Articles du bulletin

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3600 résultats

  • Communication scientifique

    La schizophrénie, une affaire de société

    Schizophrenia: social burden and societal determinants

    R. Gaillard a été membre d’un board scientifique pour Janssen, Lundbeck, Roche et Takeda. Il a été consultant ou est intervenu comme orateur pour Astra Zeneca, Pierre
    Fabre, Lilly, Lundbeck, Otsuka, SANOFI, Servier, SOBI, LVMH et a reçu des honoraires, et il a reçu un financement pour des travaux de recherche de la part de Servier.

    La schizophrénie est une pathologie mentale sévère se manifestant par des idées délirantes, des hallucinations et des troubles cognitifs. Il s’agit d’un enjeu de santé publique du fait de son important retentissement sur les patients (morbi-mortalité élevée, précarisation sociale,) et sur leurs proches. Parmi les facteurs prédisposants, la consommation de toxiques, les traumatismes infantiles et le contexte social sont prépondérants. La prise en charge de ces patients requière des actions de prévention et une organisation des soins articulant prise en charge hospitalière et ambulatoire dans le but d’une réinsertion précoce. Malgré sa gravité, la schizophrénie a une prévalence relativement stable et n’existe pas en tant que telle dans d’autres espèces. En ce sens, elle pourrait constituer le prix à payer du haut niveau de fonctionnement psychique propre à l’homo sapiens.

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  • Présentation ouvrage

    Sauver le médecin généraliste par Patrice QUENEAU et Claude de BOURGUIGNON. Éditions Odile Jacob, 2017. Présentation par Jean DUBOUSSET

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  • Communication scientifique

    Nouvelle classification des myopathies inflammatoires : place des anticorps spécifiques

    A new classification for inflammatory myopathies based on specific antibodies

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les myopathies inflammatoires sont des maladies acquises dysimmunitaires. Dès la fin des années 1970 trois groupes sont identifiés : la polymyosite, la dermatomyosite et la myosite à inclusions. La définition des groupes repose sur les caractéristiques de l’atteinte musculaire (caractéristiques histologiques) et/ou des atteintes extra-musculaires (signes cutanés) associées. Pourtant, la polymyosite et la dermatomyosite restent chacune deux entités hétérogènes à la fois sur le plan musculaire et sur le plan extra-musculaire (atteinte respiratoire ou articulaire), mais aussi sur le plan évolutif.
    Les anticorps spécifiques des myopathies inflammatoires, mis en évidence sur des tests sériques simples, permettent d’isoler des groupes homogènes de patients à la fois sur le plan phénotypique et pronostique. Actuellement au nombre de quinze, chacun d’entre eux est associé à une présentation musculaire caractéristique clinique et histologique. De même, chaque anticorps est associé à des signes extra-musculaires homogènes. Ils permettent aussi de définir un profil évolutif. Ils sont une aide fondamentale pour le diagnostic et la classification des myopathies inflammatoires en groupes homogènes de patients.

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  • Communication scientifique

    Physiopathologie des différentes myopathies inflammatoires

    Pathophysiology of different inflammatory myopathies

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    L’analyse anatomopathologique des myopathies inflammatoires peut offrir une multitude d’informations sur le diagnostic, mais aussi la pathogénie des différentes entités. Les méthodes d’histologie modernes sont parfaitement complémentaires des approches moléculaires d’analyse dites ‘large scale’ ou ‘omics’ qui peuvent aider à détecter des voies de pathogénie. Ces différentes voies peuvent indiquer le regroupement ou alors la distinction de certains sous-types de myosites. Il est aujourd’hui possible de définir des items qui caractérisent des sous-groupes de myosites selon certaines caractéristiques physiopathologiques. Cette approche permet de distinguer plus précisément les myosites sur le plan pathologique. Cela permet aussi de relier l’anatomopathologie aux auto-anticorps spécifiques des myosites et d’étudier leurs rôles dans le tissu musculaire. Ainsi, on peut distinguer cinq sous-groupes : les dermatomyosites, les myosites associées aux syndromes des anti-synthétases, plusieurs formes de myopathies nécrosantes autoimmunes, la myosite à inclusions et les myosites non-spécifiques.

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  • Communication scientifique

    La myosite à inclusions

    Inclusion body myositis

    L’auteur déclare les liens d’intérêts suivants : investigateur principal de l’étude RESILIENT pour Novartis, activité de conseil pour Novartis.

    La myosite à inclusions sporadique survient en moyenne au début de la soixantaine et touche trois hommes pour une femme. C’est une myopathie lentement évolutive, handicapante. Phénotypiquement, la maladie touche exclusivement la musculature volontaire et ne comprend pas d’autre atteinte viscérale. Il s’agit une myopathie axiale (camptocormie, trouble de la déglutition) et des ceintures (notamment des quadriceps), mais aussi de la musculature distale (notamment des fléchisseurs des poignets et des doigts). Ces atteintes sont bilatérales et asymétriques. Aux membres supérieurs, le côté dominant est souvent plus longtemps préservé. La présentation clinique est très évocatrice et le diagnostic est affirmé par la biopsie musculaire qui retrouve des infiltrats inflammatoires endomysiaux (la myosite) et des dépôts amyloïdes généralement à proximité de vacuoles (les inclusions). Il y a débat à ce jour pour savoir si cette maladie est originellement de nature auto-immune ou dégénérative. Quoi qu’il en soit, les immunosuppresseurs habituels (corticoïdes, azathioprine, méthotrexate) ou les immunoglobulines polyvalentes ont fait la preuve de leur inefficacité voire de leur effet délétère. En attendant les résultats des essais thérapeutiques, seul le maintien d’une certaine activité physique (kinésithérapie motrice, autoprogramme, etc.) ralentie la vitesse de progression de la maladie.

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  • Éloge

    Éloge de Guy NICOLAS (1930-2016)

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  • Éditorial

    La santé en prison, un enjeu de santé publique

    Prison healthcare, a public health issue

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  • Communication scientifique

    La maternité en détention

    Motherhood in prison

    La maternité en milieu carcéral constitue un épiphénomène. Conformément aux recommandations du Conseil de l’Europe, toute mesure alternative est recherchée pour limiter les situations d’incarcération de femmes enceintes ou mère d’un jeune enfant.

    Néanmoins, lorsque la situation s’impose à l’administration pénitentiaire, les conditions de prise en charge de la femme enceinte, de la mère d’un jeune enfant et du nourrisson qui peut l’accompagner restent complexes. Elles nécessitent une parfaite coordination des différents acteurs chargés de la prise en charge de ces publics afin d’assurer le respect de l’intérêt premier de l’enfant. En effet, toute mesure prise impactera directement son développement psychomoteur et comportemental.

