Prises de position

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857 résultats

  • Rapport

    07-06 Le corps médical à l’horizon 2015

    The medical profession in 2015

    La médecine française est entrée dans une période de mutation dont les effets devraient être maximum en 2015, notamment par l’effet de la décroissance de la démographie médicale alors que la technicité et les coûts ne cessent de progresser. Cette situation doit être saisie comme une opportunité pour refondre en profondeur l’ensemble du système à partir d’objectifs prioritaires tenant compte des besoins de la population sur l’ensemble du territoire. L’organisation des soins primaires est la priorité à court terme en regroupant les professionnels de santé afin de faciliter l’accès aux malades et d’établir une permanence des soins. De la même façon il faut établir un maillage hospitalier de premier niveau permettant d’assurer les urgences dans un délai de 3 heures. Cette mutation passe également par une profonde réforme des études médicales. Le mode de sélection actuel est inadapté. La formation des généralistes ne correspond pas au métier exercé, et celle des spécialistes manque de souplesse. Enfin il faut engager une réflexion sur les revenus des médecins afin de réduire les inégalités.

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  • Rapport

    07-03 Recommandations de l’Académie nationale de médecine concernant la prise en charge extrahospitalière de l’arrêt cardiocirculatoire

    Recommendations of the French National Academy of Medicine on the management of cardiocirculatory arrest in the community

    Les arrêts cardiocirculatoires inopinés sont responsables d’environ cinquante mille morts subites par an en France. Plus de la moitié d’entre eux sont liés à une fibrillation ventriculaire. Le taux de survie observé à un mois est actuellement inférieur à 3 %. Un appel immédiat aux unités mobiles de secours, des manœuvres simples de réanimation à la portée de tous (massage cardiaque externe en particulier), une défibrillation cardiaque très précoce, devraient pouvoir faire passer ce taux de survie à plus de 30 %. L’apparition des défibrillateurs externes entièrement automatiques doit permettre leur utilisation par l’ensemble de la population informée.

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  • Rapport

    07-04 Dépistage organisé du cancer colorectal. Situation actuelle et évolution souhaitable

    Mass screening for colorectal cancer ; current situation and future perspectives

    L’utilité d’un dépistage précoce des cancers colorectaux ou des polypes susceptibles d’évoluer en cancers n’est plus à démontrer. L’Académie nationale de médecine a pris position sans ambiguïté dans un communiqué adopté en 2002, puis un rapport voté en 2004 en association avec l’Académie nationale de pharmacie. La recherche de sang occulte dans les selles suivie du test, en cas de positivité d’une coloscopie est la méthode appliquée dans pratiquement tous les pays ayant mis en place un dépistage organisé. Cette méthode est recommandée chez les personnes de 50 à 74 ans. La technique basée sur la recherche de sang dans les selles avec la réaction au gaïac est la seule préconisée jusqu’ici en France et utilise le test HEMOCCULT II ®. Cette méthode non spécifique du sang humain présente des performances limitées, particulièrement en terme de sensibilité. L’étude, chez dix mille personnes d’une nouvelle méthode de détection du sang humain dans les selles par une technique immunologique automatisée en comparaison avec l’HEMOCCULT II ® fait preuve d’une réelle avancée tant en sensibilité qu’en spécificité si l’on adapte le seuil de positivité du test aux nécessités du dépistage. Il faut tenir compte néanmoins des rares complications et du caractère pénible de la coloscopie qui imposent une spécificité élevée pour éviter les coloscopies inutiles. L’Académie nationale de médecine recommande notamment que dans les nouveaux départements proposés pour le dépistage en 2007 la méthode immunologique automatisée soit privilégiée par les autorités de santé. Dans ces départements de même que dans les vingt-trois premiers utilisant l’HEMOCCULT, une évaluation des résultats devra être effectuée tous les deux ans en tenant compte, en particulier, du rapport coût / efficacité du dépistage.

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  • Rapport

    07-05 Sur la demande d’extension de la déclaration d’intérêt public et du périmètre de protection de la source « Cachat Sud » située sur la commune d’Evian-les-Bains (Haute Savoie) aux sources « Cachat Nord », « Eloa », « Leviane », « Nymphéa », « Hercyna », « Souriane », et « Evua »

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  • Rapport

    07-01 Sur la fiabilité des examens médicaux visant à déterminer l’âge à des fins judiciaires et la possiblité d’amélioration en la matière pour les mineurs étrangers isolés

    Reliability of physical examination for determining the chronological age of adolescents under 15 years

    La lecture de l’âge osseux par la méthode de Greulich et Pyle permet d’apprécier avec une bonne approximation l’âge de développement d’un adolescent en-dessous de quinze ans. Il existe cependant, même si elles sont relativement rares, des situations où l’âge de développement et âge réel comportent des dissociations. La double lecture de l’âge osseux (radio pédiatre et endocrinopédiatre) et l’examen du développement pubertaire en milieu spécialisé avec éventuellement un contrôle six mois plus tard, doivent augmenter la fiabilité de la détermination.

