Articles du bulletin

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3572 résultats

  • Communication scientifique

    L’échinococcose alvéolaire : une maladie comparable à un cancer du foie à marche lente

    Alveolar echinococcosis : a disease comparable to a slow growing cancer

    L’échinococcose alvéolaire, due au développement de la larve du taenia « Echinococcus multilocularis », touche le foie dans 97 % des cas. L’évolution se fait à bas bruit pendant de nombreuses années à la manière d’un cancer du foie, avec envahissement de proche en proche du parenchyme hépatique, des vaisseaux et des voies biliaires. L’intense réaction granulomateuse péri-parasitaire et la fibrose extensive qui lui succède, contribuent, tout autant que le développement du tissu parasitaire, à la gravité de cette infection. Des progressions de contiguïté avec envahissement des organes de voisinage, un essaimage à distance par voie hématogène peuvent aussi être observés. Les formes d’échinococcose alvéolaire purement extra-hépatiques sont exceptionnelles mais les praticiens exerçant en région d’endémie doivent être sensibilisés à ces formes cliniques particulières, dont la méconnaissance peut retarder considèrablement le diagnostic. Les circonstances de découverte se sont clairement modifiées au cours des vingt dernières années. Par le passé, l’affection se présentait cliniquement comme une affection néoplasique : ictère d’aggravation progressive, traduisant l’envahissement de la convergence biliaire, hépatomégalie d’allure pseudo-tumorale, dure, irrégulière en rapport avec une volumineuse lésion parasitaire, syndrome de Budd-Chiari chronique par atteinte des veines sus-hépatiques. Actuellement, du fait de la généralisation de l’échographie, il est fréquent de repérer cette parasitose à un stade asymptomatique. C’est au radiologue, devant la découverte fortuite d’une « tumeur hépatique » de savoir évoquer le diagnostic d’échinococcose alvéolaire. L’affection peut aussi se révéler par des complications : épisodes angiocholitiques liés à la mise en communication de la lésion avec la lumière des voies biliaires, ou à la présence de calculs pigmentaires en amont d’une sténose biliaire parasitaire, tableaux d’abcès hépatique par nécrose centro-parasitaire, hématémèse par rupture de varices oesophagiennes en cas d’extension parasitaire au niveau de la veine porte. Les métastases, essentiellement pulmonaires peuvent être révélatrices de l’affection dans 5 % des cas.

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  • Communication scientifique

    Echinococcose alvéolaire : comment affirme-t-on le diagnostic ?

    Alveolar echinococcosis : how to confirm the diagnosis ?

    L’échographie est l’examen morphologique de base pour établir le diagnostic d’échinococcose alvéolaire. L’aspect échographique habituel de cette cestodose larvaire est celui, très évocateur, d’une lésion d’échostructure hétérogène, à prédominance hyperéchogènes, correspondant au tissu fibreux, de contour irrégulier, mal défini, d’aspect nodulaire ou infiltratif. Des zones hypoéchogènes traduisant des foyers de nécrose centro-parasitaire s’associent à des foyers de calcification. Dans 25 % des cas, le diagnostic est moins aisé, du fait d’aspects atypiques vis-à-vis desquels les radiologues des zones d’endémie doivent être sensibilisés. Les tests sérologiques spécifiques, ELISA et western blot en particulier, confirment habituellement le diagnostic. La ponction transcutanée des lésions à visée diagnostique n’est de ce fait qu’exceptionnellement indiquée. D’autres techniques d’imagerie sont indispensables pour, d’une part affiner la démarche diagnostique, et, d’autre part, apprécier l’extension des lésions, en particulier au niveau des axes vasculo-biliaires, permettant de guider au mieux le choix thérapeutique. La tomodensitométrie peut repérer d’autres localisations parasitaires de petite taille non repérées en échographie. Elle permet une étude précise des lésions surtout en cas de calcifications importantes ayant pu gêner l’examen échographique. L’imagerie par résonnance magnétique est intéressant en cas de doute diagnostique : les multiples vésicules parasitaires peuvent être visualisées au sein des lésions florides d’échinococcose alvéolaire, apparaissant en hypersignal en pondération T2. C’est une excellente technique pour appré- cier les envahissements vasculaires en particulier cave et sus-hépatique et l’extension de contiguité. Elle peut être couplée à une bili-IRM pour préciser au mieux l’envahissement des voies biliaires, notamment au niveau de la convergence.

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  • Communication scientifique

    Le traitement de l’échinococcose alvéolaire humaine : une approche multidisciplinaire

    Treatment of alveolar echinococcosis : a multidisciplinary task

    L’échinococcose alvéolaire est caractérisée par une grande latence clinique mais en l’absence de traitement, la mortalité atteint 80 % dans les dix ans après le diagnostic. Ceci est dû à l’absence de traitement médicamenteux totalement et rapidement efficace à l’heure actuelle. La chirurgie demeure le premier choix pour guérir environ 30 % des patients en retirant toute la masse parasitaire avec une marge de sécurité suffisante et dans un certain nombre de cas avec des procédés complexes de reconstruction vasculaire et biliaire. La transplantation hépatique peut être indiquée si une hépatectomie partielle est insuffisante pour obtenir la guérison chez des patients très sélectionnés présentant des complications sévères menaçant leur vie (environ 5 % des cas). Les procédures de radiologie ou d’endoscopie interventionnelle sont utiles pour drainer les abcès intrahépatiques ou les voies biliaires quand l’exérèse chirurgicale n’est pas possible ou pour préparer celle-ci. Dans tous les cas, le traitement parasitostatique par les dérivés benzimidazolés, principalement l’albendazole, en administration continue est recommandé pendant deux ans après résection radicale ou à vie pour les patients inopérables.

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  • Communiqué

    Les risques du téléphone portable. Mise au point

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  • Éloge

    Éloge de Louis Auquier (1918-2007)

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  • Communication scientifique

    Modulateurs sélectifs du récepteur de la progestérone (SPRMs) : perspectives médicales

    Selective progesterone receptor modulators : future clinical applications

    Les dérivés antagonistes de la progestérone appartiennent à la grande famille des SPRMs ou ligands spécifiques des récepteurs de la progestérone. Par leur effet très remarquable sur l’endomètre, ils constituent un des grands progrès de la gynécologie puisqu’ils peuvent constituer un traitement remarquable, non chirurgical, des fibromes, en réduisant leur volume d’une part, et en inhibant les saignements qui sont une complication fréquente et invalidante de ces tumeurs bénignes. D’autre part, ces molécules pourraient avoir un intérêt dans le traitement de l’endométriose. Enfin, ces composés peuvent constituer un grand progrès en contraception, puisqu’ils peuvent être utilisés sans estrogène et sans modifier l’environnement estrogènique endogène de la femme.