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  • Communication scientifique

    Être schizophrène en prison

    In prison with schizophrenia

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Depuis les aliénistes, les psychiatres ont toujours constaté la présence de nombreux malades mentaux en détention. Des études épidémiologiques récentes confirment notamment la très large surreprésentation des personnes souffrant de schizophrénie. L’organisation des soins psychiatriques en milieu carcéral tient compte de cette complexité en mettant en place des niveaux de prise en charge différents et hiérarchisés, dans chaque prison et par le biais de structures régionales, dont les récentes unités hospitalières spécialement aménagées. La clinique de la psychose en détention est à la fois identique à celle rencontrée habituellement et spécifique : des états psychotiques aigus transitoires particuliers, les effets pathogènes de la détention sur des sujets fragiles au plan de l’organisation de la personnalité, la réticence aux soins qui ne peuvent être imposés en détention et l’importance des facteurs de stress en lien avec la vie carcérale complexifient les tableaux symptomatiques classiques, comme les prises en charge. Enfin, les actes médico-légaux et de délinquance commis par les schizophrènes sont évalués par les juridictions et les experts de manière variable, la tendance étant clairement à la responsabilisation du malade qui accroit sa présence en détention. De ce fait, les différents dispositifs de soin, et notamment les plus récemment mis en place, apparaissent opérants.

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  • Communication scientifique

    Usage de substances psychoactives en prison et risques associés

    Psychoactive substance use in prison and associated risks

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La santé et la prévention constituent en prison un enjeu majeur de santé publique en raison des caractéristiques de la population qui y est détenue : fortes prévalences de l’usage de substances psychoactives à l’entrée en détention, précarité sociale, fréquence des troubles psychiatriques. La promiscuité, le manque d’hygiène, la violence et les conditions actuelles de détention contribuent à aggraver ce risque sanitaire. Des données, bien que très anciennes, existent en France sur l’usage de substances psychoactives à l’entrée en détention, mais il n’existe pas de données d’ampleur nationale sur leur consommation au cours de la détention. Des arguments indirects suggèrent cependant la réalité de ces pratiques d’usage et les risques associés. Le principe d’équivalence avec le milieu ouvert prôné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), adopté en 1994 par la France, est à peu près respecté pour les interventions médicales (accès aux traitements de substitution aux opiacés, aux substituts nicotiniques, aux antirétroviraux et maintenant aux traitements de l’hépatite chronique C ainsi qu’à la naloxone dans la prévention de l’overdose). Au contraire, l’accès aux outils de réduction des risques reste déficient malgré la Loi de Santé de 2016 inscrivant ce principe d’équivalence pour ces stratégies. De plus, dans une optique de santé publique, ces interventions doivent être envisagées de manière globale, incluant soins et prévention pour la dépendance tabagique, la consommation de cannabis mais aussi combinaison des interventions ciblant les troubles psychiatriques, la précarité sociale et aussi et surtout, le contexte, c’est-à-dire les conditions de détention devenues particulièrement difficiles.

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  • Présentation ouvrage

    Jean-François Mattei. Questions de conscience. De la génétique au posthumanisme. Paris : Les liens qui libèrent, 2017

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  • Discours

    Rapport sur les activités académiques au cours de l’année 2017

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  • Discours

    Allocution du Président pour l’année 2018

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  • Communication scientifique

    Apport de la dissection virtuelle : exemple de l’innervation du pelvis

    The interest of virtual dissection: the example of pelvic innervation

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les interventions chirurgicales sur le pelvis peuvent se compliquer de troubles urinaires ou sexuels par dénervation peropératoire. Pour réduire leur fréquence, il fallait mieux connaître l’anatomie des nerfs pelviens. Mais leur étude était difficile, car ils sont très fins. Ce travail a été réalisé sur des pelvis de fœtus humains des deux sexes, après accord de l’Agence de la biomédecine (ABM). Des anticorps marquant les différentes fonctions de ces nerfs ont permis de les sélectionner, puis de transférer ces images sur ordinateur, pour les analyser avec un logiciel 3D. Ces images enregistrées ont été ensuite « travaillées » pour voir les nerfs, leurs rapports, leurs organes-cibles. On a ainsi réalisé une dissection virtuelle car l’on pouvait revenir en arrière, reprendre la dissection. La technique de dissection virtuelle associait une dissection immunologique et une dissection assistée par ordinateur.

    La dissection virtuelle a permis de réévaluer l’innervation du pelvis en montrant que les nerfs hypogastriques (pré sacrés) sont sympathiques mais aussi parasympathiques. Que les nerfs des corps caverneux étaient situés sur la face antéro-externe de la prostate et les nerfs des corps spongieux sur sa face postéro-externe. L’innervation des uretères pelviens par des branches nerveuses ascendantes issues des nerfs pelviens et descendantes issues du plexus aortico-rénal a été confirmée. L’innervation du sphincter « strié » de l’urètre est double : somatique et végétative, la branche issue du nerf pudendal (somatique) est bien visible. Les nerfs pelviens étaient appliqués sur le rectum ce qui expliquait leur vulnérabilité au cours de la chirurgie d’exérèse rectale. L’innervation vaginale et clitoridienne se concentrait sur le clitoris et la face antérieure du vagin. Le muscle élévateur de l’anus (Levator Ani) avait une double innervation (somatique et végétative), sa nature était mixte, ce muscle essentiellement strié avait un contingent musculaire lisse, ce qui a été confirmé en microscopie électronique.

    En conséquence ces informations peuvent influencer le choix du traitement dans cette région : les techniques de préservation nerveuse au cours d’exérèses carcinologiques ont été précisées, sur la base de ces résultats. Le contingent musculaire lisse, du muscle élévateur de l’anus est-il impliqué dans les troubles de la statique pelvienne, est-il accessible aux mêmes techniques de rééducation ?

    Les bases anatomiques de l’innervation de l’uretère pelvien éclairent l’intérêt des traitements alpha-bloquants pour les calculs de l’uretère pelvien. La connaissance des rapports entre nerfs et fascia pelviens a permis d’illustrer les plans de dissection de chirurgie préservatrice ou élargie du rectum. Enfin la dissection virtuelle sert de base anatomique aux discussions sur la réalité du « point G » du vagin.