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  • Rapport

    07-02 La fibromyalgie

    Fibromyalgia

    La fibromyalgie est un syndrome clinique fait de douleur chronique, de fatigue, de troubles du sommeil, de symptômes dépressifs et anxieux, mais dépourvu de signes cliniques objectifs et d’anomalie biologique ou anatomopathologique. L’OMS la classe conjointement parmi les troubles de l’appareil locomoteur et parmi les affections psychiatriques. La fibromyalgie ne peut cependant être assimilée à une maladie psychiatrique définie, et des données relevant de la biochimie et de l’imagerie fonctionnelle cérébrale autorisent à l’imputer à une anomalie du seuil de perception douloureuse. L’Académie nationale de médecine recommande de ne pas rejeter ces malades, mais de les faire bénéficier d’une prise en charge individualisée et multidisciplinaire (médicaments antidépresseurs à doses adéquates, exercices physiques, thérapies cognitives et comportementales) dont l’utilité est attestée par des essais contrôlés. Le retentissement de la fibromyalgie sur la capacité de travail doit être admis, mais la poursuite de l’activité professionnelle est souhaitable, et possible dans la plupart des cas moyennant les adaptations nécessaires. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’à titre individuel et après avis d’expert ce syndrome peut justifier la prise en charge qui convient aux maladies invalidantes.

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  • Rapport

    06-15 Alcool et modération : clarifier l’information du consommateur

    Alcohol and moderation : clarify the information of the consumer

    L’objectif de la loi de santé publique étant de réduire de 20 % d’ici 2008 la consommation annuelle d’alcool par habitant, il apparaît indispensable de remplacer par des données quantitatives le conseil trop flou et trop subjectif de « consommation avec modération ». Il ne donne, en effet, pas d’indication concrète sur la quantité d’alcool maximale à ne pas dépasser, en particulier en cas de consommation de plusieurs alcools différents. Le « verre standard » ne peut être considéré comme un étalon de référence satisfaisant, car il est mal défini et ne correspond qu’à la verrerie de la restauration. En conséquence, l’Académie nationale de médecine recommande d’exprimer, dans les messages de prévention destinés à la population générale, les seuils à ne pas dépasser non en « verres standard », mais en « unités alcool », une unité correspondant à dix grammes d’alcool. Pour permettre au consommateur de se situer aisément par rapport à ces seuils, elle préconise l’indication systématique du contenu en « unités alcool » sur l’étiquetage de tous les conditionnements de boissons alcooliques, et ceci de façon très lisible et quelle que soit la nature de la boisson considérée. Il convient cependant de souligner que la recommandation de ne dépasser en aucun cas les seuils définis dans les messages de prévention ne signifie nullement qu’une consommation inférieure à ces seuils est dénuée de tout risque, notamment dans certaines circonstances et pour certaines catégories de consommateurs.

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  • Communiqué

    Définition du mot « drogue »

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  • Rapport

    06-16 À propos de la proposition de loi no 3224 instaurant un accouchement dans la discrétion

    Draft legislation on « discret delivery »

    On assiste, depuis la fin des années 80, à de vigoureuses campagnes en faveur d’une extension du droit d’accès aux origines. La dernière manifestation de cette tendance est la proposition de loi instaurant un accouchement dans la discrétion présentée le 28 juin 2006 par madame Valérie Pécresse et 92 députés au nom de la Mission parlementaire sur la famille et les droits des enfants qui modifierait profondément le dispositif législatif actuel. Ce dernier repose sur la loi du 22 janvier 2002 voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale qui ne contraint pas la mère à communiquer son identité lors de son accouchement. Cette loi a le grand mérite de tenir compte des intérêts opposés des femmes, des nouveaux-nés et des adultes en quête de leur origine. D’une part, elle préserve au mieux la liberté de décision des femmes, le plus souvent très jeunes, souvent migrantes, dans la plus extrême détresse, ainsi que le choix de leur avenir et leur santé, mise en danger lors d’accouchements dans la clandestinité. D’autre part, elle préserve les intérêts des nouveaux-nés menacés d’abandon ou d’infanticide, menace qui ne doit pas être sous-estimée puisqu’elle a suscité à l’étranger la réapparition du « tour » sous différentes formes. Elle contribue également à diminuer le nombre des abandons trop longtemps différés, dont la nocivité est soulignée par les pédopsychiatres. Enfin, si la femme se sent contrainte de garder l’enfant, le déni de la grossesse peut se transformer en violences graves qui s’exerceront sur l’enfant dans les premières années, notion souvent retrouvée quand on étudie les maltraitances familiales. Deux instances ont apporté leur approbation à ce dispositif : la Cour européenne des Droits de l’Homme en octobre 2002 et le Comité Consultatif National d’Ethique en janvier 2006. Or, la récente proposition de loi remet fondamentalement en cause ce dispositif. Certes, la mère pourrait demander le secret de son admission mais elle serait obligée de donner son identité, lors de son accouchement. Pendant la minorité de l’enfant, la communication de l’identité de la mère et, le cas échéant, du père resterait soumise à leur accord. En revanche, à la majorité de l’enfant, la communication serait de droit. D’où de nombreux conflits en perspective. C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine, soucieuse des éventuelles conséquences néfastes de cette proposition de loi et reconnaissant que de grands efforts concernant l’accompagnement des mères ont été faits, a estimé qu’un changement de la loi de 2002 pour laquelle on ne possède pas encore le recul indispensable serait prématuré.

