Articles du bulletin

Depuis 2019 le Bulletin est édité en collaboration avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur le site Em-Consulte. Pour soumettre un article, merci de consulter nos instructions aux auteurs.



3541 résultats

  • Rapport

    12-03 Signalement des évènements indésirables en médecine — Protection juridique

    Reporting of medical mishaps : legal protection

    Le signalement des évènements indésirables (EI) en médecine et l’exploitation de l’erreur sont à la base de la gestion des risques dans les établissements de soins : c’est une exigence du développement de la culture qualité-sécurité. Ils rendent nécessaire le recours à un double anonymat : celui de qui signale et celui du dossier médical qui peut être impliqué dans le signalement. Cette exigence se heurte au dogme de la transparence édictée par les lois et règlements qui traitent des droits des patients. Il en résulte une sous déclaration massive des EI mondialement reconnue et dont les conséquences sont multiples. Faute d’une protection juridique, le caractère obligatoire réglementaire du signalement des EI est ressenti comme une délation ou un aveu de faute et fait craindre des sanctions pouvant aller jusqu’à la judiciarisation. Une telle protection existe en France dans le droit du travail, dans le code de commerce et dans le code de l’aviation civile. Elle existe en santé publique aux Etats-Unis, au Danemark et en Australie. L’Académie nationale de médecine recommande qu’un texte, inclus dans le code de la santé publique, mette fin, dans des conditions strictes, à ce contexte d’insécurité juridique nuisible à un bon développement de la politique de qualité-sécurité dans les soins donnés aux patients en France.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les démences vasculaires

    Vascular dementia

    La conjonction d’une augmentation importante de la prévalence des démences avec l’âge et du vieillissement de la population laissent présager une véritable épidémie de démences dans les pays industrialisés. La prévalence actuelle des démences chez les sujets de plus de 65 ans approche 7 % dont les deux-tiers pour la maladie d’Alzheimer et un tiers pour les démences vasculaires. Le terme de démence vasculaire fait référence à un déclin cognitif sévère de cause vasculaire, mais il s’agit en fait d’un syndrome hétérogène aux nombreuses variétés étiopathogéniques : lésions ischémiques sous-corticales multiples, accident vasculaire céré- bral (AVC) siégeant en zone cognitive stratégique, infarctus corticaux multiples, hypoperfusion cérébrale chronique, angiopathie amyloïde… Classiquement, les démences vasculaires sont de survenue ou d’aggravation brutale après un ou plusieurs AVC et comportent un déclin cognitif de type sous-cortical, s’opposant ainsi à la démence corticale progressive de la maladie d’Alzheimer. Cependant, des travaux récents incluant notamment les données de l’imagerie, ont montré que cette opposition classique n’avait plus lieu d’être, les démences étant le plus souvent mixtes, avec une synergie entre les lésions de la maladie d’Alzheimer et au minimum des facteurs de risque vasculaire, puis des lésions cérébrales silencieuses et,au maximum des AVC cliniquement parlants. Il en résulte que, en l’absence actuelle de traitement préventif de la maladie d’Alzheimer, la meilleure prévention de la démence en général est la prévention des AVC, basée essentiellement sur le traitement précoce des facteurs de risque vasculaires, notamment de l’hypertension artérielle.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    De la maladie de Pick aux démences fronto-temporales

    From Pick’s disease to frontotemporal dementia

    Les démences fronto-temporales (DFT) sont caractérisées cliniquement par un changement progressif des conduites sociales, du comportement et du langage en lien avec une dégénérescence des lobes frontaux et temporaux antérieurs. La présentation clinique est liée à la topographie de la dégénérescence. Au cours des vingt dernières années, des critères opérationnels plus sensibles et spécifiques ont été formalisés. L’important démembrement neuropathologique et génétique, encore inachevé, a mis en évidence les chevauchements entre DFT, sclérose latérale amyotrophique et syndromes parkinsoniens atypiques (paralysie supranucléraire progressive, dégénérescence cortico-basale…). Il ouvre la voie d’une meilleure connaissance de la physiopathologie et de nouvelles cibles thérapeutiques spécifiques. Ces démences qui touchent surtout des personnes de moins de 65 ans sont mieux reconnues qu’autrefois mais encore sous-diagnostiquées et confondues initialement avec des pathologies psychiatriques, imposant une meilleure information des professionnels confrontés à ces malades. Les traitements sérotoninergiques apportent une amélioration symptomatique, mais le contrôle de l’environnement, le maintien de la communication, la prévention des troubles de déglutition et le soutien des proches est primordial.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Une démence fréquente : la démence à corps de Lewy

    Lewy body disease, a frequent dementia

    La démence à corps de Lewy est une maladie dégénérative fréquente probablement la seconde forme de démence dégénérative en terme d’incidence. Il s’agit d’un syndrome clinique bien plus que d’un « diagnostic neuropathologique ». Effectivement, sa définition neuropathologique est incertaine et ambiguë en raison de lésions partiellement communes avec la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. Six critères originaux essentiellement cliniques et relativement spécifiques permettent son diagnostic : fluctuations de l’attention de la vigilance et des fonctions cognitives ; hallucinations visuelles diurnes, précoces, précises ; syndrome parkinsonien ; troubles du comportement durant le sommeil paradoxal ; sensibilité majeure aux neuroleptiques ; diminution de la capture striatale du transporteur de la dopamine mise en évidence en imagerie isotopique (DAT-scan). En raison des enjeux thérapeutiques poser un diagnostic de démence à corps de Lewy revêt une grande importance.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Introduction. Signification bio-anthropologique de la puberté

