Articles du bulletin

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3513 résultats

  • Communication scientifique

    Réactivation de la tuberculose au cours des traitements par inhibiteurs du TNF : compréhension et prévention

    Reactivation of tuberculosis during treatment with inhibitors of TNF: understanding and prevention

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    L’inhibition du TNF a été un progrès majeur dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques en agissant sur leur expression locale et systémique. Cependant ce traitement peut être responsable d’infections graves, en particulier de réactivation de la tuberculose. Leurs mécanismes sont maintenant mieux compris. D’une part, les maladies inflammatoires chroniques s’accompagnent d’un déficit de l’immunité à médiation cellulaire touchant particulièrement la voie Th1. D’autre part, le TNF ayant un rôle central dans la formation des granulomes, son inhibition permet la libération du bacille de la tuberculose et sa propagation rapide. Cette compréhension a permis des actions de prévention avec dépistage et traitement des tuberculoses latentes.

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  • Présentation ouvrage

    Bernard SALLE. Cinquante ans de néonatologie. 2017 : Éditions Le Livre Actualité.

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  • Communiqué

    Formation des futurs neurologues et des futurs psychiatres

    L’auteur déclare ne pas avoir de lien d’intérêts avec le sujet abordé.

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  • Communication scientifique

    ZIKA virus, voies génitales et transmission sexuelle

    ZIKA virus, human genital tract and sexual transmission

    L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêt.

    Le virus Zika a récemment émergé en Asie et aux Amériques. Il est responsable de plusieurs manifestations pathologiques comme quelques affections neurologiques mais le plus souvent l’infection est bénigne, voire asymptomatique. Dans ce contexte, la survenue de graves altérations du développement du fœtus a été source de grande inquiétude et a donné un intérêt particulièrement important à cette infection. Ainsi, l’organisation mondiale de la santé (OMS) désignait, d’avril à novembre 2016, l’épidémie d’infection par le virus Zika comme un problème majeur et urgent de santé publique. La transmission du virus se fait par l’intermédiaire d’un vecteur, le plus souvent les moustiques du sous-genre Aedes, mais des cas de contamination sexuelle ont été rapportés. Nous rapportons et discutons ici les résultats de l’étude prospective « Ziksperm » qui analyse les liens entre sperme et virus chez l’homme ainsi que les résultats des études transversales sur l’appareil génital féminin.

    Chez l’homme, nous démontrons que l’ARN du virus peut être retrouvé dans le sperme jusqu’à 120 jours après l’infection aigue. Trois profils de patients ont été définis : les non-excréteurs dans le sperme, les excréteurs dans le sperme et dans le sang et/ou les urines de façon concomitante et enfin les longs excréteurs dans le sperme alors que la charge virale dans le sang ou les urines est négative. De plus, au-delà de la détection d’ARN viral, nous mettons en évidence un virus compétent (capable d’infecter des cellules et de se répliquer) dans la population de spermatozoïdes obtenus après préparation. L’infection par le virus Zika a pour conséquences des modifications des caractéristiques du sperme et des hormones de la reproduction.

    Chez la femme, nous observons de l’ARN viral dans le vagin et au niveau de l’endocol. La durée de l’excrétion virale dans le tractus génital est moindre que dans celui de l’homme. Cependant l’ARN viral peut être détecté à ce niveau même si le virus n’est pas retrouvé dans le sang ou les urines.

    Ces résultats sont importants pour la compréhension des conséquences de l’infection Zika sur la fonction de reproduction et pour évaluer le risque de transmission sexuelle.

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  • Communication scientifique

    Intérêt de développer des cliniques d’AIT en France : est-ce utile pour la santé publique ?

    Establishing TIA clinics in France, a public health need

    Déclaration de l’auteur : au cours des 5 dernières années, j’ai reçu des fonds de recherche de Sanofi, BMS et AstraZeneca (TIAregsitry.org), de Pfizer, AstraZeneca et Merck (Treat Stroke to Target trial), de Boston Scientific (WATCH-AF registry), du gouvernement français (PHRC Treat Stroke to Target (TST) trial et TST-PL.U.S.) ; des honoraires comme membre d’executive committee du SOCRATES trial (AstraZeneca), du programme SPIRE trials (Pfizer), du registre XANTUS (Bayer), du PROMINENT trial (Kowa company), comme membre du steering committee de l’ESUS trial (Bayer) et du PARFAIT trial (BMS), comme membre de l’endpoint committee du SUMMIT trial (GSK), comme membre du DSMB de l’ALPINE studies program (Fibrogen), et de l’essai SHINGPOON ; des honoraires de participation à des advisory boards de la part de Bayer, Pfizer, Amgen, Kowa, Boston Scientific, Edwards, Shing Poon, Gilead ; des honoraires comme orateur de la part de Bayer, Amgen, Pfizer, Sanofi.

    Grâce à l’avènement de la thrombolyse et de la thrombectomie, la prise en charge des AVC constitués a considérablement changé, permettant d’espérer la guérison chez près de 50 % des patients traités chaque année. Cependant, au mieux 10 % des AVC constitués bénéficient de ces traitements, sur les 160 000 AVC constitués en France dans une année. Ainsi, 144 000 patients ne bénéficient pas de ces traitements, car ils arrivent trop tard à l’hôpital. La bonne prise en charge de ces patients dans des unités neuro-vasculaire améliore leur devenir, mais l’on sait que lorsque le mal est fait, il n’y a guère de chance de guérir complètement de l’AVC constitué.

    25 % des AVC constitués sont précédés d’accidents ischémiques transitoire (AIT). Après un AIT le risque d’AVC constitué est de 17 % à 3 mois, et la plupart surviennent dans les heures ou jours suivant l’AIT. Intervenir au plan diagnostique et thérapeutique juste après l’AIT est donc la meilleure opportunité d’éviter l’AVC constitué. C’est la raison pour laquelle nous avons développé depuis 2003 « SOS-AIT », une clinique d’AIT à l’hôpital Bichat, disponible 24h/24, 365 jours par an, et, presque parallèlement une clinique d’AIT similaire s’est mise en place en 2004 à Oxford. Nos deux équipes ont rapporté simultanément en 2007 que cette prise en charge expéditive de l’AIT permettait de réduire de 80 % le risque d’AVC constitué. Cette constatation a été confirmée par un registre d’AIT international que nous avons mis en place, basé sur 61 cliniques d’AIT en Europe, Asie et Amérique latine, publié dans le New England Journal of Medicine en 2016.