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  • Communiqué

    Sur la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance hospitalière

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  • Communiqué

    Â propos de l’arrêté du 24 août 2006 prévoyant la participation par les instances hospitalières ou de santé publique d’une association militant pour l’euthanasie

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  • Rapport

    06-19 Place des eaux minérales dans l’alimentation

    Mineral water as part of the daily diet

    La qualité des eaux consommées en France est globalement excellente. Toutefois, le consommateur doit être clairement informé de leur composition et des mises en garde dont elles peuvent faire l’objet, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. On distingue, pour l’essentiel : — Les eaux minérales naturelles pré-emballées, dont la pureté naturelle est garantie, qui ont l’avantage d’un nom commercial spécifique et d’une composition constante pour chaque source. Cependant, certaines d’entre elles comportent des concentrations d’ions trop élevées pour pouvoir être consommées sans restriction, ce qui, parallèlement, leur confère d’authentiques indications thérapeutiques (eaux riches en calcium, en sulfates…). — Les eaux de source pré-emballées, dont l’équilibre physico-chimique est contrôlé selon des normes, ce qui les met à l’abri de tout excès en minéraux. Cependant, ces eaux ont un nom commercial qui n’est pas spécifique d’une source — Les eaux de distribution publique, soumises après traitement aux normes de potabilité (contrôles réguliers), qui peuvent être bues toute une vie sans inconvénient. — Des « boissons supplémentées ou aromatisées à base d’eau de source ou d’eau minérale » régies par d’autres lois. Les eaux minérales naturelles distribuées en France présentent une grande richesse du fait de la diversité de leur origine et de leur composition, ce qui leur confère un large éventail d’utilisation. Il est préférable, pour la consommation familiale courante, d’utiliser une eau minérale naturelle peu minéralisée ou une eau de source, si l’on souhaite remplacer l’eau de distribution. Leur goût agréable en fait un précieux recours pour prévenir et traiter les pertes hydro-électrolytiques (fièvre, température extérieure élevée, traitement diurétique, diarrhée…), notamment chez les personnes âgées dont les besoins en eau sont élevés (1500 à 1700 mL/j) et qui doivent être encouragées à boire lorsque leur sensation de soif est altérée. A la différence des eaux de source, dont le résidu sec doit être < à 1500 mg/L, les eaux minérales, peuvent avoir des teneurs élevées en ions. Ceux-ci leur confèrent des effets bénéfiques sur la santé, telles les eaux riches en magnésium et surtout en calcium, utiles : — pour prévenir et traiter l’ostéoporose sans apport de calories, — en cas d’intolérance au lactose ou de consommation insuffisante de produits laitiers (enfants, femmes enceintes, personnes âgées…) — Les eaux fortement minéralisées peuvent être néfastes, notamment celles riches en sodium, qui peuvent rendre inopérant un régime hyposodé. Elles sont contre-indiquées en cas d’HTA, d’insuffisance cardiaque ou rénale (d’origine glomérulaire ou vasculaire), ainsi qu’en cas d’œdèmes et lors des corticothérapies prolongées. La teneur en sucre des eaux supplémentées aromatisées ‘‘ à base d’eau minérale naturelle ’’ fait aujourd’hui problème dans l’optique de la lutte contre l’obésité. Une dérive plus grave encore est représentée par le développement de boissons fortement sucrées et alcoolisées, les « prémix », amenant à d’authentiques accoutumances. D’où la nécessité : — d’améliorer notablement la lisibilité des étiquettes. Les teneurs ioniques, notamment en sodium, fluor et sulfates, doivent être indiquées en gros caractères et avec les mises en garde nécessaires si elles dépassent les limites légales. Il en est de même pour les eaux supplémentées en sucre dont la teneur doit être indiquée en équivalents de morceaux de sucre ou en g/L et non par 100 mL — de développer la recherche fondamentale et clinique dans le domaine des eaux minérales avec des méthodologies appropriées (études épidémiologiques…) afin d’obtenir des données fiables et conduire à des « niveaux de preuves » significatifs, pour décider des indications préférentielles et édicter les mises en garde à leur utilisation chez les sujets à risques particuliers (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, malades atteints d’ostéoporose, de lithiase rénale, d’affections cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale, etc).