    L’étape actuelle est la corrélation du rôle de chaque nerf à sa topographie pour que l’IRM-tractographie puisse les localiser en préopératoire. La dissection virtuelle a révolutionné la recherche anatomique, et les informations obtenues sont utilisables pour développer la chirurgie et l’imagerie future.

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  • Chronique historique

    Thomas E. STARZL

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  • Discours

    Notre histoire est d’actualité

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  • Communication scientifique

    Présentation de la séance dédiée : « De la maladie de Maurice Ravel à Théophile Alajouanine en passant par Jean-Louis Signoret »

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  • Communication scientifique

    Une maladie singulière : la maladie de Maurice Ravel

    Il y a quatre-vingt ans mourait Maurice Ravel, au terme d’une maladie cérébrale dégénérative longtemps considérée comme inclassable. L’observation du musicien par les Professeurs Théophile Alajouanine et Henri Baruk en 1936 publiée en 1948 demeure le document de base de cette affection qui se manifesta dès l’âge de 45 ans par des troubles de l’ écriture devenant une agraphie totale avec alexie, des difficultés gestuelles ou apraxie et une discrète aphasie sans démence ni véritable atteinte des fonctions musicales ou amusie. Étiquetée proche d’une maladie de Pick sans en être véritablement une, par le professeur Alajouanine, cette maladie peut être considérée aujourd’hui comme une atrophie cérébrale circonscrite
    dont les caractéristiques sont rappelées.

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  • Communication scientifique

    De la maladie de Pick aux Atrophies Lobaires Circonscrites Dégénératives

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  • Communication scientifique

    De l’art de la neurologie à la neurologie des arts : Alajouanine, Maurice Ravel, Jean-Louis Signoret et les autres

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  • Rapport

    Rapport 17-09. Le passage à l’échelle industrielle de la production de cellules souches à usage thérapeutique

    Transition to an industrial scale of human stem cell production for therapeutic use

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La production de cellules souches pour le traitement des maladies humaines, initiée dans les laboratoires de recherche, est en voie d’être reprise par l’industrie pharmaceutique dont l’objectif est de développer des médicaments de thérapie innovante (MTI) dépourvus d’effets néfastes, homogènes, reproductibles, en quantité suffisante et de coût raisonnable. L’utilisation thérapeutique des cellules souches a débuté avec les cellules souches hématopoïétiques humaines (HSC), médullaires et du sang du cordon, dans le traitement des aplasies, des leucémies et des maladies génétiques hématologiques. Elle s’est développée avec les cellules souches mésenchymateuses (MSC) produites en faible quantité par la moelle, mais aussi d’autres tissus, utilisées après isolement et culture. Des succès  thérapeutiques ont été obtenus dans diverses affections cardiaques et cutanées grâce à  leurs propriétés sécrétoires paracrines de facteurs de croissance. Un grand pas a été effectué avec l’usage des cellules souches pluripotentes embryonnaires (ESC) ou induites (iPS).

    Les premières du fait des limites apportées par  les lois de bioéthique et des risques de cancérogenèse ont été utilisées uniquement de façon isolée après différenciation, soit dans un but thérapeutique, soit dans le criblage in vitro de médicaments. Les iPS sont  produites à partir de cellules adultes après reprogrammation et différenciation, puis utilisées  à titre autologue chez le donneur, lui-même, ou allogénique chez d’autres sujets, la 2ème condition permettant seule une production de masse. Le passage à la phase industrielle de la  production nécessite d’utiliser  un équipement adéquat (bioréacteurs) et de respecter les bonnes pratiques de fabrication lors des phases finales de préparation. Le marché mondial croît chaque année surtout pour le traitement des maladies chroniques répandues (dégénérescence maculaire, arthrose, nécrose cardiaque, ulcères diabétiques…). La France dispose d’une dizaine de sociétés impliquées dans la préparation de ces MTI, et quelques essais thérapeutiques encore limités aux phases I et I/II ont été réalisés. Pour faciliter le développement de start ups, quelques pays ont encouragé des approches partenariales entre les différents acteurs impliqués en montant des plateformes public-privé. La propriété intellectuelle des procédés est assurée par la  prise de brevet qui reste impossible pour les cellules mêmes. Les résultats des essais thérapeutiques, même non concluants, devraient être accessibles sur un site ouvert à tous. Les contraintes règlementaires relatives aux MTI et aux MTI préparés ponctuellement relèvent de directives européennes après leur transcription dans la législation Française. La fabrication des MTI obéit aux bonnes pratiques définies par la règlementation.  Leur évaluation  avant leur mise sur le marché dépend de L’Agence Européenne des médicaments. Les deux Académies recommandent l’assouplissement de la réglementation et l’accélération des procédures afin de faciliter la production de MTI à base de cellules souches ainsi que diverses mesures destinées à aider à la création de start-ups spécialisées, en particulier  la mise en place de centres de recherche collaborative pour les accompagner dans les domaines techniques et règlementaires.

     

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  • Conférence invitée

    Vers la restauration visuelle, un point d’étape

    Certains éléments de cette communication ont paru dans l’ouvrage « Rapprocher les regards », Les leçons inaugurales du Collège de France (Fayard, 2016) [1].

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  • Rapport

    Rapport 17-08. Améliorer le suivi des patients après chirurgie bariatrique

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article

    Le nombre de patients ayant bénéficié, en France, d’une intervention de chirurgie bariatrique a été multiplié par trois entre 2006 et 2014. Cet engouement ne doit pas faire oublier que plus de la moitié de ces patients sont perdus de vue, malgré le risque de graves complications post-opératoires et de séquelles souvent sous-estimées.

    L’Académie nationale de médecine propose une démarche pragmatique et des pistes concrètes de solution. Le suivi de ces patients ne pourra être assuré sans augmenter le nombre de professionnels de santé impliqués dans leur parcours de soins. Les médecins généralistes, du fait de leur nombre, leur répartition sur le territoire, et leur proximité des patients, pourraient-ils participer à ce suivi ? Sous quelles conditions peut-on valider cette hypothèse ? Qu’en pensent les autres professionnels de santé, notamment les chirurgiens bariatriques, et les patients eux-mêmes ?

    Pour répondre à ces questions, un sondage national a été effectué auprès d’un échantillon de chirurgiens, de patients déjà opérés et de médecins généralistes pour évaluer comment l’intégration de ces derniers dans le parcours de soins pourrait améliorer le suivi de ces patients. Au vu des résultats, il apparaît que le médecin généraliste est effectivement le mieux à même de pallier l’insuffisance de suivi de ces patients, à condition d’être formé et investi au sein d’un parcours de soins mieux coordonné sur la base de relations interprofessionnelles de qualité.

