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Numéros archivés en accès libre :
de 1836 à 2017 (sur Gallica) | de 2001 à 2018 (sur le site internet)Séance du 11 janvier 2011
Communiqué
À propos d’un projet de création en France de « salles d’injections pour toxicomanes » Lire la suite >Séance du 4 janvier 2011
Communication scientifique
Cancer de l’oesophage et de la jonction oeso-gastrique : évolution de la stratégie chirurgicaleCancer of the esophagus and gaztroesophageal junction : evolution of surgical management
La stratégie thérapeutique du cancer de l’œsophage a subi de profonds changements depuis vingt ans. Les progrès dans les traitements néo adjuvants et l’optimisation de la prise en charge péri-opératoire se sont traduits par une amélioration des résultats postopératoires et de la survie. Le but de notre travail était d’analyser l’expérience d’un centre expert dans la prise en charge chirurgicale des cancers de l’œsophage au cours des vingt dernières années, afin de vérifier la réalité de ces évolutions. Les patients opérés d’un cancer de l’oesophage ou de la jonction oeso-gastrique entre 1988 et 2008 ont été inclus (n = 1153). Quatre périodes d’études (P) ont été définies : P1 : 1988-1993, P2 :1994-1998, P3 : 1999-2003, et P4 : 2004- 2008. Les données démographiques, de suivi post-opératoire et de survie ont été recueillies en prospectif. Une comparaison rétrospective des quatre périodes d’étude a été réalisée. Parmi les 1 153 cancers de l’œsophage, 77,4 % étaient de type histologique épidermoïde. Au cours de la période d’étude, le ratio épidermoïde/adénocarcinome est passé de 12,0 à 1,3 (P1 vs. P4, P<0,001). Les taux de mortalité et de morbidité post-opératoire étaient respectivement de 5,6 % et 39 %, et sont restées stables au cours de la durée de l’étude. Le taux de survie à cinq ans après résection est passé de 24,3 % à 42,7 % (P1 vs. P4, P<0,001). Le taux de résection complète R0 était de 80.7 % et a augmenté au fil du temps (P1: 74,1 % vs. P4: 82,1 %, P<0.05). Chez ces patients opérés à visée curative, la survie à cinq ans est s’est améliorée au cours de la période d’étude (P1 : 32.7 % vs. P4 : 52.3 %, P<0.001). La proportion de patients ayant bénéfice d’un traitement néoadjuvant (essentiellement radiochimiothérapie) est passée de 46,8 % à 66,5 % (P1 vs. P4). La réponse histologique à la radiochimiothérapie était corréllée au pronostic. La survie à cinq ans des patients en réponse histologique complète, partielle ou absente était respectivement de 52,1 %,24.8 % et 10,0 %. Les résultats postopératoires se sont peu modifiés au cours des quatre périodes étudiées ; ils sont conformes à ceux observés dans les centres experts. L’amélioration significative de la survie à long terme est probablement le reflet d’une meilleure évaluation de l’extension tumorale, d’une meilleure sélection des malades avec un taux plus élevé de chirurgie compléte, et de l’utilisation la radiochimiothérapie néoadjuvante pour les cancers localement avancés. Les espoirs de progrès pour l’avenir concernent la prédiction de la chirurgie complète R0 et une évaluation optimisée de la réponse à la chimio radiothérapie afin de pouvoir administrer un traitement « à la carte » adapté à chaque patient.
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Communication scientifique
La plus commune des dystrophies cornéennes : le kératocône Peut-on éviter la greffe ?Keratoconus, the most common corneal dystrophy. Can keratoplasty be avoided ?
Le kératocône est la plus fréquente des dystrophies cornéennes. Il s’agit d’un processus non inflammatoire d’amincissement progressif qui conduit à une ectasie de la cornée responsable d’une forte myopie et d’un astigmatisme de haut degré. Dans les formes les plus avancées, des opacités du sommet du cône peuvent se former. Le traitement conservateur commence par une correction par lunettes et lentilles de contact. Quand une adaptation satisfaisante par lentilles de contact ne peut pas être obtenue et ne peut pas amener une bonne acuité visuelle, la chirurgie est indiquée. La greffe de cornée a longtemps été le seul traitement chirurgical. Depuis quelques années, de nouvelles options chirurgicales sont apparues. Le cross-linking du collagène est une méthode visant à rigidifier la cornée pour arrêter la progression de la maladie. Les anneaux cornéens intra stromaux peuvent être insérés pour réduire l’astigmatisme et améliorer l’acuité visuelle. Les implants intra-oculaires sont des options intéressantes pour la correction des erreurs réfractives. Actuellement, on peut considérer que les indications des greffes cornéennes se limitent essentiellement aux cas où existe une opacité du centre de la cornée.
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Autre
Michel F.B. — Proust et Beckett : deux Corps éloquents , Arles, Actes Sud, 2011, 186 p. Lire la suite >Séance du 21 décembre 2010
Autre
Mise à jour du vocabulaire médical Lire la suite >Séance du 14 décembre 2010
Communication scientifique
Comment dépister et pourquoi traiter précocement la maladie bipolaire ?Diagnosis of bipolar disorder and rationale of early treatment
La maladie bipolaire, autrefois nommée psychose maniaco-dépressive reconnaît un très grand nombre de formes cliniques qui rendent le diagnostic à la fois difficile et le plus souvent tardif. La notion de spectre bipolaire illustre cette difficulté et regroupe un très grand nombre de sous types cliniques de bipolarité. Seule la survenue d’un épisode maniaque permet d’affirmer le diagnostic et, les études cliniques montrent que, le plus souvent, il faut cinq à dix ans d’évolution pour établir ce diagnostic et par conséquent traiter correctement. Certains outils permettent d’identifier tôt les critères de ce diagnostic et de préciser le sous-type permettant de prescrire le traitement approprié et de prévenir les complications de la maladie. Cette communication a pour but de préciser les arguments cliniques en vue du traitement avant la phase des complications.
