.
Méthode
Douze auditions ont été réalisées de vingt-quatre personnalités concernées par le principe de précaution ainsi qu’une analyse de la littérature.
Résultats
Notre analyse renouvelée du PP a fait apparaître les points suivants : le PP est une démarche formalisée qui repose sur une attitude de prudence, un raisonnement fondé sur des hypothèses et des dispositions de précaution. Son dévoiement, sous la forme du « précautionnisme », est responsable de l’application de mesures de précaution inappropriées ; la médecine de soins individuelle est parfaitement encadrée par le Code de déontologie médicale ; nul n’a besoin, en pratique courante, de solliciter le PP ; la recherche biomédicale obéit également à des procédures bien définies et autonomes. Cependant toute recherche doit se garder d’un « précautionnisme », d’essence administrative, susceptible d’élever des obstacles au déroulement de ses programmes. Dans les deux domaines précités, des innovations de rupture susceptibles d’engendrer des transformations sociétales pourraient mobiliser conjointement le PP et un questionnement éthique ; en revanche la santé publique est un domaine d’application du PP, dans la mesure où l’État a pour mission régalienne de protéger les populations ; on peut tenir pour assuré qu’en dehors de la santé publique, le PP ne s’applique pas dans le champ médical.
Conclusion
En conséquence, la maîtrise du PP implique de promouvoir des actions de formation à l’adresse des médecins, des décideurs politiques et administratifs, des établissements d’enseignement et des médias.
Séance du 24 septembre 2024
Communication scientifique
Nouveaux critères diagnostiques des mastocytoses : des progrès mais encore des interrogationsNew diagnostic criteria for mastocytosis: Progresses but still pending questions
Déclaration de liens d'intérêt :
En rapport avec la revue : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
En dehors de cette revue : 1. Subventions de recherche : Blueprint Medicines, 2. Consultances et honoraires : AB Science, Blueprint Medicines, ThermoFischer.
Les mastocytoses sont un groupe hétérogène d’hémopathies rares caractérisées par l’accumulation de mastocytes clonaux dans divers organes, notamment la peau, et dans leurs formes systémiques la moelle osseuse, la rate, le foie, et le tube digestif. Depuis 2001, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en distingue deux variantes pronostiques, à savoir les mastocytoses cutanées isolées et les mastocytoses systémiques. Bien que cette classification reste valable à ce jour, de nouvelles données diagnostiques et pronostiques ont rendu nécessaire son amélioration. Au cours des vingt dernières années, les experts du réseau européen de compétence des mastocytoses (European Competence Network on Mastocytosis ; ECNM) et de l’initiative américaine sur les maladies à mastocytes (American Initiative in Mast Cell Diseases ; AIM) ont ainsi mené une série d’études de validation, la plupart fondées sur la base de données patients de l’ECNM. Partant de ces nouvelles connaissances sur la pathogenèse et le pronostic des mastocytoses, le groupe de consensus a proposé des ajustements des critères du diagnostic et de la classification de ces pathologies. Cette proposition améliorée a été adoptée en 2022 par l’OMS et simultanément, mais avec de légers ajustements, dans la classification consensuelle internationale (International Consensus Classification ; ICC). Nous aborderons dans cette revue les nouveautés marquantes de ces deux classifications et des critères diagnostiques de ces maladies.
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Communication scientifique
Vers un modèle en méta-réseau du fonctionnement cérébral : contribution de la chirurgie éveillée des gliomes de bas grade et implications thérapeutiquesTowards a meta-networking model of brain processing: Contribution of awake surgery for low-grade glioma and therapeutic implications
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les gliomes de bas grade sont des tumeurs cérébrales lentement évolutives qui génèrent des mécanismes de neuroplasticité (remodelage des cartes neurono-synaptiques) permettant une compensation fonctionnelle prolongée, jusqu’à la survenue d’une crise d’épilepsie révélatrice. En raison d’une transformation maligne inéluctable en l’absence de traitement, le pronostic fonctionnel puis vital est engagé approximativement dans les 6–7 ans après le diagnostic. La réalisation d’une chirurgie maximale précoce a majoré significativement les médianes de survie ≈20 ans, tout en préservant, voire améliorant la qualité de vie. Ces interventions ont été effectuées chez les patients éveillés, afin de bénéficier d’une carte fonctionnelle individuelle des réseaux neuronaux impliqués dans le mouvement, le langage, la cognition (conscience visuo-spatiale, fonctions exécutives, attention…) et l’émotion. Le risque opératoire a été réduit ≈1 %, y compris en régions classiquement considérées comme « inopérables », avec 94 % de retour au travail. Ces cartographies cérébrales ont également résulté en une meilleure compréhension du connectome, organisé en circuits parallèles distribués, à large échelle, interactifs et capables de se compenser dans une certaine mesure – d’où le potentiel de plasticité. Les observations issues de ces opérations ont conduit à l’élaboration d’une théorie en méta-réseau du fonctionnement cérébral, basée sur une interaction dynamique intra- et inter-systèmes transitoirement générée pour permettre un comportement adapté aux demandes environnementales, rompant avec la tradition localisationniste. Cette vision intégrée ouvre de nombreuses portes vers de nouveaux modèles cognitifs en neurosciences fondamentales ainsi que vers des stratégies thérapeutiques innovantes chez les patients cérébrolésés, en neurochirurgie, neurologie, rééducation fonctionnelle et psychiatrie.
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Communication scientifique
La protéine S100B, premier marqueur pour le diagnostic biologique du traumatisme crânien légerS100B protein, a precursor biomarker of mild traumatic brain injury
’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les traumatismes crâniens légers (TCL) représentent environ 80 % de tous les cas de traumatismes crâniens TC et constituent une source croissante de morbidité et de mortalité dans le monde. L’imagerie médicale (scanner craniocérébral) est un examen complémentaire essentiel mais ses inconvénients (coût, irradiation, disponibilité) ont favorisé l’émergence de marqueurs biologiques des lésions cérébrales traumatiques. La protéine S100B est une petite protéine sélectivement synthétisée et libérée par les astrocytes, présente dans la circulation sanguine après passage de la barrière hématoméningée. Dans le contexte de TCL, le dosage sanguin de la protéine S100B a été développé et évalué depuis plus de 25ans, notamment en France. Les recommandations nationales françaises et étrangères l’intègrent dorénavant dans la prise en charge des TCL, en substitution partielle du scanner. Les méthodes de dosage sont aujourd’hui fiables et présentes dans de nombreux laboratoires de biologie médicale. Le seuil de pathologie, en deçà duquel un diagnostic de TCL peut être éliminé avec une sensibilité d’environ 100 %, est aujourd’hui bien établi, chez l’adulte comme aux âges extrêmes de la vie (nourrissons et enfants, personnes âgées). Le recours au dosage sanguin de la protéine S100B dans cette indication d’évaluation des TCL permet de supprimer environ 30 % des scanners prescrits. La présente revue fournit les données (physiopathologiques, biologiques, cliniques) acquises depuis plus de 25ans sur ce biomarqueur de plus en plus utilisé en pratique clinique.
