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Publié le 14 janvier 2025
Communiqué
Confidentialité de l’évaluation éthique dans le cadre de l’utilisation des animaux à des fins scientifiques Lire la suite >Séance du 10 décembre 2024
Rapport
La culture générale, pilier d’une médecine humanisteGeneral knowledge as the mainstay of an humanist medicine
Les auteurs ne déclarent aucun lien ni conflit d’intérêt.
La déshumanisation de la médecine de soins, amplement démontrée, a partie liée avec le déclin de la culture générale et un enseignement trop centré sur les matières scientifiques à caractère universel. Les objectifs visant à développer le sentiment empathique chez les médecins en formation, doivent être fondés sur la stimulation de l’intérêt pour la culture générale et, notamment, sur l’incitation à la lecture et l’interprétation d’œuvres d’art pictural. Dans cet esprit, il paraît nécessaire de mettre en place, dans chaque faculté de médecine, un « Département de Philosophie et Pédagogie de la Santé » dirigé par un philosophe de profession, afin de créer un véritable accompagnement culturel des étudiants, tout au long de leur cursus, dans le but ultime d’améliorer la relation médecin-patient et, partant, de restituer la dimension humaine du soin.
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Rapport
Déterminants et impacts de la qualité sanitaire de l’alimentation sur la nutrition et la santé humainesDeterminants and impacts of food safety on human nutrition and health
Absence de conflit d’intérêt – pour tous les auteurs du rapport
Les composés potentiellement toxiques de l’alimentation font l’objet de de larges débats contradictoires pour leurs effets sur la santé. Ils regroupent les xénobiotiques provenant de la pollution et des traitements de l’agriculture, les mycotoxines et les additifs utilisés dans la transformation des aliments. Le marché agroalimentaire européen est soumis à des réglementations plus contraignantes que les marchés américains et asiatiques, avec cependant une ouverture de plus en plus grande à la mondialisation des échanges. Un groupe de travail (GT) a auditionné des experts et acteurs du domaine pour approfondir trois questions : quels sont les enseignements et les limites de la toxicologie alimentaire? La traçabilité des sources et des modes de productions est-elle une réponse à l’enjeu de sécurité alimentaire face à la mondialisation ? Les labels de qualité alimentaire sont-ils suffisants pour assurer une information objective du consommateur sur la prévention du risque? Le GT constate une politique très volontariste de la France en matière d’affichage de la qualité qui contraste notablement avec l’insuffisance de contrôle du respect des règlementations européenne et nationale. Le GT a retenu 6 recommandations : 1- Inscrire le droit à l’alimentation dans le Droit français et européen pour garantir un accès à une alimentation saine, sûre, digne et durable. 2- Reconnaître une exception agro-alimentaire, notamment dans le cadre des échanges commerciaux. 3- Renforcer la fréquence des contrôles par l’Etat, avec l’obligation de contrôles élargies pour les gros acteurs de l’industrie agro-alimentaires. 4- Instaurer une réglementation et des mesures assurant au consommateur un accès aux produits avec label AB équivalent à l’accès aux productions conventionnelles. 5- Soumettre les produits transformés et ultra transformés à une obligation de contrôles en fin de chaine de production. 6 – Interdire l’utilisation non réglementée de composés chimiques non évalués par les agences européennes par application du principe de précaution.
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Rapport
Offre de soins en cancérologie adulteLes auteurs ne déclarent pas de conflits d’intérêts
La fréquence des cancers en France a doublé depuis trente ans. Malgré une organisation très structurée, il existe des difficultés et des inégalités territoriales de prise en charge tout au long du parcours de soins. Concernant la prévention, une analyse des besoins avec la recherche des populations concernées, une planification des offres et une évaluation des résultats sont indispensables. Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) doivent être inter établissements évitant des décisions « monolithiques » et facilitant l’accès aux techniques innovantes, aux protocoles de recherche clinique et aux RCP de recours. La caractéristique génomique des tumeurs est indispensable et repose sur la détection d’anomalies du génome effectuée de façon ciblée (test compagnon) ou de préférence d’une manière plus globale (séquençage haut débit : NGS). Une interaction entre pathologiste et biologiste moléculaire est indispensable avec des comptes rendus unifiés et standardisés. Pour la chirurgie pour lesquels des seuils d’activité et une gradation de soins ont été définis, la radiothérapie où une forfaitisation tarifaire par traitement, identique entre le public et le privé est en cours de mise en place et l’oncologie médicale, il est indispensable de créer des parcours territoriaux de soins équilibrés avec un engagement opposable entres centres de référence et centres de proximité. Une politique nationale incitant aux métiers orientés vers la cancérologie doit être largement proposée avec une qualification spécifique des chirurgiens oncologues et une amélioration des parcours professionnels pour les personnels paramédicaux. Les soins de support doivent débuter dès la prise en charge avec une articulation hôpital-ville
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Communication scientifique
Apport des techniques de séquençage de l’ADN de nouvelle génération en pratique et en recherche médicale en FranceContribution of next generation DNA sequencing techniques in practice and medical research in France
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis plus d’une dizaine d’années, la France a mis en place plusieurs initiatives et programmes visant à promouvoir et à exploiter le potentiel des techniques de next-generation sequencing, ou séquençage nouvelle génération (NGS) dans différents domaines. Le pays dispose d’un certain nombre de plateformes de séquençage nouvelle génération hautement équipées et de centres de recherche spécialisés dans le NGS. Ces infrastructures fournissent des services de séquençage à des chercheurs académiques, à des institutions médicales et à des partenaires industriels. Le NGS est largement utilisé dans la recherche en biologie médicale, en particulier en génétique moléculaire pour développer des approches de médecine personnalisée et dans la recherche en génomique. Au travers plusieurs auditions d’experts dans le domaine de la génétique médicale et paleogénomique, nous avons obtenu un aperçu de la contribution de ces techniques en médecine et en génétique des populations. Nous envisageons plusieurs perspectives d’utilisation du NGS en parallèle des progrès biotechnologiques et bioinformatiques qui lui sont attribués.
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Communication scientifique
Forces mécaniques et cavéoles : nouveaux aspects physiopathologiquesMechanical forces and caveolae: New pathophysiological aspects
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les cellules et les tissus de l’organisme subissent constamment des forces mécaniques diverses, telles que l’étirement des cellules musculaires, la compression des cellules adjacentes aux tumeurs solides, et les forces de cisaillement dues à l’écoulement des fluides dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Ces forces influencent significativement le comportement cellulaire, régulant des fonctions allant de la signalisation à la transcription des gènes. Elles jouent également un rôle important dans un nombre croissant de pathologies, notamment le cancer, la fibrose, les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Les cellules détectent ces forces mécaniques grâce à des mécanosenseurs, principalement localisés à la membrane plasmique, et les traduisent en signaux biochimiques par le biais de la mécanotransduction. Les cavéoles, petites invaginations de la membrane plasmique riches en cholestérol et en glycosphingolipides, sont associées à la signalisation intracellulaire depuis leur découverte dans les années 1960. Notre laboratoire a récemment mis en lumière le rôle crucial des cavéoles dans la réponse cellulaire aux stress mécaniques. Ces organelles ne protègent pas seulement la membrane cellulaire, mais régulent également la mécanotransduction. La découverte récente de la fonction mécanique des cavéoles invite à réévaluer la pathogenèse des maladies impliquant ces structures. Les interactions entre les forces mécaniques et les cavéoles revêtent une importance particulière dans divers contextes physiopathologiques. Comprendre ces nouveaux aspects physiopathologiques nécessite une approche multidisciplinaire combinant biologie cellulaire et biophysique. Les avancées dans ces domaines ouvrent des perspectives pour de nouvelles stratégies thérapeutiques et biomarqueurs diagnostiques basés sur la fonction mécanique des cavéoles.
Lire la suite >Publié le 24 septembre 2024
Communiqué
Le financement de la recherche est un investissement, non une variable d’ajustement des déficits publicsResearch funding is an investment, not a variable for adjusting public deficits
Lire la suite >Séance du 24 septembre 2024
Avis
Le principe de précaution en médecine : vingt ans aprèsThe precautionary principle in medicine: Twenty years later
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectifs
Le principe de précaution (PP) est un mode de gestion des risques en situation d’incertitude scientifique. Son absence de définition dans les textes officiels et le flou qui entoure ses modalités d’application ont suscité de multiples interprétations et polémiques. Initialement limité à l’environnement puis étendu à la santé, la mise en œuvre de ce principe a fait craindre une judiciarisation de l’activité de soins et une entrave à la recherche biomédicale.
Méthode
Douze auditions ont été réalisées de vingt-quatre personnalités concernées par le principe de précaution ainsi qu’une analyse de la littérature.