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  • Communication scientifique

    Prise en charge des vascularites nécrosantes systémiques associées aux anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles

    Treatment of anca-associated systemic necrotizing vasculitides

    Les vascularites associées aux anticorps antineutrophiles des polynucléaires neutrophiles (ANCA) regroupent quatre maladies touchant les vaisseaux de petits calibres, artérioles, capillaires et veinules. Il s’agit de la glomérulonéphrite extracapillaire, de la granulomatose de Wegener, de la polyangéite microscopique et du syndrome de Churg-Strauss. Leur traitement doit être adapté à la forme clinique de la maladie, à sa sévérité, et à un certain nombre de spécificités liées au patient lui-même. Corticoïdes et immunosuppresseurs sont indispensables en cas de granulomatose de Wegener alors que les formes de polyangéïte microscopique et de syndrome de Churg-Strauss sans facteur de mauvais pronostic pourraient être initialement traitées par corticoïdes seuls. Les progrès dans la prise en charge des malades tiennent aussi à l’utilisation de nouvelles biothérapies dont l’évaluation initiale est prometteuse. La réduction de la dose d’immunosuppresseurs et de corticoïdes ainsi que la généralisation de l’utilisation de la forme intra-veineuse de cyclophosphamide a eu pour conséquence la diminution des effets secondaires et l’amélioration du pronostic vital et fonctionnel. Le pronostic de ces maladies est aujourd’hui bon avec l’obtention de la rémission dans plus de 90 % des cas. Toutefois, les rechutes restent fréquentes, dépassant les 50 % à trois ans pour la maladie de Wegener. De nouvelles stratégies thérapeutiques méritent d’être trouvées pour prévenir les rechutes et diminuer les complications des traitements prescrits au long cours.

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  • Communiqué

    Nouveau conditionnement de boissons alcooliques : risques de désinformation du public

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  • Rapport

    08-04 Les doulas : une profession émergente ?

    Doulas : an emerging profession ?

    Le terme de « Doula » est apparu, il y a une trentaine d’années, aux Etats-Unis, à la suite de travaux de pédiatres montrant qu’une présence et un soutien continus auprès des femmes en travail amélioraient le déroulement de l’accouchement. Il désigne des femmes qui proposent aux futurs parents de les accompagner du début de la grossesse au post-partum, en complément d’un suivi médical normal, et de leur servir de liens avec le personnel médical. Leur connaissance du sujet est empirique, fondée le plus souvent sur une expé- rience personnelle de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement, alliée à une formation théorique onéreuse et à une formation pratique très limitée. L’apparition de cette nouvelle activité n’est pas fortuite. Elle répond à une évolution actuelle de la société comportant une fragilisation du tissu familial, un engouement pour le « coaching », et une modification des conditions de la naissance : fermeture des petites maternités, médicalisation de l’accouchement, sorties précoces. Fortes d’une audience en progression, les « Doulas » revendiquent un statut spécifique d’aide à la personne, hors cadre médical, hors bénévolat, mais avec une formation médicale, d’où une réelle ambiguïté et de nombreuses réserves. Celles-ci portent sur la réalité de leur neutralité dés lors qu’elles participent directement à l’élaboration d’un projet de naissance pouvant comporter certains choix dangereux, sur l’éventualité d’un retard à l’hospitalisation dû à une mauvaise interprétation de signes cliniques, sur une possible emprise psychologique exercée sur des jeunes femmes fragiles, sur une éventuelle déviance sectaire, sur la résurgence des accouchements à domicile. L’Académie nationale de médecine, soucieuse de l’immixtion de personnes insuffisamment formées dans le déroulement de la grossesse et de l’accouchement, met en garde contre toute reconnaissance officielle de la formation et de la fonction des « Doulas ». Elle souhaite que soient renforcés les effectifs de sages-femmes, accompagnantes idéales à la naissance, et notamment dans les régions rurales, les postes de sagesfemmes de la Protection maternelle et infantile, ainsi que de sages-femmes et d’aides à domicile.

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  • Rapport

    08-09 Sur la demande d’avis relatif au classement de la commune de Casteljaloux (Lot et Garonne) en station hydrominérale

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  • Communiqué

    Alerte aux cigarettes aromatisées, dites cigarettes « bonbons »

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  • Discours

    Ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative Débat d’actualité

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  • Communication scientifique

    Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?

    What is prostate cancer ?

    Le cancer de la prostate se diagnostique à un stade localisé par le dépistage individuel (toucher rectal et dosage du taux de PSA à partir de cinquante ans). Ce diagnostic se fait à un stade asymptomatique. L’amélioration de la détection se fait grâce à la cartographie biopsique étendue et l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) avec biopsies dirigées. Une meilleure connaissance de l’histoire naturelle du cancer et les progrès de l’IRM permettent de savoir avant le traitement, la situation, le volume, l’extension locale et le pronostic du cancer. Ces améliorations seront importantes dans les années à venir pour l’indication et les modalités de traitements du cancer notamment par traitement partiel ou focal dont l’objectif est l’ablation du cancer sans séquelles urinaires ou sexuelles. Ce traitement partiel ou focal est une alternative aux traitements actuels de surveillance active et de traitement radical.

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  • Communication scientifique

    Le cancer de la prostate, le point sur le dépistage

    Prostate cancer : update on screening

    L’intérêt du dépistage systématique du cancer de la prostate fait l’objet d’un débat majeur. Il n’existe pas de preuve que le dépistage organisé apporte un bénéfice à la population à laquelle il est proposé. Cependant l’utilisation du PSA dans le cadre d’un dépistage individuel est devenue très fréquente en France comme dans la plupart des pays européens. Cette pratique est à l’origine d’une augmentation majeure de l’incidence du cancer de la prostate qui est devenu en quelques années le cancer le plus fréquent. Le problème du dépistage se pose en termes d’articulation, entre un test ayant des performances médiocres eu égard à l’objectif qu’on lui fixe, à savoir dépister des tumeurs prostatiques agressives, et une prise en charge qui doit être nuancée en fonction de l’agressivité de la tumeur pour ne pas induire dans la population des effets négatifs insupportables. L’utilisation des résultats des essais en cours sur les performances du dépistage par PSA devra prendre en compte l’ensemble de ce problème.

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  • Communication scientifique

    Les traitements du cancer localisé de la prostate

    Treatment of localized prostate cancer

    Les différents traitements validés et opposables au cancer localisé de la prostate sont la prostatectomie radicale, la radiothérapie externe, la curiethérapie et les ultrasons focalisés. Les résultats oncologiques varient de 85 à 30 % de survie sans récidive biologique à dix ans. Les résultats fonctionnels varient selon les techniques proposées. Les risques sexuels à type d’impuissance varient de 20 à 60 % et les risques urinaires de 10 à 30 %. Le choix du traitement dépend, avant tout, de l’état général du malade, des données des biopsies et de l’imagerie. Une information claire sur les choix thérapeutiques et leurs risques doit être fournie aux patients. La surveillance armée est une option possible qui demande à être validée. Dans certaines circonstances, comme chez les hommes très âgés, un traitement hormonal intermittent est un compromis qui assure une bonne qualité de vie. L’avenir est aux traitements focalisés qui pourront détruire les seules cellules cancéreuses détectées par les biopsies à la condition d’améliorer l’imagerie diagnostique

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  • Information

    L’enfant et l’adolescent : un enjeu de société, une priorité du système de santé

    Children and adolescents : a challenge for society and a public healthcare priority

    Cette mise au point a pour objet de synthétiser le rapport de mission qui nous a été confié par le Ministre de la santé dans le but de présenter, à l’issue d’un état des lieux concernant les besoins de santé de l’enfant et de l’adolescent, la multiplicité et le cloisonnement des acteurs parfois mal formés, des propositions visant à améliorer et à coordonner leur prise en charge. Les constats plaident en faveur de la mise en place d’une stratégie interministérielle ciblée sur une politique de santé (physique, mentale, sociale), réellement au service des jeunes de zéro à dix-huit ans et de leurs familles. Cette mission, sous l’égide du Ministère de la santé, devrait réunir tous les professionnels de terrain, les représentants de parents et d’associations, les décideurs et les financeurs ; des liens doivent être renforcés, sinon établis entre les ministères concernés et les structures décentralisées.