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Communication scientifique
Forces mécaniques et cavéoles : nouveaux aspects physiopathologiquesMechanical forces and caveolae: New pathophysiological aspects
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les cellules et les tissus de l’organisme subissent constamment des forces mécaniques diverses, telles que l’étirement des cellules musculaires, la compression des cellules adjacentes aux tumeurs solides, et les forces de cisaillement dues à l’écoulement des fluides dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Ces forces influencent significativement le comportement cellulaire, régulant des fonctions allant de la signalisation à la transcription des gènes. Elles jouent également un rôle important dans un nombre croissant de pathologies, notamment le cancer, la fibrose, les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Les cellules détectent ces forces mécaniques grâce à des mécanosenseurs, principalement localisés à la membrane plasmique, et les traduisent en signaux biochimiques par le biais de la mécanotransduction. Les cavéoles, petites invaginations de la membrane plasmique riches en cholestérol et en glycosphingolipides, sont associées à la signalisation intracellulaire depuis leur découverte dans les années 1960. Notre laboratoire a récemment mis en lumière le rôle crucial des cavéoles dans la réponse cellulaire aux stress mécaniques. Ces organelles ne protègent pas seulement la membrane cellulaire, mais régulent également la mécanotransduction. La découverte récente de la fonction mécanique des cavéoles invite à réévaluer la pathogenèse des maladies impliquant ces structures. Les interactions entre les forces mécaniques et les cavéoles revêtent une importance particulière dans divers contextes physiopathologiques. Comprendre ces nouveaux aspects physiopathologiques nécessite une approche multidisciplinaire combinant biologie cellulaire et biophysique. Les avancées dans ces domaines ouvrent des perspectives pour de nouvelles stratégies thérapeutiques et biomarqueurs diagnostiques basés sur la fonction mécanique des cavéoles.
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Rapport
Changement de paradigme dans les maladies cardio-néphro-métaboliquesParadigm shift in cardio-nephro-metabolic diseases
Déclaration de liens d'intérêt :
GR : conférencier dans des symposia organisés par Lilly, Sanofi-Aventis, Astra-Zeneca. Participation à des Boards scientifiques de Lilly, Sanofi-Aventis, Novo-Nordisk
MD : aucun en relation avec ce rapport
TH : aucun en relation avec ce rapport
PJ : aucun en relation avec ce rapport
PL : aucun lien d’intérêt
PR : aucun lien d’intérêt
BB : interventions ponctuelles (essais cliniques, travaux scientifiques, activité de conseil, conférence ou colloque) de la part des entreprises Astra-Zeneca, Boehringer Ingelheim, GSK, Merck Sharp & Dohme, Novartis, Novo Nordisk, Pfizer, Eli Lilly.
Le concept de « maladies cardio-néphro-métaboliques » englobe des troubles impactant le métabolisme, le système cardiovasculaire et la fonction rénale, liant des affections telles que le diabète, l’obésité, la NASH (MASLD, Metabolic dysfunction-Associated Steatotic Liver Disease dans la nomenclature de 2023), les maladies coronariennes, l’insuffisance cardiaque et rénale. En 2015, une avancée majeure a marqué la thérapeutique du diabète de type 2 avec la démonstration d’une réduction significative de la mortalité par les inhibiteurs du SGLT-2 (iSGLT-2). Les iSGLT-2 ont ensuite révélé des effets bénéfiques sur l’insuffisance cardiaque et la protection rénale, même en l’absence de diabète. Les analogues du GLP-1 (A-GLP-1) ont émergé comme des traitements efficaces du diabète et de l’obésité, avec des effets cardio et peut-être néphro-protecteurs. Ainsi, ces médicaments au départ diabétologiques étendent leurs indications à d’autres disciplines, illustrant une transversalité médicale. Ce rapport vise à montrer qu’il s’agit d’un véritable changement de paradigme résolvant des défis médicaux importants en termes de santé publique. Son but est d’encourager le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques interdisciplinaires et des parcours de soins mieux organisés dans le cadre de la médecine fondée sur les preuves, afin de pouvoir le mettre en œuvre sans délai.
Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
Réformer la médecine hospitalière : une nécessité absolueAucun lien d'intérêt.
Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
La recherche scientifique en médecine Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
Les relations entre la France et le Liban dans le monde médical et scientifiqueRelations between France and Lebanon in the medical and scientific world
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Évaluation d’une stratégie éducative psychosociale en santé destinée aux patients atteints du VIH pour l’amélioration de la suppression virale au Centre Médical BéracaEvaluation of a psychosocial health education strategy for HIV patients for the improvement of viral suppression at Beraca Medical Center
Paul Marc Hansley Joachim rapporte que l'aide à la rédaction du rapport a été fournie par l'Université de Lorraine, CHRU de Nancy, Département d'anesthésiologie, de soins intensifs et de médecine d'urgence. Paul Marc Hansley Joachim rapporte que le soutien administratif et l'aide à la rédaction ont été fournis par Catholic Medical Mission Board Inc. David Zéphirin déclare ne pas avoir de liens intérêts.
L’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), traitée par les antirétroviraux, est considérée actuellement comme une maladie chronique. Au Centre Médical Béraca, l’un des principaux établissements de prise en charge des patients atteints du VIH du département du Nord-Ouest d’Haïti, une stratégie éducative psychosociale pour l’amélioration de l’adhérence au traitement des patients a été mise en place en 2021. Cette stratégie vise l’accompagnement des patients avec une charge virale détectable, en vue d’améliorer leur suppression virale. Une évaluation de cette stratégie à travers une étude qualitative a été réalisée. Elle a pris en compte les éléments de mise en place, d’exécution et des résultats à partir de la consultation de documents et d’entretiens semi-directifs adressés aux parties prenantes. L’analyse a permis d’apprécier l’adaptation innovante de la stratégie face aux ressources disponibles, mais également les failles de sa démarche liées à la population visée par rapport à son objectif principal qu’est la suppression virale.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Techniques biomédicales au service de l’archéologie : utilisation des dosages de métaux pour l’identification de zones sacrificielles (palais royal de Bapa, Cameroun)Biomedical techniques at the service of archaeology: Use of metal quantifications for the identification of sacrificial zones (royal palace of Bapa, Cameroon)
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectif
L’analyse élémentaire des perturbations chimiques d’origine anthropique bénéficie aux études archéologiques. Pour la première fois, une fouille archéologique menée par le musée du quai Branly et l’université Versailles St-Quentin a appliqué ces techniques biomédicales au sol archéologique afin de mettre à jour la topographie précise de pratiques magico-religieuses.
Matériel et méthodes
En avril 2022, dans les ruines d’une case sacrée du palais de Bapa, en territoire Bamiléké (Cameroun), des échantillons prélevés sur 12 unités stratigraphiques (US) ont permis d’identifier les répartitions de 15 éléments, dosés par spectrométrie d’émission optique en plasma induit (ICP-OES).
Résultats
La plupart des éléments sont présents en concentrations maximales dans l’US 14, hormis les éléments d’origine tellurique (Al, Fe, Pb, Ti) qui présentent une répartition homogène sur l’ensemble des US.
Conclusions
Grâce à des techniques biomédicales utilisées en transversalité, les données d’archéologie de terrain ont pu être approfondies, et jointes à la connaissance ethnographique pour identifier des zones de fonctions rituelles qui n’ont pas laissé de traces macroscopiques.
Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
L’interface anticorps IgA/microbiote intestinal : santé, maladie et perspectives thérapeutiquesIgA antibody/intestinal microbiota interface in health or disease, and therapeutic perspectives
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’intestin humain est densément colonisé par des microbes commensaux, qui contribuent grandement à façonner notre système immunitaire. L’immunoglobuline A (IgA) sécrétoire n’est plus seulement connue pour jouer un rôle crucial dans la compartimentation du microbiote intestinal à travers son rôle d’exclusion immune de pathogènes potentiels intraluminaux. Au cours de la décade qui vient de s’écouler, et notamment grâce à l’essor de la métagénomique et de la cytométrie bactérienne, le rôle central de l’IgA dans l’établissement et dans le maintien à long terme d’un microbiote intestinal commensal sain est maintenant reconnu. Les implications thérapeutiques et diagnostiques de ces nouvelles découvertes dans diverses maladies sont décrites.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Comment faire de l’après-cancer un projet de vie, plutôt qu’un projet de survieHow to make post-cancer a life project, rather than a survival project
Déclaration de liens d'intérêt :
Privé : Roche, GSK, MSD, Astra Zeneca, Exact science (contrats à chaque fois ponctuels).