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  • Rapport

    06-13 Handicaps sensoriels de l’enfant

    Sensory disabilities in children

    Les déficiences visuelles et auditives ne sont pas au premier rang des handicaps de l’enfant, mais demandent une prise en charge précoce pour bénéficier des progrès techniques et pédagogiques récents. La loi du 11 Février 2005 met à leur disposition les structures existantes pour répondre à un projet personnalisé proposé par les maisons du handicap. Toutefois l’insuffisance d’évaluations statistiques nationales constitue une difficulté majeure. Les structures de prise en charge sont insuffisantes en nombre autant qu’en personnel qualifié. Quant au dépistage systématique à la naissance, il accuse en France un retard considérable par rapport aux autres pays européens. Alors que dans les deux domaines visuel autant qu’auditif, cette détection précoce sera pour la santé publique moins onéreuse à long terme que l’éducation tardive. L’Académie insiste sur la nécessité absolue d’un dépistage systématique et obligatoire dès la naissance pour un prise en charge multidisciplinaire si nécessaire ainsi que sur l’indispensable formation des personnels médicaux paras médicaux et enseignants.

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  • Rapport

    06-14 La rééducation vestibulaire des vertiges et troubles de l’équilibre chroniques

    Vestibular rehabilitation in the management of chronic balance disorders

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  • Communiqué

    A propos de la proposition de loi relative à la possibilité de lever l’anonymat des donneurs de gamètes

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  • Rapport

    06-10 Méthodes de mesure de la densité minérale osseuse (DMO) et examens biologiques dans la prise en charge de l’ostéoporose

    Bone density measures and biochemical investigations in the management of osteoporosis

    L’ostéoporose constitue à l’heure actuelle un problème de santé publique considé- rable tant par la proportion croissante de femmes qui en est atteinte, du fait du vieillissement de la population, que par ses conséquences sur la qualité de vie. On dispose aujourd’hui de traitements efficaces, pour prévenir ou traiter les fractures, d’où l’importance de reconnaître la maladie par la mesure de la densité minérale osseuse. L’ostéodensitométrie ou absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DXA) est la technique la plus sensible, la plus rapide et la plus précise pour une irradiation très faible. Depuis 2005, un contrôle technique annuel du bon réglage des appareils est obligatoire. Les examens biologiques visent, en premier lieu, à éliminer une ostéoporose secondaire. Les marqueurs du remodelage osseux (ostéocalcine, CTX…) n’ont pas d’utilité pour le diagnostic mais ils permettent de mieux choisir un traitement dans les cas difficiles et de mieux suivre son efficacité. La DXA est indiquée chez la femme ménopausée, s’il existe un facteur de risque majeur (antécédents de fracture, ménopause précoce, aménorrhée secondaire prolongée, antécédents familiaux d’ostéoporose, corticothérapie, faible indice de masse corporelle, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdisme, notamment). Pour généraliser le dépistage, après 65 ans, il faut attendre la confirmation de l’utilité et la connaissance du ratio coût-efficacité.

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  • Rapport

    06-09 Le prématuré de moins de 28 semaines, sa réanimation et son avenir

    Management and outcome of highly premature infants

    Les progrès techniques et thérapeutiques au cours des dernières années ont diminué la mortalité des prématurés de moins de 28 semaines d’aménorrhée ( Lire la suite >

  • Rapport

    06-11 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Daubet 1 » situé sur la commune d’Alvignac (Lot)

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  • Communiqué

    Importance de la communication dans la relation soignant-soigné

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  • Rapport

    06-12 Le diagnostic en médecine : histoire, mise en œuvre présente, perspectives

    Medical diagnosis : past, present and future

    Le diagnostic permet de reconnaître une maladie pour en assurer une prise en charge appropriée. Le diagnostic, élément essentiel de la décision médicale, relève de la responsabilité du médecin. Le concept remonte aux origines de la médecine, la rationalité de la démarche diagnostique s’est enrichie au cours des deux derniers siècles des apports de la science. Le schéma selon lequel le diagnostic est issu du recueil et de la hiérarchisation des symptômes et des signes cliniques, confirmé et précisé par les examens complémentaires doit être gardé en mémoire comme un principe fondamental. L’élaboration du diagnostic bénéficie de nombreuses innovations. Elles concernent les moyens techniques disponibles (biologie, imagerie) et les nouvelles méthodes pour tirer partie des données (statistiques, algorithme). Le développement des moyens de diagnostic impose de nouvelles responsabilités aux médecins : renouvellement des connaissances exigeant une formation continue efficace, bon usage des moyens disponibles imposant l’évaluation des pratiques professionnelles. La mise en œuvre du diagnostic doit tenir compte de l’évolution de la société : le malade et son entourage demandent à être considérés comme des partenaires. L’information du malade, même si elle doit être nuancée en fonction des circonstances, est une obligation. Le public n’admet pas l’erreur diagnostique, le développement des plaintes en résulte. Il faut que les médecins soient avertis et préparés à cette situation. On doit considérer à part le rôle du diagnostic dans la décision médicale en situation d’urgence. Si on s’aventure à prévoir l’évolution, on retient : la recherche d’investigations non traumatisantes, le rôle de l’informatique dans la diffusion des connaissances, l’influence de la télémédecine dans l’organisation sanitaire, l’influence des associations de malades notamment dans la prise en charge des maladies rares.

