Résumé
Le risque de gonadotoxicité des traitements anti-cancéreux est à l’origine de retentissements hormonaux et sur la fertilité, qui font partie des séquelles à long terme après traitement d’un cancer dans l’enfance. De très nombreuses chimiothérapies anti-cancéreuses, l’irradiation en région gonadique ou hypothalamo-hypophysaire et la chirurgie des gonades sont responsables de ces toxicités tardives. Les stratégies de prévention comprennent avant tout la désescalade des traitements, lorsque cela est possible, mais aussi le recours aux techniques de préservation des gamètes et des gonades. L’information sur ces risques est indispensable tant aux parents qu’aux enfants soignés, tenant compte de l’âge de l’enfant, des traitements délivrés et du recul évolutif. La formation des équipes impliquées, l’exhaustivité de l’information délivrée aux parents et patients ainsi que l’équité d’accès aux mesures innovantes de préservation de la fertilité doivent être garantis au niveau national.
Summary
Numerous cytotoxic drugs used to treat childhood cancers, as well as pelvic or hypothalamo-pituitary irradiation and gonadal surgery, can affect subsequent hormonal function and fertility. Prevention of these adverse consequences is based primarily on therapeutic de-escalation when possible, and now also on gonad or gamete preservation. These patients and their parents must receive thorough information, taking into account the child’s age, the proposed treatments, and the length of follow-up. Teams treating childhood cancers must receive appropriate training, and access to innovative fertility-preserving techniques must be guaranteed at the national level.
Télécharger le document (PDF)
Bull. Acad. Natle Méd., 2013, 197, nos 4-5, 865-876, séance du 14 mai 2013 865