Rapport
Séance du 26 février 2013

Contraception orale et risque vasculaire

Philippe Bouchard*, Alfred Spira*, Yves Ville*, Jacqueline Conard** et, Régine Sitruk-Ware***

Résumé

L’accès des femmes à la contraception a transformé leur vie, et leur a permis des progrès sociétaux considérables. Malgré ces progrès, le très grand nombre de grossesses non désirées, et d’interruptions volontaires de grossesse rend indispensable le renforcement de l’offre contraceptive. La contraception oestroprogestative est la méthode la plus utilisée en France chez les femmes jeunes du fait de son efficacité et de la simplicité de son usage. Le revers de la médaille, reconnu dès les années 60, est une augmentation du risque de thrombose, essentiellement veineuse (phlébite, éventuellement compliquée d’embolie pulmonaire) de 3 à 7 fois plus élevé que chez les non utilisatrices. Cet accident reste, cependant, rare, nettement inférieur au risque observé au cours de la grossesse, et du post partum. Le risque de thrombose veineuse est partagé par toutes les contraceptions hormonales contenant de l’éthinyloestradiol et un progestatif quel qu’il soit. Les pilules oestroprogestatives plus récentes, dites de 3e et 4e générations, augmentent encore le risque de thrombose veineuse par rapport aux pilules de deuxième génération, associant éthinyloestradiol et lévonorgestrel.

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* membres de l’Académie nationale de médecine
** Hématologie biologique, Hôtel-Dieu et Médecine Vasculaire, Hôpital Saint Joseph
*** The Population Council, New York, NY, USA