    Ainsi, si tous les AIT étaient pris en charge dans une clinique d’AIT similaire, cela permettrait d’éviter 5,320 AVC constitués chaque année en France, soit une performance bien supérieure à celle de la thrombolyse, de la thrombectomie avec respectivement 640 et 1560 décès ou dépendances évités chaque année. Or, seulement deux cliniques d’AIT existent, à Paris et à Toulouse (depuis 2009). Développer des cliniques d’AIT en France, comme les Unités Neuro-vasculaires l’ont été dans les années 1990 et 2000, est une priorité de santé publique.

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  • Communication scientifique

    Développer des cliniques d’AIT en France ? N’existent-elles pas déjà ?

    Implementing TIA clinics in France ? Do not they already exist?

    Déclaration d’intérêt (période 2012-2017): aucun conflit d’intérêt direct concernant ce travail. Pas d’actions ou d’intérêt dans des compagnies pharmaceutiques ou de matériel biomédical (à titre personnel ou pour mes proches). Pas de déplacements pris en charge par l’industrie pharmaceutique ou des compagnies de matériel biomédical. Participation à des essais cliniques, des advisory boards, ou des symposia organisés par Pfizer/BMS, Astrazeneca, Boeringher-Ingelheim, Lundbeck, GSK, Bayer et Allergan (honoraires versés au CHU de Lille ou à Adrinord). Vice-éditeur de l’European Stroke Journal (honoraires versés à Adrinord). Secrétaire Général de l’European Academy of Neurology (bénévole).

    Les progrès spectaculaires de la prise en charge en urgence de l’ischémie cérébrale ne règlent pas tout et la prévention reste cruciale. L’accident ischémique transitoire (AIT) est un marqueur de haut risque d’infarctus cérébral à échéance de quelques heures ou jours. La mise en place très précoce de mesures adaptées pendant la période à risque maximal permet d’éviter 4 infarctus cérébraux sur 5 survenant après un AIT. Pour cette raison, il est recommandé de prendre en charge sans délai les patients présentant un AIT. Cette stratégie de prise en charge précoce a montré qu’elle s’accompagnait d’une réduction du risque d’infarctus cérébral après un AIT. Faut-il pour autant créer des cliniques d’AIT ? ou est-il préférable d’intégrer la prise en charge des AIT à celle des unités neurovasculaires existantes, qui dispose déjà des compétences et du plateau technique ? Les avantages du recours au réseau d’unités neurovasculaires existantes, sont (i) d’avoir vis-à-vis de la population un message unique d’appel au 15 sans délai, quelque soit la gravité; (ii) le dépistage des pathologies autres que les AIT, y compris les hémorragies cérébrales qui peuvent aussi se révéler sous forme d’un déficit focal transitoire, (iii) la disponibilité 24h/24 et 7 jours/7 d’une équipe soignante et d’un plateau technique existants, (iv) la possibilité de traiter immédiatement les patients qui, malgré une prise en charge optimale, font un infarctus cérébral dans les heures qui suivent, (v) d’éviter une consommation inutile de moyens supplémentaires pour une activité faible (en moyenne 1 cas toutes les 32 heures dans les 120 unités neurovasculaires françaises). Si certaines unités neurovasculaires ne peuvent prendre en charge les AIT, c’est qu’elles sont sous dimensionnées ou sous dotées et créer une autre structure à ses côtés n’est pas une solution.

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  • Communiqué

    Pictogrammes « Grossesse » sur les conditionnements de médicaments : une intention louable, des conséquences incertaines

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêts avec le sujet abordé.

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  • Communication scientifique

    Maladies de Charcot-Marie-Tooth : discussion des relations génotypes-lésions ultrastructurales du nerf périphérique

    Charcot-Marie-Tooth diseases: correlations between genotypes and ultrastructural lesions of the peripheral nerve

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les nouvelles techniques de biologie moléculaire appliquées aux maladies de Charcot-Marie-Tooth (CMT) ont révélé un grand nombre de mutations de gènes candidats qui doivent être vérifiées ou exclues par des analyses fines et corrélatives des génotypes et des phénotypes. Les constatations cliniques conservent toujours une grande importance, de même que les résultats des vitesses de conduction nerveuse et parfois l’examen d’une biopsie nerveuse. Il est certain que des données cliniques, électrophysiologiques et pathologiques peuvent suggérer tel ou tel sous-type de CMT.

    L’examen, surtout en microscopie électronique, d’une biopsie nerveuse peut mettre en évidence des lésions particulières d’une mutation d’un gène. De telles anomalies sont aussi parfois détectées chez des sujets qui développent une neuropathie chronique considérée comme idiopathique et qui en fait correspond à un CMT en rapport par exemple avec une mutation génique « de novo ». Ces lésions, qui sont variées, sont souvent liées à la fonction connue des gènes mutés.

    Dans tous les cas, l’indication de la biopsie nerveuse doit être discutée au cas pour cas et son analyse ne pourra être réalisée que dans des laboratoires spécialisés.

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  • Communication scientifique

    Le rôle des Méga données dans l’évolution de la pratique médicale

    Role of Big Data in evolution of the medical practice

    L’auteur déclare : être le directeur général du groupe hospitalier à Paris sans lien d’intérêt avec aucun industriel du secteur du numérique

    Depuis cinq ans environ, sont annoncées des avancées médicales potentielles grâce à l’utilisation des « mégadonnées ». Ce terme, traduction de l’anglais « big data », rassemble la notion de stockage de données de masse mais également la conception d’algorithmes complexes en permettant l’exploitation.

    Des travaux publiés, notamment en cardiologie, dermatologie et diabétologie,  montrent la capacité d’expertise de l’exploitation de fichiers par intelligence artificielle avec un niveau aujourd’hui comparable à ceux d’experts de ces spécialités.

    Les bénéfices potentiels concernent le renforcement de l’expertise et de l’aide au diagnostic pour la pratique médicale et de l’élargissement de la capacité d’analyse pour les chercheurs.  Les patients trouveront des améliorations dans la prise en charge personnalisée de leur santé grâce à l’utilisation des objets connectés et en santé publique l’optimisation des systèmes de santé bénéficiera de l’exploitation des fichiers de l’Assurance maladie sur la base du service rendu au patient.

    Des problèmes méthodologiques et techniques se posent encore et en terme d’éthique, le respect du secret médical et de liberté de l’exercice de la médecine seront interrogés par ces nouvelles technologies.