Public : membre du conseil de Faculté Sorbonne université, membre du CNU section 54-03, membre du Conseil national gynécologue obstétriciens français (CNGOF), Société national d’oncologie gynécologique (SFOG), European Society of Gynecologic Oncology (ESGO).
La promesse d’un après-cancer synonyme de nouveau projet de vie et non pas de survie passe par différentes étapes qui pour certaines précèdent même la prise en charge. Ainsi, il faut d’abord s’attacher à adapter la gestion du risque de cancer à chaque sujet en fonction de son histoire familiale, de ses facteurs de risques pour adapter les modalités de dépistage et de prévention et ainsi permettre des diagnostics précoces qui limitent l’impact des traitements et peuvent améliorer la survie. Une fois porté le diagnostic de cancer, l’accès à des parcours diagnostiques complets, rapides et prenant en compte les spécificités de chaque patient permettra un meilleur vécu, gage d’une meilleure récupération. Le praticien en situation de « partage décisionnel » avec le patient doit choisir le traitement le plus efficace mais aussi limiter les risques de séquelles. La période d’après-cancer en elle-même peut être vécue comme une période de solitude et, aidé de nouveaux acteurs de santé, le praticien doit aussi accompagner cette étape vers le complet rétablissement.
Lire la suite >Publié le 28 mai 2024
Communiqué
Le déni de maltraitance met l’enfant en péril Lire la suite >Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
Les antiplaquettaires dans l’ischémie cérébrale aiguë : limites et perspectivesAntiplatelet agents in acute cerebral ischaemia: Limits and opportunities
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectif
Identifier le bénéfice apporté par les antiplaquettaires en phase aiguë de l’ischémie cérébrale, leurs risques, et les perspectives en termes d’efficacité et de sécurité.
Méthode
Revue de la littérature.
Résultats
L’activation et l’agrégation des plaquettes jouent un rôle central dans l’ischémie cérébrale due à l’athérosclérose. Les essais cliniques en phase aiguë ont montré que : (i) dans les 48 premières heures, l’aspirine augmente la proportion de survivants sans handicap ; (ii) l’association de 2 antiplaquettaires est supérieure à l’aspirine pour réduire le risque ischémique ; (iii) la bithérapie antiplaquettaire n’est pas inférieure à la thrombolyse i.v. dans les ischémies cérébrales à symptomatologie mineure ; (iv) les antiplaquettaires augmentent le risque d’hémorragie cérébrale ou systémique ; et (v) les associations d’antiplaquettaires exposent à un risque hémorragique plus élevé. Ce risque hémorragique limite l’utilisation des antiplaquettaires en phase aiguë de l’ischémie cérébrale. Il est faible et ne contrebalance pas le bénéfice apporté par la réduction des événements ischémiques, mais il est une limite chez des patients à haut risque hémorragique (patients ayant reçu un traitement thrombolytique ou une thrombectomie mécanique dans les 24 premières heures, ou ayant un infarctus cérébral étendu, ou un stent récent).
Conclusion
Les antiplaquettaire réduisent le risque de récidive ischémique après un premier épisode d’ischémie cérébral, mais leur utilisation est limitée par le risque hémorragique.
Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
De l’identification d’un récepteur plaquettaire (GPVI) au développement d’un candidat antiplaquettaire découplé du risque hémorragiquePlatelet glycoprotein VI: From its identification to the development of a candidate antiplatelet agent uncoupled from the bleeding risk
Martine Jandrot-Perrus est co-fondateur scientifique d’Acticor-Biotech et conseiller scientifique.
Objectif
La quête d’un nouveau médicament antiplaquettaire, efficace sans augmenter le risque hémorragique, requiert l’identification d’une voie fortement impliquée dans les processus thrombotiques mais non nécessaire à l’hémostase physiologique. La glycoprotéine VI (GPVI) plaquettaire présente toutes les caractéristiques d’un récepteur jouant un rôle clé dans les thromboses sans être nécessaire à l’hémostase. Cette revue a pour objectif de décrire les étapes qui ont conduit de l’identification, la caractérisation structurale et fonctionnelle de GPVI au développement d’un fragment d’anticorps bloquant thérapeutique, le glenzocimab, évalué comme traitement adjuvant des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.
Méthode
Revue de la littérature.
Résultats
Les caractéristiques suivantes de GPVI en font une cible idéale pour développer de nouvelles molécules antiplaquettaires dénuées de risque hémorragique : (i) un déficit en GPVI ou des molécules bloquant GPVI n’induisent pas de saignement spontané et n’augmentent pas les saignements provoqués ; (ii) GPVI est un récepteur majeur d’activation plaquettaire ; (iii) les ligands principaux de GPVI sont le collagène exposé par les plaques d’athérosclérose (athéro-thrombose) et la fibrine présente dans un thrombus ou à un site inflammatoire (thrombo-embolie et thrombo-inflammation). De plus, GPVI concours à la stabilisation des agrégats de plaquettes en contribuant au signal d’activation induit par le fibrinogène immobilisé à la surface des plaquettes activées ; (iv) GPVI est exprimée exclusivement par les plaquettes et des mégacaryocytes et avec un nombre modéré de copies par plaquette permettant une action pharmacologique ciblée et contrôlée. Le fragment d’anticorps (Fab) monoclonal, 9O12 se lie avec une haute affinité à GPVI et bloque de manière réversible toutes ses fonctions in vitro, ex vivo ; il est antithrombotique in vivo dans différents modèles animaux sans induire de désordre de l’hémostase. Le glenzocimab est la version humanisée du Fab 9O12 et en reproduit tous les effets.
Conclusion
GPVI apparaît comme une cible idéale pour développer un traitement antiplaquettaire efficace dans différentes circonstances sans augmenter le risque hémorragique. Le glenzocimab présente toutes les caractéristiques fonctionnelles et pharmacologiques attendues d’un antagoniste thérapeutique efficace et sûr.
Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
Un anticorps monoclonal ciblant la glycoprotéine VI plaquettaire : une nouvelle génération d’antithrombotique sans risque hémorragique à la phase aiguë de l’infarctus cérébralA monoclonal antibody targeting platelet glycoprotein VI: A first in-class antithrombotic agent without hemorrhagic risk for acute ischemic strokes
Mikael Mazighi est responsable scientifique du RHU BOOSTER (ANR-18-RHUS-0001), financement ANR-France 2030.
Mikael Mazighi est consultant pour Acticor-Biotech et Boerhinger Ingelheim.
Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le traitement de recanalisation à la phase aiguë de l’infarctus cérébral comprend la thrombolyse intraveineuse avec l’activateur du plasminogène (tPA) et le traitement endovasculaire avec la thrombectomie en cas d’occlusion artérielle proximale. Cette approche combinant une thérapeutique pharmacologique et endovasculaire permet d’obtenir des taux de recanalisation de l’ordre de 80–90 %. Malgré cette efficacité, plus de 50 % des patients n’auront pas d’autonomie fonctionnelle à 3 mois. Les principales limites de ces traitements s’expliquent en partie par une recanalisation non optimale de la microcirculation et le risque hémorragique, qui est multiplié par 5 avec la thrombolyse. L’analyse des thrombus récupérés lors des procédures de thrombectomies a permis de montrer que les plaquettes jouent un rôle clé dans la résistance des thrombus aux thérapeutiques de recanalisation (tPA et traitement endovasculaire inclus). Les plaquettes représentent ainsi une cible de choix pour améliorer le pronostic des patients, mais le risque hémorragique associé aux antiplaquettaires actuels n’a pas permis de répondre à ce défi. Dans ce contexte, l’arrivée du glenzocimab, un fragment d’anticorps monoclonal qui cible la glycoprotéine VI plaquettaire, premier antithrombotique de sa classe administré par voie intraveineuse, est une réelle innovation. En effet, la glycoprotéine VI est impliquée dans la thrombose mais pas dans l’hémostase, et donc sans risque hémorragique. L’inhibition de la glycoprotéine VI représente ainsi une piste très prometteuse. Le glenzocimab évalué à la phase aiguë de l’infarctus cérébral en association au tPA, dans une première étude de phase 2, a été associé à une réduction des hémorragies cérébrales et de la mortalité. En attendant la confirmation de ces résultats dans des études de phase 3, nous rentrons dans une ère inédite de traitements de phase aiguë l’infarctus cérébral avec une nouvelle génération de thérapeutiques adjuvantes du tPA, pour cibler d’autres composants que la fibrine et améliorer le pronostic des patients.
Lire la suite >Séance du 16 mai 2024
Autre
Hommage à Alain CribierL’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 14 mai 2024
Rapport
Patients PartenairesPatient partners
Le concept de patient partenaire est une étape importante sur le long chemin de l’évolution sociétale en médecine. Il repose sur la reconnaissance de l’existence d’un savoir fondé sur l’expérience de leur maladie développée par les patients ayant une pathologie chronique. Les patients partenaires peuvent faire profiter de ce savoir les autres patients (rôle de pair-aidant), les étudiants en santé (rôle de patient-enseignant), les chercheurs (rôle de co-chercheur) et les instances décisionnelles (rôle des Associations de patients). Dans ce rapport, nous privilégions le terme de patient partenaire, par rapport à celui de patient expert. Le concept de patient partenaire doit être vu comme un moyen d’améliorer l’efficacité des soins en général et la relation thérapeutique en particulier. Une co-construction précise de sa mise en œuvre est indispensable. Des garde-fous doivent être mis en place pour éviter des démarches illégitimes pouvant aboutir à des non-sens médicaux ou des dérives mercantiles, voire sectaires. Pour éviter ces dérives, les patients partenaires doivent pouvoir avoir bénéficié d’une formation, actuellement délivrée dans plusieurs universités et/ou par des Associations de patients elles-mêmes. Le développement à côté de la médecine de précision (pour les patients) d’une médecine participative (avec les patients) contribue au développement d’une médecine apportant en même temps les meilleurs traitements médicaux et les meilleurs soins humains.
Lire la suite >Séance du 30 avril 2024
Rapport
Maltraitance physique chez l’enfant. Améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge dans le secteur de la santéPhysical abuse in children Improving identification, diagnosis and management in the health sector
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt autres que scientifiques avec le sujet du rapport.
La maltraitance à enfants a longtemps été ignorée. Les récents plans ministériels prévoient de nombreuses mesures de protection dont le déploiement d’unités d’accueil pédiatriques des enfants en danger (UAPED). Malgré toutes ces avancées, le diagnostic reste sous-estimé dans le secteur de la santé avec une prévalence de l’ordre de 1 enfant sur 10 dans les pays à hauts revenus, toutes catégories de maltraitance confondues. La fréquence de décès serait de 1 enfant tous les 5 jours en France. Les violences subies durant l’enfance représentent une lourde perte de chance en termes d’espérance de vie, de santé, de développement et d’insertion. Le rapport est limité aux Maltraitances Physiques chez l’Enfant (MPE) et n’aborde donc pas les maltraitances sexuelles. Le maître-mot est la nécessité d’hospitaliser l’enfant pour une protection immédiate, une évaluation multidisciplinaire, les soins et l’alerte des autorités en temps utile. Les résultats de l’étude montrent une réelle prise de conscience de la MPE dans le secteur pédiatrique. Toutefois, le diagnostic peut être sous-estimé et banalisé chez l’enfant, ce qui signifie que l’étiologie « traumatisme infligé » doit être évoquée largement par le médecin quel que soit son lieu d’intervention. Il y a une amélioration nette de la formation dans ce domaine. Toutefois, le rapport met en évidence une insuffisance persistante des moyens humains dans les secteurs des UAPED, de médecine scolaire, de PMI et de pédopsychiatrie. Le psycho-traumatisme doit être pris en charge à court, moyen et long terme. Le diagnostic différentiel permet d’éliminer toutes les étiologies confondantes tels que traumatisme accidentel, maladie rare ou autres. Tout médecin doit pouvoir être guidé, accompagné et protégé pour les situations de MPE. Les médecins référents « Violences » des conseils départementaux de l’ordre des médecins (CDOM) doivent avoir une compétence dans le domaine de la MPE. L’académie nationale de médecine propose 6 recommandations : une hospitalisation prioritaire de tout enfant victime ou suspect de MPE jusqu’à ce que tous les éléments du diagnostic soient établis ; un renforcement des moyens humains des UAPED en y intégrant un temps de pédopsychiatrie ; un renforcement du repérage des situations à risque dès la maternité ; un renforcement de la protection et de l’accompagnement des médecins afin que ceux-ci n’hésitent plus à signaler les situations de MPE ; l’extension du périmètre du numéro 119 aux médecins et personnels de santé ; la création d’un registre national pour suivre l’épidémiologie et juger de l’efficacité des mesures prises
Lire la suite >Publié le 5 avril 2024
Communiqué
Les punaises de lit en 2024 : réalités, risques et imposturesBedbugs in 2024: realities, risks, and deceptions
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 2 avril 2024
Rapport
Lever les freins au développement de la Recherche clinique en FranceLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé.