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Séance du 14 décembre 2010
Communication scientifique
La mise en place universelle de l’inactivation des agents pathogènes dans les produits sanguins labiles est une étape majeure de l’amélioration de la sécurité en transfusionUniversal implementation of pathogen inactivation in labile blood products is a mojor step towards transfusion safety
La transfusion des produits sanguins labiles, concentrés de globules rouges, concentrés de plaquettes et plasma, demeure une thérapeutique essentielle, efficace et vitale, en l’absence d’alternative thérapeutique. La transmission d’agents infectieux pathogènes par la transfusion du sang, des produits sanguins labiles et des médicaments dérivés du sang a toujours été redoutée à juste titre par les malades et les médecins. Le danger le plus grand serait de retarder la mise en place de l’inactivation des pathogènes pour les produits sanguins labiles, sous prétexte d’attendre la preuve absolue pour mettre en place un système parfait. La mise en place universelle de l’inactivation des pathogènes dans les produits sanguins labiles est une étape majeure et la clé de la sécurité infectieuse en transfusion.
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Communiqué
Recommandations de l’Académie nationale de médecine sur la délégation de formation aux structures non universitaires Lire la suite >Séance du 7 décembre 2010
Communication scientifique
Introduction Lire la suite >Séance du 7 décembre 2010
Communication scientifique
Claude Bernard, créateur de la médecine expérimentale et de la recherche cliniqueClaude Bernard pioneer of experimental medicine and clinical research
Avec la publication en 1865 de l’« Introduction à l’étude de la médecine expérimentale » Claude Bernard a ouvert un nouveau champ conceptuel pour les sciences biologiques. Il a élaboré les principes d’une méthodologie expérimentale adaptée à ce domaine. En outre en insistant sur le lien existant entre l’observation clinique complétée par l’étude du milieu intérieur et par l’expérimentation animale, il a mis en place les grands principes de la recherche clinique et plus généralement de la recherche médicale.
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Communication scientifique
Évolution de la recherche médicale. Quelle organisation ?How to organize medical research ?
La création des Centres Hospitalo-Universitaires en 1958 a été une étape clef de mise en place d’une recherche médicale moderne en France, en particulier dans sa composante clinique. Depuis lors beaucoup d’initiatives ont été prises pour essayer d’en favoriser le développement. On peut cependant remarquer que ces nombreuses mesures n’ont pas été coordonnées et qu’elles se sont surajoutées les unes aux autres au fil des années en créant une organisation complexe. La coordination des activités des trois partenaires fondamentaux (Hôpital, Université, EPST) si elle existe est une procédure lourde. D’autres modèles d’organisation des Hôpitaux Universitaires existent de par le monde. En France, la proposition de création de quelques instituts hospitalo-universitaires devrait permettre en leur sein une meilleure souplesse dans le développement des activités de recherche médicale en rapprochant recherche fondamentale et recherche clinique mais sans permettre cependant une vraie intégration des trois activités : soin, recherche et enseignement. Les Pays-Bas ont procédé à une intégration réelle des trois missions des CHU tant au niveau financier que organisationnel avec des résultats remarquables tels que l’on peut les évaluer après dix ans d’existence. Sans doute ce modèle pourrait inspirer des projets de réforme future des centres Hospitalo-Universitaires français.
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Communication scientifique
ECRIN (European Clinical Research Infrastructures Network) et la structuration de la recherche clinique en EuropeECRIN (European Clinical Research Infrastructures Network), a paneuropean infrastructure for clinical research)
La recherche clinique joue un rôle fondamental dans la compréhension du mécanisme des maladies, le développement des produits de santé innovants, mais aussi dans l’optimisation des stratégies médicales avec un impact sur la qualité des soins, la diffusion de pratiques médicales fondées sur la preuve, et le contrôle des dépenses de santé. Pouvoir accéder aux patients et aux centres d’expertise à l’échelle de l’Europe permet d’en améliorer la compétitivité, cependant la fragmentation des législations et des financements constitue deux obstacles majeurs aux études cliniques multinationales. ECRIN (European Clinical Research Infrastructures Network) est une infrastructure distribuée de la feuille de route de l’ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) conçue pour fournir un support aux études cliniques multinationales afin de faire de l’Europe un espace unique pour la recherche clinique, bénéficiant de sa population et de l’excellence de son système de santé pour favoriser l’accès aux patients et à l’expertise scientifique. Durant sa phase préparatoire, ECRIN propose d’ores et déjà des services aux études cliniques multinationales et s’apprête à demander un statut légal d’ERIC (European Research Infrastructure Consortium) en 2011. En parallèle, un projet d’activité intégrée du 7ème PCRD (programme-cadre de recherche et développement) permet de renforcer le potentiel d’ECRIN et d’étendre l’infrastructure construite durant les projets antérieurs des 6ème et 7ème PCRD. Il s’agit d’établir une organisation cohérente de la recherche clinique en Europe, ECRIN proposant des outils et des services génériques pour les études cliniques multinationales et fournissant un support à la construction de réseaux paneuropéens thématiques. En retour ces réseaux vont agir comme des utilisateurs d’ECRIN. Cette organisation est en mesure d’accroître l’attractivité de l’Europe pour les essais cliniques industriels, de renforcer sa compétitivité dans le domaine scientifique et de déboucher sur une amélioration des soins proposés aux citoyens européens. En créant un espace unique de la recherche clinique en Europe, ce programme contribuera à la mise en œuvre de l’initiative « Innovation Union 2020 » dont les objectifs comprennent la défragmentation des systèmes d’éducation et de recherche, afin de résoudre les défis sociétaux majeurs dont celui de la santé au cours du vieillissement et de lever les obstacles au transfert des innovations vers le marché.