    Les sociétés savantes, réunies sous l’égide de l’Académie, alertent sur l’absence de recul  pour évaluer cette chirurgie. Elles s’engagent à mettre en œuvre une procédure collective pour mobiliser les médecins généralistes et lancer une expérimentation afin de valider les nouvelles recommandations qu’elles formulent à l’intention des autorités sanitaires.

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  • Communication scientifique

    Risque cardiovasculaire dans la population adulte de Roumanie – données de l’étude SEPHAR III

    Cardiovascular risk of the romanian adult population – data from Sephar III study

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les maladies cardiovasculaires représentent la cause principale de décès non seulement en Roumanie mais dans tout le monde. L’incidence des maladies cardiovasculaires est directement proportionnelle avec celle des principaux facteurs de risque proathérogène : hypertension artérielle, diabète sucré, dyslipidémie, tabagisme, obésité. Jusqu’en 2005, la Roumanie (un pays de l’Europe de l’Est ayant un très haut risque cardiovasculaire) n’avait pas de données représentatives pour la population adulte en ce qui concerne ces prévalences. C’est ce qui a motivé une étude épidémiologique représentative qui évalue ces prévalences et aussi leur évolution dans le temps. C’est comme ça que le projet SEPHAR (Étude Épidémiologique sur la Prévalence de l’Hypertension Artérielle et le Risque Cardiovasculaire en Roumanie) a été initié. Entre octobre 2015 et avril 2016, la Société Roumaine de l’Hypertension a réalisé, pour la troisième fois, une ample étude épidémiologique nationale, SEPHAR III. Grâce à une méthodologie complexe et à un déroulement de l’étude sur le terrain – par l’intermédiaire  d’une caravane médicale, SEPHAR BUS, équipée avec tous les appareils nécessaires – SEPHAR III a pu évaluer la situation actuelle de la prévalence  de l’hypertension artérielle et d’autres facteurs de risque cardiovasculaires principaux en Roumanie, en permettant une évaluation complète du risque cardiovasculaire global de la population générale et des sujets hypertendus. Les résultats SEPHAR III montrent une haute prévalence de l’hypertension artérielle par rapport aux données précédentes, mais avec une croissance du nombre des hypertendus traités et de ceux soumis à un contrôle thérapeutique, qui, malgré tout, reste loin d’être optimal. Aussi, SEPHAR III met en évidence une vraie épidémie de l’obésité, de la dyslipidémie et également des niveaux alarmants de la prévalence de diabète sucré. Cependant, le tabagisme enregistre une stagnation, peut-être grâce à la nouvelle loi qui interdit de fumer dans les espaces publiques. Tous ces résultats confirment de nouveau que la Roumanie reste un pays à très haut risque de maladies cardiovasculaires et dans lequel les mesures de prévention primaire sont absolument nécessaires.

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  • Communication scientifique

    Cardio-oncologie : un partenariat indispensable

    Cardio-oncology : a necessary partnership

    L'auteur déclare n'avoir aucun lien d'intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La cardio-oncologie (ou onco-cardiologie) est un nouveau champ médical à développement rapide qui a pour but de prévenir et prendre en charge les affections cardiovasculaires chez les patients atteints de cancer, avant pendant et après leur traitement. L’augmentation de l’incidence des cancers s’accompagne d’une amélioration de leur pronostic, au prix d’une cardiotoxicité fréquente liée aux chimiothérapies et à la radiothérapie. Cette nouvelle population grandissante de patients n’est pas aujourd’hui prise en charge de façon optimale et justifie la mise en place d’équipes soignantes dédiées avec des programmes de soins et de surveillance communs multidisciplinaires et structurés. Cette nouvelle thématique interdisciplinaire médicale et scientifique, génère par ailleurs un inépuisable champ de recherche.

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  • Présentation ouvrage

    Autret Alain. Les maladies dites « imaginaires » : enquête sur les douleurs et les symptômes inexpliqués. Paris: Albin Michel, 2016. Coll. « Faire Face », 197 p.

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  • Communication scientifique

    Marie Curie, la reconnaissance institutionnelle, des Nobels aux Académies

    Biography History of Science Marie Curie

    L’autrice déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    En 1922, Marie Curie est la première femme membre de l’Académie de médecine en tant qu’associée libre. Elle n’a pas fait acte de candidature pour ce fauteuil d’académicienne. Déjà double prix Nobel, elle n’avait pourtant pas été élue à l’Académie des sciences en 1911. Cet article se propose de comprendre le processus de ces élections ou non-élections institutionnelles en les replaçant dans leur contexte, celui d’une communauté savante du premier tiers du 20e siècle.

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  • Communication scientifique

    De la découverte scientifique à l’application médicale : modernité et postérité de Marie Curie

    Marie Dutreix est inventeur des molécules AsiDNA/DT01 et consultante pour la société Onxeo qui les développent.

    Toute sa vie Marie Curie a été animée par la passion de la recherche scientifique. À une époque où la notion de recherche translationnelle, n’existait pas elle s’est investie dans l’utilisation de sa découverte de la radioactivité naturelle dans le domaine de la santé. C’est du point de vue du chercheur du XXIe siècle que je vais essayer de reconstituer le parcours de l’usage des rayons en médecine initié par cette grande scientifique visionnaire.

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  • Communication scientifique

    Hommage à Marie Curie-Skłodowska Une si longue absence…

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  • Communication scientifique

    Diabète de type 2 : les médicaments hypoglycémiants et leurs risques cardiovasculaires

    Type 2 diabetes : hypoglycaemic drugs and their cardiovascular risks

    Les auteurs déclarent avoir effectué des interventions ponctuelles à la demande de la plupart des firmes pharmaceutiques impliquées dans le traitement du diabète.

    Les complications cardiovasculaires du diabète de type 2 constituent la cause principale de la mortalité de ces patients. L’amélioration du pronostic repose sur une stratégie thérapeutique qui doit intégrer la gestion de l’hyperglycémie chronique mais également la prise en charge de l’ensemble des facteurs de risque cardiovasculaire. L’importance d’un équilibre glycémique optimal est attestée par les études comportant un suivi prolongé. L’établissement de la sécurité cardiovasculaire des nouvelles classes thérapeutiques a nécessité la mise en place d’études spécifiques dont certaines ont démontré des avancées majeures. Ces progrès ont permis et permettront plus encore, d’obtenir une diminution de l’incidence ou de l’aggravation des complications cardiovasculaires du diabète.