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  • Communication scientifique

    Facteurs acquis et génétiques de modulation de la pénétrance de l’hémochromatose HFE

    Acquired and genetic factors influencing the penetrance of HFE haemochromatosis

    L’homozygotie C282Y est une condition nécessaire mais non suffisante pour le développement d’une hémochromatose — maladie ainsi qu’en témoigne sa faible pénétrance biochimique (75 % chez l’homme et 50 % chez la femme) et clinique (25 % chez l’homme et 1 % chez la femme). Les facteurs modulant le niveau de la surcharge sont d’ordre acquis (régime alimentaire, consommation d’alcool, syndrome métabolique, médicaments…) et, surtout, génétiques (digénisme, polymorphismes sur les gènes impliqués dans les voies de régulation de la synthèse d’hepcidine). Les facteurs modulant l’expression viscérale de la surcharge sont l’alcool et le syndrome métabolique ainsi que certains polymorphismes sur des gènes tels que ceux du TGF-b1 (fibrose hépatique) et de la superoxide dismutase (cardiomyopathie). Une meilleure identification de ces facteurs modificateurs de la pénétrance de l’homozygotie C282Y devrait permettre d’améliorer la prise en charge des homozygotes C282Y tant au niveau individuel que collectif. * Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine Maladie du foie. CIC Inserm 0203, IFR 140, CHU Pontchaillou — 35033 Rennes ** Unité Inserm U535. Université Paris-Sud, IFR 69 — Villejuif. *** Unité de génomique médicale, CNRS UMR 6061 et IFR 140, Faculté de médecine — Rennes. Tirés à part : Professeur Yves Deugnier, même adresse, e-mail : yves.deugnier@univ-rennes1.fr Article reçu et accepté le 19 mai 2008

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  • Communication scientifique

    Nouvelles biothérapies immunosuppressives dans les transplantations d’organes

    New therapeutic targets for antibodies and recombinant proteins in organ transplantation

    L’histoire de l’immunosuppression en transplantation d’organes est un exemple typique offrant un raccourci des changements dans l’évolution des concepts. On est, en effet, passé d’une médecine expérimentale source de découvertes biologiques à une biologie initiatrice de la pré-synthèse de médicaments. Par exemple, dans les années 1950-1980, l’azathioprine considérée d’abord comme un traitement de la prolifération leucémique été utilisée ensuite expérimentalement en transplantation pour ses effets immunosuppresseurs, et la ciclosporine développée comme un anti-protozoaire s’est révélée par hasard être un immunosuppresseur puissant. A chaque fois, l’approche expérimentale a permis la découverte de mécanismes moléculaires fondamentaux jusque-là inconnus. Aujourd’hui, c’est la compréhension de mécanismes moléculaires tels les synapses immunologiques, qui explique l’explosion de la synthèse de nouvelles molécules immunosuppressives (anticorps monoclonaux, petites protéines ubiquitaires, protéines de fusion) révolutionnant complètement le domaine par leur impact direct sur la survie des allogreffes, la survie des patients et les complications à court, moyen et long terme de ces traitements. On a, là, l’exemple d’un transfert direct et rapide de la recherche fondamentale d’amont vers la valorisation industrielle et l’utilisation clinique de produits, qui est à la base de la « biotechnologie ».

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  • Communication scientifique

    Devenir à long terme des allogreffes osseuses et ostéo-cartilagineuses massives cryopréservées

    Long-term outcome of large bone and osteo-chondral allografts

    Depuis 1978, la banque de tissus de Marseille a conservé 7 466 fragments osseux dont 578 allogreffes massives (529 ont été utilisées). Ces greffons conservés dans l’azote liquide, avec un cryo-préservateur et non stérilisés par la suite (pas d’irradiation) ont été utilisés pour reconstruire des pertes de substances après exérèse tumorale, pertes de substances traumatiques ou disparition osseuse liées à la chirurgie prothétique itérative. Le recul pour les 313 patients opérés entre 1983 et 1998 est de vingt ans et l’on observe une intégration tout-à-fait satisfaisante du greffon dans 82 % des cas. Des problèmes inflammatoires immunologiques ont été observés dans 14 % des cas et ils furent souvent confondus avec un sepsis amicrobien qui réagit bien à l’utilisation des immunosuppresseurs même si le volume de l’épanchement entourant la greffe aboutit parfois à la survenue d’une fistule cutanée. Le greffon a dû être remplacé par un autre dans 4,2 % des cas et par une prothèse articulaire en cas de greffe ostéo-articulaire dans 6,4 % des cas.

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  • Communication scientifique

    Traitement chirurgical des malformations anorectales hautes du nouveau-né : l’apport de la laparoscopie

    Surgical treatment of high-type imperforate anus : role of laparoscopy

    Deux éléments anatomiques caractérisent les malformations anorectales hautes du nouveau-né : la situation haute du cul de sac rectal, au-dessus de la sangle des releveurs de l’anus, et l’existence habituelle d’une fistule faisant communiquer ce cul de sac avec l’appareil urinaire chez le garçon ou avec l’appareil génital chez la fille. Le but de la chirurgie est d’individualiser cette fistule, de l’obturer et de la sectionner, et d’abaisser le cul de sac rectal au milieu de la sangle des releveurs jusqu’au périnée. La technique la plus utilisée est actuellement l’intervention de Vries et Peña, ou anorectoplastie par voie périnéale sagittale postérieure, avec section des muscles périnéaux suivie de leur reconstruction. Une alternative est apparue en 2000 grâce à l’utilisation de la laparoscopie. Georgeson le premier rapporta son intérêt dans cette indication. L’utilisation de la laparoscopie facilite le temps abdominal de libération du cul de sac rectal. Il est possible de voir parfaitement la fistule recto-urétrale ou recto-vaginale grâce au grossissement endoscopique, et de la fermer sous contrôle de la vue. En outre, elle permet de voir parfaitement le lieu de l’abaissement du cul de sac rectal au centre de la sangle des releveurs de l’anus, ce qui est l’un des facteurs principaux conditionnant l’obtention de la continence. Son avantage principal est d’éviter toute section musculaire et de réaliser une approche mini-invasive des structures périnéales. Le recul actuel est trop faible pour apprécier les résultats à long terme, mais la diminution du traumatisme opératoire, la réduction de la dissection, l’amélioration de la vision opératoire, la précision anatomique de la reconstruction sont des arguments majeurs pour diffuser cette technique.