    La voie étant tracée, il reste à nos équipes de chercheurs et de cliniciens à prendre toute leur place dans ce mouvement mondial, avec les forces que sont celles de notre pays.

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  • Communication scientifique

    La médecine, un art de la complexité

    Simplicity and Complexity in Medicine

    Remerciements et déclaration de conflit d’intérêt : ce texte a été présenté devant le Comité d’Éthique de l’Académie nationale de Médecine le 21 novembre 2017. L’auteur n’a pas de lien d’intérêt à déclarer dans le cadre de ce texte.

    Dans ce rapport, je tenterai de montrer que l’Evidence-Based Medicine (EBM) présente, dans son ambition de proposer des recommandations, un caractère simplificateur qui contraste avec la pensée complexe des patients et des médecins ; que ce contraste conduit à deux manifestations traduisant une crise de la médecine : la non-observance des patients et l’inertie clinique des médecins ; que s’il y a crise, il faut envisager la nécessité d’un changement de paradigme en médecine. Ce nouveau paradigme serait une médecine fondée sur la personne prenant en compte la complexité de la pensée des patients et des médecins ; il se traduit par l’élaboration d’un nouveau type de recommandations, non-algorithmique, et il a des implications profondes pour l’enseignement et la pratique de la médecine.

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  • Communication scientifique

    Approches computationnelles de la schizophrénie

    Computational approaches to schizophrenia

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    L’un des défis de la psychiatrie contemporaine est de réussir à articuler des données collectées à différentes échelles (moléculaire, neuronale, comportementale, etc.) en un cadre théorique unifié. Une telle approche permettrait d’affiner nos classifications nosographiques, de prédire l’évolution des troubles mentaux et d’accompagner nos décisions thérapeutiques. Malgré d’indéniables progrès dans le champ de la psychiatrie, ce transfert du fondamental vers la clinique reste complexe, notamment du fait de la très grande hétérogénéité de troubles tels que la schizophrénie. Je souhaite ici défendre l’idée qu’une approche computationnelle pourrait permettre d’atteindre cet objectif : (i) en psychiatrie de manière générale et (ii) dans la schizophrénie en particulier. Afin d’illustrer mon propos, j’exposerai le rôle complémentaire que jouent les modèles computationnels « guidés par les données » et ceux « fondés sur une théorie », en m’appuyant respectivement sur la prédiction diagnostique et pronostique par apprentissage-machine dans la schizophrénie et sur les modèles Bayésiens hiérarchiques de l’expérience psychotique.

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  • Communiqué

    Les Sciences de la vie et de la Terre, des savoirs indispensables à acquérir durant les études secondaires

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article

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  • Communication scientifique

    Le déficit motivationnel dans la schizophrénie

    Motivational deficit in schizophrenia

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Le déficit motivationnel peut être considéré comme appartenant aux symptômes négatifs de la schizophrénie. Le terme qui s’en rapproche le plus est l’avolition, symptôme que l’on retrouve dans les échelles d’évaluations des symptômes négatifs et dans les critères diagnostiques de schizophrénie. Si le  déficit motivationnel a été pris en compte dans « l’Athymhormie» de Dide et Guiraud au début du XXe siècle, il a été par la suite négligé pour réapparaitre récemment au travers d’une des dimensions négatives de la schizophrénie, l’apathie. Cette dimension est indépendante de la dimension ‘expression émotionnelle’ et comprend, outre l’avolition, le retrait social et la réduction du plaisir anticipé. Cette dimension est fortement corrélée au devenir fonctionnel du patient et est sous-tendu par une altération des circuits frontaux-striataux impliqués dans le système de la récompense. Les thérapeutiques médicamenteuses ou autres n’ont pas pour l’instant démontré d’efficacité significative sur cette dimension.

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  • Communication scientifique

    La schizophrénie, une affaire de société

    Schizophrenia: social burden and societal determinants

    R. Gaillard a été membre d’un board scientifique pour Janssen, Lundbeck, Roche et Takeda. Il a été consultant ou est intervenu comme orateur pour Astra Zeneca, Pierre
    Fabre, Lilly, Lundbeck, Otsuka, SANOFI, Servier, SOBI, LVMH et a reçu des honoraires, et il a reçu un financement pour des travaux de recherche de la part de Servier.

    La schizophrénie est une pathologie mentale sévère se manifestant par des idées délirantes, des hallucinations et des troubles cognitifs. Il s’agit d’un enjeu de santé publique du fait de son important retentissement sur les patients (morbi-mortalité élevée, précarisation sociale,) et sur leurs proches. Parmi les facteurs prédisposants, la consommation de toxiques, les traumatismes infantiles et le contexte social sont prépondérants. La prise en charge de ces patients requière des actions de prévention et une organisation des soins articulant prise en charge hospitalière et ambulatoire dans le but d’une réinsertion précoce. Malgré sa gravité, la schizophrénie a une prévalence relativement stable et n’existe pas en tant que telle dans d’autres espèces. En ce sens, elle pourrait constituer le prix à payer du haut niveau de fonctionnement psychique propre à l’homo sapiens.

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  • Présentation ouvrage

    Sauver le médecin généraliste par Patrice QUENEAU et Claude de BOURGUIGNON. Éditions Odile Jacob, 2017. Présentation par Jean DUBOUSSET

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  • Communication scientifique

    Nouvelle classification des myopathies inflammatoires : place des anticorps spécifiques

    A new classification for inflammatory myopathies based on specific antibodies

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les myopathies inflammatoires sont des maladies acquises dysimmunitaires. Dès la fin des années 1970 trois groupes sont identifiés : la polymyosite, la dermatomyosite et la myosite à inclusions. La définition des groupes repose sur les caractéristiques de l’atteinte musculaire (caractéristiques histologiques) et/ou des atteintes extra-musculaires (signes cutanés) associées. Pourtant, la polymyosite et la dermatomyosite restent chacune deux entités hétérogènes à la fois sur le plan musculaire et sur le plan extra-musculaire (atteinte respiratoire ou articulaire), mais aussi sur le plan évolutif.
    Les anticorps spécifiques des myopathies inflammatoires, mis en évidence sur des tests sériques simples, permettent d’isoler des groupes homogènes de patients à la fois sur le plan phénotypique et pronostique. Actuellement au nombre de quinze, chacun d’entre eux est associé à une présentation musculaire caractéristique clinique et histologique. De même, chaque anticorps est associé à des signes extra-musculaires homogènes. Ils permettent aussi de définir un profil évolutif. Ils sont une aide fondamentale pour le diagnostic et la classification des myopathies inflammatoires en groupes homogènes de patients.