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  • Communication scientifique

    De l’enregistrement glycémique continu au pancréas artificiel biomécanique : Quand ? Pour qui ? Quels délais ?

    Malgré des progrès indéniables, le traitement du diabète de type 1 est imparfait puisque près de 75 %des patients ne peuvent atteindre les cibles glycémiques visant à prévenir à la fois les complications et les hypoglycémies à l’origine d’une lourde altération de la qualité de vie et de la sécurité des diabétiques. L’innovation remarquable des systèmes de surveillance continue du glucose avec capteurs mesurant le glucose interstitiel sous cutané de façon prolongée et quasi-permanente et, en parallèle, le perfectionnement des pompes à insuline ont constitué des étapes importantes permettant de réduire la variabilité glycémique et donc la vulnérabilité de ces patients. Les systèmes de pancréas artificiel (boucle fermée) permettent le contrôle des débits d’insuline administrés par la pompe en fonction des niveaux glycémiques enregistrés grâce à un logiciel transmettant un algorithme régulateur de la quantité d’insuline injectée en continu. Cette modulation fine, réactive et synergique offre la potentialité d’atteindre un contrôle glycémique optimal avec une restauration de la sécurité et de la qualité de vie des diabétiques les plus instables. Deux types de pancréas artificiels ont fait l’objet d’essais cliniques menés dans des conditions de vie réelle sur une durée maximale de 3 mois. Le premier, mono-hormonal, régule la glycémie au moyen de la seule perfusion d’insuline. Le second, bi-hormonal, associe le glucagon à l’insuline afin de réduire plus efficacement encore le risque d’hypoglycémie. Le premier pancréas artificiel « hybride » disponible contrôle la glycémie de façon automatisée tout au long de la journée et de la nuit mais nécessite, aux moments des repas, l’intervention humaine afin d’injecter un bolus permettant de mieux endiguer la vague hyperglycémique post prandiale. Ce système est commercialisé aux États Unis depuis avril 2017. Le système bi-hormonal, encore expérimental, apparaît plus performant en réduisant plus encore le risque d’hypoglycémie. Cependant, dans sa version actuelle, sa plus grande complexité et son volume encombrant ne favorisent pas son acceptation au long cours par les patients. En l’attente du résultat d’études cliniques menées à long terme sur de plus larges effectifs, les données des essais cliniques de l’un ou de l’autre des 2 systèmes de pancréas artificiel portent sur près de 600 patients diabétiques de type 1. Ils démontrent leur capacité à améliorer le contrôle glycémique et à réduire le nombre d’hypoglycémies tout en facilitant la vie des diabétiques dont l’attente est forte pour une homologation prochaine en Europe.

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  • Communication scientifique

    Le pancréas bioartificiel : du mythe à la réalité clinique

    The bioartificial pancreas: from myth to clinical reality

    Madame Séverine Sigrist déclare être présidente fondatrice de la société Defymed SAS.

    La transplantation intraportale d’îlots pancréatiques humains a montré sa faisabilité et son efficacité clinique. Elle permet de restaurer un contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 1 instable. Elle nécessite cependant la mise en place d’un traitement immunosuppresseur à vie qui n’est pas sans conséquence pour le patient. De plus, son application a un grand nombre de patients reste limitée par le nombre de pancréas et donc d’îlots pancréatiques isolés disponibles. Les faibles rendements de ces isolements associés au nombre d’îlots nécessaires par patient pour atteindre l’insulino-indépendance contribuent également à limiter cette thérapeutique à un très faible nombre de patients. Pourtant, d’autres sources de cellules sécrétrices d’insuline sont aujourd’hui disponibles : les cellules d’origine animale ou les cellules souches. En revanche, leur utilisation en transplantation reste contrainte par les risques qu’elles représentent lorsqu’elles sont transplantées sous forme libre dans l’organisme. C’est dans ce contexte que s’inscrit le concept de pancréas bioartificiel qui vise à appliquer la thérapie cellulaire à un plus grand nombre de patients grâce à un accès à d’autres sources de cellules sécrétant de l’insuline tout en s’affranchissant de l’utilisation de traitement antirejet. Le principe du pancréas bioartificiel consiste donc à encapsuler des cellules sécrétrices d’insuline dans des systèmes semi-perméables qui sont immunoprotecteurs mais qui permettent le passage de l’oxygène, des nutriments, du glucose et de l’insuline. Il est donc primordial qu’un pancréas bioartificiel remplisse les trois fonctions pré-requises : protéger les cellules du système immunitaire du receveur, protéger le receveur de ces cellules, maximiser la fonction de ces cellules. Différentes approches ont ainsi été envisagées de la microencapsulation à la macroencapsulation. Le développement de cette dernière ainsi que sa validation clinique est actuellement en cours.

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  • Communication scientifique

    Nouvelles insulines : innovations moléculaires, galéniques et biopharmaceutiques

    New insulins: molecular, galenic and biopharmaceutical innovations

    Liens d’intérêt : l’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt dans le domaine concerné par cette publication.

    Au fil des décennies, les préparations d’insuline extractive ont été purifiées afin d’améliorer leur bonne tolérance et des modifications de leur formulation ont été introduites avec l’adjonction de zinc (1936), de protamine (1936) ou des modifications du pH (insuline cristallisée NPH, 1946), afin d’optimiser leur durée d’action et de minimiser le risque d’hypoglycémie. La chimie de l’insuline a été bouleversée par la mise au point de l’insuline humaine recombinante, mise sur le marché en 1982. Depuis, de nouvelles insulines présentant une pharmacocinétique spécifique ont été développées sur la base de la modification des conformations moléculaires de l’insuline. Mais l’objectif désormais séculaire de la recherche en diabétologie consiste à administrer l’insuline en évitant les injections même si les voies nasale, pulmonaire, orale se sont, jusqu’à présent, heurtées à des limites pratiques ne permettant pas d’envisager la disparition prochaine des systèmes d’injection. En revanche, la mise au point de systèmes thérapeutiques autorégulés apportant une quantité idéale d’insuline dans le sang au moyen d’analogues moléculaires et de méthodes d’administration appropriées est à l’ordre du jour. Ces complexes thérapeutiques permettraient d’adapter en continu l’administration d’insuline en fonction de la glycémie. Abusivement qualifiés de « systèmes intelligents », ils promettent d’assurer la délivrance d’insuline comme le ferait un pancréas moléculaire.