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  • Rapport

    06-18 Importance de la communication dans la relation soignant-soigné

    Importance of communication in the patient-caregiver relationship

    La plupart des litiges voire des conflits qui surviennent entre soignants et soignés résultent d’un manque ou d’une insuffisance de communication. La qualité des premiers contacts, les informations que le patient, inquiet, attend sur sa maladie, son traitement, son avenir, la confiance qu’il porte à son médecin s’en trouvent compromises de même, à terme, que la relation médecin-malade elle-même. Les principales causes de cette carence sont une prise de conscience insuffisante de l’importance de l’information du malade, un manque de temps et une formation quasi inexistante du personnel soignant à la communication. Il est urgent de remédier à cette situation en veillant à la qualité de l’accueil, particulièrement en urgence, à la formation à la communication de tous les acteurs de santé et en permettant aux médecins de consacrer l’essentiel de leur temps aux malades, aussi bien en milieu hospitalier que libéral. La population elle-même, instruite par les médias, devrait également participer à cette véritable ‘‘ culture de la communication ’’, gage d’une qualité essentielle de la relation médecin-malade, la confiance partagée.

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  • Communiqué

    Prise en charge des urgences main

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  • Communiqué

    Recommandations de l’Académie nationale de médecine concernant « la prise en charge des maladies cardio-vasculaires chez le sujet âgé »

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  • Communiqué

    Les médecins étrangers hors Union Européenne exerçant dans les hôpitaux publics français

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  • Communiqué

    Le rôle des médecins devant des cas manifestes d’incapacité à la conduite

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  • Communiqué

    Champs électromagnétiques et IRM : recommandations à propos de la directive 2004/40/CE du Parlement Européen et du Conseil du 29 avril 2004, concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dûs aux agents physiques (champs électromagnétiques)

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  • Rapport

    06-07 Harmonisation de la réparation des préjudices corporels dans l’Union Européenne. Application au contentieux de la responsabilité médicale

    Harmonisation of personal injury compensation in the European Union. Application to medical liability case law

    L’harmonisation de la réparation des préjudices corporels au sein des États de l’Union Européenne (UE) s’impose. Dans la prolongation des travaux déjà menés par la Fédération européenne des académies de médecine, un groupe de travail* au sein de la Commission XV de l’Académie nationale de médecine a souhaité déborder le seul cadre de l’accidentologie automobile dans une réflexion plus universelle, quel que soit le fait générateur du dommage corporel et des préjudices qu’il génère. Un modèle a toutefois été plus particulièrement ciblé : le dommage résultant d’un acte médical, exemplaire par la complexité des problèmes médicojuridiques qu’il pose et par son caractère humainement très sensible. Après un rappel des textes européens qui sous-tendent cette réflexion, sont soulignées les différentes philosophies qui prévalent en Europe concernant la responsabilité médicale et les systèmes de santé. Des convergences méthodologiques seront le chemin obligé d’une harmonisation de la réparation du dommage corporel. Elles concernent la nomenclature des postes de préjudices corporels, les interventions des organismes sociaux, l’établissement d’un référentiel d’évaluation médicale du dommage et d’un référentiel indemnitaire qui en découle. Dans un esprit de synthèse sont relevés les doctrines et concepts à rapprocher entre tous les États membres de l’UE, qu’ils soient de droit médical romano-germanique, anglo-saxon ou nordique, et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.

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  • Rapport

    06-17 De la sanction à la prévention. Pour une prévention des évènements indésirables liés aux soins

    From punishment to prevention. Towards prevention of treatment-related adverse events

    Pendant longtemps l’erreur médicale a été exclusivement considérée sous l’angle judiciaire. La question fondamentale étant de déterminer s’il y avait eu ou non une faute médicale engageant la responsabilité du médecin. L’évolution récente de la législation, en particulier la reconnaissance de la notion d’aléa médical par la loi relative aux droits des malades et à la qualité des soins a ouvert la voie à une conception avant tout préventive de l’accident médical. Parallèlement une grande enquête nationale a mis en évidence la fréquence, jusqu’alors sous-estimée, des accidents médicaux. La compréhension des accidents doit tenir compte de l’évolution de la pratique médicale qui est devenue de plus en plus complexe du fait de la sophistication des techniques et de la multiplicité des intervenants. C’est maintenant sous l’angle d’un fonctionnement systémique qu’il convient d’aborder les mécanismes de l’erreur. Une telle démarche a bénéficié de l’expérience acquise dans d’autres domaines, en particulier celui de l’aéronautique. Elle est fondée sur la distinction de deux mécanismes qui se combinent pour aboutir à l’accident, d’une part des erreurs actives par défaillance humaine et d’autre part des erreurs latentes par défaut de structure ou d’organisation du système. La prévention dépend maintenant d’un changement de comportement des soignants. L’accident doit être déclaré et analysé pour en comprendre le mécanisme. Seule la garantie d’une confidentialité permettra de lever les réserves à l’égard de ces déclarations. D’autre part les autorités sanitaires doivent apporter une aide organisationnelle à l’exploitation de ces déclarations.