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  • Communication scientifique

    Physiopathologie des différentes myopathies inflammatoires

    Pathophysiology of different inflammatory myopathies

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    L’analyse anatomopathologique des myopathies inflammatoires peut offrir une multitude d’informations sur le diagnostic, mais aussi la pathogénie des différentes entités. Les méthodes d’histologie modernes sont parfaitement complémentaires des approches moléculaires d’analyse dites ‘large scale’ ou ‘omics’ qui peuvent aider à détecter des voies de pathogénie. Ces différentes voies peuvent indiquer le regroupement ou alors la distinction de certains sous-types de myosites. Il est aujourd’hui possible de définir des items qui caractérisent des sous-groupes de myosites selon certaines caractéristiques physiopathologiques. Cette approche permet de distinguer plus précisément les myosites sur le plan pathologique. Cela permet aussi de relier l’anatomopathologie aux auto-anticorps spécifiques des myosites et d’étudier leurs rôles dans le tissu musculaire. Ainsi, on peut distinguer cinq sous-groupes : les dermatomyosites, les myosites associées aux syndromes des anti-synthétases, plusieurs formes de myopathies nécrosantes autoimmunes, la myosite à inclusions et les myosites non-spécifiques.

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  • Communication scientifique

    La myosite à inclusions

    Inclusion body myositis

    L’auteur déclare les liens d’intérêts suivants : investigateur principal de l’étude RESILIENT pour Novartis, activité de conseil pour Novartis.

    La myosite à inclusions sporadique survient en moyenne au début de la soixantaine et touche trois hommes pour une femme. C’est une myopathie lentement évolutive, handicapante. Phénotypiquement, la maladie touche exclusivement la musculature volontaire et ne comprend pas d’autre atteinte viscérale. Il s’agit une myopathie axiale (camptocormie, trouble de la déglutition) et des ceintures (notamment des quadriceps), mais aussi de la musculature distale (notamment des fléchisseurs des poignets et des doigts). Ces atteintes sont bilatérales et asymétriques. Aux membres supérieurs, le côté dominant est souvent plus longtemps préservé. La présentation clinique est très évocatrice et le diagnostic est affirmé par la biopsie musculaire qui retrouve des infiltrats inflammatoires endomysiaux (la myosite) et des dépôts amyloïdes généralement à proximité de vacuoles (les inclusions). Il y a débat à ce jour pour savoir si cette maladie est originellement de nature auto-immune ou dégénérative. Quoi qu’il en soit, les immunosuppresseurs habituels (corticoïdes, azathioprine, méthotrexate) ou les immunoglobulines polyvalentes ont fait la preuve de leur inefficacité voire de leur effet délétère. En attendant les résultats des essais thérapeutiques, seul le maintien d’une certaine activité physique (kinésithérapie motrice, autoprogramme, etc.) ralentie la vitesse de progression de la maladie.

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  • Éloge

    Éloge de Guy NICOLAS (1930-2016)

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  • Éditorial

    La santé en prison, un enjeu de santé publique

    Prison healthcare, a public health issue

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  • Communication scientifique

    La maternité en détention

    Motherhood in prison

    La maternité en milieu carcéral constitue un épiphénomène. Conformément aux recommandations du Conseil de l’Europe, toute mesure alternative est recherchée pour limiter les situations d’incarcération de femmes enceintes ou mère d’un jeune enfant.

    Néanmoins, lorsque la situation s’impose à l’administration pénitentiaire, les conditions de prise en charge de la femme enceinte, de la mère d’un jeune enfant et du nourrisson qui peut l’accompagner restent complexes. Elles nécessitent une parfaite coordination des différents acteurs chargés de la prise en charge de ces publics afin d’assurer le respect de l’intérêt premier de l’enfant. En effet, toute mesure prise impactera directement son développement psychomoteur et comportemental.

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  • Communication scientifique

    Être schizophrène en prison

    In prison with schizophrenia

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Depuis les aliénistes, les psychiatres ont toujours constaté la présence de nombreux malades mentaux en détention. Des études épidémiologiques récentes confirment notamment la très large surreprésentation des personnes souffrant de schizophrénie. L’organisation des soins psychiatriques en milieu carcéral tient compte de cette complexité en mettant en place des niveaux de prise en charge différents et hiérarchisés, dans chaque prison et par le biais de structures régionales, dont les récentes unités hospitalières spécialement aménagées. La clinique de la psychose en détention est à la fois identique à celle rencontrée habituellement et spécifique : des états psychotiques aigus transitoires particuliers, les effets pathogènes de la détention sur des sujets fragiles au plan de l’organisation de la personnalité, la réticence aux soins qui ne peuvent être imposés en détention et l’importance des facteurs de stress en lien avec la vie carcérale complexifient les tableaux symptomatiques classiques, comme les prises en charge. Enfin, les actes médico-légaux et de délinquance commis par les schizophrènes sont évalués par les juridictions et les experts de manière variable, la tendance étant clairement à la responsabilisation du malade qui accroit sa présence en détention. De ce fait, les différents dispositifs de soin, et notamment les plus récemment mis en place, apparaissent opérants.

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  • Communication scientifique

    Usage de substances psychoactives en prison et risques associés

    Psychoactive substance use in prison and associated risks

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La santé et la prévention constituent en prison un enjeu majeur de santé publique en raison des caractéristiques de la population qui y est détenue : fortes prévalences de l’usage de substances psychoactives à l’entrée en détention, précarité sociale, fréquence des troubles psychiatriques. La promiscuité, le manque d’hygiène, la violence et les conditions actuelles de détention contribuent à aggraver ce risque sanitaire. Des données, bien que très anciennes, existent en France sur l’usage de substances psychoactives à l’entrée en détention, mais il n’existe pas de données d’ampleur nationale sur leur consommation au cours de la détention. Des arguments indirects suggèrent cependant la réalité de ces pratiques d’usage et les risques associés. Le principe d’équivalence avec le milieu ouvert prôné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), adopté en 1994 par la France, est à peu près respecté pour les interventions médicales (accès aux traitements de substitution aux opiacés, aux substituts nicotiniques, aux antirétroviraux et maintenant aux traitements de l’hépatite chronique C ainsi qu’à la naloxone dans la prévention de l’overdose). Au contraire, l’accès aux outils de réduction des risques reste déficient malgré la Loi de Santé de 2016 inscrivant ce principe d’équivalence pour ces stratégies. De plus, dans une optique de santé publique, ces interventions doivent être envisagées de manière globale, incluant soins et prévention pour la dépendance tabagique, la consommation de cannabis mais aussi combinaison des interventions ciblant les troubles psychiatriques, la précarité sociale et aussi et surtout, le contexte, c’est-à-dire les conditions de détention devenues particulièrement difficiles.