La recherche clinique correspond aux études scientifiques réalisées sur la personne humaine, en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales. Afin d‘améliorer la compétitivité et l’attractivité de la France dans ce domaine, nous avons identifié un certain nombre de freins : lourdeurs administratives, capacités réduites à inclure rapidement, absence de disponibilité des investigateurs pour la recherche, difficultés à obtenir des financements académiques et à en disposer, difficultés d’adaptation rapide aux nouvelles technologies de santé et aux nouvelles méthodologies, prise en compte insuffisante des attentes des patients au regard de la recherche clinique. A la suite de ces constats, nous avons identifié 20 pistes de réflexion et émis 5 recommandations fortes : 1-Limiter et mesurer les délais règlementaires et surtout post- règlementaires en simplifiant les démarches administratives pour s’adapter à la compétition internationale. 2-Structurer, financer et recenser des réseaux, registres, cohortes et centres de ressources biologiques pour inclure rapidement. 3-Réuniversitariser et remédicaliser la gouvernance des CHU et des DRCI. 4-Restructurer l’organisation des CHU autour de pôles Hospitalo-universitaires intégrant des services de soins, des laboratoires et des équipes de recherche et disposant de moyens pour remettre la recherche au cœur des CHU et redonner du sens et de l’attractivité au métier d’hospitalo-universitaire. 5-Instituer au sein du ministère de la Santé une gouvernance médicale (le COHR) de la recherche hospitalière financée par les MERRI en réformant profondément la procédure d’allocation des moyens en la fondant sur des critères objectifs de qualité scientifique et de besoin médical
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Rapport
Rapport 24-04. Pour une éducation des jeunes citoyens à la prévention en santéEducating young citizens about preventive health care
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts
En France où la qualité des soins est reconnue, la prévention en santé est insuffisante. Il en résulte d’importantes inégalités de santé, et les valeurs médiocres de certains indicateurs comme l’espérance de vie en bonne santé ou la prévalence de d’obésité. Dans ce contexte, renforcer la prévention est un enjeu majeur pour la santé des Français, et un objectif prioritaire à développer par les pouvoirs publics. C’est également un enjeu pour la maîtrise des dépenses liées aux soins, et donc pour la pérennité de notre système de santé. La méconnaissance, par les citoyens, des principaux enjeux sanitaires et des déterminants de la santé représente un handicap au déploiement d’une politique de prévention. En effet, pour être efficace, une politique de prévention doit être acceptée et comprise par tous. Ceci rend indispensable d’inculquer à la population française une culture de la prévention en santé, qui passe par l’éducation de tous à la compréhension des enjeux et déterminants de santé. Faisant le constat que l’éducation est un déterminant essentiel de la santé, et que dans notre pays les pouvoirs publics font de l’école le pivot de l’éducation à la santé, il apparaît que si la biologie, la physiologie et la santé sont présentes dans les programmes scolaires, leur lien avec la prévention y est insuffisamment formalisé. D’autre part, le « parcours éducatif de santé » mis en place en 2016 pour mettre en œuvre des actions de prévention hors programmes scolaires, est déployé de façon hétérogène sur le territoire national. Les volumes d’enseignement consacrés aux thématiques de santé et prévention dans les programmes scolaires sont insuffisants au regard d’autres disciplines importantes. Compte tenu de ces éléments, l’Académie nationale de médecine appelle à une nouvelle alliance entre le monde éducatif et le monde de la santé, et recommande l’inscription dans les programmes scolaires d’une « éducation des jeunes citoyens à la prévention en santé » graduée de la maternelle au lycée. C’est l’école de la république qui doit assurer cette mission, pour ancrer dès l’enfance les connaissances et comportements qui permettront aux futurs citoyens d’adhérer aux politiques de prévention. Une éducation de la jeunesse à la prévention en santé est aussi indispensable à l’école que l’enseignement moral et civique. Parce que prendre soin de sa santé, c’est aussi protéger les autres et agir de façon responsable pour la société.
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Rapport
Rapport 24-05. Comprendre la place de l’irrationalité dans le soin : quelles conséquences pour la pratique et la formation des soignants ?Understanding the place of irrationality in care: What consequences for the practice and training of carers?
Les membres du groupe de travail déclarent l’absence de liens d’intérêt.
Un nombre important de personnes se tournent vers des thérapies non conventionnelles, parfois au détriment de leur santé. Les motivations sont nombreuses : insatisfaction vis-à-vis du système de santé et de ses acteurs notamment du fait d’une perte de sens dans le soin, sentiment de méfiance envers la science, informations fallacieuses et complotisme étalés sur les réseaux sociaux. Dans un tel contexte, les soignants peuvent se sentir démunis face à des comportements qu’ils jugeront comme manifestement irrationnels. L’irrationalité d’un comportement est cependant un concept délicat à manier et qu’il faut considérer avec prudence dans le cadre de la relation médecin malade. Lors de la rencontre avec un patient la question de la finitude de la vie n’est jamais totalement absente. Construire une alliance thérapeutique implique souvent de prendre en compte une telle réalité. L’Académie nationale de médecine se doit de rappeler que la pratique clinique repose sur la maîtrise d’un savoir hautement scientifique et technique mobilisé dans le contexte d’un dialogue entre deux êtres humains, chacun empreint de sa propre subjectivité. Des pistes concrètes sont proposées dans ce rapport, dans les domaines de l’exercice clinique, de la formation des soignants, de l’information des patients et plus généralement des citoyens. Il s’agit d’un enjeu de toute première importance pour garantir un système de soin à la fois bienveillant et efficace, conditions nécessaires pour éviter le recours à certains soins alternatifs potentiellement délétères. C’est à ces conditions que notre système de soin sera véritablement « rationnel ».
Lire la suite >Séance du 12 mars 2024
Avis
Avis. Risques zoonotiques et traumatiques liés aux contacts des enfants avec les animaux de compagnie non traditionnels (ACNT)Zoonotic and traumatic risks linked to children's contact with non-traditional companion animal (NTCA)
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Cet avis a pour objectif de présenter les risques occasionnés par des contacts de l’enfant avec des animaux autres que le chien et le chat (Animaux de compagnie non traditionnels ou ACNT). L’engouement pour ces ACNT est en progression constante qu’il s’agisse du domicile familial (reptiles, amphibiens, petits rongeurs…) ou dans des lieux publics (fermes pédagogiques, mini-fermes, zoos, animaleries, aquariums…). Ces risques sont accrus chez le jeune enfant âgé de moins de 5 ans du fait de sa plus grande vulnérabilité, de son inconscience du risque traumatique ou infectieux ainsi que son comportement naturel de mettre toujours ses mains à la bouche, la recommandation de lui laver les mains étant inadéquate dans ce cas. À la différence de certaines zoonoses considérées comme très fréquentes comme la teigne observable simultanément chez l’animal et son propriétaire, il existe certainement une sous-estimation voire l’ignorance de certains risques pour l’enfant quand il s’agit d’un ACNT apparemment en bonne santé mais excréteur d’un agent pathogène. Les exemples sont nombreux : rat et hantavirus de Séoul, hamster et chorioméningite lymphocytaire, oiseau et Chlamydia psittaci, ruminants et colibacillose entérohémorragique, rongeurs, volailles ou reptiles et salmonellose… Ceci peut expliquer une sous-estimation voire l’ignorance de ces risques pour l’enfant à son domicile ou dans un lieu public où l’on oubliera d’appliquer les mesures de biosécurité permettant d’éviter une contamination directe ou indirecte. Par conséquent, il importe : d’avertir le public de ces risques ; d’afficher les mesures de biosécurité nécessaires dans les établissements accueillant enfants et animaux ; de renforcer le contrôle sanitaire du commerce de ces ACNT ; de créer une plateforme d’épidémiosurveillance regroupant tous les acteurs concernés (laboratoires de diagnostic, médecins, vétérinaires…) et en favorisant le partage des données informatives ; de déconseiller tout contact étroit entre l’enfant âgé de moins de 5 ans et certains ACNT au domicile (reptiles, amphibiens, oiseaux) comme dans les lieux publics (ruminants…) ; d’éviter l’implantation des zones de restauration près des mini-fermes destinées aux enfants.