Résultats
Notre analyse renouvelée du PP a fait apparaître les points suivants : le PP est une démarche formalisée qui repose sur une attitude de prudence, un raisonnement fondé sur des hypothèses et des dispositions de précaution. Son dévoiement, sous la forme du « précautionnisme », est responsable de l’application de mesures de précaution inappropriées ; la médecine de soins individuelle est parfaitement encadrée par le Code de déontologie médicale ; nul n’a besoin, en pratique courante, de solliciter le PP ; la recherche biomédicale obéit également à des procédures bien définies et autonomes. Cependant toute recherche doit se garder d’un « précautionnisme », d’essence administrative, susceptible d’élever des obstacles au déroulement de ses programmes. Dans les deux domaines précités, des innovations de rupture susceptibles d’engendrer des transformations sociétales pourraient mobiliser conjointement le PP et un questionnement éthique ; en revanche la santé publique est un domaine d’application du PP, dans la mesure où l’État a pour mission régalienne de protéger les populations ; on peut tenir pour assuré qu’en dehors de la santé publique, le PP ne s’applique pas dans le champ médical.
Conclusion
En conséquence, la maîtrise du PP implique de promouvoir des actions de formation à l’adresse des médecins, des décideurs politiques et administratifs, des établissements d’enseignement et des médias.
Séance du 24 septembre 2024
Communication scientifique
Nouveaux critères diagnostiques des mastocytoses : des progrès mais encore des interrogationsNew diagnostic criteria for mastocytosis: Progresses but still pending questions
Déclaration de liens d'intérêt :
En rapport avec la revue : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
En dehors de cette revue : 1. Subventions de recherche : Blueprint Medicines, 2. Consultances et honoraires : AB Science, Blueprint Medicines, ThermoFischer.
Les mastocytoses sont un groupe hétérogène d’hémopathies rares caractérisées par l’accumulation de mastocytes clonaux dans divers organes, notamment la peau, et dans leurs formes systémiques la moelle osseuse, la rate, le foie, et le tube digestif. Depuis 2001, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en distingue deux variantes pronostiques, à savoir les mastocytoses cutanées isolées et les mastocytoses systémiques. Bien que cette classification reste valable à ce jour, de nouvelles données diagnostiques et pronostiques ont rendu nécessaire son amélioration. Au cours des vingt dernières années, les experts du réseau européen de compétence des mastocytoses (European Competence Network on Mastocytosis ; ECNM) et de l’initiative américaine sur les maladies à mastocytes (American Initiative in Mast Cell Diseases ; AIM) ont ainsi mené une série d’études de validation, la plupart fondées sur la base de données patients de l’ECNM. Partant de ces nouvelles connaissances sur la pathogenèse et le pronostic des mastocytoses, le groupe de consensus a proposé des ajustements des critères du diagnostic et de la classification de ces pathologies. Cette proposition améliorée a été adoptée en 2022 par l’OMS et simultanément, mais avec de légers ajustements, dans la classification consensuelle internationale (International Consensus Classification ; ICC). Nous aborderons dans cette revue les nouveautés marquantes de ces deux classifications et des critères diagnostiques de ces maladies.
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Communication scientifique
Vers un modèle en méta-réseau du fonctionnement cérébral : contribution de la chirurgie éveillée des gliomes de bas grade et implications thérapeutiquesTowards a meta-networking model of brain processing: Contribution of awake surgery for low-grade glioma and therapeutic implications
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les gliomes de bas grade sont des tumeurs cérébrales lentement évolutives qui génèrent des mécanismes de neuroplasticité (remodelage des cartes neurono-synaptiques) permettant une compensation fonctionnelle prolongée, jusqu’à la survenue d’une crise d’épilepsie révélatrice. En raison d’une transformation maligne inéluctable en l’absence de traitement, le pronostic fonctionnel puis vital est engagé approximativement dans les 6–7 ans après le diagnostic. La réalisation d’une chirurgie maximale précoce a majoré significativement les médianes de survie ≈20 ans, tout en préservant, voire améliorant la qualité de vie. Ces interventions ont été effectuées chez les patients éveillés, afin de bénéficier d’une carte fonctionnelle individuelle des réseaux neuronaux impliqués dans le mouvement, le langage, la cognition (conscience visuo-spatiale, fonctions exécutives, attention…) et l’émotion. Le risque opératoire a été réduit ≈1 %, y compris en régions classiquement considérées comme « inopérables », avec 94 % de retour au travail. Ces cartographies cérébrales ont également résulté en une meilleure compréhension du connectome, organisé en circuits parallèles distribués, à large échelle, interactifs et capables de se compenser dans une certaine mesure – d’où le potentiel de plasticité. Les observations issues de ces opérations ont conduit à l’élaboration d’une théorie en méta-réseau du fonctionnement cérébral, basée sur une interaction dynamique intra- et inter-systèmes transitoirement générée pour permettre un comportement adapté aux demandes environnementales, rompant avec la tradition localisationniste. Cette vision intégrée ouvre de nombreuses portes vers de nouveaux modèles cognitifs en neurosciences fondamentales ainsi que vers des stratégies thérapeutiques innovantes chez les patients cérébrolésés, en neurochirurgie, neurologie, rééducation fonctionnelle et psychiatrie.
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Communication scientifique
La protéine S100B, premier marqueur pour le diagnostic biologique du traumatisme crânien légerS100B protein, a precursor biomarker of mild traumatic brain injury
’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les traumatismes crâniens légers (TCL) représentent environ 80 % de tous les cas de traumatismes crâniens TC et constituent une source croissante de morbidité et de mortalité dans le monde. L’imagerie médicale (scanner craniocérébral) est un examen complémentaire essentiel mais ses inconvénients (coût, irradiation, disponibilité) ont favorisé l’émergence de marqueurs biologiques des lésions cérébrales traumatiques. La protéine S100B est une petite protéine sélectivement synthétisée et libérée par les astrocytes, présente dans la circulation sanguine après passage de la barrière hématoméningée. Dans le contexte de TCL, le dosage sanguin de la protéine S100B a été développé et évalué depuis plus de 25ans, notamment en France. Les recommandations nationales françaises et étrangères l’intègrent dorénavant dans la prise en charge des TCL, en substitution partielle du scanner. Les méthodes de dosage sont aujourd’hui fiables et présentes dans de nombreux laboratoires de biologie médicale. Le seuil de pathologie, en deçà duquel un diagnostic de TCL peut être éliminé avec une sensibilité d’environ 100 %, est aujourd’hui bien établi, chez l’adulte comme aux âges extrêmes de la vie (nourrissons et enfants, personnes âgées). Le recours au dosage sanguin de la protéine S100B dans cette indication d’évaluation des TCL permet de supprimer environ 30 % des scanners prescrits. La présente revue fournit les données (physiopathologiques, biologiques, cliniques) acquises depuis plus de 25ans sur ce biomarqueur de plus en plus utilisé en pratique clinique.
Lire la suite >Séance du 17 septembre 2024
Rapport
Améliorer la pratique des activités physiques, du sport et réduire la sédentarité à l’École, un enjeu de Santé PubliqueEn France, la pratique de l’activité physique par les enfants et adolescents est nettement insuffisante, alors que leur niveau de sédentarité ne fait que s’aggraver. Le manque d’activité physique va croissant avec l’avancée en âge, surtout chez les jeunes filles et les élèves d’établissements situés en zones défavorisées. Seuls 20 % des garçons et 10 % jeunes filles en situation de handicap atteignent les recommandations en activité physique émises par l’OMS. La sédentarité, autre comportement à risque pour la santé, affecte tout particulièrement les enfants et adolescents qui passent en moyenne 3 à 4h30 par jour devant un écran.
Les états d’inactivité et de sédentarité des enfants et adolescents français constituent des environnements à risque de surpoids, obésité, maladies cardio-métaboliques à court- ou long-terme, affectant ainsi le bien-être, la qualité de vie et la santé à l’âge adulte. Cette situation a été récemment aggravée par la pandémie de COVID-19 qui par les restrictions imposées de pratique d’activité physique a créé un environnement favorable au développement du surpoids et de l’obésité. Modifier les comportements des jeunes afin d’augmenter le niveau d’activité physique et réduire leur sédentarité est donc plus que jamais une priorité de santé publique.
Même si le rôle des parents est fondamental, l’école et l’environnement périscolaire tiennent une place importante pour changer le comportement des enfants et adolescents. C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine recommande de pérenniser les mesures déjà mises en place, renforcer la place de l’EPS (en accordant une attention toute particulière aux jeunes filles, enfants en surpoids ou obèses), sensibiliser tous les enseignants à la lutte contre la sédentarité, impliquer les parents pour promouvoir les déplacements actifs vers l’école. Enfin, une attention toute particulière doit être portée sur la mise en place de programmes d’activité physique adaptés pour les enfants et adolescents en situation de handicap.
Lire la suite >Séance du 25 juin 2024
Rapport
Changement de paradigme dans les maladies cardio-néphro-métaboliquesParadigm shift in cardio-nephro-metabolic diseases
Déclaration de liens d'intérêt :
GR : conférencier dans des symposia organisés par Lilly, Sanofi-Aventis, Astra-Zeneca. Participation à des Boards scientifiques de Lilly, Sanofi-Aventis, Novo-Nordisk
MD : aucun en relation avec ce rapport
TH : aucun en relation avec ce rapport
PJ : aucun en relation avec ce rapport
PL : aucun lien d’intérêt
PR : aucun lien d’intérêt
BB : interventions ponctuelles (essais cliniques, travaux scientifiques, activité de conseil, conférence ou colloque) de la part des entreprises Astra-Zeneca, Boehringer Ingelheim, GSK, Merck Sharp & Dohme, Novartis, Novo Nordisk, Pfizer, Eli Lilly.