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  • Rapport

    06-05 Recommandations concernant l’attractivité des centres hospitaliers et universitaires pour les étudiants étrangers dans les formations médicales spécialisées

    Appeal of French specialized training programs for foreign medical students

    Malgré la réputation internationale de la France, les formations médicales spécialisées que nous proposons aux jeunes médecins étrangers attirent de moins en moins ceux qui viennent de pays dont le niveau médical et scientifique est élevé. L’objet de ce rapport est de suggérer des propositions pour y remédier. — Les Universités françaises pour augmenter leur aura internationale doivent avoir un

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  • Rapport

    06-06 Prévention des risques pour l’enfant à naître. Nécessité d’une information bien avant la grossesse

    Protecting the unborn child. Information needed long before pregnancy

    L’enfant à naître, embryon puis fœtus, est sujet à des risques dus à certains comportements ou maladies de la femme enceinte. C’est le cas par exemple de l’usage du tabac, de l’alcool ou de certaines drogues comme le cannabis. Mais des accidents peuvent survenir également à la suite de maladies infectieuses de la mère (Sida, hépatites, rubéole, toxoplasmose…), de l’usage de certains médicaments, de l’obésité, du diabète, etc. Beaucoup de jeunes femmes en âge de procréer ne sont pas informées de ces risques et il convient de mettre tout en œuvre pour les inciter à prévenir ces accidents bien avant la grossesse. Il faut aussi former les professionnels de santé pour qu’ils puissent donner ces informations au cours, notamment, de consultations préconceptionnelles. Il est nécessaire également que le premier examen de grossesse intervienne au cours du premier mois, et non avant le 3e comme maintenant, compte tenu des risques précoces d’atteintes embryofœtales. Au problème de santé publique que constituent ces risques pour l’enfant à naître, s’ajoute un problème social car c’est dans les milieux défavorisés que ce manque d’information est le plus préoccupant.Tout doit être mis en œuvre pour offrir à tous les enfants les meilleures chances de grandir en bonne santé.

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  • Rapport

    06-08 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Splendid » situé sur la commune d’Allevard-les-Bains (Isère)

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  • Communiqué

    Le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé de l’homme

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  • Rapport

    Rapport 06-04 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence, après transport à distance et après mélange sous le nom d’ « Occident », l’eau des captages « Honorine » et « Occident Nord » situés sur la commune de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques)

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  • Communiqué

    Recommandations de l’Académie nationale de médecine concernant « la réduction de la mortalité, de la morbidité et des hospitalisations » dans l’insuffisance cardiaque (Objectif 73 de la loi relative à la Santé Publique du 9 août 2004)

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  • Communiqué

    Sur l’utilisation en épidémiologie des bases de données recueillies en population générale

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  • Communiqué

    Communiqué de l’Académie nationale de médecine à l’occasion de la Journée mondiale contre les mutilations féminines

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  • Communiqué

    Organisation des études de médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique, dans le cadre du système européen LMD (Licence-Master-Doctorat)

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  • Communiqué

    Définitions de la locution « acte chirurgical » et des adjectifs « iatrogène » et « nosocomial »

    Définition of the terms « surgical procedure », « iatrogenic » and « nosocomial »

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  • Rapport

    06-02 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Duchesse de Berry » situé sur la commune de Luz-Saint-Sauveur (Hautes Pyrénées)

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  • Rapport

    06-03 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, et après mélange sous le nom de mélange « Aligre », l’eau des captages « Lymbe », « Patiot », « Sévigné » (ex « Reine ») et « Marquise » situés sur la commune de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire)

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  • Communiqué

    Ostéopathie et chiropraxie

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  • Rapport

    05-16 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Arceaux 2 » dit « Adrien de Buffières » situé sur la commune de Lurbe-Saint-Christau (Pyrénées-Atlantiques)

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  • Communiqué

    Le BCG : difficultés de la vaccination dans un avenir proche

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  • Communiqué

    Recommandations synthétiques pour la prévention des accidents médicamenteux évitables

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  • Communiqué

    La grippe aviaire

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  • Rapport

    Rapport 05-15 Recommandations de l’Académie nationale de médecine pour la formation clinique initiale des étudiants en médecine

    Recommendations for improvement of the clinical training of medical students

    La formation clinique initiale des étudiants en médecine devrait être améliorée par le développement de cours théoriques et de stages hospitaliers permettant une véritable intégration de l’étudiant dans l’équipe hospitalière. Former le plus tôt possible le comportement de l’étudiant dans la relation avec le malade est souhaitable. Ceci impose une forte implication des personnels hospitaliers, qui devrait être prise en compte dans la carrière de ceux-ci.