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Autre
Key-words Lire la suite >Séance du 30 novembre 2010
Communication scientifique
Apport de la modélisation mathématique à la décision vaccinale. Illustrations avec les vaccinations contre la varicelle, le rotavirus et le papillomavirusContribution of mathematical modeling to vaccination decision making. Examples from varicella, rotavirus and papillomavirus vaccinations
La décision d’introduction d’un nouveau vaccin dans le calendrier vaccinal est un processus complexe et multidisciplinaire basé sur l’établissement de la balance bénéfice-risque ainsi que de manière croissante sur l’estimation du ratio coût-efficacité de la vaccination. Cette décision nécessite le plus souvent des travaux de modélisation mathématique permettant d’anticiper les effets indirects sur l’épidémiologie de la maladie-cible d’une vaccination mise en œuvre à grande échelle, effets qui peuvent être préjudiciables. L’ajout d’une composante économique à ces modèles permet de s’assurer que cette vaccination correspond à une allocation efficiente des ressources financières disponibles, dans un contexte de plus en plus contraint.
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Communication scientifique
Application diagnostique de la tomographie par émission de positons en France. De la gamma-caméra modifiée à la machine hybride TEP/TDMDiagnostic use of positron emission tomography in France : from the coincidence gamma camera to mobile hybrid PET/CET devices
La tomographie par émission de positons (TEP) est une modalité d’imagerie médicale maintenant reconnue qui occupe une place de plus en plus importante dans la stratégie diagnostique, surtout en cancérologie. Le radiopharmaceutique qui est actuellement le plus utilisé en clinique est un analogue radioactif du glucose, le FDG, mais d’autres sont, soit déjà disponibles, soit en cours de développement. En rapportant leur expérience, les auteurs rappellent les améliorations techniques qui ont accompagné le développement de cette nouvelle modalité d’imagerie en à peine plus d’une décennie d’utilisation clinique en France. Bien que la qualité d’image ait été considérablement améliorée et que les machines soient de plus en plus performantes, associant TEP et scanner TDM, une brève analyse montre que la dépense par examen n’a pas augmenté. La dépense liée à l’amortissement et à la maintenance de la machine est restée comprise entre 170 k et 190 k l’examen depuis 1997, de la gamma-caméra TEDC à la machine TEP/TDM en temps de vol. Ce résultat a été obtenu grâce à une réduction du temps d’examen, donc à la répartition de la dépense sur un nombre beaucoup plus grand d’examens, à laquelle s’ajoute une meilleure utilisation du FDG. Il conviendrait cependant qu’un nouveau mode de calcul du « forfait technique » intervienne pour qu’il soit possible que le parc des machines TEP continue à évoluer avec le progrès technique. L’évolution qui se dessine actuellement est le couplage entre TEP et imagerie par résonnance magnétique nucléaire.
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Rapport
10-12 Cellules souches et perspectives thérapeutiquesTherapeutic potential of stem cells
Il existe différents types de cellules souches (CS) caractérisées par leurs propriétés fonctionnelles : CS embryonnaires totipotentes (jusqu’au stade 8 blastomères — 72 heures après la fécondation) capables d’induire la totalité du développement embryonnaire et fœtal ; CS embryonnaires pluripotentes isolées du blastocyste (cinq jours), capables de se différencier en donnant les trois feuillets (ectoderme, endoderme, mésoderme) caractéristiques de la gastrulation et conduisant in vitro à des lignées immortelles ; à partir du 46ième jour CS fœtales, puis adultes spécialisées, dites multipotentes assurant le développement, puis le renouvellement des tissus, mais avec une efficacité diminuant avec l’âge (un cas particulier est celui des CS mésenchymateuses dont les propriétés sont voisines de la pluripotence) ; enfin, CS pluripotentes induites (iPS pour « induced pluripotent stem cells ») résultant de l’acquisition d’un nouvel état suivi de reprogrammation in vitro d’une cellule adulte sous l’effet d’un apport exogène de différents facteurs de transcription. L’ensemble des conditions du maintien en culture sans instabilité génétique des CS pluripotentes ou de leur différenciation en phénotypes cellulaires précis demande encore à être amélioré. En France, l’étude ou l’utilisation des CS embryonnaires pluripotentes ne peut se faire que dans un cadre réglementaire dérogatoire aux lois de bioéthique de 2004 établi pour cinq ans et relevant de l’Agence de la biomédecine. L’intérêt des CS en thérapeutique repose sur l’espoir d’une médecine régénératrice. Malgré différents succès expérimentaux très prometteurs, les applications médicales sont encore aujourd’hui limitées : traitement des brûlures graves (greffon obtenu par culture de CS épidermiques), production de globules rouges fonctionnels à partir de
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Séance du 30 novembre 2010
Information
L’arsenic, un poison d’actualité Lire la suite >Séance du 23 novembre 2010
Communication scientifique
Introduction Lire la suite >Séance du 23 novembre 2010
Communication scientifique
Violences conjugales : soigner les auteurs pour sauver les victimesSpouse violence : treat the bully to save the victim
Violences conjugales et familiales ont souvent fait l’objet d’un traitement judiciaire tardif. Policiers et magistrats s’accordaient dans la pratique à considérer que les violences commises au sein du couple relevaient de la sphère privée. Or, la violence augmente dans le temps en fréquence et en intensité. Une plainte restée sans effet affole la victime qui s’isole davantage et renforce l’auteur dans le bien fondé de sa conduite. Plus la réaction judiciaire et le rappel à la norme sont tardifs, plus la prise en compte et le traitement de l’auteur de violences sont dé- licats. D’où la décision d’exclure temporairement les auteurs de leur domicile. Les victimes sont suivies tout au long de la procédure par des travailleurs sociaux qui les assistent en leur expliquant comment se déroule la procédure et en les orientant vers la permanence d’un avocat si elles souhaitent se constituer partie civile. Elles sont ensuite intégrées dans des groupes de paroles réunissant victimes et psychologues afin de les amener à s’exprimer. Quant aux auteurs, ils sont orientés par le Procureur de la République vers une structure d’accueil pendant une dizaine de jours. Cette période doit être vécue comme une parenthèse à un moment où ils perdent leurs repères habituels. L’objectif est, d’une part de leur signifier que tout acte de violence est interdit, d’autre part de les faire réfléchir sur ce qu’il les a conduit à la violence. A l’issue de cette période d’isolement, les mis en cause, dont le comportement a fait l’objet d’une fiche d’évaluation, sont invités à regagner le foyer conjugal après qu’il leur ait été notifié que tout nouveau comportement violent les conduirait directement devant le tribunal correctionnel par voie de comparution immédiate. Ils sont alors orientés pour une durée de six mois, à raison de trois heures par semaine, vers des groupes de paroles de dix personnes comportant psychiatres et psychologues. Les résultats sont satisfaisants. Au parquet de Douai, entre mai 2003 et décembre 2010, le taux de récidive s’est stabilisé à 6 %, résultat qui paraissait inespéré début 2003, année de la mise en place du dispositif.