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  • Communication scientifique

    Douleurs neuropathiques. Physiopathologie et perspectives thérapeutiques

    Neuropathic pain. Physiopathological mechanisms and therapeutic perspectives

    Les douleurs neuropathiques sont fréquentes, et posent au praticien des problèmes thérapeutiques particulièrement difficiles à résoudre du fait de leur résistance aux antalgiques classiques et même aux opioïdes. Les mécanismes physiopathologiques qui les sous-tendent sont mal connus, expliquant pourquoi les traitements de ces douleurs ne reposent en réalité que sur des bases empiriques. Ainsi, les antidépresseurs sont actuellement les composés que l’on utilise le plus souvent pour soulager certaines de ces douleurs. Malheureusement, cette classe de médicaments est particulièrement peu efficace sur les douleurs d’origine trigéminale. Dans ce cas, on privilégie l’administration d’anticonvulsivants (carbamazépine, phé- nytoïne, lamotrigine) ou de baclofène, mais, avec le temps, une forte proportion ( ≥ 50 %) des patients deviennent réfractaires à ces médications ou ne les tolèrent plus. D’introduction plus récente, les triptans présentent une certaine efficacité dans le traitement des algies vasculaires de la face, pathologies éminemment trigéminales. Ils sont en revanche dépourvus d’action antalgique à la périphérie. En accord avec ces données, les observations cliniques suggèrent que les douleurs neuropathiques pourraient être de nature différente au niveau céphalique (sphère trigéminale) et dans le reste du corps (sphère spinale) : fréquence plus élevée et symptomatique particulièrement étendue dans le cas des douleurs trigéminales. La compréhension des mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent les différences entre ces deux types de douleurs est de grande actualité. Nous abordons ce problème au laboratoire à l’aide de deux modèles de ligature de nerf (nerf sciatique, nerf infraorbitaire) chez le rat. Dans les deux cas, des manifestations d’allodynie/hyperalgésie dans les territoires concernés sont mises en évidence, en association avec des phénomènes de neuroplasticité morphofonctionnelle impliquant des modifications d’expression de canaux ioniques (canaux sodium, canaux calcium), de facteurs trophiques, de cytokines et de protéines clés de la neurotransmission dans les voies de la nociception et de leur contrôle. Des interventions ciblées sur certains de ces acteurs semblent constituer de nouvelles pistes pour des stratégies innovantes en vue de réduire plus efficacement les douleurs neuropathiques.

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  • Communication scientifique

    L’organisation de la recherche clinique en France : les nouvelles missions des délégations inter-régionales à la recherche clinique

    Organisation of clinical research in France : the new missions of interregional delegations for clinical research

    L’organisation des structures de développement de la recherche clinique dans les CHU français a été complètement modifiée dans les quinze dernières années. C’est en effet en 1993 qu’a été lancé le premier appel d’offre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC). Ce programme annuel est financé par des crédits de l’assurance maladie, ce qui constitue une situation unique en Europe et aux USA. Il a permis de distribuer en 2007 au niveau national plus de quatorze millions d’euros de crédits pour des recherches en cancé- rologie, plus de vingt et un millions d’euros de crédits pour des recherches sur d’autres thématiques, auxquels il faut ajouter plus de onze millions d’euros de crédits pour des projets de recherche interrégionaux. L’objectif du PHRC est de soutenir la recherche clinique à promotion publique institutionnelle et c’est plus de cinquante millions d’euros qui seront attribués aux CHU en 2008. Cet effort majeur de financement de la recherche clinique publique a été accompagné de réformes structurelles importantes. Tout d’abord il a fallu créer dans chaque CHU une Délégation à la Recherche Clinique (DRC) qui, en tant que promoteur des essais cliniques institutionnels, assure le contrôle de qualité de ces essais et la bonne évaluation des coûts de recherche. Les assistants de recherche clinique (ARC), recrutés par les vingt-neuf DRC des CHU, assurent quotidiennement le monitorage de ces recherches. Ensuite, ont été créés les Centres d’Investigation Clinique (CIC) résultant d’une collaboration entre les hôpitaux et l’Inserm. Il en existe aujourd’hui cinquante-quatre répartis dans vingt-trois CHU qui sont orientés soit sur une thématique précise de recherche clinique, soit sont plurithématiques, ou consacrés aux recherches sur les produits issus des biotechnologies, ou l’épidémiologie clinique ou les innovations technologiques. Les délégations inter-régionales à la recherche clinique (DIRC) ont été créées par une circulaire de Mai 2005. Ces sept DIRC (Paris Ile-de-France, Nord-Ouest, Ouest, Est, Sud-Ouest, Outremer, Rhône-Alpes Auvergne, Sud-Méditerranée) regroupent dans chaque région les directions de recherche clinique des CHU dans le but de coordonner et développer la participation des hôpitaux universitaires et non universitaires aux activités de recherche clinique, d’organiser la formation des professionnels qui y participent et d’aider à la réalisation de certaines missions spécifiques du promoteur (monitoring des essais, mise en place d’un système d’assurance qualité, vigilance des essais). Enfin en 2007, a été créé le GIP CENGEPS (Centre National de Gestion des Essais des Produits de Santé) chargé de mettre à la disposition des DIRC des moyens (environ dix millions d’euros par an pendant quatre ans) provenant d’une taxe sur le chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique dans le but de faciliter le recrutement des patients dans les essais cliniques à promotion industrielle et de réduire les obstacles administratifs à leur mise en place. Ainsi, après un investissement important pour soutenir la recherche clinique institutionnelle, les pouvoirs publics et les industriels du médicament ont décidé de renforcer les essais cliniques de médicaments à promotion industrielle. Une enquête du LEEM avait en effet montré en 2006 que, par rapport aux données de 2004, le nombre de patients inclus dans ces essais avait diminué en France. De même leur vitesse moyenne de recrutement était devenue inférieure à la moyenne européenne (1,4 patient recruté par centre et par mois versus 1,7 en Europe). L’enquête notait aussi que les délais administratifs de mise en place des essais dans les hôpitaux français étaient très excessifs (cent quarante jours en moyenne pour la signature du premier contrat hospitalier). Cette situation risquait d’être préjudiciable à la France, aux investigateurs français et finalement aux patients français, à l’heure de la mondialisation des essais cliniques des médicaments dans une ambiance de forte compétition entre les pays intéressés. Le CENGEPS a donc décidé, à la suite d’un premier appel d’offre réalisé en 2007, d’attribuer des moyens (neuf millions d’euros par an) aux sept DIRC afin de leur permettre d’accélérer la vitesse de mise en place des essais et de recruter environ centcinquante techniciens d’essais cliniques (TEC) qui seront destinés à aider les investigateurs cliniciens à recruter les patients, à remplir les cahiers d’observation et à organiser le suivi des patients. Le Cengeps soutient également financièrement la création d’un logiciel national de suivi des inclusions des patients dans les essais cliniques à promotion institutionnelle ou industrielle. Ce logiciel est développé en commun avec le ministère de la santé qui a décidé que le nombre de patients inclus dans les essais cliniques allait constituer, dès 2009, un des critères déterminant le montant de la subvention versée aux CHU pour soutenir leurs missions de recherche et d’enseignement. Enfin, le Cengeps encourage l’émergence de réseaux nationaux d’investigation clinique dans des domaines divers tels que maladie d’Alzheimer, maladies psychiatriques, sida, maladies thrombo-emboliques, pédiatrie ou vaccinologie, etc. Un premier appel d’offre vient de permettre de sélectionner sept réseaux prioritaires pour l’année 2008. Ainsi, en quinze ans, le paysage de la recherche clinique en France a été complètement recomposé. La création des DIRC va permettre de coordonner sur une base régionale les efforts des administrations hospitalières et des investigateurs cliniciens afin de développer aussi bien les essais cliniques à promotion institutionnelle que ceux à promotion industrielle. La professionnalisation des équipes qui entourent aujourd’hui les investigateurs est un gage de qualité et d’efficacité. L’objectif de ces efforts conjoints, publics et privés, est de permettre à notre pays de reprendre une place prépondérante dans la recherche biomédicale mondiale.