Le concept de « maladies cardio-néphro-métaboliques » englobe des troubles impactant le métabolisme, le système cardiovasculaire et la fonction rénale, liant des affections telles que le diabète, l’obésité, la NASH (MASLD, Metabolic dysfunction-Associated Steatotic Liver Disease dans la nomenclature de 2023), les maladies coronariennes, l’insuffisance cardiaque et rénale. En 2015, une avancée majeure a marqué la thérapeutique du diabète de type 2 avec la démonstration d’une réduction significative de la mortalité par les inhibiteurs du SGLT-2 (iSGLT-2). Les iSGLT-2 ont ensuite révélé des effets bénéfiques sur l’insuffisance cardiaque et la protection rénale, même en l’absence de diabète. Les analogues du GLP-1 (A-GLP-1) ont émergé comme des traitements efficaces du diabète et de l’obésité, avec des effets cardio et peut-être néphro-protecteurs. Ainsi, ces médicaments au départ diabétologiques étendent leurs indications à d’autres disciplines, illustrant une transversalité médicale. Ce rapport vise à montrer qu’il s’agit d’un véritable changement de paradigme résolvant des défis médicaux importants en termes de santé publique. Son but est d’encourager le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques interdisciplinaires et des parcours de soins mieux organisés dans le cadre de la médecine fondée sur les preuves, afin de pouvoir le mettre en œuvre sans délai.
Lire la suite >Séance du 25 juin 2024
Communication scientifique
Être médecin en prison : perspectives d’avenir et question déontologiqueBeing a doctor in prison: Future prospects and ethical issues
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La loi du 18 janvier 1994 a transféré la responsabilité de l’organisation des soins en prison de la justice à la santé. Depuis, ce sont des équipes hospitalières qui prennent en charge les personnes au cours de leur détention après un bilan de santé à l’arrivée. Il s’agit d’un exercice varié, polyvalent, qui s’attache à prendre soin de personnes d’abord vulnérables, souvent angoissés, malades et délaissés. Les soignants en prison s’attachent à faire appliquer les principes fondateurs de la médecine comme le respect du secret médical, un égal accès aux soins pour tous. Pour permettre le maintien et l’évolution de ce système de soin, il est indispensable de faire connaître l’exercice, d’améliorer les conditions dans lesquels il s’exerce, y compris en favorisant l’articulation dedans-dehors et, point essentiel, d’améliorer l’attractivité.
Lire la suite >Séance du 25 juin 2024
Communication scientifique
Épidémiologie des troubles psychiatriques en prison : un casse-tête méthodologique et cliniqueEpidemiology of psychiatric disorders in prison: A methodological and clinical puzzle
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Une étude de 2006 signalait des taux élevés de troubles psychiatriques parmi les détenus des prisons françaises. Cette étude pointait également les défis de l’application des outils diagnostiques standardisés en prison, un contexte où la souffrance psychique est influencée par l’isolement et le stress lié à l’incarcération prolongée. Le présent article revient sur points en les éclairant par les résultats d’une étude qualitative qui évaluait l’impact de l’isolement, des dynamiques relationnelles en prison, et de la réflexion sur la punition et la culpabilité sur le fonctionnement psychique des détenus. Le présent article argumente pour une approche plus clinique de l’évaluation phénotypique en milieu carcéral.
Lire la suite >Séance du 25 juin 2024
Communication scientifique
Psychiatrie en prison : quel avenir pour les patients et pour les soins ?Psychiatry matter in jail: Which future for patients and for healthcare?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’exercice de la psychiatrie auprès de la population carcérale est un défi du quotidien. Il nécessite une expérience professionnelle solide et une connaissance aiguisée des particularités de cette population. L’offre de soins s’est diversifiée avec le temps mais également avec les besoins qui se sont accentués au gré des politiques pénales et des changements sociétaux. Il persiste encore de nombreux freins pour parvenir à une offre à la hauteur des besoins mais les professionnels se réinterrogent régulièrement et réinventent la discipline en fonction des avancées permises par certains dispositifs innovants. De plus, il persiste chez certains une confusion entre dimension comportementale de certains troubles psychiques et transgressivité, nécessitant d’être au clair sur les soins à apporter, entre soins psychiatriques curatifs, soins psychiatriques préventifs, soins psychocriminologiques…
Lire la suite >Séance du 25 juin 2024
Communication scientifique
De la prison à l’établissement d’hébergement de personne dépendante (EHPAD), ou faut-il continuer de soigner en détention les sujets âgés en perte d’autonomie ?Prison to nursing homes (EHPAD), should we continue to care for elderly individuals in loss of autonomy in detention?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le texte décrit l’expérience du centre St Barthélemy, un EHPAD qui a accueilli des personnes âgées en perte d’autonomie ayant été en détention. L’initiative a débuté il y a 15 ans, basée sur la mission d’hospitalité de l’Ordre de Saint-Jean de Dieu, qui accueille les populations vulnérables. Après avoir accueilli 29 anciens détenus de 54 à 89 ans, l’EHPAD a mis en place une méthodologie d’admission progressive, des activités de travail rémunérées pour les résidents, et une approche multidisciplinaire pour répondre à leurs besoins spécifiques. Le projet a été présenté au niveau national, visant à sensibiliser les acteurs du secteur médico-social et pénitentiaire à la question des soins de santé en détention. Des partenariats ont été établis avec la DAP, la FNADEPA et la FEHAP pour élargir les possibilités d’intégration d’anciens détenus dans les EHPAD. L’objectif est de créer un modèle reproductible pour offrir une approche digne et respectueuse aux personnes âgées en détention. L’expérience du centre St Barthélemy offre des pistes de réflexion sur la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie ayant été en prison. Elle met en lumière l’importance de l’approche humaniste, de la collaboration entre différents acteurs et de l’adaptabilité du modèle aux réalités locales. Ce projet pourrait inspirer d’autres établissements à repenser la prise en charge de ces populations vulnérables, en mettant l’accent sur le respect de la dignité humaine.
Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
Réformer la médecine hospitalière : une nécessité absolueAucun lien d'intérêt.
Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
La recherche scientifique en médecine Lire la suite >Publié le 11 juin 2024
Éditorial
Les relations entre la France et le Liban dans le monde médical et scientifiqueRelations between France and Lebanon in the medical and scientific world
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Évaluation d’une stratégie éducative psychosociale en santé destinée aux patients atteints du VIH pour l’amélioration de la suppression virale au Centre Médical BéracaEvaluation of a psychosocial health education strategy for HIV patients for the improvement of viral suppression at Beraca Medical Center
Paul Marc Hansley Joachim rapporte que l'aide à la rédaction du rapport a été fournie par l'Université de Lorraine, CHRU de Nancy, Département d'anesthésiologie, de soins intensifs et de médecine d'urgence. Paul Marc Hansley Joachim rapporte que le soutien administratif et l'aide à la rédaction ont été fournis par Catholic Medical Mission Board Inc. David Zéphirin déclare ne pas avoir de liens intérêts.
L’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), traitée par les antirétroviraux, est considérée actuellement comme une maladie chronique. Au Centre Médical Béraca, l’un des principaux établissements de prise en charge des patients atteints du VIH du département du Nord-Ouest d’Haïti, une stratégie éducative psychosociale pour l’amélioration de l’adhérence au traitement des patients a été mise en place en 2021. Cette stratégie vise l’accompagnement des patients avec une charge virale détectable, en vue d’améliorer leur suppression virale. Une évaluation de cette stratégie à travers une étude qualitative a été réalisée. Elle a pris en compte les éléments de mise en place, d’exécution et des résultats à partir de la consultation de documents et d’entretiens semi-directifs adressés aux parties prenantes. L’analyse a permis d’apprécier l’adaptation innovante de la stratégie face aux ressources disponibles, mais également les failles de sa démarche liées à la population visée par rapport à son objectif principal qu’est la suppression virale.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Techniques biomédicales au service de l’archéologie : utilisation des dosages de métaux pour l’identification de zones sacrificielles (palais royal de Bapa, Cameroun)Biomedical techniques at the service of archaeology: Use of metal quantifications for the identification of sacrificial zones (royal palace of Bapa, Cameroon)
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectif
L’analyse élémentaire des perturbations chimiques d’origine anthropique bénéficie aux études archéologiques. Pour la première fois, une fouille archéologique menée par le musée du quai Branly et l’université Versailles St-Quentin a appliqué ces techniques biomédicales au sol archéologique afin de mettre à jour la topographie précise de pratiques magico-religieuses.