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  • Communication scientifique

    Les causes de l’émergence des maladies infectieuses

    The causes of the emergence of infectious diseases

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les grandes maladies infectieuses que les vétérinaires et les médecins des pays développés croyaient avoir vaincues dans les années 1980, ont refait parler d’elles d’une manière souvent dramatique dans les années 2000. Ainsi, la fièvre aphteuse a dévasté les troupeaux britanniques en 2001, la tuberculose bovine dont on avait espéré l’éradication après 50 années de lutte a ré-émergé au Royaume-Uni et en France… Parallèlement, de nouvelles maladies infectieuses, souvent zoonotiques, sont apparues chez l’animal et chez l’Homme : l’influenza aviaire HP H5N1 en 2003, le SRAS en 2003, le MERS-CoV en 2012…
    Les raisons de ces émergences sont multiples car chaque maladie possède ses propres déterminants. Trois grands groupes de facteurs peuvent toutefois être cités : l’évolution des agents pathogènes (virus à ARN notamment), les modifications environnementales favorisant le développement de vecteurs et de réservoirs, et les comportements humains. Les déplacements incessants des hommes, des animaux et de leurs produits sur la planète, la densification des populations et les déplacements massifs liés aux conflits sont probablement au coeur de ces évolutions.
    Les enjeux pour l’avenir sont de comprendre les risques infectieux liés à ces évolutions afin de tenter de les prévenir. L’épidémiologie par la surveillance et l’investigation sera donc demain plus que jamais, au cœur de la prévention des maladies infectieuses.

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  • Communication scientifique

    Système de veille automatique pour la détection de maladies animales émergentes

    An automatic surveillance system for emerging animal disease detection

    Cet exposé présente une méthode automatique d’extraction d’informations sur les maladies animales à partir du Web (PADI-web). PADI-web est un outil de fouille de textes pour la détection automatique, la catégorisation et l’extraction d’informations liées aux épidémies à partir d’articles de presse issus du Web. PADI-web se concentre actuellement sur cinq maladies animales exotiques et infectieuses et huit syndromes chez cinq animaux hôtes.

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  • Communication scientifique

    Conclusions de la séance commune de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie d’Agriculture de France : « Émergence des maladies infectieuses : causes, détection, prévision »

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  • Communication scientifique

    Éditorial : « Les maladies professionnelles, de la clinique et de l’épidémiologie à l’étude scientifique des postes de travail en vue de prévention et de réparation »

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  • Communication scientifique

    Dermatoses professionnelles dans les métiers de la construction : de la clinique et de l’épidémiologie à l’étude détaillée des postes de travail en vue de prévention

    Occupational contact dermatitis in construction workers : from clinical data to detailed study in the workshop in the view of prevention

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Le secteur des métiers de la construction expose à de multiples nuisances cutanées : ciment, solvants et peintures, colles diverses dont les résines époxydiques, très allergisantes, chez les menuisiers, charpentiers et ébénistes et hydrocarbures cancérogènes chez les asphalteurs et conducteurs d’engins, vibrations liées à des machines tenues à la main et enfin poussières de
    silice libre. Ces nuisances sont responsables de brûlures chimiques, de dermatites de contact par irritation ou allergie, de cancers cutanés mais aussi de phénomènes de Raynaud et de sclérodermie chez les tailleurs de pierre. le lien avec le travail repose sur des données épidémiologiques, scientifiques et surtout sur l’analyse détaillée et précise des conditions de travail. La prévention qui en résulte est essentielle.

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  • Communication scientifique

    Les asthmes professionnels en France et le syndrome de Brooks

    Occupational asthma in France and Brooks syndrome

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Les asthmes en lien avec l’activité professionnelle comprennent à la fois les asthmes professionnels tels que définis par les textes sur les maladies professionnelles, mais aussi les asthmes aggravés par le travail. Les mécanismes physiopathologiques peuvent être soit une sensibilisation par les cellules immunitaires comme dans l’asthme classique, soit des phénomènes d’inflammation due à des mécanismes irritatifs dont l’exemple type est le reactive airways dysfunction syndrome ou asthme aigu induit par les irritants. Les conséquences socio-économiques souvent péjoratives font que le diagnostic de ces asthmes en lien avec le travail doit être le plus précis possible mais nécessite de bien connaître les différents examens cliniques et paracliniques (tests allergologiques, mesures de l’inflammation, explorations fonctionnelles respiratoires) permettant d’aboutir à une certitude.

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  • Communication scientifique

    Actualités concernant les troubles musculosquelettiques du membre supérieur en relation avec le travail répétitif

    Les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur (TMS) regroupent des affections douloureuses en lien avec l’hypersollicitation des tissus mous périarticulaires. Les principaux sont les tendinopathies de la coiffe des rotateurs de l’épaule, les épicondylalgies, le syndrome du canal carpien et les syndromes douloureux non spécifiques. Les TMS affectent des millions de travailleurs européens et représentent le premier problème de santé au travail dans l’Union Européenne. Ils témoignent de l’intensification des conditions de travail qui affecte un nombre croissant de travailleurs de l’industrie et des services. Leur répercussion en termes de souffrance et d’interruption des parcours professionnels, mais aussi de coûts économiques, en font une priorité de santé au travail. Il s’agit de maladies multifactorielles faisant intervenir des facteurs de susceptibilité individuelle et des facteurs professionnels non seulement biomécaniques, mais aussi psychosociaux et liés à l’organisation du travail. La prévention des TMS nécessite une approche globale et intégrée, privilégiant la réduction des risques à la source par une action en milieu de travail, le dépistage et la prise en charge précoce des travailleurs et, si nécessaire, une intervention de maintien en emploi.

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  • Communication scientifique

    Les lymphomes non hodgkiniens et les pesticides

    Non-Hodgkin’s lymphoma and pesticides

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Parmi les facteurs environnementaux associés au risque de lymphomes non hodgkiniens (LNH), les expositions aux pesticides sont plus particulièrement incriminées et ont fait l’objet de nombreuses études épidémiologiques et méta-analyses. Des excès de risque ont ainsi pu être mis en évidence pour des pesticides de différentes classes comme les organochlorés, organophosphorés, carbamates, phénoxy-herbicides, avec des niveaux de présomption causale variables. Les LNH liés aux expositions professionnelles aux pesticides en milieu agricole peuvent être reconnus en maladie professionnelles grâce à un tableau correspondant. La prévention passe prioritairement par la non autorisation ou le retrait du marché des substances les plus dangereuses et par les mesures de prévention primaire au poste de travail.