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Séance du 23 novembre 2010
Communication scientifique
Le viol : un problème de société, un problème de santé publiqueRape : a social problem and a public health issue
Le viol était un crime mal défini par la loi jusque dans les années 70. La forte mobilisation des mouvements féministes a permis d’obtenir en décembre 1980 une définition pénale et la possibilité pour les associations de se porter partie civile. En 1985, à la suite de viols perpétrés en public, la création d’une permanence téléphonique est décidée. Depuis 1986, plus de 39 000 femmes ont appelé pour viol. D’autres études récentes confirment la fréquence des viols. Au cours des dernières années, des avancées capitales ont été faites, d’une part dans le domaine de la justice à l’encontre de victimes mineures : allongement de la prescription des crimes sexuels, d’autre part dans le domaine de la santé : ouverture de centres d’accueil, développement de consultations médico-judiciaires, création de services de prise en charge des victimes, meilleure prise de conscience des personnels de santé. La conduite à tenir consiste à mieux informer les femmes sur la fréquence des viols, la loi et le code pénal, la stratégie de l’agresseur, les troubles psychiques, physiques, notamment gynécologiques. Elle consiste aussi à expliquer à la femme que l’agresseur est le seul coupable. Elle consiste enfin à engager une action pluridisciplinaire impliquant les associations et les services hospitaliers qui prennent en charge ces victimes.
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Rapport
10-11 Mortalité maternelle et mortalité périnatale des enfants nés à terme en FranceMaternal and perinatal mortality of term deliveries in France
Pays nataliste exemplaire par le nombre annuel des naissances et son indice conjoncturel de fécondité, la France, à l’inverse, se situe au treizième rang par la mortalité maternelle et occupe la plus mauvaise place pour la mortalité périnatale. Préoccupée par ces chiffres de mortalité maternelle (8 à 10 pour 100 000 naissances vivantes), l’Académie nationale de médecine a fait un certain nombre de constats : disparités régionales, absence d’exhaustivité dans la connaissance de la
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Communiqué
Résurgence de l’ictère nucléaire ou encéphalopathie de la bilirubine Lire la suite >Séance du 16 novembre 2010
Communication scientifique
Présentation Lire la suite >Séance du 16 novembre 2010
Communication scientifique
La microarchitecture du tissu osseuxBone microarchitecture
Le capital osseux se constitue au cours de la vie par les mécanismes de modelage et de remodelage. Le tissu trabéculaire est constitué par un ensemble de travées (plaques et piliers) dont la répartition est hautement anisotrope : les travées se disposent parallèlement à la résultante des lignes de contraintes (Loi de Wolff). La microarchitecture trabéculaire apparaît conditionnée par les contraintes mécaniques qui s’exercent sur les pièces squelettiques. Cependant, peu de méthodes sont actuellement validées cliniquement pour apprécier et suivre l’évolution de la microarchitecture dans les ostéopathies. Les études les plus développées portent sur l’appréciation microarchitecturale par histomorphométrie osseuse grâce à l’utilisation de nouveaux algorithmes permettant d’apprécier en 2D différentes caractéristiques trabéculaires dont la connectivité. Plusieurs travaux ont montré que l’appréciation de la microarchitecture devait utiliser plusieurs techniques indépendantes. La microtomographie X (microCT), la micro IRM, le synchrotron permettent aussi de mesurer en 3D l’architecture trabéculaire de façon non destructive sur des prélèvements osseux. Cette revue décrit l’évolution des connaissances sur la microarchitecture osseuse, son rôle dans les maladies osseuses comme l’ostéoporose et les différentes méthodes d’évaluation histologique en 2D et en 3D.
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Communication scientifique
Optimisation de la prise en charge de l’ostéoporoseManagement of osteoporosis : room for improvment
Le but des traitements de l’ostéoporose est de prévenir la survenue ou la récidive des fractures. L’optimisation de la prise en charge passe par une meilleure détection des patientes les plus à risque, en particulier celles ayant déjà souffert de fracture. En l’absence de fracture l’identification des facteurs de risque, et l’estimation du risque fracturaire, par exemple par le FRAX, permettent de détecter les patientes pour lesquelles un traitement s’impose. Plusieurs traitements ont aujourd’hui démontré leur efficacité, et la persistance des traitements doit être vérifiée. Les mesures non pharmacologiques (adaptation du régime, exercice physique) font partie de l’adaptation individuelle du traitement.