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  • Présentation ouvrage

    Jean-François Mattei. Questions de conscience. De la génétique au posthumanisme. Paris : Les liens qui libèrent, 2017

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  • Discours

    Rapport sur les activités académiques au cours de l’année 2017

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  • Discours

    Allocution du Président pour l’année 2018

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  • Communication scientifique

    Apport de la dissection virtuelle : exemple de l’innervation du pelvis

    The interest of virtual dissection: the example of pelvic innervation

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les interventions chirurgicales sur le pelvis peuvent se compliquer de troubles urinaires ou sexuels par dénervation peropératoire. Pour réduire leur fréquence, il fallait mieux connaître l’anatomie des nerfs pelviens. Mais leur étude était difficile, car ils sont très fins. Ce travail a été réalisé sur des pelvis de fœtus humains des deux sexes, après accord de l’Agence de la biomédecine (ABM). Des anticorps marquant les différentes fonctions de ces nerfs ont permis de les sélectionner, puis de transférer ces images sur ordinateur, pour les analyser avec un logiciel 3D. Ces images enregistrées ont été ensuite « travaillées » pour voir les nerfs, leurs rapports, leurs organes-cibles. On a ainsi réalisé une dissection virtuelle car l’on pouvait revenir en arrière, reprendre la dissection. La technique de dissection virtuelle associait une dissection immunologique et une dissection assistée par ordinateur.

    La dissection virtuelle a permis de réévaluer l’innervation du pelvis en montrant que les nerfs hypogastriques (pré sacrés) sont sympathiques mais aussi parasympathiques. Que les nerfs des corps caverneux étaient situés sur la face antéro-externe de la prostate et les nerfs des corps spongieux sur sa face postéro-externe. L’innervation des uretères pelviens par des branches nerveuses ascendantes issues des nerfs pelviens et descendantes issues du plexus aortico-rénal a été confirmée. L’innervation du sphincter « strié » de l’urètre est double : somatique et végétative, la branche issue du nerf pudendal (somatique) est bien visible. Les nerfs pelviens étaient appliqués sur le rectum ce qui expliquait leur vulnérabilité au cours de la chirurgie d’exérèse rectale. L’innervation vaginale et clitoridienne se concentrait sur le clitoris et la face antérieure du vagin. Le muscle élévateur de l’anus (Levator Ani) avait une double innervation (somatique et végétative), sa nature était mixte, ce muscle essentiellement strié avait un contingent musculaire lisse, ce qui a été confirmé en microscopie électronique.

    En conséquence ces informations peuvent influencer le choix du traitement dans cette région : les techniques de préservation nerveuse au cours d’exérèses carcinologiques ont été précisées, sur la base de ces résultats. Le contingent musculaire lisse, du muscle élévateur de l’anus est-il impliqué dans les troubles de la statique pelvienne, est-il accessible aux mêmes techniques de rééducation ?

    Les bases anatomiques de l’innervation de l’uretère pelvien éclairent l’intérêt des traitements alpha-bloquants pour les calculs de l’uretère pelvien. La connaissance des rapports entre nerfs et fascia pelviens a permis d’illustrer les plans de dissection de chirurgie préservatrice ou élargie du rectum. Enfin la dissection virtuelle sert de base anatomique aux discussions sur la réalité du « point G » du vagin.

    L’étape actuelle est la corrélation du rôle de chaque nerf à sa topographie pour que l’IRM-tractographie puisse les localiser en préopératoire. La dissection virtuelle a révolutionné la recherche anatomique, et les informations obtenues sont utilisables pour développer la chirurgie et l’imagerie future.

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  • Chronique historique

    Thomas E. STARZL

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  • Discours

    Notre histoire est d’actualité

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  • Communication scientifique

    Présentation de la séance dédiée : « De la maladie de Maurice Ravel à Théophile Alajouanine en passant par Jean-Louis Signoret »

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  • Communication scientifique

    Une maladie singulière : la maladie de Maurice Ravel

    Il y a quatre-vingt ans mourait Maurice Ravel, au terme d’une maladie cérébrale dégénérative longtemps considérée comme inclassable. L’observation du musicien par les Professeurs Théophile Alajouanine et Henri Baruk en 1936 publiée en 1948 demeure le document de base de cette affection qui se manifesta dès l’âge de 45 ans par des troubles de l’ écriture devenant une agraphie totale avec alexie, des difficultés gestuelles ou apraxie et une discrète aphasie sans démence ni véritable atteinte des fonctions musicales ou amusie. Étiquetée proche d’une maladie de Pick sans en être véritablement une, par le professeur Alajouanine, cette maladie peut être considérée aujourd’hui comme une atrophie cérébrale circonscrite
    dont les caractéristiques sont rappelées.

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  • Communication scientifique

    De la maladie de Pick aux Atrophies Lobaires Circonscrites Dégénératives

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  • Communication scientifique

    De l’art de la neurologie à la neurologie des arts : Alajouanine, Maurice Ravel, Jean-Louis Signoret et les autres

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  • Rapport

    Rapport 17-08. Améliorer le suivi des patients après chirurgie bariatrique

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article

    Le nombre de patients ayant bénéficié, en France, d’une intervention de chirurgie bariatrique a été multiplié par trois entre 2006 et 2014. Cet engouement ne doit pas faire oublier que plus de la moitié de ces patients sont perdus de vue, malgré le risque de graves complications post-opératoires et de séquelles souvent sous-estimées.

    L’Académie nationale de médecine propose une démarche pragmatique et des pistes concrètes de solution. Le suivi de ces patients ne pourra être assuré sans augmenter le nombre de professionnels de santé impliqués dans leur parcours de soins. Les médecins généralistes, du fait de leur nombre, leur répartition sur le territoire, et leur proximité des patients, pourraient-ils participer à ce suivi ? Sous quelles conditions peut-on valider cette hypothèse ? Qu’en pensent les autres professionnels de santé, notamment les chirurgiens bariatriques, et les patients eux-mêmes ?