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  • Communication scientifique

    Considérations sur le burn out en milieu de travail

    L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    Peut-il être dressé un état du syndrome d’épuisement professionnel ou burn out en milieu de travail ? De façon générale, il est constaté en France la multiplication par sept entre 2012 et 2016 du nombre de maladies professionnelles psychiques reconnues, nombre passé de 82 à 563. Malgré les difficultés liées à l’absence de cadre nosologique le réseau national de vigilance et de prévention des maladies professionnelles parvient à identifier sous le classement « surmenage » les cas apparentés à cette description. Dans notre expérience ils représenteraient 23 % des consultants pour un motif psychologique. Ils sont retrouvés dans les secteurs professionnels de la santé, de la finance, de l’administration. Ils répondent à certaines expositions telles que les changements d’organisation, la surcharge de travail ressentie, les modalités particulières de management, l’inadéquation des moyens et des objectifs, les activités demandant une attention soutenue. Le mécanisme est celui du stress chronique avec dépassement du seuil de fatigue pour une raison légitime aux yeux de la victime déjà décrit par Claude Veil en 1959. La procédure particulière de reconnaissance en maladie professionnelle est justifiée mais gagnerait à être précisée sur le caractère essentiel du lien avec l’activité professionnelle. Il faut donc veiller au risque lié à la suractivité professionnelle et mettre en place en entreprise une politique globale de prévention portant sur les conditions de travail et sur le dépistage du stress professionnel avant décompensation. Plus largement les entreprises doivent promouvoir des organisations conciliant performance et management bienveillant.

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  • Rapport

    Rapport 17-08. La médecine scolaire en France

    School Medicine in France

    L'auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

    La médecine scolaire concerne plus de 12 millions d’élèves en France et elle est sous l’égide du Ministère de l’Education nationale(EN). Elle a été organisée en France en 1945, par la mise en place d’un service d’hygiène scolaire qui instaura un examen médical d’entrée à 6 ans et des examens de santé réguliers. En 1946 les postes de médecins et d’infirmières scolaires sont créés. Le service de promotion de la santé en faveur des élèves a été créé au sein du Ministère de l’EN en 1991. Les tâches des personnels de santé se sont étendues par la prise en charge des élèves ayant une maladie chronique (1993), l’aide aux élèves atteints de handicap (2005) ou celle des enfants ayant des difficultés d’apprentissage (2015). On déplore cependant le manque de pilotage, d’évaluation et de clarté pour la gouvernance, en particulier pour les missions des médecins et des infirmières. Les objectifs pour la santé des élèves se sont multipliés, mais le nombre de médecins scolaires est en diminution constante passant de 1400 Médecins de l’éducation nationale (MEN) en 2006 à 1000 en 2016. L’attractivité pour la médecine scolaire est médiocre en raison de sa faible reconnaissance professionnelle et des mauvaises conditions matérielles. La répartition des MEN en France est très hétérogène, allant de 2000 à 46000 élèves pour un seul MEN. Le taux des visites pour les élèves de 6 ans varie selon les régions de 0 à 90% : en moyenne 57% des enfants ont eu un examen de santé pratiqué par un médecin ou par une infirmière en 2015. La carence en MEN menace la qualité et l’égalité du dépistage précoce et de la prévention, en particulier pour les grands problèmes de l’adolescence: échec scolaire, addictions, obésité, troubles neuropsychiques.L’Académie de médecine recommande de remédier d’urgence à la pénurie des MEN, de recadrer leur activité dans un statut de médecins de la prévention, d’assurer l’examen de santé pour tous les enfants de 6 ans, de réviser la gouvernance par la création d’un comité exécutif entre les ministères de l’EN et de la Santé, d’instaurer un enseignement universitaire de la médecine scolaire sous la forme d’une formation spécialisée transversale, et de mettre en place un système de santé scolaire organisé basé sur les personnels de la santé scolaire et les enseignants formés à cet effet.

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  • Communication scientifique

    Athérome et insuffisance rénale : la revascularisation peut-elle améliorer la fonction rénale ?

    Atherosclerotic renovascular disease. May revascularization improve renal function?

    L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêt avec cet article.

    Le vieillissement de la population et le développement de l’athérome a entrainé une augmentation de la prévalence de la maladie réno-vasculaire athéromateuse. Le traitement médical et la prise en charge globale s’est améliorée au cours des trente dernières années. Malgré le développement des techniques de revascularisation, il n’est toujours pas clair de définir quel type de patients pourrait au mieux en bénéficier. Les études faisant état de la fonction rénale sont retenues pour cet article : traitement médical ou revascularisation ? Quelles sont les pratiques, dans la maladie athéromateuse réno-vasculaire, susceptibles d’améliorer la fonction rénale.

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  • Chronique historique

    Historique de la chirurgie de l’artère rénale pour athérome et hypertension artérielle « De l’âge d’or au xxe siècle et au-delà »

    History of Renal Artery Surgery for Atherosclerosis and Hypertension ‘‘ Challenges within and beyond the 20th Century Golden Age ’’

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec le contenu de cet article.

    La chirurgie de l’artère rénale, apparue à l’orée du XXe siècle pour sauver le rein, s’est rapidement dirigée vers la transplantation rénale puis sur le traitement de l’HTA tout en préservant le rein pour des lésions de l’artère rénale, en prédominance, athéromateuses. Alors que les réparations chirurgicales atteignaient un haut degré de technicité et de fiabilité, elles ont été supplantées par des procédures endovasculaires ayant vite les mêmes potentialités. Au début du XXIe siècle, le traitement médical optimisé a été confronté aux indications sélectionnées de revascularisation dans la maladie athéromateuse avec l’HTA réfractaire, en particulier pour contrôler les conséquences sévères de celle-ci sur la fonction rénale ou cardiaque.