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  • Communication scientifique

    Le Service de santé des armées, passé et avenir

    French military medicine

    Depuis sa naissance en 1708, la participation du Service de santé des armées à toutes les campagnes de guerre et à la colonisation, s’est accompagnée d’un apport considérable à l’évolution des techniques médicales. Son soutien actuel aux opérations de maintien de l’ordre dans de nombreuses régions du globe, s’associe à son intégration dans le service public hospitalier et à l’adaptation de son enseignement aux réformes actuelles.

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  • Communication scientifique

    Épilepsie en zone tropicale

    Epilepsy in tropical areas

    L’épilepsie en zone tropicale, et d’une manière plus étendue dans les pays en voie de développement (PED), présente des caractéristiques spécifiques qui expliquent qu’elle demeure, par sa gravité, un problème majeur de santé publique ; paradoxalement, cette affection est le plus souvent délaissée par les autorités de ces pays, bien que de nombreux cris d’alarme se soient élevés de la part des différentes Ligues de lutte contre l’épilepsie, de l’OMS, avec le souhait de faire « sortir l’épilepsie de l’ombre ». La prévalence est de deux à dix fois plus élevée que dans les pays occidentaux avec un taux d’incidence deux fois supérieur ; la mortalité demeure très importante ; la majorité des patients n’ont pas accès à un traitement adéquat. A côté des nombreuses étiologies ubiquitaires, il existe des étiologies plus spécifiques concernant la pathologie périnatale et les multiples maladies parasitaires parmi lesquelles, le neuro-paludisme, et la cysticercose ; le rôle joué par la consanguinité est difficile à apprécier. Afin de mieux reconnaître cette affection, des Associations de lutte contre l’épilepsie ont émergé, des protocoles de recueil d’informations ont été élaborés et traduits en plusieurs langues, mais ils demeurent encore insuffisamment utilisés soulignant ainsi qu’il est nécessaire, non seulement d’avoir des infrastructures de soins, mais aussi d’avoir un langage commun entre les soignants et les patients, en raison de la multiplicité des ethnies et des langues, mais aussi du sens caché des mots concernant une affection dont l’interprétation et le vécu sont indissociables de la culture. Dans la majorité des PED, l’épilepsie demeure toujours une maladie honteuse et même dangereuse, car considérée comme transmissible ; elle est donc cachée, le patient pouvant même être considéré comme un véritable pestiféré. Ces difficultés, et l’importance du stigma montrent la nécessité de la mise en place de programmes de formation du personnel de santé, et de sensibilisation du public et des autorités administratives. Ces programmes sont parfois soutenus par l’industrie pharmaceutique, ce qui est d’autant plus utile que le marché est envahi par des médicaments frauduleux et que l’accès à la thérapeutique demeure le plus souvent difficile, expliquant que 80 % des épileptiques ne sont pas traités, et que lorsqu’ils le sont, le phénobarbital demeure la molécule la plus utilisée. L’épilepsie doit, encore, réellement « sortir de l’ombre ».

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  • Communication scientifique

    Enfants de mères toxicomanes : les aléas de la substitution

    Infants of drug-addicted mothers : pitfalls of replacement therapy

    Les toxicomanies maternelles aux stupéfiants sont cause d’une importante pathologie périnatale qui peut obérer l’avenir des enfants, déjà in utéro, puis à la naissance et dans leur développement ultérieur. Elles peuvent concerner au moins 1 % des naissances en France et jusqu’à plus de 10 % aux Etats-Unis. Le contexte médico-social et psychologique rend la prise en charge de ces mères particulièrement difficile. La substitution de l’héroïne par de la buprénorphine a montré ses avantages tant pour stabiliser les patientes que pour prévenir, en partie, les conséquences fœtales ou néonatales. Si de multiples publications font état d’une réduction de l’incidence du syndrome de sevrage chez les nouveau-nés de mères bénéficiant de cette substitution, il y a peu de données pharmacologiques. Dans l’étude prospective présentée, vingt nouveau-nés de mère héroïnomane substituée ont été observés dans les premiers jours de vie avec dosages du taux plasmatique de buprénorphine chez la mère et chez l’enfant. Le rapport taux maternel/taux fœtal est à la naissance de l’ordre de 0,45. L’analyse des résultats montre que les taux de buprénorphine sont, à la naissance, comparables chez les enfants, qu’ils aient présenté ou non un syndrome de sevrage. Chez ceux qui sont asymptomatiques, les taux se négativent en quarante-huit heures. Chez ceux qui ont des signes cliniques, les taux augmentent de plus de 100 % entre la naissance et 48 heures. En l’absence d’allaitement maternel, il ne peut s’agir que d’un relargage de buprénorphine très liposoluble dans les tissus. Le paradoxe de taux plus élevés chez les enfants symptomatiques pourrait s’expliquer par un polymorphisme génétique du métabolisme des xenobiotiques. L’hypothèse d’interactions chez des mères polyintoxiquées (en particulier par le tabac) peut être évoquée. On peut conclure que si le dosage du taux de buprénorphine plasmatique sur sang du cordon permet de vérifier la réalité du traitement proposé aux mères, il ne permet pas d’anticiper l’apparition d’un syndrome de sevrage. Seule l’observation clinique permet de distinguer avec certitude les enfants qui nécessitent un traitement substitutif transitoire. Un contrôle sanguin à quarante-huit heures de vie avec comparaison au taux du cordon permettrait, peut être, de définir des enfants à bas risque pouvant rester auprès de leur mère en maternité, de ceux à haut risque nécessitant une hospitalisation. Cette hypothèse devra être validée, mais quels que soient le traitement et l’accompagnement des mères toxicomanes, il s’agit de naissances à risque qu’il convient de prendre en charge dans des maternités disposant d’un service de néonatologie performant.

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  • Discours

    Présentation du rapport annuel 2007 du Médiateur de la République

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  • Communication scientifique

    Angiopathie héréditaire avec néphropathie, anévrismes et crampes musculaires (AHNAC) : une nouvelle maladie des membranes basales associée à des mutations du gène COL4A1 (gène codant pour la chaine α 1 du collagène de type IV)

    Hereditary angiopathy with nephropathy, aneurysms and muscle cramps (HANAC) : a new basement membrane-disease associated with mutations of the COL4A1 gene

    Depuis 2005, des affections neurologiques (porencéphalie, leucoencéphalopathie, hémorragies intracérébrales sans hypertension) et des tortuosités des artérioles rétiniennes ont été rapportées en association avec des mutations du gène COL4A1 qui code pour la chaîne alpha 1 du collagène de type IV, principal constituant des membranes basales. L’étude de trois familles nous a permis de décrire un nouveau syndrome que nous avons appelé AHNAC pour angiopathie héréditaire avec néphropathie, anévrismes et crampes musculaires et qui est associé à des altérations morphologiques des membranes basales dans le rein et dans la peau. Cette nouvelle « basalopathie » est la conséquence de mutations qui remplacent une glycine par un autre acide aminé dans les exons 24 et 25 de COL4A1. Les corrélations phénotype-génotype sont discutées ainsi que la place du syndrome AHNAC dans le diagnostic des formes autosomiques dominantes d’hématurie, de multikystose rénale, d’anévrismes intracrâniens, et de crampes musculaires. * Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine ** Néphrologie et Dialyses. Unité INSERM UMR S 702. UPMC. Hôpital Tenon, Paris Tirés à part : Professeur Pierre Ronco, même adresse Article reçu le 17 décembre 2007, accepté le 11 février 2008