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Communication scientifique
Nouveaux acteurs du remodelage osseux, rôle du système immunitaireNew actors in bone remodelling : a role for the immune system
Les processus de métabolisme osseux sont régulés de manière prédominante par les œstrogènes. Ils induisent l’expression ou l’activation de facteurs de transcription qui induisent à leur tour des modifications phénotypiques cellulaires qui concourent à l’équilibre entre formation et résorption osseuse. Le couplage entre ces deux versants du métabolisme osseux est dépendant du système RANK ligand / ostéoprotégérine. La régulation fine de ces activités cellulaires ainsi que la spécificité osseuse de la réponse à la carence oestrogénique impliquent les cellules de l’inflammation et notamment les lymphocytes T. Ces derniers sont activés par la carence en œstrogènes et participent à la production de cytokines proinflammatoires, en particulier le TNF α . Celui-ci stimule de manière directe et indirecte l’ostéoclastogénèse à travers la voie RANKL. Des mécanismes d’hyperactivité antigénique pourraient potentialiser cette activation lymphocytaire. D’autres cytokines notamment IL-1 et IL-7, participent à ces communications entre cellules de l’inflammation et ostéoclastes. Le TGF β mais aussi l’IFN γ , de manière complexe, interviennent dans ces voies de régulation multiples et redondantes. Les lymphocytes B peuvent également être impliqués en particulier après activation induite par l’IL-7. Beaucoup de ces résultats issus de l’expérimentation animale restent à démontrer chez l’humain. Ils n’en constituent pas moins un champ d’investigations large avec des implications thérapeutiques multiples d’autant que les évidences s’accumulent pour faire de l’ostéoporose post-ménopausique un des éléments du processus d’inflammation chronique a minima associé au vieillissement.
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Communication scientifique
Avancées thérapeutiques : nouvelles molécules, nouvelles stratégiesAdvances treatment of osteoporosis
Les traitements actuels de l’ostéoporose offrent aux praticiens un choix déjà important de médicaments efficaces. Néanmoins, il reste nécessaire de développer de nouvelles molécules pour diversifier encore les possibilités de traitement, notamment en terme de mécanisme physiopathologique d’action, pour gagner en efficacité dans la prévention des fractures et pour permettre des solutions de relais et l’évaluation de réelles stratégies de prise en charge thérapeutique au long cours de cette maladie chronique et invalidante. Les progrès en biologie du tissu osseux ont permis de découvrir de nouvelles cibles pour le traitement de la perte osseuse. Ces cibles sont la base du développement de nouveaux agents thérapeutiques inhibiteurs de la résorption osseuse par les ostéoclastes (anticorps anti-RANK ligand, inhibiteurs de la cathepsine K) ou ostéoformateurs par stimulation des ostéoblastes (anticorps anti sclérostine). Ces traitements du futur — futur proche pour l’anticorps antiRANK ligand — font entrer l’ostéoporose dans le domaine fascinant des agents biologiques ciblés ou « biothérapies », domaine qui a révolutionné le traitement de nombreuses maladies depuis une dizaine d’années.
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Information
Le point sur l’évolution du Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine Lire la suite >Séance du 9 novembre 2010
Communication scientifique
Introduction Lire la suite >Séance du 9 novembre 2010
Communication scientifique
Épidémiologie des gastroentérites virales en France et en EuropeEpidemiology of viral gastroenteritis in France and in Europe
Malgré une surveillance permanente et continue des diarrhées aiguës sur le territoire français assurée par les médecins généralistes du réseau Sentinelles de l’Inserm depuis 1991, et la mise en place de systèmes de surveillance similaires ou des études en médecine générale dans d’autres pays d’Europe, notamment aux Pays-Bas, en Autriche et au Royaume-Uni, force est de constater que leur étiologie reste encore largement méconnue. Si des études cas-témoins conduites avec une recherche de virus dans les selles ont permis d’identifier un virus dans 35 à 40 % des cas et chez un faible nombre de témoins, en faveur d’un rôle causal probable de quatre virus principalement retrouvés lors des épidémies (rotavirus, calicivirus, astrovirus et adénovirus), dans plus de 60 % des cas la cause de ces diarrhées aigües hivernales ou estivales reste inconnue. Le rôle de virus actuellement peu ou pas recherchés comme les torovirus, picobirnavirus, picornavirus ou entérovirus 22 mériterait d’être précisé. Des recherches restent donc à conduire, notamment visant à l’identification plus étendue d’agents pathogènes potentiellement responsables, qu’ils soient viraux, bactériens, fongiques ou parasitaires, avant de pouvoir espérer prévenir et contrôler de manière efficace ces épidémies récurrentes en Europe, qui concernent de larges segments de la population. En France environ trois millions de personnes consultent en moyenne chaque année leur médecin généraliste pour un épisode de diarrhée aiguë (ce sont des patients de tous âges, bien que plus souvent des enfants). Si pour l’immense majorité des cas leur évolution favorable est spontanée en quelques jours, le coût sanitaire, social et économique de ces épidémies d’ampleur nationale est très élevé et justifierait une politique de prévention et de lutte plus ambitieuse à l’échelle de l’Europe,.