    Pour répondre à ces questions, un sondage national a été effectué auprès d’un échantillon de chirurgiens, de patients déjà opérés et de médecins généralistes pour évaluer comment l’intégration de ces derniers dans le parcours de soins pourrait améliorer le suivi de ces patients. Au vu des résultats, il apparaît que le médecin généraliste est effectivement le mieux à même de pallier l’insuffisance de suivi de ces patients, à condition d’être formé et investi au sein d’un parcours de soins mieux coordonné sur la base de relations interprofessionnelles de qualité.

    Les sociétés savantes, réunies sous l’égide de l’Académie, alertent sur l’absence de recul  pour évaluer cette chirurgie. Elles s’engagent à mettre en œuvre une procédure collective pour mobiliser les médecins généralistes et lancer une expérimentation afin de valider les nouvelles recommandations qu’elles formulent à l’intention des autorités sanitaires.

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  • Rapport

    Rapport 17-09. Le passage à l’échelle industrielle de la production de cellules souches à usage thérapeutique

    Transition to an industrial scale of human stem cell production for therapeutic use

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La production de cellules souches pour le traitement des maladies humaines, initiée dans les laboratoires de recherche, est en voie d’être reprise par l’industrie pharmaceutique dont l’objectif est de développer des médicaments de thérapie innovante (MTI) dépourvus d’effets néfastes, homogènes, reproductibles, en quantité suffisante et de coût raisonnable. L’utilisation thérapeutique des cellules souches a débuté avec les cellules souches hématopoïétiques humaines (HSC), médullaires et du sang du cordon, dans le traitement des aplasies, des leucémies et des maladies génétiques hématologiques. Elle s’est développée avec les cellules souches mésenchymateuses (MSC) produites en faible quantité par la moelle, mais aussi d’autres tissus, utilisées après isolement et culture. Des succès  thérapeutiques ont été obtenus dans diverses affections cardiaques et cutanées grâce à  leurs propriétés sécrétoires paracrines de facteurs de croissance. Un grand pas a été effectué avec l’usage des cellules souches pluripotentes embryonnaires (ESC) ou induites (iPS).

    Les premières du fait des limites apportées par  les lois de bioéthique et des risques de cancérogenèse ont été utilisées uniquement de façon isolée après différenciation, soit dans un but thérapeutique, soit dans le criblage in vitro de médicaments. Les iPS sont  produites à partir de cellules adultes après reprogrammation et différenciation, puis utilisées  à titre autologue chez le donneur, lui-même, ou allogénique chez d’autres sujets, la 2ème condition permettant seule une production de masse. Le passage à la phase industrielle de la  production nécessite d’utiliser  un équipement adéquat (bioréacteurs) et de respecter les bonnes pratiques de fabrication lors des phases finales de préparation. Le marché mondial croît chaque année surtout pour le traitement des maladies chroniques répandues (dégénérescence maculaire, arthrose, nécrose cardiaque, ulcères diabétiques…). La France dispose d’une dizaine de sociétés impliquées dans la préparation de ces MTI, et quelques essais thérapeutiques encore limités aux phases I et I/II ont été réalisés. Pour faciliter le développement de start ups, quelques pays ont encouragé des approches partenariales entre les différents acteurs impliqués en montant des plateformes public-privé. La propriété intellectuelle des procédés est assurée par la  prise de brevet qui reste impossible pour les cellules mêmes. Les résultats des essais thérapeutiques, même non concluants, devraient être accessibles sur un site ouvert à tous. Les contraintes règlementaires relatives aux MTI et aux MTI préparés ponctuellement relèvent de directives européennes après leur transcription dans la législation Française. La fabrication des MTI obéit aux bonnes pratiques définies par la règlementation.  Leur évaluation  avant leur mise sur le marché dépend de L’Agence Européenne des médicaments. Les deux Académies recommandent l’assouplissement de la réglementation et l’accélération des procédures afin de faciliter la production de MTI à base de cellules souches ainsi que diverses mesures destinées à aider à la création de start-ups spécialisées, en particulier  la mise en place de centres de recherche collaborative pour les accompagner dans les domaines techniques et règlementaires.

     

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  • Conférence invitée

    Vers la restauration visuelle, un point d’étape

    Certains éléments de cette communication ont paru dans l’ouvrage « Rapprocher les regards », Les leçons inaugurales du Collège de France (Fayard, 2016) [1].

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  • Communication scientifique

    Risque cardiovasculaire dans la population adulte de Roumanie – données de l’étude SEPHAR III

    Cardiovascular risk of the romanian adult population – data from Sephar III study

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les maladies cardiovasculaires représentent la cause principale de décès non seulement en Roumanie mais dans tout le monde. L’incidence des maladies cardiovasculaires est directement proportionnelle avec celle des principaux facteurs de risque proathérogène : hypertension artérielle, diabète sucré, dyslipidémie, tabagisme, obésité. Jusqu’en 2005, la Roumanie (un pays de l’Europe de l’Est ayant un très haut risque cardiovasculaire) n’avait pas de données représentatives pour la population adulte en ce qui concerne ces prévalences. C’est ce qui a motivé une étude épidémiologique représentative qui évalue ces prévalences et aussi leur évolution dans le temps. C’est comme ça que le projet SEPHAR (Étude Épidémiologique sur la Prévalence de l’Hypertension Artérielle et le Risque Cardiovasculaire en Roumanie) a été initié. Entre octobre 2015 et avril 2016, la Société Roumaine de l’Hypertension a réalisé, pour la troisième fois, une ample étude épidémiologique nationale, SEPHAR III. Grâce à une méthodologie complexe et à un déroulement de l’étude sur le terrain – par l’intermédiaire  d’une caravane médicale, SEPHAR BUS, équipée avec tous les appareils nécessaires – SEPHAR III a pu évaluer la situation actuelle de la prévalence  de l’hypertension artérielle et d’autres facteurs de risque cardiovasculaires principaux en Roumanie, en permettant une évaluation complète du risque cardiovasculaire global de la population générale et des sujets hypertendus. Les résultats SEPHAR III montrent une haute prévalence de l’hypertension artérielle par rapport aux données précédentes, mais avec une croissance du nombre des hypertendus traités et de ceux soumis à un contrôle thérapeutique, qui, malgré tout, reste loin d’être optimal. Aussi, SEPHAR III met en évidence une vraie épidémie de l’obésité, de la dyslipidémie et également des niveaux alarmants de la prévalence de diabète sucré. Cependant, le tabagisme enregistre une stagnation, peut-être grâce à la nouvelle loi qui interdit de fumer dans les espaces publiques. Tous ces résultats confirment de nouveau que la Roumanie reste un pays à très haut risque de maladies cardiovasculaires et dans lequel les mesures de prévention primaire sont absolument nécessaires.