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  • Communication scientifique

    Régression de la fibrose rénale : ce que nous apprennent les modèles animaux

    Reversal of renal fibrosis : lessons from experimental models

    Au cours de ces dernières années, les connaissances sur les mécanismes physiopathologiques à l’origine de la progression des néphropathies chroniques ont progressé grâce au recours à des modèles animaux. Si le rôle central de l’angiotensine II dans le développement de la fibrose rénale et l’utilité en clinique des antagonistes de ce peptide sont bien établis, d’autres agents pro-fibrosants comme le TGF β , l’endothéline ou les récepteurs activés des facteurs de croissance ont été également reconnus. Les études in vivo chez l’animal ont prouvé qu’il était possible de faire régresser la fibrose rénale. Les nouvelles approches thérapeutiques susceptibles de ralentir la progression des néphropathies humaines et de favoriser la régression des lésions constituées sont envisagées à partir des données expérimentales reposant sur l’utilisation d’antagonistes pharmacologiques des facteurs pro-fibrosants et d’animaux génétiquement modifiés.

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  • Information

    Compte rendu d’activité de la Fédération européenne des académies de médecine (FEAM) pendant l’année 2007

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  • Information

    La robotique dans le diagnostic et le traitement des troubles du rythme cardiaque

    Robotics in the diagnosis and treatmen of cardiac arrhythmia

    La révolution informatique a, dans quasiment tous les domaines de l’activité humaine et particulièrement en médecine, permis la naissance d’un nombre important de systèmes de diagnostic et de traitement qui peuvent pour une large part se substituer aux médecins. Ces outils, d’abord directement manipulés par l’homme, puis automatisés sont devenus de véritables robots programmés pour la réalisation de gestes directs. Dans cet article un système de navigation magnétique est décrit qui permet le pilotage à distance d’une sonde d’électrophysiologie et d’ablation par radiofréquence intracardiaque. Le développement parallèle de la réalité virtuelle permettant de recréer l’image des chambres cardiaques dans l’ordinateur, sa fusion avec l’image scannographique acquise en préopératoire et son inté- gration au système de navigation est discutée. Cette nouvelle technologie permet de traiter des cas les plus simples aux plus complexes, sans peine pour le médecin qui n’a plus à porter de tablier de plomb, et n’est plus soumis aux radiations ionisantes.

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  • Communication scientifique

    Introduction

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    Introduction

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  • Communication scientifique

    Accueil

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  • Communication scientifique

    L’École du service de santé des armées de Bordeaux, de 1890 à nos jours

    The French Forces-medical school in Bordeaux. From 1890 to the present

    Héritière des écoles de médecine navale fondées par Colbert dans les ports de Rochefort, Brest et Toulon, l’Ecole principale du service de santé de la marine fut installée à Bordeaux en 1890, grâce à l’action du doyen Albert Pitres, qui réussit son intégration à la Faculté de médecine et de pharmacie où étaient inaugurés la chaire de pathologie tropicale d’Alexandre Le Dantec et le Musée colonial et ethnographique. Il fallait une ville universitaire pour délivrer le doctorat et le port de Bordeaux avait une tradition de l’Outre-mer. Dès le début, les « Navalais » représentaient le tiers des étudiants en médecine, destinés d’abord à la marine, puis aux colonies. L’entre deux guerres connut un grand développement des structures sanitaires de l’Outre-mer avec la constitution de quatorze Instituts Pasteur aux Antilles, à Madagascar, en Afrique et en Asie, de facultés de médecine à Hanoï en 1933, à Dakar en 1949, à Abidjan en 1963 et de centaines d’hôpitaux et centres de soins. Dans les années 1970, dix nouvelles écoles de médecine sont créées avec l’aide des médecins navalais qui progressivement sont relayés par des médecins africains. Au début, il y avait un millier de postes dans le corps de santé colonial. Après l’indépendance des pays africains, l’engagement humanitaire de l’Ecole se poursuivit. En 1990, il y avait encore trois cent-trente officiers français du service de santé, pour la plupart des navalais, encore en poste outre-mer. En 1970, l’école devenait école du service de santé des Armées de Bordeaux et à partir de 1974, elle recruta des jeunes filles et des élèves étrangers, pour la plupart africains et malgaches. Déjà en 1981, une première menace de fermeture de l’Ecole fut rejetée grâce au soutien massif de la population bordelaise et des élus. Le centenaire de l’Ecole en 1990 dressa un bilan glorieux : formation de plus de huit mille élèves médecins et pharmaciens, dont trois cents disparurent lors des guerres ; une œuvre scientifique illustrée par Tribondeau, inventeur avec Bergonié de la loi régissant la radiothérapie, Victor Segalen (promotion 1898), poète, romancier, anthropologue en Polynésie et archéologue en Chine, Hesnard, introducteur de la psychanalyse en France, Muraz, pionnier de la médecine tropicale et de la lutte contre les grandes épidémies africaines, Girard et Robic, inventeurs du vaccin antipesteux à Madagascar, Laigret et Durieux créateurs du vaccin contre la fièvre jaune à Dakar, Laborit, un des fondateurs de l’anesthésie moderne, Dominique Dormont, expert international des prions, sans compter tous les anciens navalais qui, depuis le doyen Georges Portmann, un des maîtres de l’ORL, illustrèrent la Faculté et le CHU de Bordeaux. L’école actuelle, de formation interarmées, compte trois cent-soixante élèves, féminisés à 58 %. Après un concours national, les élèves reçus devront s’engager, après une période probatoire de six mois, envers le Ministère de la Défense, pour une période correspondant à deux fois la durée de leurs études. Devenus militaires de carrière et recevant une solde, ils suivent la même formation hospitalo-universitaire que les civils, avec un enseignement complémentaire important : formation militaire, activités sportives, enseignement approfondi en secourisme, en médecine d’urgence et de catastrophe, en médecine tropicale en épidémiologie ainsi qu’en langue anglaise. Le soutien pédagogique permet chaque année un succès de 70 % au concours de fin de première année et depuis trois ans, la préparation des épreuves nationales classantes à la fin du DCEM4 est placée sous la responsabilité de l’ensemble du corps professoral du Service de Santé des Armées. Au bout de six ans de formation les nouveaux internes rejoignent le Val-de-Grâce qui assure le suivi pédagogique du troisième cycle. Ainsi se perpétue l’œuvre humanitaire de l’école qui contribue au rayonnement dans le monde de la ville de Bordeaux et de sa Faculté de médecine devenue Université Victor Segalen.