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  • Communiqué

    Addictions en milieu professionnel

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cet article

    Les conduites addictives constituent un problème de santé publique préoccupant. Elles sont susceptibles d’avoir un impact sur la vie professionnelle et d’engager la responsabilité de l’entreprise en cas d’accident. Elles peuvent menacer la sécurité des usagers, notamment lorsque les agents occupent des postes de sûreté et de sécurité. Les prévalences d’usage des substances psychoactives en population générale sont rappelées. Selon l’enquête du « baromètre santé 2014 », les consommations des substances psychoactives chez les actifs occupés étaient plus faibles que celles des demandeurs d’emploi tant pour les drogues licites (alcool p<0,05 ; tabac, p<0,001), que pour les drogues illicites (cannabis par exemple, p<0,001). En ce qui concerne les médicaments psychotropes, le « baromètre santé 2010 », montrait une prévalence d’usage dans l’année de 16,7 %. En 2014, trois milieux professionnels étaient concernés par des niveaux élevés de consommations de substances psychoactives licites ou illicites : le bâtiment et les travaux publics, le secteur englobant les arts, les spectacles et les services récréatifs, ainsi que le secteur de l’hébergement et de la restauration. Quant aux médicaments psychotropes l’enquête 2014 indiquait une prévalence d’usage dans l’année beaucoup plus élevée chez les femmes (de 13,1% à 30,0%), que chez les hommes (de 2,8% à 14,5%). Les conséquences des consommations de substances psychoactives dans le milieu professionnel sont rappelées : pertes de production, absentéisme, perte d’image pour l’entreprise, accidents du travail. L’Académie nationale de médecine propose un certain nombre de recommandations en raison de la gravité des conséquences sanitaires liées aux conduites addictives en milieu professionnel.

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  • Information

    Une introduction aux Mathématiques et Big Data en cancérologie

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  • Communication scientifique

    Créativité et découvertes scientifiques après 65 ans. Science, Art et Vieillesse

    Creativity and scientific discoveries after 65 years. Science, Art and Aging

    L’auteur déclare qu’il n’a aucun conflit d’intérêt avec le contenu de l’article.

    La différence de créativité entre hommes de science et artistes assumée par Charles P. Snow en 1959 n’est pas certaine. Les prix Nobel Albert Einstein, Karl Polanyi et Rita Levi Montalcini ont une opinion opposée. Les professeurs en retraite sont des bibliothèques ambulantes ; ils ont personnellement vécu l’émergence de la quasi totalité des connaissances les plus importantes dans leur domaine de recherche. Nous avons étudié l’activité des professeurs universitaires cliniciens, émérites ou en retraite et en avons démontré le nombre, l’originalité et l’impact. Récemment Ehrich, Nwaneri et De Santo ont suivi l’activité des professeurs de pédiatrie émérites ou retraités (J Peds, 2017) dans presque 300 écoles de spécialisation post-universitaires. 50 % d’entre eux étaient engagés dans des activités relatives à la protection de la santé de l’enfant. Cette étude soutient l’idée que ces professeurs constituent une réserve de compétence à utiliser dans les pays souffrant d’un déficit en
    services de pédiatrie. Beaucoup d’artistes comme Michel Ange, David Bailly, Rembrandt, Katsushika Hokusai, Henry Moore, Oscar Niemeyer ont produit des chefs-d’oeuvres à un âge avancé. La production de textes sur la vieillesse est abondante. Elle a commencé avec Corneille (« vieillesse ennemie ! », Le Cid). La liste continue avec Carl-Henning Wijmark, Julian Barnes, Lynne Segal, Remo Bodei, Martin Amis. Ce dernier a peur du « tsunami argenté » des personnes âgées et propose pour elles l’ouverture de kiosques où l’on introduit quelques piécettes de menue monnaie afin d’obtenir un martini et un cocktail mortel. L’âge des contributions des hommes de science a une distribution aléatoire. Aux États-Unis les chercheurs seniors reçoivent la plupart de leurs financements des National Institutes of Health. Nuccio Ordine a écrit entre-temps (Les Belles Lettres, Paris, 2015) L’utilité de l’inutile, un livre qui nous aide à réfléchir sur le rôle des chercheurs universitaires pour qui « publier ou périr » ne saurait être un impératif.

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  • Communication scientifique

    Le baclofène est-il efficace dans le traitement de l’alcoolisme ? L’étude Bacloville

    Is baclofen an efficient treatment for alcoholism? Bacloville study.

    Philippe Jaury déclare des liens d’intérêt avec : Ethypharm, Lundbeck, Novartis, Polpharma, Bouchara, Indivior.

    Le baclofène, agoniste des récepteurs GABA B, est prescrit depuis 40 ans pour le traitement de la spasticité à une posologie de 30 à 80 mg par jour. Depuis 2005 de hautes doses de baclofène sont utilisées en France dans l’alcoolodépendance, hors Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). En 2014 une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) est promulguée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Bacloville est une étude multicentrique (60 médecins généralistes), randomisée en double aveugle baclofène versus placebo chez des buveurs à haut risque (selon les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé) (OMS) pendant un an. C’est une étude pragmatique basée sur la réduction des risques. Pour le critère principal (consommation à bas risque au 12e mois) il y a 56,8 % de succès avec le baclofène et 35,8 % avec le placebo (p=0,003). Il y a plus d’effets indésirables dans le bras baclofène en comparaison avec le bras placebo, la plupart étant modérés et bien tolérés. Vu les méfaits de l’alcool le rapport bénéfice risque est en faveur du baclofène.

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  • Communication scientifique

    L’hyperoxalurie primitive, aujourd’hui et demain

    Primary hyperoxaluria, today and tomorrow

    Conflits d’intérêts : PC a été expert et investigateur lors d’essais cliniques pour les laboratoires Oxthera, Dicerna et Alnylam-Sanofi.

    Les hyperoxaluries primitives sont transmises sur le mode autosomique récessif ; il s’agit d’affections rares et souvent graves, engageant alors le pronostic rénal et parfois le pronostic vital, notamment dans les formes à début précoce. Le type 1, le plus fréquent, résulte d’un déficit enzymatique (alanine-glyoxylate aminotransférase) dans les peroxysomes du foie, à l’origine d’une hyperoxalurie qui s’exprime initialement par des calculs avec ou sans néphrocalcinose. Au fur et à mesure que la filtration glomérulaire diminue, une surcharge systémique apparaît et n’épargne aucun organe, mais l’essentiel du stockage de l’oxalate est osseux. Le diagnostic repose sur l’oxalurie, puis le génotypage, car la confirmation du type d’hyperoxalurie est indispensable à la prise en charge et permet le diagnostic prénatal. Le traitement conservateur (pyridoxine, hydratation, inhibiteurs de la cristallisation) est essentiel et doit être précoce. Aucune méthode de dialyse n’est suffisamment efficace pour compenser la production d’oxalate, de sorte que la transplantation hépatique et rénale doit être planifiée avant le stade d’insuffisance rénale avancée, pour limiter les dégâts de la thésaurismose. Dans un avenir proche, de nouvelles thérapeutiques — notamment ARN interférant—pourront remplacer ou compléter la transplantation d’organes. Les hyperoxaluries primitives de type 2 et 3 sont plus rares et ont un phénotype moins sévère.

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