Matériel et méthodes
En avril 2022, dans les ruines d’une case sacrée du palais de Bapa, en territoire Bamiléké (Cameroun), des échantillons prélevés sur 12 unités stratigraphiques (US) ont permis d’identifier les répartitions de 15 éléments, dosés par spectrométrie d’émission optique en plasma induit (ICP-OES).
Résultats
La plupart des éléments sont présents en concentrations maximales dans l’US 14, hormis les éléments d’origine tellurique (Al, Fe, Pb, Ti) qui présentent une répartition homogène sur l’ensemble des US.
Conclusions
Grâce à des techniques biomédicales utilisées en transversalité, les données d’archéologie de terrain ont pu être approfondies, et jointes à la connaissance ethnographique pour identifier des zones de fonctions rituelles qui n’ont pas laissé de traces macroscopiques.
Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
L’interface anticorps IgA/microbiote intestinal : santé, maladie et perspectives thérapeutiquesIgA antibody/intestinal microbiota interface in health or disease, and therapeutic perspectives
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’intestin humain est densément colonisé par des microbes commensaux, qui contribuent grandement à façonner notre système immunitaire. L’immunoglobuline A (IgA) sécrétoire n’est plus seulement connue pour jouer un rôle crucial dans la compartimentation du microbiote intestinal à travers son rôle d’exclusion immune de pathogènes potentiels intraluminaux. Au cours de la décade qui vient de s’écouler, et notamment grâce à l’essor de la métagénomique et de la cytométrie bactérienne, le rôle central de l’IgA dans l’établissement et dans le maintien à long terme d’un microbiote intestinal commensal sain est maintenant reconnu. Les implications thérapeutiques et diagnostiques de ces nouvelles découvertes dans diverses maladies sont décrites.
Lire la suite >Séance du 4 juin 2024
Communication scientifique
Comment faire de l’après-cancer un projet de vie, plutôt qu’un projet de survieHow to make post-cancer a life project, rather than a survival project
Déclaration de liens d'intérêt :
Privé : Roche, GSK, MSD, Astra Zeneca, Exact science (contrats à chaque fois ponctuels).
Public : membre du conseil de Faculté Sorbonne université, membre du CNU section 54-03, membre du Conseil national gynécologue obstétriciens français (CNGOF), Société national d’oncologie gynécologique (SFOG), European Society of Gynecologic Oncology (ESGO).
La promesse d’un après-cancer synonyme de nouveau projet de vie et non pas de survie passe par différentes étapes qui pour certaines précèdent même la prise en charge. Ainsi, il faut d’abord s’attacher à adapter la gestion du risque de cancer à chaque sujet en fonction de son histoire familiale, de ses facteurs de risques pour adapter les modalités de dépistage et de prévention et ainsi permettre des diagnostics précoces qui limitent l’impact des traitements et peuvent améliorer la survie. Une fois porté le diagnostic de cancer, l’accès à des parcours diagnostiques complets, rapides et prenant en compte les spécificités de chaque patient permettra un meilleur vécu, gage d’une meilleure récupération. Le praticien en situation de « partage décisionnel » avec le patient doit choisir le traitement le plus efficace mais aussi limiter les risques de séquelles. La période d’après-cancer en elle-même peut être vécue comme une période de solitude et, aidé de nouveaux acteurs de santé, le praticien doit aussi accompagner cette étape vers le complet rétablissement.
Lire la suite >Publié le 28 mai 2024
Communiqué
Le déni de maltraitance met l’enfant en péril Lire la suite >Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
Les antiplaquettaires dans l’ischémie cérébrale aiguë : limites et perspectivesAntiplatelet agents in acute cerebral ischaemia: Limits and opportunities
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Objectif
Identifier le bénéfice apporté par les antiplaquettaires en phase aiguë de l’ischémie cérébrale, leurs risques, et les perspectives en termes d’efficacité et de sécurité.
Méthode
Revue de la littérature.
Résultats
L’activation et l’agrégation des plaquettes jouent un rôle central dans l’ischémie cérébrale due à l’athérosclérose. Les essais cliniques en phase aiguë ont montré que : (i) dans les 48 premières heures, l’aspirine augmente la proportion de survivants sans handicap ; (ii) l’association de 2 antiplaquettaires est supérieure à l’aspirine pour réduire le risque ischémique ; (iii) la bithérapie antiplaquettaire n’est pas inférieure à la thrombolyse i.v. dans les ischémies cérébrales à symptomatologie mineure ; (iv) les antiplaquettaires augmentent le risque d’hémorragie cérébrale ou systémique ; et (v) les associations d’antiplaquettaires exposent à un risque hémorragique plus élevé. Ce risque hémorragique limite l’utilisation des antiplaquettaires en phase aiguë de l’ischémie cérébrale. Il est faible et ne contrebalance pas le bénéfice apporté par la réduction des événements ischémiques, mais il est une limite chez des patients à haut risque hémorragique (patients ayant reçu un traitement thrombolytique ou une thrombectomie mécanique dans les 24 premières heures, ou ayant un infarctus cérébral étendu, ou un stent récent).
Conclusion
Les antiplaquettaire réduisent le risque de récidive ischémique après un premier épisode d’ischémie cérébral, mais leur utilisation est limitée par le risque hémorragique.
Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
De l’identification d’un récepteur plaquettaire (GPVI) au développement d’un candidat antiplaquettaire découplé du risque hémorragiquePlatelet glycoprotein VI: From its identification to the development of a candidate antiplatelet agent uncoupled from the bleeding risk
Martine Jandrot-Perrus est co-fondateur scientifique d’Acticor-Biotech et conseiller scientifique.
Objectif
La quête d’un nouveau médicament antiplaquettaire, efficace sans augmenter le risque hémorragique, requiert l’identification d’une voie fortement impliquée dans les processus thrombotiques mais non nécessaire à l’hémostase physiologique. La glycoprotéine VI (GPVI) plaquettaire présente toutes les caractéristiques d’un récepteur jouant un rôle clé dans les thromboses sans être nécessaire à l’hémostase. Cette revue a pour objectif de décrire les étapes qui ont conduit de l’identification, la caractérisation structurale et fonctionnelle de GPVI au développement d’un fragment d’anticorps bloquant thérapeutique, le glenzocimab, évalué comme traitement adjuvant des accidents vasculaires cérébraux ischémiques.
Méthode
Revue de la littérature.
Résultats
Les caractéristiques suivantes de GPVI en font une cible idéale pour développer de nouvelles molécules antiplaquettaires dénuées de risque hémorragique : (i) un déficit en GPVI ou des molécules bloquant GPVI n’induisent pas de saignement spontané et n’augmentent pas les saignements provoqués ; (ii) GPVI est un récepteur majeur d’activation plaquettaire ; (iii) les ligands principaux de GPVI sont le collagène exposé par les plaques d’athérosclérose (athéro-thrombose) et la fibrine présente dans un thrombus ou à un site inflammatoire (thrombo-embolie et thrombo-inflammation). De plus, GPVI concours à la stabilisation des agrégats de plaquettes en contribuant au signal d’activation induit par le fibrinogène immobilisé à la surface des plaquettes activées ; (iv) GPVI est exprimée exclusivement par les plaquettes et des mégacaryocytes et avec un nombre modéré de copies par plaquette permettant une action pharmacologique ciblée et contrôlée. Le fragment d’anticorps (Fab) monoclonal, 9O12 se lie avec une haute affinité à GPVI et bloque de manière réversible toutes ses fonctions in vitro, ex vivo ; il est antithrombotique in vivo dans différents modèles animaux sans induire de désordre de l’hémostase. Le glenzocimab est la version humanisée du Fab 9O12 et en reproduit tous les effets.
Conclusion
GPVI apparaît comme une cible idéale pour développer un traitement antiplaquettaire efficace dans différentes circonstances sans augmenter le risque hémorragique. Le glenzocimab présente toutes les caractéristiques fonctionnelles et pharmacologiques attendues d’un antagoniste thérapeutique efficace et sûr.
Séance du 28 mai 2024
Communication scientifique
Un anticorps monoclonal ciblant la glycoprotéine VI plaquettaire : une nouvelle génération d’antithrombotique sans risque hémorragique à la phase aiguë de l’infarctus cérébralA monoclonal antibody targeting platelet glycoprotein VI: A first in-class antithrombotic agent without hemorrhagic risk for acute ischemic strokes
Mikael Mazighi est responsable scientifique du RHU BOOSTER (ANR-18-RHUS-0001), financement ANR-France 2030.
Mikael Mazighi est consultant pour Acticor-Biotech et Boerhinger Ingelheim.
Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le traitement de recanalisation à la phase aiguë de l’infarctus cérébral comprend la thrombolyse intraveineuse avec l’activateur du plasminogène (tPA) et le traitement endovasculaire avec la thrombectomie en cas d’occlusion artérielle proximale. Cette approche combinant une thérapeutique pharmacologique et endovasculaire permet d’obtenir des taux de recanalisation de l’ordre de 80–90 %. Malgré cette efficacité, plus de 50 % des patients n’auront pas d’autonomie fonctionnelle à 3 mois. Les principales limites de ces traitements s’expliquent en partie par une recanalisation non optimale de la microcirculation et le risque hémorragique, qui est multiplié par 5 avec la thrombolyse. L’analyse des thrombus récupérés lors des procédures de thrombectomies a permis de montrer que les plaquettes jouent un rôle clé dans la résistance des thrombus aux thérapeutiques de recanalisation (tPA et traitement endovasculaire inclus). Les plaquettes représentent ainsi une cible de choix pour améliorer le pronostic des patients, mais le risque hémorragique associé aux antiplaquettaires actuels n’a pas permis de répondre à ce défi. Dans ce contexte, l’arrivée du glenzocimab, un fragment d’anticorps monoclonal qui cible la glycoprotéine VI plaquettaire, premier antithrombotique de sa classe administré par voie intraveineuse, est une réelle innovation. En effet, la glycoprotéine VI est impliquée dans la thrombose mais pas dans l’hémostase, et donc sans risque hémorragique. L’inhibition de la glycoprotéine VI représente ainsi une piste très prometteuse. Le glenzocimab évalué à la phase aiguë de l’infarctus cérébral en association au tPA, dans une première étude de phase 2, a été associé à une réduction des hémorragies cérébrales et de la mortalité. En attendant la confirmation de ces résultats dans des études de phase 3, nous rentrons dans une ère inédite de traitements de phase aiguë l’infarctus cérébral avec une nouvelle génération de thérapeutiques adjuvantes du tPA, pour cibler d’autres composants que la fibrine et améliorer le pronostic des patients.
Lire la suite >Séance du 16 mai 2024
Autre
Hommage à Alain CribierL’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 14 mai 2024
Rapport
Patients PartenairesPatient partners
Le concept de patient partenaire est une étape importante sur le long chemin de l’évolution sociétale en médecine. Il repose sur la reconnaissance de l’existence d’un savoir fondé sur l’expérience de leur maladie développée par les patients ayant une pathologie chronique. Les patients partenaires peuvent faire profiter de ce savoir les autres patients (rôle de pair-aidant), les étudiants en santé (rôle de patient-enseignant), les chercheurs (rôle de co-chercheur) et les instances décisionnelles (rôle des Associations de patients). Dans ce rapport, nous privilégions le terme de patient partenaire, par rapport à celui de patient expert. Le concept de patient partenaire doit être vu comme un moyen d’améliorer l’efficacité des soins en général et la relation thérapeutique en particulier. Une co-construction précise de sa mise en œuvre est indispensable. Des garde-fous doivent être mis en place pour éviter des démarches illégitimes pouvant aboutir à des non-sens médicaux ou des dérives mercantiles, voire sectaires. Pour éviter ces dérives, les patients partenaires doivent pouvoir avoir bénéficié d’une formation, actuellement délivrée dans plusieurs universités et/ou par des Associations de patients elles-mêmes. Le développement à côté de la médecine de précision (pour les patients) d’une médecine participative (avec les patients) contribue au développement d’une médecine apportant en même temps les meilleurs traitements médicaux et les meilleurs soins humains.
Lire la suite >Séance du 30 avril 2024
Rapport
Maltraitance physique chez l’enfant. Améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge dans le secteur de la santéPhysical abuse in children Improving identification, diagnosis and management in the health sector
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt autres que scientifiques avec le sujet du rapport.
La maltraitance à enfants a longtemps été ignorée. Les récents plans ministériels prévoient de nombreuses mesures de protection dont le déploiement d’unités d’accueil pédiatriques des enfants en danger (UAPED). Malgré toutes ces avancées, le diagnostic reste sous-estimé dans le secteur de la santé avec une prévalence de l’ordre de 1 enfant sur 10 dans les pays à hauts revenus, toutes catégories de maltraitance confondues. La fréquence de décès serait de 1 enfant tous les 5 jours en France. Les violences subies durant l’enfance représentent une lourde perte de chance en termes d’espérance de vie, de santé, de développement et d’insertion. Le rapport est limité aux Maltraitances Physiques chez l’Enfant (MPE) et n’aborde donc pas les maltraitances sexuelles. Le maître-mot est la nécessité d’hospitaliser l’enfant pour une protection immédiate, une évaluation multidisciplinaire, les soins et l’alerte des autorités en temps utile. Les résultats de l’étude montrent une réelle prise de conscience de la MPE dans le secteur pédiatrique. Toutefois, le diagnostic peut être sous-estimé et banalisé chez l’enfant, ce qui signifie que l’étiologie « traumatisme infligé » doit être évoquée largement par le médecin quel que soit son lieu d’intervention. Il y a une amélioration nette de la formation dans ce domaine. Toutefois, le rapport met en évidence une insuffisance persistante des moyens humains dans les secteurs des UAPED, de médecine scolaire, de PMI et de pédopsychiatrie. Le psycho-traumatisme doit être pris en charge à court, moyen et long terme. Le diagnostic différentiel permet d’éliminer toutes les étiologies confondantes tels que traumatisme accidentel, maladie rare ou autres. Tout médecin doit pouvoir être guidé, accompagné et protégé pour les situations de MPE. Les médecins référents « Violences » des conseils départementaux de l’ordre des médecins (CDOM) doivent avoir une compétence dans le domaine de la MPE. L’académie nationale de médecine propose 6 recommandations : une hospitalisation prioritaire de tout enfant victime ou suspect de MPE jusqu’à ce que tous les éléments du diagnostic soient établis ; un renforcement des moyens humains des UAPED en y intégrant un temps de pédopsychiatrie ; un renforcement du repérage des situations à risque dès la maternité ; un renforcement de la protection et de l’accompagnement des médecins afin que ceux-ci n’hésitent plus à signaler les situations de MPE ; l’extension du périmètre du numéro 119 aux médecins et personnels de santé ; la création d’un registre national pour suivre l’épidémiologie et juger de l’efficacité des mesures prises
Lire la suite >Séance du 30 avril 2024
Communication scientifique
Hétérogénéité histologique et moléculaire des cancers de l’ovaireHistological and molecular heterogeneity of ovarian cancers
L’auteur déclare avoir de liens d’intérêts avec Astrazeneca, GSK, MSD, Pfizer, Myriad Genetics, Illumina.
Les carcinomes ovariens représentent un groupe hétérogène de tumeurs composé d’entités distinctes avec des facteurs de risque, des précurseurs, une oncogenèse, des profils moléculaires, une réponse à la chimiothérapie et une évolution clinique et un pronostic distincts. La cinquième édition de la classification des tumeurs de l’appareil génital féminin de l’Organisation mondiale de la santé reconnaît au moins cinq types principaux et distincts de carcinomes ovariens : le carcinome séreux de haut grade, le carcinome séreux de bas grade, le carcinome endométrioïde, le carcinome à cellules claires et le carcinome mucineux. La pathologie moléculaire a permis d’améliorer la connaissance du paysage génomique des carcinomes ovariens en identifiant des altérations particulières pour chaque sous-type histologique. Les carcinomes séreux de haut grade les plus fréquents, proviennent majoritairement de la trompe de Fallope et sont caractérisés par des mutations de TP53, des gènes BRCA et une importante instabilité génomique. Les carcinomes séreux de bas grades sont une entité bien distincte, prenant naissance dans précurseurs ovariens. Les tumeurs à malignité limite et présentant des mutations BRAF et KRAS sont fréquentes dans les carcinomes séreux de bas grade. Les carcinomes endométrioïdes et à cellules claires sont fréquemment associés à l’endométriose. Ils peuvent présenter une instabilité microsatellitaire. En 2024, les carcinomes endométrioïdes de l’ovaire sont classés, sur le plan moléculaire, comme les carcinomes endométrioïdes de l’utérus en quatre groupes. Enfin, les carcinomes mucineux sont des tumeurs rares et constituent un diagnostic d’élimination, la majorité des carcinomes mucineux de l’ovaire étant des métastases en particulier du tube digestif.
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Communication scientifique
La chirurgie du cancer épithélial avancé de l’ovaire : escalade et désescaladeSurgery for advanced epithelial ovarian cancer: Escalation and de-escalation
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La chirurgie est la pierre angulaire du traitement du cancer avancé de l’ovaire. La chirurgie complète sans résidu tumoral est le principal facteur pronostic indépendant du cancer avancé de l’ovaire. Cet impératif conditionne la réflexion sur la stratégie chirurgicale. La double notion de diffusion multiviscérale et d’impératif de chirurgie complète, dans un contexte de progrès des traitements oncologiques systémiques, chimiothérapie, traitements de maintenance, abouti aux notions de désescalade et d’escalade chirurgicale qui caractérisent l’évolution de la chirurgie du cancer avancé de l’ovaire. Dans la première partie de cette revue seront abordés le bilan initial d’évaluation, la standardisation de la prise en charge chirurgicale, les notions de chirurgie première ou d’intervalle, la chirurgie ultra radicale, la chirurgie de la première récidive ainsi que la place de la chimiothérapie intrapéritonéale et de la chimiothérapie hyperthermique intra péritonéale. Dans la deuxième partie seront abordés les essais randomisés de phase III en cours qui auront un impact sur les pratiques.