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  • Communication scientifique

    Cardio-oncologie : un partenariat indispensable

    Cardio-oncology : a necessary partnership

    L'auteur déclare n'avoir aucun lien d'intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La cardio-oncologie (ou onco-cardiologie) est un nouveau champ médical à développement rapide qui a pour but de prévenir et prendre en charge les affections cardiovasculaires chez les patients atteints de cancer, avant pendant et après leur traitement. L’augmentation de l’incidence des cancers s’accompagne d’une amélioration de leur pronostic, au prix d’une cardiotoxicité fréquente liée aux chimiothérapies et à la radiothérapie. Cette nouvelle population grandissante de patients n’est pas aujourd’hui prise en charge de façon optimale et justifie la mise en place d’équipes soignantes dédiées avec des programmes de soins et de surveillance communs multidisciplinaires et structurés. Cette nouvelle thématique interdisciplinaire médicale et scientifique, génère par ailleurs un inépuisable champ de recherche.

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  • Présentation ouvrage

    Autret Alain. Les maladies dites « imaginaires » : enquête sur les douleurs et les symptômes inexpliqués. Paris: Albin Michel, 2016. Coll. « Faire Face », 197 p.

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  • Communication scientifique

    Marie Curie, la reconnaissance institutionnelle, des Nobels aux Académies

    Biography History of Science Marie Curie

    L’autrice déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    En 1922, Marie Curie est la première femme membre de l’Académie de médecine en tant qu’associée libre. Elle n’a pas fait acte de candidature pour ce fauteuil d’académicienne. Déjà double prix Nobel, elle n’avait pourtant pas été élue à l’Académie des sciences en 1911. Cet article se propose de comprendre le processus de ces élections ou non-élections institutionnelles en les replaçant dans leur contexte, celui d’une communauté savante du premier tiers du 20e siècle.

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  • Communication scientifique

    De la découverte scientifique à l’application médicale : modernité et postérité de Marie Curie

    Marie Dutreix est inventeur des molécules AsiDNA/DT01 et consultante pour la société Onxeo qui les développent.

    Toute sa vie Marie Curie a été animée par la passion de la recherche scientifique. À une époque où la notion de recherche translationnelle, n’existait pas elle s’est investie dans l’utilisation de sa découverte de la radioactivité naturelle dans le domaine de la santé. C’est du point de vue du chercheur du XXIe siècle que je vais essayer de reconstituer le parcours de l’usage des rayons en médecine initié par cette grande scientifique visionnaire.

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  • Communication scientifique

    Hommage à Marie Curie-Skłodowska Une si longue absence…

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  • Communication scientifique

    Diabète de type 2 : les médicaments hypoglycémiants et leurs risques cardiovasculaires

    Type 2 diabetes : hypoglycaemic drugs and their cardiovascular risks

    Les auteurs déclarent avoir effectué des interventions ponctuelles à la demande de la plupart des firmes pharmaceutiques impliquées dans le traitement du diabète.

    Les complications cardiovasculaires du diabète de type 2 constituent la cause principale de la mortalité de ces patients. L’amélioration du pronostic repose sur une stratégie thérapeutique qui doit intégrer la gestion de l’hyperglycémie chronique mais également la prise en charge de l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaire. L’importance d’un équilibre glycémique optimal est attestée par les études comportant un suivi prolongé. L’établissement de la sécurité cardiovasculaire des nouvelles classes thérapeutiques a nécessité la mise en place d’études spécifiques dont certaines ont démontré des avancées majeures. Ces progrès ont permis et permettront plus encore, d’obtenir une diminution de l’incidence ou de l’aggravation des complications cardiovasculaires du diabète.

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  • Communication scientifique

    De l’enregistrement glycémique continu au pancréas artificiel biomécanique : Quand ? Pour qui ? Quels délais ?

    Malgré des progrès indéniables, le traitement du diabète de type 1 est imparfait puisque près de 75 %des patients ne peuvent atteindre les cibles glycémiques visant à prévenir à la fois les complications et les hypoglycémies à l’origine d’une lourde altération de la qualité de vie et de la sécurité des diabétiques. L’innovation remarquable des systèmes de surveillance continue du glucose avec capteurs mesurant le glucose interstitiel sous cutané de façon prolongée et quasi-permanente et, en parallèle, le perfectionnement des pompes à insuline ont constitué des étapes importantes permettant de réduire la variabilité glycémique et donc la vulnérabilité de ces patients. Les systèmes de pancréas artificiel (boucle fermée) permettent le contrôle des débits d’insuline administrés par la pompe en fonction des niveaux glycémiques enregistrés grâce à un logiciel transmettant un algorithme régulateur de la quantité d’insuline injectée en continu. Cette modulation fine, réactive et synergique offre la potentialité d’atteindre un contrôle glycémique optimal avec une restauration de la sécurité et de la qualité de vie des diabétiques les plus instables. Deux types de pancréas artificiels ont fait l’objet d’essais cliniques menés dans des conditions de vie réelle sur une durée maximale de 3 mois. Le premier, mono-hormonal, régule la glycémie au moyen de la seule perfusion d’insuline. Le second, bi-hormonal, associe le glucagon à l’insuline afin de réduire plus efficacement encore le risque d’hypoglycémie. Le premier pancréas artificiel « hybride » disponible contrôle la glycémie de façon automatisée tout au long de la journée et de la nuit mais nécessite, aux moments des repas, l’intervention humaine afin d’injecter un bolus permettant de mieux endiguer la vague hyperglycémique post prandiale. Ce système est commercialisé aux États Unis depuis avril 2017. Le système bi-hormonal, encore expérimental, apparaît plus performant en réduisant plus encore le risque d’hypoglycémie. Cependant, dans sa version actuelle, sa plus grande complexité et son volume encombrant ne favorisent pas son acceptation au long cours par les patients. En l’attente du résultat d’études cliniques menées à long terme sur de plus larges effectifs, les données des essais cliniques de l’un ou de l’autre des 2 systèmes de pancréas artificiel portent sur près de 600 patients diabétiques de type 1. Ils démontrent leur capacité à améliorer le contrôle glycémique et à réduire le nombre d’hypoglycémies tout en facilitant la vie des diabétiques dont l’attente est forte pour une homologation prochaine en Europe.