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Communication scientifique
Écrans, sommeil et horloge interne : un cocktail à haut risqueScreens, sleep and the internal clock: A high-risk cocktail
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 12 mars 2024
Communication scientifique
Surconsommation des écrans par l’enfant et l’adolescent : usage problématique ou addiction ?Overconsumption of screens by children and adolescents: Problematic use or addiction?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les écrans et le smartphone en particulier sont devenus essentiels à l’activité quotidienne de la plupart des enfants et adolescents. Un usage raisonné des écrans est positif car il leur permet l’acquisition de connaissances et une ouverture au monde. En revanche, une consommation excessive des écrans peut devenir problématique et aboutir à une addiction dite comportementale chez des sujets vulnérables conduisant à des troubles de la santé. La prévalence chez les jeunes de l’utilisation problématique/addiction à internet est différente d’un pays à l’autre en lien avec l’absence de consensus des chercheurs sur la nomenclature et la symptomatologie. De nombreux facteurs de prédisposition ont été recensés et des associations significatives entre usage problématique et usage du tabac ou prise d’alcool ont été identifiées. L’association la plus fréquemment rapportée est celle entre l’usage problématique d’internet et le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). La thérapie cognitivo-comportementale est la plus utilisée, les traitements médicamenteux étant surtout utiles au traitement des comorbidités. La prévention des troubles engendrés par la surconsommation des écrans concerne de nombreux acteurs de la société parmi lesquels les pouvoirs publics car il s’agit d’un problème de santé publique qui s’installe durablement dans la jeunesse et qui doit être traité à l’échelon national. La participation des enseignants à une sensibilisation des élèves aux risques des écrans pourrait être un élément actif de prévention. Enfin, le rôle des parents reste majeur dans la vigilance qu’ils doivent porter aux excès de leurs enfants.
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Communication scientifique
Complexité des déterminants du sommeil chez l’adolescent, l’expérience du Réseau MorphéeThe multifactorial determinants of sleep in teenagers: The experience of the Réseau Morphée
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le sommeil de l’adolescent présente des caractéristiques particulières liées à des facteurs biologiques spécifiques à l’adolescence, des facteurs liés à la socialisation très importante à cette période de la vie, aux modifications des comportements, notamment avec l’utilisation des écrans le soir, à l’organisation scolaire, et à la fragilité de la personnalité à cet âge. Le sommeil est insuffisant pour 30 à 40 % des jeunes et s’accompagne d’une irrégularité horaire entre la semaine et les jours de repos qui réalise un vrai jet-lag social répété toutes les semaines et génère une somnolence le lendemain. Les conséquences sont à la fois à court terme : troubles cognitifs et altération des performances scolaires, troubles de la mémoire, troubles de l’humeur, irritabilité, baisse de la tolérance au glucose. À long terme, les conséquences visibles touchent une moins bonne régulation du poids avec plus d’obésité, une plus grande fragilité sur le plan immunologique. Sur le plan cardiovasculaire, les conséquences mettront plus de temps pour être visibles. Les possibilités d’amélioration se situent du côté des parents qui peuvent être plus attentifs et encadrants, notamment sur l’usage des écrans : pas plus de 2h le soir et jamais dans la nuit. Du coté de l’école, ce serait d’éviter des prises de cours manifestement trop précoce, et de favoriser une éducation au sommeil dès le plus jeune âge.
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Communication scientifique
Sommeil, cognition et apprentissage chez l’enfant et l’adolescentSleep, cognition and learning in children and adolescents
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Bien plus qu’une simple période de repos, le sommeil est essentiel pour le développement psychologie et physique de l’enfant et de l’adolescent. Le manque de sommeil a des conséquences immédiates sur les performances cognitives, mais également des conséquences à long terme impactant la régulation comportementale et émotionnelle et la réussite académique. Comme la plupart des déterminants de santé, le sommeil est impacté par les inégalités sociales. Certains programmes d’éducation au sommeil réalisés dans le cadre scolaire montrent des résultats encourageant chez les enfants. Les interventions visant la modification des horaires de prise de cours des adolescents montrent également des résultats probants. Cependant, ces dispositifs sont encore largement sous-exploités et évalués.
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Communication scientifique
Sommeil et santé mentale chez l’enfant et l’adolescentSleep and mental health in children and adolescents
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le sommeil et la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent sont fortement intriqués, et leurs liens sont complexes et multimodaux. La mise en place du sommeil est un processus évolutif tout au long du neurodéveloppement : il suit et optimise la maturation cérébrale de l’enfant. La survenue de troubles du sommeil ou des rythmes veille–sommeil durant cette période ne doit pas être négligée en raison de leur impact sur le bien-être physique et mental des plus jeunes. De manière transdiagnostique, le sommeil peut constituer un biomarqueur du risque de conversion d’un trouble psychiatrique, et la prise en charge efficace des troubles du sommeil de l’enfant et de l’adolescent apporte un bénéfice clinique dans l’expression des troubles pédopsychiatriques. Notamment dans les troubles du neurodéveloppement, les altérations du sommeil sont fréquentes et mènent à une aggravation des symptômes diurnes, alors que leur prise en charge les atténue. Chez l’adolescent, particulièrement à risque de développer un syndrome de retard de phase avec privation de sommeil, les répercussions de la dette de sommeil sur la santé mentale est significativement élevé, et il semble qu’une relation existe entre l’apparition de troubles du sommeil et le risque de passage à l’acte suicidaire. Toutes ces considérations amènent les pouvoirs publics à mener des politiques de santé ambitieuses pour la promotion du sommeil dans ses meilleurs conditions, dès la petite enfance.
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Rapport
Rapport 24-03. Systèmes d’IA générative en santé : enjeux et perspectivesGenerative AI systems in healthcare: Challenges and prospects
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La santé est un des domaines majeurs d’application des technologies dites d’intelligence artificielle. Tous les domaines de la santé et toutes les spécialités sont concernés. Les systèmes d’intelligence artificielle générative (SIAgen) impressionnent par leur capacité à produire en quelques secondes des textes souvent pertinents, mais aussi parfois erronés. Leurs champs d’applications dans le domaine de la santé sont vastes et peuvent aller de l’aide à la rédaction de notes d’information à la rédaction de thèses ou de projets de programme de recherche. Pour les utiliser à bon escient il est important d’en connaître les principes de fonctionnement. Les SIAgen fonctionnent à partir d’auto-apprentissage basé sur un nombre extrêmement élevé d’exemples, ce qui est très différent de l’approche humaine, qui s’appuie sur l’expérience, le contexte et un système de valeurs. Ils génèrent des textes avec une grande rapidité mais ne sont pas entraînés à rechercher ou à dire la vérité. Une validation humaine est donc toujours nécessaire. Par ce rapport, l’Académie nationale de médecine explicite plusieurs de ces avancées pour la santé, décrit les enjeux d’éthique associés et recommande des points d’actions à mettre en œuvre sans délai.
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Éditorial
Drépanocytose ; une maladie qui n’est plus rare en France, en quête de nouveaux traitementsSickle cell disease: No longer rare in France, in search of new treatments
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 5 mars 2024
Communication scientifique
Les complications de la drépanocytose, de l’enfant à l’adulteComplications of sickle cell disease, from childhood to adulthood
M. de Montalembert est membre de Boards pour Addmedica, Vertex, Novartis. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La drépanocytose est une maladie génétique d’expression très variable, qui n’est plus rare en France. Chez l’enfant, les principales complications sont les infections, les épisodes d’anémie aiguë et les crises douloureuses. Si les complications sont généralement transitoires et régressives chez l’enfant, la drépanocytose provoque à bas bruit des altérations vasculaires diffuses qui provoquent chez l’adulte des atteintes chroniques d’organe. Celles-ci, et les crises douloureuses qui tendent à devenir chroniques, sont responsables d’une diminution importante de l’espérance de vie (en moyenne une cinquantaine d’année) et de sa qualité.
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Communication scientifique
Physiopathologie de la drépanocytose et perspectives thérapeutiquesPathophysiology of sickle cell disease and therapeutic perspectives
Le Professeur Olivier Hermine est co-fondateur d’AB Science.