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Communication scientifique
Les virus des gastroentérites en France et en EuropeGastroenteritis viruses in France and Europe
Les gastroentérites virales sont principalement dues aux rotavirus et aux norovirus. Les rotavirus sont l’étiologie majeure des gastroentérites aiguës de l’enfant. La surveillance moléculaire des génotypes de rotavirus en France et en Europe a montré une variabilité temporelle et géographique. Les souches G1 et G9 étaient prédominantes suivies des G2, G3 et G4. Toutes ces souches étaient majoritairement associées à P [8] donnant une certaine stabilité aux combinaisons génotypiques qui peut assurer une efficacité du vaccin à court et moyen terme. Néanmoins, la présence de souches atypiques G12 et G8, susceptibles d’émerger dans l’avenir, nécessite de poursuivre la surveillance de ces virus. Les norovirus appartiennent à la famille des Caliciviridae. Ces virus à ARN présentent une grande diversité, on distingue cinq génogroupes divisés eux-mêmes en génotypes. A cette diversité s’ajoute une évolutivité génétique par recombinaison et surtout par mutation. De nouvelles souches sont responsables des vagues épidémiques régulièrement constatées.
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Communication scientifique
Gastroentérites virales des animaux domestiques et zoonosesViral gastroenteritis in domestic animals and zoonoses
Pendant longtemps les méthodes de diagnostic des diarrhées infectieuses ont été limitées aux bactéries et aux protozoaires et il a fallu les nouvelles techniques de la microscopie électronique et de la biologie moléculaire pour démontrer que les diarrhées pouvaient aussi reconnaître une origine virale chez l’Homme comme chez les animaux. En 1969, c’est chez le veau que l’utilisation de la microcopie électronique a permis d’identifier pour la première fois un virus responsable d’une diarrhée. Ce « réo-like virus » était un rotavirus et ce n’est que quatre années plus tard que l’on a découvert qu’il était aussi à l’origine des diarrhées sévères observées chez les jeunes enfants. A la même période les norovirus, en particulier le virus Norwalk humain, ont été découverts puis, selon les espèces, les coronavirus, les sapovirus, les pestivirus, les astrovirus, les adénovirus entéritiques, les torovirus, les picobirnavirus… Certains de ces virus rencontrés chez l’animal pourraient jouer un rôle zoonotique. Il s’agit principalement des rotavirus. Les rotavirus identifiés dans de nombreuses espèces animales sont généralement spécifiques de l’espèce hôte mais une transmission zoonotique est suggérée soit en raison de l’observation de cas de contaminations croisées, notamment par des reproductions expérimentales, soit par la comparaison des séquences génétiques montrant l’existence d’une parenté étroite entre certains rotavirus animaux et humains ou encore après la découverte, lors de la surveillance épidémiologique des rotaviroses humaines, de nouveaux génotypes qui s’avèrent d’origine animale. Quelques souches animales de norovirus, de sapovirus, de picobirnavirus ou d’astrovirus peuvent présenter des similitudes génétiques avec des souches humaines mais le risque de zoonose n’a jamais été démontré.
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Communication scientifique
La vaccination rotavirus en Europe en 2010Rotavirus vaccination in Europe in 2010
Le poids considérable des infections à rotavirus du nourrisson justifie une prévention vaccinale quel que soit le niveau socio-économique des pays. Deux vaccins rotavirus atténués ont obtenu une AMM européenne en 2006. Ils ont depuis, pleinement démontré sur leur terrain leur efficacité protectrice vis-à-vis des formes sévères de diarrhée à rotavirus chez le nourrisson et leur impact épidémiologique. Pourtant, peu de pays européens ont mis cette vaccination à leur calendrier vaccinal à ce jour. Cette apparente réticence des autorités sanitaires s’explique aujourd’hui en partie par le profil de tolérance de ces vaccins qui exposeraient à un très risque faible d’IIA mais surtout par leur rapport coût-efficacité qui varie de façon importante selon les pays.
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Communiqué
A propos des maisons de naissance Lire la suite >Séance du 26 octobre 2010
Éloge
Éloge de Jean Cauchoix (1912-2009) Lire la suite >Séance du 26 octobre 2010
Communication scientifique
Présentation Lire la suite >Séance du 26 octobre 2010
Communication scientifique
La création d’une transplantation trachéale vasculariséeTracheal allotransplantation after withdrawal of immuno-suppressive therapy
Cette conférence porte sur l’élaboration d’un programme clinique fondé sur la recherche. Le problème clinique que nous avons choisi d’étudier a été transféré au laboratoire, où la faisabilité de la transplantation trachéale a été démontrée, et nous sommes parvenus à répercuter les résultats sur le patient. Nos études ont abouti au premier cas d’allotransplantation trachéale vascularisée, qui a été publié cette année dans le ‘New England Journal of Medicine’. Nos travaux ont débuté en 1990 par l’identification d’anomalies laryngotrachéales qui étaient impossibles à réparer. Nous sommes partis de l’hypothèse que la solution à la réparation problématique des anomalies laryngo-trachéales peut être trouvée dans la nécessité de disposer de tissus de réparation présentant les caractéristiques combinées d’irrigation sanguine, de support cartilagineux et de revêtement muqueux. Ces caractéristiques des tissus résident également dans les voies respiratoires d’origine. La trachée est composée d’une trachée cartilagineuse de forme convexe et d’une trachée membraneuse postérieure aplatie. La trachée membraneuse contient le muscle trachéal, qui a pour fonction d’éviter un prolapsus de la trachée membraneuse dans le chenal respiratoire. La trachée cartilagineuse, qui forme le chenal respiratoire, est constituée d’anneaux cartilagineux incomplets. Les ligaments intercartilagineux sont nécessaires pour faire en sorte que le sang irrigue l’épithélium respiratoire. Le cartilage ne permet pas l’intégration