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  • Rapport

    05-09 Dioxines et santé

    Dioxins and health

    Les dioxines sont des sous-produits de combustion en présence de dérivés chlorés. Après avoir analysé les principales caractéristiques des dioxines, leurs sources naturelles et industrielles, le rapport identifie les modalités d’exposition, les doses acceptables de référence, les données de l’expérimentation animale et les résultats des études épidémiologiques. Si, entre 1970 et 1990, les Usines d’Incinération d’Ordures Ménagères (UIOM) ont représenté dans notre pays, la principale source des émissions de dioxines par leurs fumées, la situation a beaucoup évolué depuis 1995. En effet, entre 1995 et 2002, les émissions de dioxines définies en « International Toxic Equivalent Quantity » (ITEQ) ont diminué de façon très importante et sont passées dans notre pays, selon l’étude du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA), de 1784 grammes en 1995, à 380 grammes en 2002. Ces émissions sont déjà aujourd’hui très inférieures à celles de 2002, et se situeront sans doute autour de 20 grammes pour l’ensemble des incinérateurs de notre pays en 2012. Ce résultat est dû à la fermeture des UIOM obsolètes, à la mise à la norme internationale et européenne (0,1 nanogramme de dioxine par Nm3 de fumée) des UIOM qui ont pu être rénovés, et au strict respect de cette norme par les UIOM de 3ème génération. Les progrès réalisés dans les process industriels de traitement des fumées permettent de considérer aujourd’hui que les sources naturelles des dioxines pourraient être proches de celles des incinérateurs. Chez l’homme, les dioxines sont absorbées par voie digestive à des doses infinitésimales, de l’ordre du picogramme. Il ne peut y avoir de seuil zéro d’exposition. La dose journalière sans niveau d’effet (no effect level) se situe aujourd’hui à 1 pg/Kg/jour. Ces doses sont mille fois inférieures à celles qui sont susceptibles de provoquer chez les animaux d’expérience de nombreuses pathologies que certains extrapolent sans réserve à l’homme. Les résultats d’enquêtes épidémiologiques, conduites au voisinage d’UIOM qui n’étaient pas aux normes actuelles, sont difficilement exploitables et ne permettent pas aujourd’hui d’établir de corrélation avec un risque sanitaire potentiel en raison des mesures de précaution qui ont été prises. Aujourd’hui selon l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Alimentaire (AFSSA), le risque d’exposition aux dioxines de la population française est très inférieur à la norme OMS.

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    05-10 La lutte contre les infections nosocomiales

    The struggle against nosocomiales

    Les infections nosocomiales restent en France un grand enjeu de Santé Publique malgré une législation contraignante et de nombreux règlements concernant la prévention dans le respect des recommandations européennes et des principes reconnus depuis la création du Conseil de l’Europe. L’Académie nationale de médecine a émis à plusieurs reprises depuis vingt ans des avis en accord avec les recommandations du Conseil de l’Europe à propos « des infections contractées à l’hôpital » dont la dernière en date R(84)20 reste, à quelques nuances près, le texte de base de l’organisation de la lutte contre les infections nosocomiales. Constatant que le risque en France ne diminue ni en fréquence ni en gravité l’Académie nationale de médecine estime devoir mettre en exergue les causes du danger persistant et les modalités les plus appropriées d’une lutte efficace de prévention. Après étude approfondie des connaissances étiopathogéniques, physiopathologiques et anatomocliniques, elle considère qu’une amélioration de la situation est possible à court terme par application convenable des recommandations existantes sans accroître la législation. L’Académie nationale de médecine envisage successivement : la définition et les caractéristiques des infections nosocomiales. Les facteurs de risque et les moyens sécuritaires de prévention, en insistant sur l’application réelle des règles d’hygiène et d’organisation (en particulier sur la conception et l’organisation du bâtiment hospitalier), sur la surveillance des infections nosocomiales et leur déclaration obligatoire et enfin sur l’information contrôlée des professionnels de santé, des citoyens et des médias.