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  • Communication scientifique

    Le pancréas bioartificiel : du mythe à la réalité clinique

    The bioartificial pancreas: from myth to clinical reality

    Madame Séverine Sigrist déclare être présidente fondatrice de la société Defymed SAS.

    La transplantation intraportale d’îlots pancréatiques humains a montré sa faisabilité et son efficacité clinique. Elle permet de restaurer un contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 1 instable. Elle nécessite cependant la mise en place d’un traitement immunosuppresseur à vie qui n’est pas sans conséquence pour le patient. De plus, son application a un grand nombre de patients reste limitée par le nombre de pancréas et donc d’îlots pancréatiques isolés disponibles. Les faibles rendements de ces isolements associés au nombre d’îlots nécessaires par patient pour atteindre l’insulino-indépendance contribuent également à limiter cette thérapeutique à un très faible nombre de patients. Pourtant, d’autres sources de cellules sécrétrices d’insuline sont aujourd’hui disponibles : les cellules d’origine animale ou les cellules souches. En revanche, leur utilisation en transplantation reste contrainte par les risques qu’elles représentent lorsqu’elles sont transplantées sous forme libre dans l’organisme. C’est dans ce contexte que s’inscrit le concept de pancréas bioartificiel qui vise à appliquer la thérapie cellulaire à un plus grand nombre de patients grâce à un accès à d’autres sources de cellules sécrétant de l’insuline tout en s’affranchissant de l’utilisation de traitement antirejet. Le principe du pancréas bioartificiel consiste donc à encapsuler des cellules sécrétrices d’insuline dans des systèmes semi-perméables qui sont immunoprotecteurs mais qui permettent le passage de l’oxygène, des nutriments, du glucose et de l’insuline. Il est donc primordial qu’un pancréas bioartificiel remplisse les trois fonctions pré-requises : protéger les cellules du système immunitaire du receveur, protéger le receveur de ces cellules, maximiser la fonction de ces cellules. Différentes approches ont ainsi été envisagées de la microencapsulation à la macroencapsulation. Le développement de cette dernière ainsi que sa validation clinique est actuellement en cours.

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  • Communication scientifique

    Nouvelles insulines : innovations moléculaires, galéniques et biopharmaceutiques

    New insulins: molecular, galenic and biopharmaceutical innovations

    Liens d’intérêt : l’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt dans le domaine concerné par cette publication.

    Au fil des décennies, les préparations d’insuline extractive ont été purifiées afin d’améliorer leur bonne tolérance et des modifications de leur formulation ont été introduites avec l’adjonction de zinc (1936), de protamine (1936) ou des modifications du pH (insuline cristallisée NPH, 1946), afin d’optimiser leur durée d’action et de minimiser le risque d’hypoglycémie. La chimie de l’insuline a été bouleversée par la mise au point de l’insuline humaine recombinante, mise sur le marché en 1982. Depuis, de nouvelles insulines présentant une pharmacocinétique spécifique ont été développées sur la base de la modification des conformations moléculaires de l’insuline. Mais l’objectif désormais séculaire de la recherche en diabétologie consiste à administrer l’insuline en évitant les injections même si les voies nasale, pulmonaire, orale se sont, jusqu’à présent, heurtées à des limites pratiques ne permettant pas d’envisager la disparition prochaine des systèmes d’injection. En revanche, la mise au point de systèmes thérapeutiques autorégulés apportant une quantité idéale d’insuline dans le sang au moyen d’analogues moléculaires et de méthodes d’administration appropriées est à l’ordre du jour. Ces complexes thérapeutiques permettraient d’adapter en continu l’administration d’insuline en fonction de la glycémie. Abusivement qualifiés de « systèmes intelligents », ils promettent d’assurer la délivrance d’insuline comme le ferait un pancréas moléculaire.

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  • Communication scientifique

    Les causes de l’émergence des maladies infectieuses

    The causes of the emergence of infectious diseases

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les grandes maladies infectieuses que les vétérinaires et les médecins des pays développés croyaient avoir vaincues dans les années 1980, ont refait parler d’elles d’une manière souvent dramatique dans les années 2000. Ainsi, la fièvre aphteuse a dévasté les troupeaux britanniques en 2001, la tuberculose bovine dont on avait espéré l’éradication après 50 années de lutte a ré-émergé au Royaume-Uni et en France… Parallèlement, de nouvelles maladies infectieuses, souvent zoonotiques, sont apparues chez l’animal et chez l’Homme : l’influenza aviaire HP H5N1 en 2003, le SRAS en 2003, le MERS-CoV en 2012…
    Les raisons de ces émergences sont multiples car chaque maladie possède ses propres déterminants. Trois grands groupes de facteurs peuvent toutefois être cités : l’évolution des agents pathogènes (virus à ARN notamment), les modifications environnementales favorisant le développement de vecteurs et de réservoirs, et les comportements humains. Les déplacements incessants des hommes, des animaux et de leurs produits sur la planète, la densification des populations et les déplacements massifs liés aux conflits sont probablement au coeur de ces évolutions.
    Les enjeux pour l’avenir sont de comprendre les risques infectieux liés à ces évolutions afin de tenter de les prévenir. L’épidémiologie par la surveillance et l’investigation sera donc demain plus que jamais, au cœur de la prévention des maladies infectieuses.

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  • Communication scientifique

    Système de veille automatique pour la détection de maladies animales émergentes

    An automatic surveillance system for emerging animal disease detection

    Cet exposé présente une méthode automatique d’extraction d’informations sur les maladies animales à partir du Web (PADI-web). PADI-web est un outil de fouille de textes pour la détection automatique, la catégorisation et l’extraction d’informations liées aux épidémies à partir d’articles de presse issus du Web. PADI-web se concentre actuellement sur cinq maladies animales exotiques et infectieuses et huit syndromes chez cinq animaux hôtes.

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  • Communication scientifique

    Conclusions de la séance commune de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie d’Agriculture de France : « Émergence des maladies infectieuses : causes, détection, prévision »

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  • Communication scientifique

    Éditorial : « Les maladies professionnelles, de la clinique et de l’épidémiologie à l’étude scientifique des postes de travail en vue de prévention et de réparation »

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