des vaisseaux sanguins et est alimenté par diffusion à partir des vaisseaux sanguins environnants. Il s’agit de l’irrigation sanguine segmentaire de la trachée. Il est important de se rendre compte que les vaisseaux sanguins de la trachée sont trop petits pour l’anastomose microvasculaire, ce qui rend impossible la transplantation directe de la trachée avec une restauration de l’irrigation sanguine. Cet obstacle à la restauration de l’irrigation sanguine est un problème majeur. Nos travaux ont été axés sur des tentatives d’améliorer la vascularisation. Le premier domaine que nous avons pu étudier a été le concept de l’autotransplantation trachéale. L’autotransplantation trachéale est basée sur la revascularisation orthotopique de la paroi trachéale. L’autotransplantation trachéale peut être introduite dans la situation clinique pour réparer l’anomalie après la résection de la tumeur des cordes vocales. Les 4 cm supérieurs de la trachée cartilagineuse peuvent être utilisés pour réparer l’anomalie après la revascularisation orthotopique à l’aide d’un lambeau de fascia. Le tissu optimal pour l’enveloppe trachéale est fourni par le lambeau de l’avant-bras radial qui peut être transplanté vers le cou sur l’artère et la veine radiales. Le fascia peut alors être enveloppé autour des 4 cm supérieurs de la trachée cartilagineuse, et les vaisseaux radiaux peuvent être suturés sur les vaisseaux du cou par microchirurgie. Après deux semaines, le segment revascularisé de la trachée peut être utilisé pour restaurer l’anomalie laryngée complexe après ablation de la tumeur. L’autotransplantation trachéale s’est révélée possible sur le pédicule vasculaire nouvellement créé, qui est composé de l’artère et la veine radiales. Pour le moment, nous avons un groupe d’environ 60 patients qui ont subi une autotransplantation trachéale. Notre expérience en matière d’autotransplantation trachéale nous a conduits à effectuer des recherches dans le domaine de l’allotransplantation trachéale. Notre laboratoire a mené des expérimentations dans le domaine de l’allotransplantation trachéale. Nous avons découvert que les allogreffes trachéales pouvaient se revasculariser dans la position hétérotopique chez les lapins immunodéprimés. Dans l’allotransplantation, le segment transplanté est complètement avasculaire, et une revascularisation dans la position hétérotopique sera dès lors nécessaire. La revascularisation en dehors des voies aériennes est garantie parce que l’immobilité de la transplantation est extrêmement importante. Avec de tels antécédents expérimentaux, nous étions prêts à franchir le pas de l’allotransplantation clinique pour réparer les défauts trachéaux post-traumatiques de long segment. Le premier patient était une femme de 55 ans qui avait été impliquée dans un accident de voiture 25 ans avant la présentation. Nous avons tenté de revasculariser une allogreffe trachéale de 8 cm de long dans l’avant-bras de la receveuse. Toutefois, la trachée membraneuse a présenté une nécrose parce que le muscle trachéal n’a pas permis une revascularisation rapide de la muqueuse. La nécrose de la trachée membraneuse a été inattendue et s’est avéré être, à première vue, un événement décevant. Néanmoins, ce facteur est apparu comme une opportunité d’un retrait ultérieur de la médication immunosuppressive. De plus, la création d’une anomalie circonférentielle n’est pas nécessaire en cas de sténose d’un long segment. Après incision de la sténose, une partie postérieure demeure, de sorte que la transplantation de la trachée cartilagineuse est suffisante pour la restauration du chenal respiratoire. Ce concept de transplantation de la trachée cartilagineuse sera une opération sûre pour le patient et permettra de supprimer la médication immunosuppressive.
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Communication scientifique
L’ingéniérie cutanée pour le traitement des brûlures gravesSkin engineering for burns treatment
Les patients sévèrement brûlés ont besoin d’une couverture des plaies définitive et efficace. Les résultats thérapeutiques des brûlures massives ont été améliorés en utilisant des autogreffes d’épiderme de culture (CEA). En dépit de leur fragilité, des pourcentages de réussite de prise de greffe, du coût de ce traitement et la tendance à long terme à la contracture, cette technique chirurgicale a été développée dans quelques centres de traitement de brûlés. Les premières améliorations de cette technique ont été d’abord de combiner les CEA avec des substituts dermiques. Ces substituts de peau de culture permettent une couverture de la peau plus tôt et un résultat fonctionnel plus satisfaisant. Les secondes améliorations ont été de permettre la régénération de la peau en utilisant des cellules souches. Ces cellules souches ont la capacité, pour certaines de se différencier en kératinocytes et d’améliorer la réparation cutanée dans son ensemble. Les cellules souches mésenchymateuses peuvent, elles aussi, présenter un intérêt par leurs propriétés trophiques et ont été utilisées dans le traitement des brûlures graves radio-induites. La régénération de la peau et les techniques de l’ingénierie cutanée restent un défi complexe et offrent la possibilité de nouveaux traitements pour les patients sévèrement brûlés.
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Autre
Réunion franco-tunisienne de l’Académie nationale de médecine à Tunis, 20-23 octobre 2010 ( Lire la suite >Séance du 19 octobre 2010
Communication scientifique
Présentation du thème , Lire la suite >Séance du 19 octobre 2010
Communication scientifique
La dermatite atopique canineCanine atopic dermatitis
La dermatite atopique canine est une dermatose inflammatoire fréquente chez le chien, qui représente une dominante de la dermatologie vétérinaire. Elle est caractérisée par des signes cliniques typiques et toucherait jusqu’à 10 % des animaux âgés de un à trois ans. Son diagnostic est essentiellement clinique. Son traitement est complexe. Il s’agit d’un bon modèle potentiel de la dermatite atopique de l’homme, sur le plan de la pathogénie, de la clinique et des options thérapeutiques.