La compréhension de la physiopathologie de la drépanocytose a nettement progressé au cours des dernières années. Si le globule rouge déformé en faucille reste la première cellule impactée par cette hémoglobinopathie secondaire à une mutation du gène de β-globine, les cellules endothéliales et les cellules de l’immunité innée activées par l’hémoglobine S (HbS) et par l’hème s’avèrent également des acteurs clés de la physiopathologie de la drépanocytose. Les anomalies du tonus vasculaire, l’adhérence accrue des globules rouges et des neutrophiles à l’endothélium vasculaire, l’inflammation secondaire à l’activation des monocytes, et la douleur neurogène médiée par les mastocytes constituent de nouvelles pistes prometteuses dans la compréhension de la maladie. Parmi les traitements en lien avec la physiopathologie classique de la drépanocytose figurent la transfusion érythrocytaire visant à corriger l’anémie et à remplacer les drépanocytes rigides par des globules rouges déformables, l’hydroxyurée qui est un puissant inducteur de l’hémoglobine fœtale inhibant la polymérisation de l’HbS, la greffe de moelle, mais également la thérapie génique et les nouveaux agents anti-polymérisants augmentant l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène. Les pistes thérapeutiques ciblant l’immunité innée comprennent quant à elle les anticorps anti-P-sélectine qui diminuent l’adhérence des neutrophiles à l’endothélium vasculaire, les traitements immunomodulateurs visant à réduire l’inflammation, et les agents inhibiteurs des mastocytes ou de leurs principaux médiateurs.
Lire la suite >Séance du 5 mars 2024
Communication scientifique
Pronostic de la drépanocytose en Afrique : état des lieux et leviers d’actionPrognosis of sickle cell disease in Africa: What do we know and what can we do?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La drépanocytose est la maladie monogénique la plus fréquente au monde. La grande majorité des patients drépanocytaires vivent en Afrique subsaharienne, pourtant l’histoire naturelle de la drépanocytose y est très mal connue. La mortalité est actuellement impossible à calculer directement en raison de l’absence de cohortes de suivi d’enfants dépistés à la naissance et de registres nationaux de décès. Les premières études estimaient indirectement que la majorité des enfants homozygotes mourraient avant l’âge de 5 ans. Cette mortalité juvénile a beaucoup diminué dans les grandes villes où elle est maintenant estimée entre 30 et 50 %. Elle reste toutefois très supérieure à celle des pays riches. L’incidence et les facteurs de risque des atteintes chroniques d’organe sont encore mal connus. La mortalité et la morbidité de la drépanocytose diffèrent significativement selon les régions d’Afrique, pour des raisons génétiques mais aussi socioéconomiques et géographiques. Aucun biomarqueur simple ne permet actuellement de guider la surveillance et le traitement des patients drépanocytaires. Des interventions simples existent pour limiter la mortalité infantile, majoritairement due aux infections, mais elles nécessitent un dépistage néonatal qui n’est actuellement pas généralisé. Diminuer la mortalité implique également de rendre disponibles les principaux traitements capables de modifier le cours de la maladie : l’hydroxyurée et les transfusions sanguines. Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics africains s’engagent dans des programmes nationaux d’organisation des soins de la drépanocytose, dont le dépistage néonatal. Des investissements sont également nécessaires pour mener des études épidémiologiques robustes, afin d’adapter les politiques sanitaires aux besoins locaux.
Lire la suite >Séance du 5 mars 2024
Communication scientifique
La drépanocytose : une transfusion à risqueSickle cell disease: A transfusion at risk
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La transfusion de concentrés de globules rouges (CGR) est un traitement majeur au cours de la drépanocytose. Elle permet de remplacer les GR contenant de l’hémoglobine S pathologique par des GR sains contenant l’hémoglobine A, pour traiter ou prévenir les crises vaso-occlusives et l’anémie lorsqu’elle est profonde. L’hémolyse post-transfusionnelle retardée (HPTR) est un accident qui met en jeu le pronostic vital et dont la fréquence, chez ces patients, est sous-estimée. L’HPTR est essentiellement la conséquence d’une allo-immunisation anti-érythrocytaire vis-à-vis des antigènes de groupes sanguins du donneur. Il existe un polymorphisme important de l’expression des antigènes de groupes sanguins entre donneurs d’origine caucasienne et ces patients, essentiellement d’origine afro antillaise. En cas de conflit antigène/anticorps anti-érythrocytaires, ces patients peuvent développer des formes sévères d’hémolyse intravasculaire, avec l’activation du complément jusqu’au complexe d’attaque membranaire. On parle d’hyperhémolyse car les propres GR du patient sont détruits. Des mécanismes de potentialisation via l’hème circulant interviennent. La physiopathologie reste cependant complexe, car de nombreux cas se développent sans anticorps détectables, le diagnostic ne doit donc pas être éliminé si le bilan immuno-hématologique est négatif. La prévention repose sur celle de l’allo-immunisation, avec la transfusion de CGR compatibles pour les systèmes les plus immunogènes, posant le problème de la faible ressource en CGR de donneurs d’ancestralité africaine, et l’introduction de traitements immunosuppresseurs, tel le rituximab. Le traitement par l’anti-C5 convertase (éculizumab) peut être un traitement de recours dans les formes graves.
Lire la suite >Publié le 27 février 2024
Communiqué
Communiqué. Face au coût élevé des nouveaux traitements médicaux en cancérologieFaced to the high cost of new medical treatments in oncology
Lire la suite >Séance du 27 février 2024
Communication scientifique
Innover pour soutenir l’enfant dans son neurodéveloppement : interactions motrices, sensorielles et cognitivesInnovating to support children in their neurodevelopment: Motor, sensory and cognitive interactions
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Chez l’enfant, la trajectoire développementale qui suit la naissance comporte des étapes de vulnérabilité qui sont autant d’opportunités d’intervention pour permettre à l’enfant d’exprimer toutes ses potentialités. Il faut savoir reconnaître les indicateurs de risque de troubles du neurodéveloppement parmi une variabilité individuelle qui peut être trompeuse. Ce repérage permettra de proposer des interventions d’autant plus efficaces qu’elles sont précoces et impliquent les parents. Toutefois, un rattrapage et une résilience sont toujours possibles, quel que soit l’âge, avec une prise en charge appropriée. Les capacités d’apprentissage des enfants sont hétérogènes et présentent des décalages transitoires variables selon les domaines étudiés. Dans une étude de cohorte régionale d’enfants nés prématurément, scolarisés avec leur classe d’âge, nous avons montré que la majorité d’entre eux présentait des difficultés dans plusieurs domaines cognitifs, différents selon les enfants, nécessitant des prises en charge spécifiques. La moitié d’entre eux présentait des troubles neurosensoriels associés, séquelles de la période périnatale. Des études montrent qu’il existe une étroite intrication entre motricité et capacités d’apprentissage. Dans un travail évaluant l’effet de la mobilité corporelle sur les fonctions attentionnelles à l’âge scolaire chez des enfants vulnérables, nés prématurément, nous avons montré qu’au contraire d’enfants nés à terme de même âge, la position debout avec la consigne de ne pas bouger dégradait significativement leurs performances, par rapport à la position assise. En autorisant une relative mobilité et en libérant ces enfants de consignes contraignantes qui impactent leurs capacités cognitives, il est possible d’améliorer leurs performances en diminuant ainsi les risques d’échec scolaire et sociétal.