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  • Communication scientifique

    La bilharziose hépatique

    Hepatic schistosomiasis

    Une cause fréquente et originale d’hypertension portale dans le monde est parasitaire. La bilharziose réalise un bloc intra-hépatique pré-sinusoïdal par fibrose portale extensive, conséquence d’interactions complexes entre l’hôte et le parasite. Les manifestations cliniques sont individualisées de longue date, le diagnostic a bénéficié de l’apport de l’échographie et des techniques modernes de sérologie. Le traitement anti-parasitaire repose aujourd’hui sur des médicaments très efficaces crédités d’un certain effet de régression de la fibrose hépatique, mais le traitement des complications de cette hypertension portale repose sur la chirurgie. Les autres moyens endoscopiques de ligature et de sclérose des varices oesophagiennes sont d’utilisation inconstante en zone d’endémie. En attendant la mise en place effective de la vaccination, le dépistage et le traitement de tous les sujets infectés a déjà fait reculer l’incidence et la morbidité hépato-splénique de la bilharziose.

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  • Communication scientifique

    Polyphénols, vin et santé

    Polyphenols, wine and health

    Les résultats d’études épidémiologiques de cohortes permettant de séparer l’influence d’une consommation modérée de différents types de boissons alcoolisées (bière, vin, spiritueux) et leurs effets sur la mortalité coronarienne indiquent un effet protecteur supérieur en faveur du vin. Le vin possède une spécificité par les composés phénoliques antioxydants qu’il renferme (flavonoïdes et non-flavonoïdes). Différentes voies d’absorption, de métabolisme et d’excré- tion des polyphénols du vin sont possibles. La consommation modérée du vin peut conduire à une diminution de l’agrégation plaquettaire, ainsi qu’à des effets vasodilatateurs des vaisseaux sanguins. Les effets physiologiques obtenus par la consommation nutritionnelle d’extraits de polyphénols du vin, d’éthanol ou de leur association sur l’athérosclérose, le diabète ou l’hypertension montrent une prévention in vivo de ces pathologies pour les modèles étudiés avec une synergie lorsqu’éthanol et polyphénols sont associés par l’intermédiaire de plusieurs mécanismes. Cette synergie permet : — dans le cas de l’athérosclérose une réduction de la formation de la plaque d’athérome, de la cholestérolémie et une augmentation du taux de certaines enzymes antioxydantes permettant la défense contre les radicaux libres, — une restauration de la capacité antioxydante du plasma permettant d’améliorer les défenses contre le stress oxydant du diabète, ainsi qu’une action favorable sur la sécrétion d’insuline, — une normalisation de la pression systolique, ainsi qu’une importante réduction de l’hypertrophie cardiaque, avec une génération de radicaux libres au niveau de l’aorte thoracique et du cœur dans le cas de l’hypertension. Le vin peut donc jouer un rôle de nutrition préventive, lorsqu’il est consommé régulièrement, avec modération et intégré à l’alimentation.

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  • Communication scientifique

    Immigration et assistance pédiatrique en Espagne

    Immigration and child care service in Spain

    En moins de trois décennies, l’Espagne est devenue un pays accueillant un intense flux migratoire, alors qu’elle était auparavant un pays d’émigration. Le grand dynamisme de l’économie espagnole à partir des années 1990 a donné lieu à une forte croissance de l’immigration étrangère. En 1981, le nombre d’étrangers recensés en Espagne était de deux cent mille, ce qui correspondait à 0,52 % de la population. En 2007, ce nombre s’élevait à 4,5 millions, soit 10 % de la population officiellement recensée, dont environ sept cent mille avaient entre zéro et dix-huit ans. Il faut ajouter à cela un million d’étrangers en situation irrégulière. Actuellement, l’Espagne, classée derrière les Etats-Unis, est le deuxième pays du monde ayant reçu le plus d’immigrés en valeurs absolues. La population étrangère se concentre principalement dans les zones du pays économiquement les plus dynamiques, comme la Communauté de Madrid, la côte méditerranéenne (18,57 % à Alicante) et l’Espagne insulaire. Contrairement à ce qui se passe en France, où un pourcentage élevé d’émigrés est d’origine algérienne ou l’Allemagne qui a une prédominance de l’immigration turque, l’immigration en Espagne est multiraciale et multiculturelle. En effet, 30 % sont latino-américains, 21 % viennent d’Europe occidentale, 18 % de l’Europe de l’Est, 15 % d’Afrique du Nord et 5 % d’Afrique subsaharienne. L’Extrême Orient et le sous-continent indien sont faiblement représentés. Un problème particulier est posé par le nombre croissant d’enfants mineurs non accompagnés provenant du Maroc : de 1785 en 1998, leur nombre s’élève en 2002 à six mille trois cent vingt-neuf. Ce sont des candidats à l’adoption dont le taux en Espagne était de 12,3 pour cent mille habitants en 2005. La législation espagnole reconnaît le droit à l’assistance sanitaire à toute personne immigrée de moins de dix-huit ans et aux femmes immigrées enceintes, seulement du fait de se trouver sur le territoire espagnol. Cette augmentation de la population et en particulier de la population infantile crée des problèmes et des difficultés dans le système sanitaire espagnol, puisqu’elle suppose une surcharge de la prise en charge sanitaire, car il s’agit d’une population qui revendique une forte demande de services tant dans les pathologies acquises, les processus réactionnels ou d’adaptation, les maladies génétiques liées à la forte consanguinité de certains groupes, que dans les maladies d’importation pouvant être considérées comme rares ou exotiques en * Pédiatrie à l’Hôpital Universitaire de Basurto (Bilbao) ** Professeur de pédiatrie à l’Université du Pays basque et chef de service à l’Hôpital de Basurto (Bilbao)-Président de la Société espagnole de pédiatrie. Tirés à part : Professeur Leire Madariaga, adresse ci-dessus Europe, telles que dengue, paludisme, maladie de Chagas, bilharzioses, filarioses, leishmanioses, hydatidose, lymphome de Burkit, hémoglobinopathies… L’Asociacion Espanola de Pediatria apporte son soutien à cette population issue de l’immigration, aux parents adoptifs et aux autorités sanitaires, aussi bien régionales que nationales, afin de faire face le mieux possible au défi que représente l’assistance sanitaire en Espagne et en particulier pour la population d’enfants et de jeunes, compte tenu des particularités raciales, sociales, culturelles et religieuses des différentes communautés arrivées dans notre pays. Il s’agit d’apporter une réponse satisfaisante aux besoins sanitaires de cette population immigrée tout en respectant leurs croyances et comportements socio-culturels.

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  • Communication scientifique

    Le Musée d’Ethnographie de l’Université Victor Segalen

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  • Communication scientifique

    Les épidémies de dengue aux Antilles — Guyane dans un contexte d’émergence et de réémergence des arboviroses

    Dengue outbreaks in the French West-Indies in a context of arbovirosis emergence and Reemergence

    La dengue est la principale arbovirose tropicale humaine provoquée par un flavivirus. Elle est la cause de cent millions de cas par an et de vingt-cinq mille décès. Il existe quatre sérotypes antigéniques distincts, qui n’entraînent pas de protection sérologique croisée. La dengue est aux Antilles-Guyane un modèle d’arbovirose réémergente caractérisée par le passage à l’hyperendémicité et par l’augmentation des formes graves et des décès. Témoignent du passage à l’hyperendémicité, la co-circulation des quatre sérotypes, l’augmentation du nombre de formes graves, en particulier des formes hémorragiques, dans lesquelles le virus DEN-2 est le plus souvent en cause. D’autres arboviroses, comme l’infection à virus West Nile et à Chikungunya, débordant de leurs aires géographiques habituelles et entraînant des formes graves à type de syndromes hémorragiques ou d’encéphalites, ont émergé ou réémergé dans les zones tropicales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique ou de l’Océan indien, mais aussi dans les zones tempé- rées des Etats-Unis d’Amérique ou d’Europe méridionale. Le risque d’arboviroses d’importation, en particulier de dengue et d’infection à virus Chikungunya est une réalité dans les pays tempérés et particulièrement dans le sud de la France métropolitaine où existe un des moustiques vecteurs, Aedes albopictus. La prophylaxie de la dengue fait appel à la surveillance épidémiologique et à la lutte antivectorielle.