Lire la suite >Séance du 30 avril 2024
Communication scientifique
Cancers de l’ovaire. Des nouvelles molécules pour chaque type histologique ou moléculaire, une avancée vers plus de guérison ?Ovarian cancers. New molecules for each histological or molecular type, a step forward towards more cure?
Isabelle Ray-Coquard : §Honoraires from Agenus, Blueprint, BMS, PharmaMar, Genmab, Pfizer, AstraZeneca, Roche, GSK, MSD, Deciphera, Mersena, Merck Sereno, Novartis, Amgen, Macrogenics, Tesaro and Clovis; §Honoraires (institution) from GSK, MSD, Roche and BMS; §Advisory/consulting fees from Abbvie, Agenus, Advaxis, BMS, ESAÏ, Daichi, PharmaMar, Genmab, Pfizer, AstraZeneca, Roche/Genentech, GSK, MSD, Deciphera, Mersana, Merck Sereno, Novartis, Amgen, Tesaro and Clovis; research grant/funding (self) from MSD, Roche and BMS ; §Research grant/funding (institution) from MSD, Roche, BMS, Novartis, Astra Zeneca and Merck Sereno; §voyage support from Roche, MSD, AstraZeneca and GSK. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les cancers de l’ovaire sont hétérogènes avec des caractéristiques moléculaires variées, nécessitant des traitements systémiques personnalisés basés sur ces anomalies. L’adoption de thérapies ciblées a permis d’améliorer les réponses au traitement, prolonger la survie et minimiser les effets secondaires. Les sous-types histologiques et moléculaires de ces cancers, ayant une faible incidence, rendent la recherche clinique complexe, avec peu de progrès médicaux en comparaison aux cancers plus fréquents. Historiquement, les chimiothérapies à base de platine et les taxanes ont été la norme, mais leur efficacité est limitée par la résistance primaire ou secondaire des tumeurs. Les avancées comprennent les inhibiteurs de PARP, particulièrement efficaces chez les patientes avec variants délétères de BRCA ou présentant un déficit de la recombinaison homologue, et les thérapies anti-angiogéniques comme le bévacizumab. Au-delà des carcinomes séreux de haut grade, l’immunothérapie, bien qu’encore à l’étude, les inhibiteurs de MEK, et les inhibiteurs de PI3KCA, ciblent des voies moléculaires spécifiques et offrent de nouvelles perspectives. Les anticorps-médicament conjugués (ADC) représentent une autre innovation, visant des antigènes spécifiques à la surface des cellules tumorales ovariennes. La sélection des patientes pour ces traitements ciblés repose sur des analyses histologiques et/ou moléculaires complexes, nécessitant une approche multidisciplinaire pour une prise en charge optimisée. Malgré les progrès évidents en première ligne, la résistance aux médicaments et l’identification précise des patientes les plus susceptibles de bénéficier de ces thérapies restent des défis majeurs.
Lire la suite >Séance du 30 avril 2024
Communication scientifique
Vers une guérison… Nécessité d’un parcours médicochirurgical organisé sur l’ensemble du territoireTowards a cure… The need for a nationally organized medical and surgical management
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le cancer de l’ovaire est une pathologie rare dont le pronostic est profondément modifié par la concentration des cas dans des centres experts, l’accès à des signatures moléculaires permettant l’accès à des nouvelles thérapeutiques et pour laquelle dans ces conditions on peut envisager la guérison. Une prise en charge multidisciplinaire est indispensable, avec une excellence attendue de la totalité des acteurs incluant les chirurgiens, les oncologues médicaux, les anatomopathologistes-biologistes moléculaires, les radiologues… Différents critères « qualité » ont été publiés afin de baliser le parcours thérapeutique. L’application de ces critères qualité permet une auto-évaluation des équipes en vue d’une accréditation européenne. Ils ont également permis en France de travailler avec les acteurs politiques de santé, aboutissant à la publication du décret 2022-689 identifiant une autorisation spécifique à pratiquer la chirurgie oncologique des cancers de l’ovaire. Son application sur le territoire est en cours, avec comme impératifs d’améliorer la prise en charge des cancers en évitant une disparité territoriale.
Lire la suite >Séance du 9 avril 2024
Éditorial
L’anesthésie-réanimation, en synergie avec la chirurgie, évolue vers un nouveau concept : l’anesthésie-réanimation médecine périopératoire (ARMPO)Anesthesia-intensive care, in synergy with surgery, is evolving towards a new concept: Anesthesia-intensive care-perioperative medicine (ARMPO)
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’anesthésie, longtemps pratiquée par les chirurgiens, est une technique qui s’est imposée au milieu du XIXe siècle par l’adoption d’inhalation d’éther, puis du chloroforme et du protoxyde d’azote, permettant au chirurgien d’opérer sans douleur sur un patient immobile. Les progrès médicamenteux, les anesthésiques locaux, puis intraveineux, les dérivés morphiniques puissants et d’action courte, les curares, alliés à l’amélioration des techniques et des matériels d’administration et de surveillance, ont permis une élévation du niveau de sécurité, des évolutions des modalités et indications opératoires tant chirurgicales qu’anesthésiques. Ces dernières ont justifié la création d’une spécialité médicale. L’adoption de l’anesthésie-réanimation-médecine périopératoire (ARMPO) a permis par une organisation pré- et postopératoire plus rationnelle, transversale et transdisciplinaire, de renforcer la sécurité des actes, d’améliorer le confort des patients, d’alléger des contraintes opératoires, de raccourcir les séjours hospitaliers.
Lire la suite >Séance du 9 avril 2024
Communication scientifique
Comment la morbi-mortalité anesthésique a-t-elle été réduite par un facteur dix ?How has anesthetic morbidity and mortality been decreased by a factor of ten?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La notion de risque est inséparable de l’exercice de l’anesthésie-réanimation et sa maîtrise une préoccupation centrale. Les progrès accomplis en matière de sécurité ces trente dernières années ont rendu possible une réduction d’un facteur dix de la morbi-mortalité directement ou indirectement liée à l’anesthésie. La formation des professionnels de l’anesthésie-réanimation s’est améliorée (allongement à cinq ans de la durée du troisième cycle de spécialité). Une attention particulière a été portée à l’évaluation préopératoire du patient (obligation réglementaire de la consultation d’anesthésie), au contrôle des voies aériennes (prévention de l’inhalation du contenu gastrique) et de l’hémodynamique (stratégie transfusionnelle), à la surveillance et à la gestion des complications en post opératoire (obligation de passage en salle de surveillance postinterventionnelle). Des techniques d’anesthésie plus sûres et plus efficaces ont également joué un rôle. La mise en place de protocoles standardisés pour la gestion des patients en période périopératoire (homogénéisation des pratiques médicales) a permis de minimiser les risques de complications, notamment les infections et les événements thromboemboliques. Enfin, les progrès technologiques tels que les équipements de surveillance et de ventilation, leur vérification et leur maintenance rendues obligatoires, la mise à disposition de médicaments anesthésiques plus sûrs et la disponibilité continue des équipes d’anesthésie-réanimation durant la période opératoire, permettant l’intervention sans délai, à tout instant de la prise en charge, ont également contribué à diminuer la morbi-mortalité anesthésique. Ces avancées ont permis de réduire le risque de complications liées totalement ou partiellement à l’anesthésie contribuant à une amélioration significative de la sécurité des patients bénéficiant d’un acte interventionnel, chirurgical ou non.
Lire la suite >Séance du 9 avril 2024
Communication scientifique
Anesthésiste donc réanimateur.trice, gage de qualité des soins en FranceAnaesthesiologist and intensivist, a guarantee of quality care in France
L’autrice ne déclare pas avoir de liens d’intérêts.
L’anesthésie-réanimation est une discipline polyvalente, jeune et mouvante. Son enseignement repose sur des bases solides de physiologie, pharmacologie, anatomie et physiopathologie et elle entretient des liens étroits avec de nombreuses disciplines médicales et chirurgicales avec lesquelles elle interagit. Comprendre la trajectoire et les enjeux de la spécialité c’est connaître son origine, les modalités d’accès à la formation, les facteurs d’attractivité et le mode d’exercice de l’anesthésie-réanimation en France. Les anesthésistes-réanimateurs sont les principaux médecins en charge des soins critiques en France et en Europe. Les pouvoirs publics ont souligné l’importance de la double compétence anesthésie et réanimation dans l’élasticité des soins critiques pour faire face aux besoins courants et aux situations sanitaires exceptionnelles comme l’épidémie de COVID-19 en a été l’illustration. La démographie médicale en réanimation fait face à une tension que les pouvoirs publics ont identifiée et pour lesquels des propositions ont été faites pour poursuivre l’ouverture supplémentaires de postes d’anesthésistes-réanimateurs pour les 10 ans à venir afin de garantir le maintien de l’attractivité de la discipline polyvalente et le haut niveau de compétence des soignants en soins critiques.