Lire la suite >Séance du 27 février 2024
Communication scientifique
Les preuves biologiques de la plasticité cérébrale et de la vicarianceBiological evidence for brain plasticity and vicariance
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La plasticité du cerveau en développement est un élément clé de l’apprentissage. Les mécanismes sous-jacents sont de mieux en mieux décryptés. Certains de ces mécanismes sont mis en jeu dans la plasticité post-lésionnelle ou adaptative et de la vicariance. Cette plasticité post-lésionnelle ou adaptative peut aboutir à des conséquences positives en termes fonctionnels mais parfois aussi à des conséquences négatives. Comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires de cette plasticité post-lésionnelle ou adaptative positive et établir des stratégies interventionnelles qui permettent de la stimuler sont des enjeux majeurs de la rééducation.
Lire la suite >Séance du 27 février 2024
Autre
Quelques réflexions sur les innovations dans le neurodéveloppement de l’enfantSome thoughts on innovations in child neurodevelopment
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 27 février 2024
Présentation ouvrage
Berche P. L’histoire de la contagion. EllipsesParis (2023) Lire la suite >Publié le 26 février 2024
Communiqué
Communiqué. Alertes sur l’orientation des bachelier(e)s vers les études en pharmacie et médecine. Il est encore temps de réagirWarnings about the orientation of high school graduates leaving aside studies in pharmacy and medicine. There is still time to react
Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d'intérêt.
Lire la suite >Publié le 25 février 2024
Éditorial
Attribution du Prix Meyer à un membre de l’Académie Lire la suite >Publié le 15 février 2024
Communiqué
Communiqué. Se passer du diagnostic médical doit rester une exception Lire la suite >Séance du 13 février 2024
Rapport
Rapport 24-02. L’exposome, une contribution majeure pour la préventionExposome, a major contribution for prevention
Les rapporteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport.
L’exposome correspond à l’ensemble des expositions, notamment à des agents chimiques, biologiques, physiques, des stress psychosociaux subis par un individu tout au long de sa vie. Il a été conçu dès le départ comme étant le complément du génome et comme un facteur majeur influençant la santé et l’état de bien-être des individus et des populations. Les expositions regroupées dans l’exposome sont, pour certaines d’entre elles, évitables et, dans ce sens, une meilleure compréhension de l’exposome va permettre de jouer un rôle majeur en prévention. Différentes propositions et initiatives ont contribué à mieux préciser certains aspects de l’exposome pour le rendre plus opérationnel, notamment concernant l’exposome chimique. Pour mieux cibler ce rapport, nous avons exclu les maladies infectieuses et parasitaires, les effets des médicaments et autres accidents thérapeutiques. L’Académie nationale de médecine émet, dans ce rapport, des recommandations pour contribuer à une meilleure prise en compte des effets de l’exposome sur la Santé. Elles visent à ancrer la notion d’exposome dans le quotidien des populations et à prévenir les impacts sanitaires de la crise environnementale. Des recommandations précises sont faites pour améliorer les capacités de mesurer des expositions, développer les services sanitaires capables d’explorer et d’interpréter les impacts des expositions, intégrer la prise en compte de l’exposome dans les évolutions de la réglementation, et développer une prévention à l’échelle populationnelle et personnalisée tenant compte notamment du sexe et du stade de développement. La prise en compte de l’exposome dans la pratique clinique est aussi recommandée. Enfin, un programme ambitieux de recherche sur l’exposome est proposé notamment par le développement des infrastructures et des méthodes adéquates et de projets d’étude des impacts de l’exposome sur les maladies. Une meilleure compréhension de la nature des expositions environnementales et de leurs impacts est une étape cruciale dans le développement d’une médecine préventive de qualité.
Lire la suite >Publié le 8 février 2024
Rapport
Complément de rapport. Comment réformer les financements de la recherche hospitalière par les MERRI du ministère de la Santé et de la Prévention. Document complémentaire au Rapport « Réformer la recherche en sciences biologiques et en santé : Partie I, le financement et Partie II, l’organisation »Complementary report. How to reform the funding of hospital research by the MERRI of the Ministry of Health and Prevention
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Nous présentons les principes et la méthodologie d’un projet de réforme du financement de la recherche par le ministère chargé de la santé. L’objectif est d’aligner l’attribution de ces fonds, appelés MERRI, sur les pratiques internationales en la fondant sur des critères objectifs de qualité scientifique et de besoin médical. Une minorité de ces fonds serait attribuée aux hôpitaux sur une base concurrentielle et le reste sur une base contractuelle pluriannuelle, en utilisant des canaux de distribution sûrs et transparents. Un préciput substantiel serait alloué aux établissements. Cette réforme, qui vise à améliorer l’efficacité du financement de la recherche hospitalière en France, est très attendue par l’ensemble des chercheurs et des cliniciens.
Lire la suite >Séance du 6 février 2024
Communication scientifique
Mécanismes de la fibrillation auriculaire : des canaux ioniques à la biologie des systèmesMechanisms of atrial fibrillation: From ion channels to systems biology
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La fibrillation auriculaire nécessite un substratum qui permet la formation de microcircuits de réentrée de l’influx électrique, les rotors, et des zones gâchette localisées principalement à l’abouchement des veines pulmonaires qui déclenche l’arythmie. Les mécanismes moléculaires et cellulaires qui aboutissent à ce complexe arythmogène sont maintenant connus réalisant une véritable cardiomyopathie atriale qui s’aggrave à chaque épisode d’arythmie et favorisée par de nombreux facteurs locaux et systémiques. Ainsi, la fibrillation auriculaire n’est pas une simple arythmie mais l’expression clinique d’une maladie complexe impliquant l’immunité, le métabolisme local et systémique et le génome, autant de facteurs qui devront être pris en compte pour une médecine de précision et personnalisée de la FA.
Lire la suite >Séance du 6 février 2024
Communication scientifique
Les techniques ablatives de la fibrillation atriale et leurs résultatsAblative techniques in atrial fibrillation and results
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La prise en charge de la fibrillation atriale a considérablement évolué avec le développement de l’ablation avec l’isolation des veines pulmonaires dans tous les cas avec parfois la création d’autres lésions au niveau de l’oreillette gauche. L’ablation de la fibrillation atriale est plus efficace que les antiarythmiques pour le maintien du rythme sinusal en cas de fibrillation atriale paroxystique ou persistante. Plusieurs techniques d’ablation peuvent être utilisées à ce jour : la radiofréquence, la cryoablation et plus récemment l’électroporation. Cet article se propose de résumer les procédures d’ablation et de décrire les 3 types d’énergie disponibles.
Lire la suite >Séance du 6 février 2024
Communication scientifique
Les indications de l’ablation de fibrillation atrialeIndications for atrial fibrillation ablation
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis que la méthode a été proposée à la fin des années 1990, l’ablation endocavitaire de la fibrillation atriale (FA) est devenue un traitement de référence dont les indications ne font que s’élargir. Initialement proposée surtout chez les patients ayant un cœur sain, elle trouve aujourd’hui son indication également chez les patients présentant une cardiopathie sévère avec insuffisance cardiaque, voire même chez ceux qui sont en attente de transplantation. Après avoir rappelé les bases physiopathologiques de l’ablation endocavitaire de la FA et les évolutions technologiques qui ont contribué à rendre cette méthode plus sûre et plus efficace, nous en détaillerons les indications actuelles. Nous insisterons particulièrement sur le rôle de l’ablation de la FA en première intention, avant tout essai de traitement antiarythmique. Nous détaillerons également les preuves, plus récentes, de l’intérêt pronostique de l’ablation de FA chez l’insuffisant cardiaque, y compris au stade terminal.
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