     

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  • Chronique historique

    Les Neurosciences à Bordeaux

    Neurosciences in Bordeaux

    L’institut des Neurosciences de Bordeaux regroupe l’ensemble des disciplines cliniques et expérimentales ayant pour objet de recherche l’ensemble du système nerveux. L’Institut représente la plus large communauté neuroscientifique de province rassemblée sur un seul site. Ce bref essai historique s’attache à montrer que les neurosciences actuelles sont les héritières d’une longue tradition d’intérêt pour la neuropsychiatrie instaurée par des Maî- tres de l’Ecole, puis de la Faculté de médecine de Bordeaux, tous ayant eu une notoriété nationale et internationale. Cette tradition et cette culture s’est maintenue sans interruption à chaque génération. La carrière et l’œuvre de ces grands cliniciens et chercheurs est brièvement évoquée, en particulier pour A. Pitres, E. Régis, E. Azam pour le XIXe siècle, puis en ce qui concerne le XXe siècle, pour J. Abadie, H. Verger, R. Cruchet. L’influence considérable de P. Delmas-Marsalet (1898-1977) professeur de neuropsychiatrie, pour le développement des neurosciences modernes à Bordeaux est rappelée. * Membre de l’Académie des sciences Université Bordeaux II, Inserm U 862, Institut F. Magendie, 146, rue Léo Saignat-33077 Bordeaux cedex ** Université de Bordeaux II — 33076 Bordeaux cedex *** Membre de l’Académie nationale de médecine, et de l’Académie des sciences Tirés à part : Professeur Michel Le Moal, adresse ci-dessus

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  • Autre

    Les épidémies de dengue aux Antilles — Guyane dans un contexte d’émergence et de réémergence des arboviroses

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  • Communication scientifique

    Les Neurosciences à Bordeaux

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  • Éloge

    Éloge de d’André Cornet (1911-2007)

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  • Information

    Le rôle et la place du médecin généraliste en France

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  • Communication scientifique

    Introduction première partie

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  • Communication scientifique

    La maîtrise de la composition et de la qualité du lait à la ferme

    Control of milk composition and quality on the farm

    Le lait et ses produits dérivés jouissent d’une réputation de qualité auprès des consommateurs. La matière première de base, le lait récolté à la ferme, présente une composition et une qualité qui sont susceptibles de varier largement en fonction des modalités d’élevage, des progrès de la génétique, de l’alimentation des animaux et de divers facteurs environnants. Au-delà de ses teneurs en constituants majeurs, matières grasses et protéiques en particulier, la composition fine du lait et de ses produits, et leur qualité organoleptique, sont de mieux en mieux connues ainsi que les principaux facteurs susceptibles de les modifier. La filière laitière est ainsi de plus en plus capable de fournir un produit de base conforme aux préoccupations de goût, de sécurité et de santé de nos sociétés modernes.

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  • Communication scientifique

    Laits et produits laitiers en consommation humaine. Apports des procédés technologiques

    Milk and dairy products for human nutrition : contribution of technology

    La complexité organisationnelle des composants du lait a permis, paradoxalement, une application privilégiée, à ce liquide, de nombre de procédés technologiques innovants tels que les technologies séparatives à membrane. L’industrie laitière est maintenant à même de mettre à la disposition des consommateurs des produits classiques (laits liquides et fromages au lait cru) de haute sécurité hygiénique, n’ayant subi que des traitements thermiques modérés voire nuls, traitements toujours dommageables tant pour les qualités organoleptiques que pour la bio-activité de nombre de molécules laitières. La mise en commun des acquis cognitifs de la Recherche sur les propriétés physiques et physico-chimiques des composants protéiques du lait avec les potentialités nouvellement offertes par ces technologies, notamment la microfiltration sur membrane, a aussi permis de différencier la cinétique d’assimilabilité des deux grands groupes de protéines (concept des protéines lentes et rapides), de produire des nouveaux dérivés débactérisés, hautement purifiés (caséine micellaire native et isolats de protéines de lactosérum répondant tant à des besoins de nutrition (laits infantiles, régimes amaigrissants) qu’à des besoins de fonctionnalité technologique. La même technologie a été appliquée au colostrum dans le but de produire un « sérocolostrum » stérile contenant des immunoglobulines, des facteurs de croissance et d’autres molécules biologiquement actifs. Combinés avec d’autres technologies séparatives, les procédés à membrane devraient permettre à brève échéance, les séparations et purifications industrielles des protéines dites mineures du lait auxquelles il est attribué une activité essentielle dans la fixation du calcium par l’os ou encore le transport physiologique de nombreuses vitamines. Sur un autre plan, grâce à la maîtrise acquise des réacteurs enzymatiques à membrane, des études cliniques ont pu être mises en place avec la Recherche médicale pour démontrer l’activité physiologique de plusieurs peptides bioactifs tels que le -caséinomacropeptide inducteur de la sécrétion de CCK (cholécystokinine), le α CN S1 (91-100) à activité de type benzodiazépine, le κ CN (106-116) à activité anti thrombotique ou encore les phosphopeptides des caséines α et β facilitant l’absorption du fer et probableS ment aussi celle du calcium.

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  • Communication scientifique

    Panorama de la consommation de produits laitiers en France

    Dairy product consumption in France

    Quatre vingt-quinze pour cent des Français consomment des produits laitiers, ils figurent au nombre des gros consommateurs européens. Globalement en déclin depuis quelques années, le marché se caractérise par une consommation modérée de lait liquide, écrémé ou non, et par une forte consommation de fromages et d’ultra frais. Sont examinées dans le détail, les variations de la consommation en fonction de l’âge et du sexe et du type de produit .

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  • Communication scientifique

    Introduction deuxième partie

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  • Communication scientifique

    L’alimentation du nouveau-né et du nourrisson. État des lieux en France en 2007

    Newborn and infant nutrition in France in 2007

    L’alimentation du nouveau né et du nourrisson se partage entre allaitement maternel et alimentation artificielle. L’allaitement maternel est rapidement abandonné en France dans les huit premières semaines après l’accouchement bien que les propriétés nutritionnelles du lait de femme soient adaptées, à la croissance du petit nourrisson, à son éveil psycho moteur et sensoriel et jouent un rôle dans la prévention de l’obésité et du diabète de type1. Les préparations industrielles ont été considérablement améliorées ces dernières années pour se rapprocher de la composition du lait maternel ; mais leur nombre sur le marché et leurs indications dans des situations particulières sont source de difficultés ou d’erreurs de prescription. Néanmoins, les préparations lactées sont essentielles pour la croissance et la minéralisation osseuse du nourrisson jusqu’à trois ans.

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