Lire la suite >Séance du 9 avril 2024
Communication scientifique
Évolution des conflits armés, conséquences pour l’anesthésiste-réanimateur militaire ?Evolution of armed conflicts, consequences for military anesthesia and intensive care?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Après plusieurs décennies de contre-terrorisme, le conflit ukrainien marque le renouveau de la guerre dite de « haute intensité ». Il constitue un tournant stratégique majeur pour le modèle contemporain des guerres dites de « faible intensité » impliquant l’Occident. Ces conflits sont l’aboutissement de mutations stratégiques incluant notamment un réarmement débridé des états, étendu à de nouvelles formes d’emploi de la force (cyber, informationnelle, spatiale, fonds marins) dans un contexte de contestation de règles communément admises. La haute intensité est en particulier caractérisée par un affrontement frontal de fortes capacités militaires entraînant de très nombreux blessés et par la mise en œuvre de grandes capacités antiaériennes qui limitent les évacuations médicales par voies aériennes. Elle requiert des capacités matérielles élevées en termes de feux, d’effectifs et de soutien mais aussi de forces morales. Ces changements d’échelle aboutissent à un allongement des délais d’évacuation des blessés, faisant basculer le principe de la Golden Hour à celui du Golden Day. L’anesthésie-réanimation militaire se prépare pour relever les nombreux défis tout au long de la chaîne d’évacuation des blessés conduite par le service de santé des Armées. Cela concerne notamment la capacité à prendre en charge des afflux massifs et à distribuer une forte intensité de soins pendant les évacuations et les étapes dans des unités chirurgicales, en adaptant de nouvelles modalités transfusionnelles. Sur territoire national, les missions seront rendues possibles par l’amplification de l’engagement des réservistes, comme cela a pu être démontré au cours de la crise sanitaire liée au Covid, et par l’organisation de parcours de soins entre hôpitaux civils et militaires.
Lire la suite >Publié le 5 avril 2024
Communiqué
Les punaises de lit en 2024 : réalités, risques et imposturesBedbugs in 2024: realities, risks, and deceptions
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 2 avril 2024
Rapport
Lever les freins au développement de la Recherche clinique en FranceLes auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé.
La recherche clinique correspond aux études scientifiques réalisées sur la personne humaine, en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales. Afin d‘améliorer la compétitivité et l’attractivité de la France dans ce domaine, nous avons identifié un certain nombre de freins : lourdeurs administratives, capacités réduites à inclure rapidement, absence de disponibilité des investigateurs pour la recherche, difficultés à obtenir des financements académiques et à en disposer, difficultés d’adaptation rapide aux nouvelles technologies de santé et aux nouvelles méthodologies, prise en compte insuffisante des attentes des patients au regard de la recherche clinique. A la suite de ces constats, nous avons identifié 20 pistes de réflexion et émis 5 recommandations fortes : 1-Limiter et mesurer les délais règlementaires et surtout post- règlementaires en simplifiant les démarches administratives pour s’adapter à la compétition internationale. 2-Structurer, financer et recenser des réseaux, registres, cohortes et centres de ressources biologiques pour inclure rapidement. 3-Réuniversitariser et remédicaliser la gouvernance des CHU et des DRCI. 4-Restructurer l’organisation des CHU autour de pôles Hospitalo-universitaires intégrant des services de soins, des laboratoires et des équipes de recherche et disposant de moyens pour remettre la recherche au cœur des CHU et redonner du sens et de l’attractivité au métier d’hospitalo-universitaire. 5-Instituer au sein du ministère de la Santé une gouvernance médicale (le COHR) de la recherche hospitalière financée par les MERRI en réformant profondément la procédure d’allocation des moyens en la fondant sur des critères objectifs de qualité scientifique et de besoin médical
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Rapport
Rapport 24-04. Pour une éducation des jeunes citoyens à la prévention en santéEducating young citizens about preventive health care
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts
En France où la qualité des soins est reconnue, la prévention en santé est insuffisante. Il en résulte d’importantes inégalités de santé, et les valeurs médiocres de certains indicateurs comme l’espérance de vie en bonne santé ou la prévalence de d’obésité. Dans ce contexte, renforcer la prévention est un enjeu majeur pour la santé des Français, et un objectif prioritaire à développer par les pouvoirs publics. C’est également un enjeu pour la maîtrise des dépenses liées aux soins, et donc pour la pérennité de notre système de santé. La méconnaissance, par les citoyens, des principaux enjeux sanitaires et des déterminants de la santé représente un handicap au déploiement d’une politique de prévention. En effet, pour être efficace, une politique de prévention doit être acceptée et comprise par tous. Ceci rend indispensable d’inculquer à la population française une culture de la prévention en santé, qui passe par l’éducation de tous à la compréhension des enjeux et déterminants de santé. Faisant le constat que l’éducation est un déterminant essentiel de la santé, et que dans notre pays les pouvoirs publics font de l’école le pivot de l’éducation à la santé, il apparaît que si la biologie, la physiologie et la santé sont présentes dans les programmes scolaires, leur lien avec la prévention y est insuffisamment formalisé. D’autre part, le « parcours éducatif de santé » mis en place en 2016 pour mettre en œuvre des actions de prévention hors programmes scolaires, est déployé de façon hétérogène sur le territoire national. Les volumes d’enseignement consacrés aux thématiques de santé et prévention dans les programmes scolaires sont insuffisants au regard d’autres disciplines importantes. Compte tenu de ces éléments, l’Académie nationale de médecine appelle à une nouvelle alliance entre le monde éducatif et le monde de la santé, et recommande l’inscription dans les programmes scolaires d’une « éducation des jeunes citoyens à la prévention en santé » graduée de la maternelle au lycée. C’est l’école de la république qui doit assurer cette mission, pour ancrer dès l’enfance les connaissances et comportements qui permettront aux futurs citoyens d’adhérer aux politiques de prévention. Une éducation de la jeunesse à la prévention en santé est aussi indispensable à l’école que l’enseignement moral et civique. Parce que prendre soin de sa santé, c’est aussi protéger les autres et agir de façon responsable pour la société.
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Rapport
Rapport 24-05. Comprendre la place de l’irrationalité dans le soin : quelles conséquences pour la pratique et la formation des soignants ?Understanding the place of irrationality in care: What consequences for the practice and training of carers?
Les membres du groupe de travail déclarent l’absence de liens d’intérêt.
Un nombre important de personnes se tournent vers des thérapies non conventionnelles, parfois au détriment de leur santé. Les motivations sont nombreuses : insatisfaction vis-à-vis du système de santé et de ses acteurs notamment du fait d’une perte de sens dans le soin, sentiment de méfiance envers la science, informations fallacieuses et complotisme étalés sur les réseaux sociaux. Dans un tel contexte, les soignants peuvent se sentir démunis face à des comportements qu’ils jugeront comme manifestement irrationnels. L’irrationalité d’un comportement est cependant un concept délicat à manier et qu’il faut considérer avec prudence dans le cadre de la relation médecin malade. Lors de la rencontre avec un patient la question de la finitude de la vie n’est jamais totalement absente. Construire une alliance thérapeutique implique souvent de prendre en compte une telle réalité. L’Académie nationale de médecine se doit de rappeler que la pratique clinique repose sur la maîtrise d’un savoir hautement scientifique et technique mobilisé dans le contexte d’un dialogue entre deux êtres humains, chacun empreint de sa propre subjectivité. Des pistes concrètes sont proposées dans ce rapport, dans les domaines de l’exercice clinique, de la formation des soignants, de l’information des patients et plus généralement des citoyens. Il s’agit d’un enjeu de toute première importance pour garantir un système de soin à la fois bienveillant et efficace, conditions nécessaires pour éviter le recours à certains soins alternatifs potentiellement délétères. C’est à ces conditions que notre système de soin sera véritablement « rationnel ».
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Éditorial
Les cellules CAR-T : quelles sont les perspectives d’évolution et les options de leur utilisation ?CAR-T cells: What are the prospects and options for their use?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Communication scientifique
L’ingénierie cellulaire au service de l’optimisation des CAR-T cellsCellular engineering for the optimization of CAR-T cells
A.G. et J.G. déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. M.F. est employé par CARLA Biotherapeutics. Il n'y a pas de financement de CARLA Biotherapeutics pour ce travail.
Le succès des CAR-T cells, lymphocytes T dotés d’un récepteur à l’antigène chimérique (CAR) ciblant les hémopathies malignes B a propulsé le domaine de la thérapie cellulaire antitumorale et suscité l’espoir de traiter les tumeurs solides d’une manière similaire. Ces dix dernières années, les autorisations successives par les agences de santé européenne et américaine en sont l’illustration concrète. Toutefois la stratégie des CAR-T cells fait encore face à des défis importants pour améliorer leur persistance fonctionnelle, leur sécurité et l’accès des patients au traitement. Ces défis peuvent être en partie relevés grâce aux avancées technologiques dans le domaine de l’ingénierie cellulaire notamment en termes d’édition du génome ou de vectorologie. Ces outils permettent une optimisation de toutes les étapes de la production des CAR-T : construction du CAR, choix de la source de lymphocytes T, édition de gènes impliqués dans la fonctionnalité endogène des lymphocytes T, dans leur sensibilité à l’environnement tumoral immunosuppresseur et dans leurs propriétés allogéniques. Au final, les modifications génétiques et épigénétiques permettant l’optimisation des CAR-T cells semblent infinies et permettraient à l’avenir d’imaginer la production de CAR-T cells adaptés à la pathologie de chaque patient sous réserve de l’identification d’un antigène spécifique.