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    05-11 La chirurgie en France. Recommandations des Académies nationales de médecine et de chirurgie

    Surgery in France. Recommendations of the National Academies of Medicine and Surgery

    Dans le but de pallier les graves problèmes auxquels la chirurgie française est confrontée, un groupe de travail paritaire Académie nationale de médecine — Académie nationale de chirurgie, propose de : — Réorganiser et mieux équilibrer la distribution des soins chirurgicaux et les modalités d’exercice de la chirurgie. Après inventaire par département et/ou par région des services existants, un regroupement s’impose pour : — arriver à individualiser un Service d’Urgences chirurgicales et traumatologiques, permettant leurs pratiques, ainsi que celle de la chirurgie réglée, 24 heures sur 24, — réaliser l’indispensable coopération et interpénétration publique et privée, — imprimer aux équipes chirurgicales et aux plateaux techniques une dynamique de fonctionnement et de productivité. Ces dispositions doivent faciliter une meilleure répartition des chirurgiens à l’échelon national en la basant sur un libre choix bien orienté, grâce à une cartographie détaillée de toutes les spécialités, régulièrement mise à jour. — Améliorer l’incitation et la formation à la chirurgie par la création, dès le premier cycle des études médicales, d’enseignements chirurgicaux optionnels, suivis en deuxième année de stages hospitaliers avec apprentissage de la séméiologie et des comportements. * Membres de l’Académie nationale de médecine : MM. HOLLENDER (Coordonateur), CHAPUIS, DUBOIS F., LOGEAIS, LOISANCE, MALVY, VALLANCIEN. Membres de l’Académie nationale de chirurgie : MALAFOSSE, BAULIEUX, CHATELAIN, MANTION, POILLEUX, RICHARD. Après l’examen classant, seront enseignés, en première année d’internat, les gestes de base élémentaires et indispensables, toutes spécialités confondues, dans des Centres régionaux de pratique chirurgicale avec exercices sur l’animal et sur simulateurs. — Réaliser une évaluation quinquennale des pratiques et des compé- tences chirurgicales sous l’égide d’une Instance Nationale et selon des critères bien définis.

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    05-12 Faut-il continuer à vacciner par le BCG en France ?

    BCG vaccine in France : Is it still necessary ?

    La vaccination par le BCG demeure obligatoire en France chez l’enfant avant six ans et dans certaines professions. Le vaccin BCG évite 80 % des formes graves de tuberculose du nourrisson et de l’enfant (méningites et miliaires) et environ 55 % des formes pulmonaires. Il n’empêche pas la circulation du bacille de la tuberculose. Les effets adverses sont des adénites (1/1000 à 5 %), des ostéites, et surtout la BCGite disséminée qui survient en général chez des enfants présentant un déficit immunitaire sévère (12 cas par an en France) le plus souvent vaccinés avant l’âge de six mois. Le remplacement récent de la souche de BCG « Mérieux » par la souche « Copenhague », plus réactogène, doit être pris en compte pour évaluer les effets indésirables. De 1964 à 1997 l’incidence de la tuberculose en France a régulièrement diminué. Elle est stable, proche de 10 cas pour 100000 habitants par an depuis 1997. Cette stabilité cache une grande disparité selon les régions et les catégories de population, les migrants en provenance de pays à forte prévalence étant les plus touchés. L’incidence était, en 2003, de 5,6/105chez les personnes nées en France, de 31,7/105chez celles nées en Afrique du Nord et de 187,7/105chez les natifs d’Afrique Sub-Saharienne. L’incidence déclarée en 2003 dépasse 10/105habitants dans trois régions : Ile de France (26,4), Provence- AlpesCôte d’Azur (10,8) et Alsace (10,3) Les taux d’incidence les plus élevés chez les personnes d’origine étrangère s’observent en Ile de France (114,3/105) avec un taux de 198,9/105à Paris. L’UICTMR a défini en 1993 des critères pour modifier la politique vaccinale du BCG. La France a atteint ces critères, en particulier un taux annuel de méningites tuberculeuses chez l’enfant inférieur à 1/107 stable depuis 1996. Plusieurs stratégies sont possibles : — suppression totale de la vaccination qui exposerait probablement à une augmentation significative du nombre de cas de tuberculose disséminée chez l’enfant (16 estimés) — maintien de la vaccination généralisée : elle n’est plus justifiée pour la majorité des enfants et le retrait du BCG par multipuncture (Monovax®) en 2006, remplacée par la forme intradermique (ID) du BCG, de technique plus difficile, sera un obstacle à ce choix. — une vaccination ciblée sur les nourrissons et les enfants les plus exposés est justifiée par la grande hétérogénéité de l’épidémiologie : soit ciblée sur les régions à forte incidence, ce qui omettrait de protéger 15 à 45 % des enfants, soit préférentiellement ciblée sur les enfants à risque, définis par des antécédents personnels ou familiaux de tuberculose, une famille provenant d’une région de forte prévalence, ou la prévision d’un voyage vers une telle région. Le remplacement de l’obligation vaccinale par une vaccination BCG ciblée, ne peut être acceptable que si la lutte antituberculeuse en France (politique de dépistage, de traitement et de surveillance) est révisée en priorité et appliquée avec rigueur à toutes les régions.

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