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Communication scientifique
Les lymphomes cutanés : bien identifier les différentes entités pour mieux les traiterEpitheliotropic lymphomas : better identification for improved treatment
Le mycosis fongoïde est le plus fréquent des lymphomes T cutanés. Les lymphomes apparentés au mycosis fongoïde sont le mycosis fongoïde folliculotrope avec ou sans mucinose, le lymphome pagétoïde et la chalazodermie granulomateuse. Le syndrome de Sézary est caractérisé par une érythrodermie prurigineuse, des adénopathies, des lymphocytes atypiques dans le sang et une évolution plus agressive. Les lymphomes B représentent 25 % des lymphomes cutanés. Les lymphomes des centres folliculaires sont les plus fré- quents. Ils touchent le plus souvent la tête et le tronc et ont une évolution favorable. Les lymphomes de la zone marginale, plus fréquents sur les membres et plus souvent multicentriques, ont également un bon pronostic. En revanche, les lymphomes B à grandes cellules des jambes et les lymphomes B à grandes cellules intravasculaires ont le plus souvent une évolution plus défavorable. La thérapeutique doit être adaptée à chaque cas et éviter les traitements inutilement agressifs dans les formes de bon pronostic.
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Communiqué
À propos des dangers des vaccins comportant un sel d’aluminium Lire la suite >Séance du 19 octobre 2010
Autre
Introduction Lire la suite >Séance du 12 octobre 2010
Communication scientifique
Présentation Lire la suite >Séance du 12 octobre 2010
Communication scientifique
La maladie de Parkinson, les traitements par stimulation : vingt ans d’expérienceStimulation therapies for Parkinson’s diseases : over the past two decades
Le traitement médical a dominé la scène thérapeutique à partir des années 60, grâce à l’invention de la levodopa. mais les dyskinésies qu’elle induit, en sont le revers de la médaille. La stimulation cérébrale à haute fréquence a rouvert le champ de la chirurgie, en offrant une alternative à morbidité minimale due à sa réversibilité. Elle s’est étendue à de nombreuses cibles (thalamus, pallidum interne, noyau subthalamique) et plus récemment au noyau pédonculopontin, excité grâce à une stimulation à basse fréquence. C’est l’efficacité du noyau subthalamique, suggéré par la recherche fondamentale, qui a assuré à la méthode sa place thérapeutique. De nouvelles cibles, également issues de la recherche, vont être évaluées par la recherche clinique. D’autres approches, notamment la thérapie génique, pourraient peut-être la remplacer ou la compléter.
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Communication scientifique
Évolution des connaissances sur le processus pathologique de la maladie de ParkinsonUpdate on the pathophysiology of Parkinson’disease
La lésion de la substantia nigra, au cours de la maladie de Parkinson, avait été soupçonnée dès la fin du 19e siècle par Brissaud, confirmée par Tretiakoff, mais négligée par Lewy. L’étude expérimentale du syndrome extrapyramidal provoqué par la réserpine conduisit Carlsson à découvrir le rôle de neuromédiateur joué par la dopamine, découverte qui aboutit rapidement au traitement par la L-DOPA. L’identification de la mutation du gène de l’alpha-synucléine chez quelques familles de maladie de Parkinson à transmission autosomique dominante fut suivie par la détection de la protéine dans les lésions. Elle est aujourd’hui reconnue comme le constituant principal des corps et des prolongements de Lewy. L’exceptionnelle sensibilité de l’immunohistochimie de l’alpha-synucléine contribua à mieux appréhender la diffusion des lésions dans ce qui fut appelé la maladie à corps de Lewy — un spectre pathologique qui couvre l’atteinte nerveuse périphérique celle du tronc cérébral dans la maladie de Parkinson, jusqu’aux lésions corticales de la démence à corps de Lewy. Le corps de Lewy lui-même ne semblent pas directement responsable des symptômes qui semble relever de la mort neuronale. La cause directe de la mort neuronale — anomalie métabolique provoquée par l’alpha-synucléine, saturation du système ubiquitineprotéasome, stress oxydatif — n’a pas encore été déterminée avec certitude. La mort cellulaire pourrait aussi être causée par des mécanismes extracellulaires comme l’inflammation ou la gliose.
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Communication scientifique
Troubles psychiques et comportementaux de la maladie de ParkinsonPsychological and behavioural disorders in Parkinson’s disease
Au cours des dernières années, l’intérêt pour les troubles psycho-comportementaux des patients atteints de maladie de Parkinson s’est considérablement développé. Ces troubles entrent pour une bonne part dans l’altération de la qualité de la vie des malades et de leurs aidants. Syndromes dépressifs et anxieux, hallucinations et autres symptômes « psychotiques », apathie et troubles du contrôle des impulsions soulèvent de difficiles questions pathophysiologiques et font discuter la part des facteurs liés à une vulnérabilité prémorbide, à la maladie et à ses traitements pharmacologiques ou chirurgicaux. Les trop rares essais thérapeutiques contrôlés laissent souvent le clinicien en partie démuni devant ces troubles dont la prise en charge, conjointe avec un psychiatre, est souvent nécessaire.
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Communication scientifique
Où en sommes-nous sur la physiopathologie de la maladie de Parkinson ?Pathophysiology of Parkinson’s disease : an update
Au cours des vingt-cinq dernières années, la physiopathologie de la maladie de Parkinson a beaucoup évolué. Elle a bénéficié d’avancées faites par des physiologistes œuvrant dans trois grands domaines de recherches. Ainsi pour bien comprendre la nature et la diversité des symptômes exprimés dans cette maladie, il faut intégrer les connaissances cliniques sur ces symptômes aux connaissances sur : le rôle de la dopamine, l’organisation anatomique et fonctionnelle des ganglions de la base ainsi que sur les dysfonctionnements observés sur le modèle de singe intoxiqué au MPTP. Cet article passe en revue les principales découvertes dans ces domaines qui contribuent maintenant à mieux comprendre la physiopathologie de la Maladie de Parkinson.
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Éloge
Éloge de Maurice-Alexandre Guéniot (1918-2008) Lire la suite >