Lire la suite >Séance du 26 mars 2024
Communication scientifique
Les cellules CAR-T ont-elles tenu leurs promesses dans le traitement des leucémies aiguës en 2024 ?Have CAR-T cells lived up to their promise as a treatment for acute leukemias in 2024?
André Baruchel :
- honoraria, invitations congrès : Amgen, Astra-Zeneca, Jazz, Janssen, Novartis, Sanofi, Servier, Wugen ;
- dons recherche : Shire/Servier ;
- investigateur essai clinique : Novartis, Servier, Celgene BMS, Kite/Gilead, Cellectis, Miltenyi, Alexion, Incyte, Sanofi, Takeda, Wugen.
Les auteurs (Marie-Émilie Dourthe, Karima Yakouben, Mony Fahd, Jean-Hugues Dalle) n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.
Les CAR-T cells ont révolutionné le domaine des leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) de la lignée B en phase avancée, chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune. Mais de nombreuses questions restent encore posées : comment améliorer leur efficacité dans ces formes avancées où 40 à 50 % des patients rechutent à nouveau, quelle est la place de la greffe, quel est leur rôle dans les phases moins avancées de la maladie. Le très long terme reste encore mal défini, la plus ancienne patiente vivante étant encore seulement à 12 ans de l’injection des cellules CAR-T. L’exploration de la toxicité à long terme (en particulier conséquences de l’agammaglobulinémie, mais aussi d’un questionnement récent de la FDA sur la survenue de lymphomes T secondaires), nécessite donc un suivi très prolongé, pour l’instant fixé à 15 ans. Le développement de cellules CAR-T autologues ou allogéniques pour les LAL-T et les LA myéloblastiques en phase avancée reste difficile mais des données encore préliminaires suscitent des espoirs réels. En ce qui concerne les nouveaux CART, la nécessité d’études prospectives mais conduites dans des populations de très petite taille, implique d’imaginer des designs d’essais innovants et aussi de se servir de registres de vie réelle de qualité, pour la construction de bras synthétiques. L’accès à ces innovations reste limité et réservé à quelques centres dans le cadre d’essais très sélectionnés, en particulier pour les enfants. Enfin le coût réel des médicaments très onéreux, déjà mis sur le marché, reste à évaluer par des études médicoéconomiques complexes.
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Communication scientifique
Les CAR-T cells ont-elles leur place dans les pathologies inflammatoires et auto-immunes ?Do CAR-T cells have a place in inflammatory and autoimmune diseases?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les maladies auto-immunes représentent un défi majeur en termes de santé publique, affectant significativement la morbi-mortalité et la qualité de vie des patients. Les traitements actuels reposent sur l’immunosuppression pour contrôler l’activité de la maladie et atténuer la suractivation du système immunitaire. Les thérapies conventionnelles et ciblées ont considérablement amélioré le pronostic, mais de nombreux patients connaissent un échappement primaire ou secondaire à leur traitement, nécessitant un suivi à long terme pour maintenir le contrôle de la maladie. Une nouvelle approche thérapeutique émerge avec l’utilisation des CAR-T cells, une technologie initialement développée pour traiter les lymphomes B réfractaires. Cette méthode consiste à utiliser des lymphocytes T génétiquement modifiés pour cibler spécifiquement les cellules tumorales exprimant un antigène particulier, notamment le CD19 exprimé sur les lymphocytes B. Des résultats spectaculaires ont été observés dans le lupus systémique, avec l’obtention dans des formes sévères et réfractaires d’une déplétion B profonde transitoire associées à une rémission prolongée clinique et immunologique sans traitement. Les résultats sont également prometteurs dans la sclérodermie systémique et les myopathies inflammatoires. D’autres constructions, telles que les CAAR-T cells et les CAR-Tregs, offrent également un potentiel thérapeutique en supprimant les lymphocytes B autoréactifs ou en rétablissant la tolérance immunitaire dans les tissus affectés. Les CAR-T cells représentent un espoir tangible pour le traitement des maladies auto-immunes rhumatismales, offrant un nouvel arsenal thérapeutique pour les patients qui ne bénéficient pas actuellement de traitements curatifs.
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Communication scientifique
Cellules CAR-T et tumeurs solides : où en sommes-nous en France ?CAR-T cells and solid tumors: Where are we in France?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les stratégies d’immunothérapie sont dorénavant largement utilisées pour le traitement des patients atteints de cancer, qu’il s’agisse d’hémopathies malignes ou bien de tumeurs solides. Parmi les stratégies d’immunothérapie les plus innovantes développées ces dernières années, on retrouve les cellules CAR-T (Chimeric Antigen Receptor). Ces cellules correspondent à des lymphocytes T prélevés à un patient, qui sont ensuite modifiés génétiquement dans le but de leur faire exprimer un récepteur antigénique spécifique d’une cible tumorale d’intérêt. Les cellules CAR-T anti-CD19 et les cellules CAR-T anti-BCMA sont actuellement les seuls modèles à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en France. Ces deux modèles font maintenant partie intégrante de la stratégie de prise en charge des patients atteints de certains types d’hémopathies malignes en rechute ou réfractaire aux traitements conventionnels. Le développement global des cellules CAR-T est en plein essor, y compris pour le traitement des tumeurs solides. Cependant, les résultats obtenus dans le domaine des tumeurs solides sont à ce jour beaucoup moins satisfaisants que dans le domaine des hémopathies malignes. On retrouve toutefois des données cliniques prometteuses de cellules CAR-T dans certains types de tumeurs. Nous décrirons dans cet article les résultats des essais cliniques de cellules CAR-T en tumeurs solides les plus encourageants à ce jour, ainsi que les difficultés rencontrées dans ce domaine, les stratégies d’amélioration en cours d’exploration, et la place des équipes académiques de recherche en France dans ce cadre.
Lire la suite >Séance du 12 mars 2024
Avis
Avis. Risques zoonotiques et traumatiques liés aux contacts des enfants avec les animaux de compagnie non traditionnels (ACNT)Zoonotic and traumatic risks linked to children's contact with non-traditional companion animal (NTCA)
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Cet avis a pour objectif de présenter les risques occasionnés par des contacts de l’enfant avec des animaux autres que le chien et le chat (Animaux de compagnie non traditionnels ou ACNT). L’engouement pour ces ACNT est en progression constante qu’il s’agisse du domicile familial (reptiles, amphibiens, petits rongeurs…) ou dans des lieux publics (fermes pédagogiques, mini-fermes, zoos, animaleries, aquariums…). Ces risques sont accrus chez le jeune enfant âgé de moins de 5 ans du fait de sa plus grande vulnérabilité, de son inconscience du risque traumatique ou infectieux ainsi que son comportement naturel de mettre toujours ses mains à la bouche, la recommandation de lui laver les mains étant inadéquate dans ce cas. À la différence de certaines zoonoses considérées comme très fréquentes comme la teigne observable simultanément chez l’animal et son propriétaire, il existe certainement une sous-estimation voire l’ignorance de certains risques pour l’enfant quand il s’agit d’un ACNT apparemment en bonne santé mais excréteur d’un agent pathogène. Les exemples sont nombreux : rat et hantavirus de Séoul, hamster et chorioméningite lymphocytaire, oiseau et Chlamydia psittaci, ruminants et colibacillose entérohémorragique, rongeurs, volailles ou reptiles et salmonellose… Ceci peut expliquer une sous-estimation voire l’ignorance de ces risques pour l’enfant à son domicile ou dans un lieu public où l’on oubliera d’appliquer les mesures de biosécurité permettant d’éviter une contamination directe ou indirecte. Par conséquent, il importe : d’avertir le public de ces risques ; d’afficher les mesures de biosécurité nécessaires dans les établissements accueillant enfants et animaux ; de renforcer le contrôle sanitaire du commerce de ces ACNT ; de créer une plateforme d’épidémiosurveillance regroupant tous les acteurs concernés (laboratoires de diagnostic, médecins, vétérinaires…) et en favorisant le partage des données informatives ; de déconseiller tout contact étroit entre l’enfant âgé de moins de 5 ans et certains ACNT au domicile (reptiles, amphibiens, oiseaux) comme dans les lieux publics (ruminants…) ; d’éviter l’implantation des zones de restauration près des mini-fermes destinées aux enfants.
Lire la suite >Séance du 12 mars 2024
Communication scientifique
Écrans, sommeil et horloge interne : un cocktail à haut risqueScreens, sleep and the internal clock: A high-risk cocktail
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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