Résumé
Une prise de conscience épidémiologique de la fréquence de l’incontinence anale et la mesure des impacts sociétal et économique de ce handicap ont été les moteurs des progrès de la chirurgie : réparation musculaire par myorraphie ou sphinctérorraphie il y a vingt ans, développement d’une chirurgie maxi-invasive par implantation d’un néo-sphincter en 1993, développement d’une chirurgie mini-invasive par neuromodulation sacrée en 1998, tentatives infructueuses de techniques mini-invasives par injections sous muqueuses ou radiofréquence dans les années 2000, développement en 2012 de la thérapie cellulaire par greffe de myoblastes autologues. Parallèlement, les progrès des explorations fonctionnelles digestives et une meilleure compréhension de la physiologie colique et ano-rectale ont enrichi la réflexion chirurgicale, l’obligeant à penser globalement.
Summary
Studies showing the frequency of anal incontinence and its social and economic impact have driven progress in surgical treatment, from muscle repair by myorraphy (mainly posterior myorraphy) or sphincteroplasty by direct suture of the external anal sphincter some 20 years ago, to invasive surgery with implantation of an artificial anal sphincter in 1993, mini-invasive surgery based on sacral nerve stimulation in 1998, failure of mini-invasive procedures with injection of a bulking agent or radiofrequency in 2000-2010, and development in 2012 of cellular therapy based on injection of autologous myoblasts. Progress in functional gut exploration (anorectal manometry, electrophysiological tests, ndoanal ultrasonography, MRI, colonic transit time) and better knowledge of colonic and ano-rectal physiology will lead to further surgical advances.
Bull. Acad. Natle Méd., 2013, 197, no 2, 457-468, séance du 12 février 2013