    Adolescence and disturbances

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le contrôle génétique de l’initiation de la puberté

    The genetic control of puberty onset

    L’initiation de la puberté est un processus complexe caractérisé par l’augmentation de la sécrétion de la GnRH entraînant le réveil de l’axe gonadotrope. Récemment, des avancées majeures dans la compréhension de l’initiation de la puberté ont été réalisées par l’étude des déterminants génétiques de la puberté normale et la description de mutations perte de fonction dans plusieurs gènes codants pour des neuropeptides (kisspeptins, neurokinin B) ou leurs récepteurs. Un réseau de neurones hypothalamiques contrôlant la réactivation de l’axe gonadotrope est en cours de caractérisation. La chronologie de cette activation pourrait dépendre d’une régulation complexe par la protéine Lin28 qui est codée par un gène hétérochronique. La poursuite de la caractérisation des gènes des maladies de la puberté va permettre de compléter la description de ce réseau. Les conséquences de ces travaux sont doubles : une meilleure compréhension de l’une des dernières énigmes en physiologie et la description de nouvelles cibles thérapeutiques en reproduction.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les indications des traitements freinateurs de la puberté en pédiatrie

    Indications of GnRH agonist therapy during childhoose

    Les pubertés précoces sont un motif fréquent de consultation en pédiatrie et imposent une analyse rigoureuse. Les pubertés précoces centrales sont de loin les plus fréquentes et posent le problème de l’indication des agonistes de la GnRH. Il faut préciser la chronologie de la puberté, problème particulièrement d’actualité dans la mesure où l’âge de début de la puberté semble progressivement s’abaisser. Il faut identifier le mécanisme de la puberté précoce et, en cas de puberté précoce centrale, montrer l’élévation de la sécrétion de Gonodotrophines (GnRH). Il est surtout indispensable de reconnaître les formes non évolutives de puberté précoce, dont le pronostic spontané est bon et qui ne nécessitent aucun traitement. Dans les situations où une puberté précoce authentique et évolutive a été identifiée, les agonistes retard de la GnRH sont utilisés. Leurs résultats sont présentés, ainsi que leurs éléments de surveillance et la conduite au long cours du traitement.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Prises de risque inconsidérées, suicides et tentatives à l’adolescence

    Life-threatening behaviours, suicide, attempted suicide and self-inflicted injury

    Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les moins de vingt-cinq ans. En France, chaque année, 550 adolescents se donnent la mort et au moins 40 000 tentent de le faire. Un sujet sur trois récidive dans l’année qui suit, sans compter les prises de risque inconsidérées auxquelles un grand nombre d’entre eux s’expose, notamment sur la route (première cause de mortalité). Les décès par suicide concernent trois garçons pour une fille, du fait des moyens employés (pendaison ou arme à feu, sept fois sur dix). Les tentatives de suicide concernent, elles, trois filles pour un garçon, et résultent d’intoxications médicamenteuses volontaires dans neuf cas sur dix. Face à ce triste constat, un meilleur dépistage des jeunes en situation de mal-être et une prise en charge mieux adaptée de ceux qui sont passés à l’acte sont des priorités de santé publique. Du côté du repérage, l’auteur a effectué avec Marie Choquet, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm, une étude en milieu scolaire qui dégage un certain nombre de facteurs de risque aisément identifiables mais qui ne sont pas encore toujours reconnus comme tels par les professionnels de santé et du champ médico-social. L’auteur se propose de passer en revue ces facteurs. Du côté de la prise en charge, l’auteur indique à travers l’expérience de son équipe datant de vingt ans, qu’entre l’évaluation initiale d’un jeune en détresse et le choix de l’orientation thérapeutique la plus adaptée, une période intermédiaire d’observation suffisante devrait être proposée afin de déterminer les raisons de la crise suicidaire. L’auteur se propose d’en décrire les moyens et les modalités.

    Lire la suite >
  • Rapport

    12-02 Place des génériques dans la prescription

    Generics prescription in France

    Les médicaments génériques permettent de concurrencer les médicaments qui ont perdu leur exclusivité, leur brevet étant tombé dans le domaine public. N’ayant pas à supporter le poids énorme de la recherche et du développement, leur prix de vente inférieur à celui du médicament princeps, permet, en principe, de diminuer les dépenses de santé et de faciliter l’accès aux soins de populations économiquement défavorisées. Dès leur apparition, ils ont été à l’origine de nombreuses controverses portant sur leur efficacité et leur tolérance. Leur rôle dans les difficultés économiques que les industriels du médicament doivent affronter actuellement en France, a été évoqué.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Autre

    Stratégie de l’adaptation du grêle court

    Short bowel adaptation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    La transplantation intestinale : indications et stratégie

    La transplantation intestinale (TIx) est devenue une option thérapeutique chez les patients atteints d’insuffisance intestinale définitive, pas uniquement liée, en particulier chez l’enfant, à un syndrome de grêle court. L’utilisation du tacrolimus, les anticorps monclonauix et les traitements anti-viraux ont amélioré le pronostic. La tolérance induite par le foie est maintenant bien démontrée. La transplantation colique associée est bien tolérée. La fonction à long terme des greffons intestinaux permet d’assurer la maintenance chez l’adulte et la croissance chez l’enfant après sevrage de la nutrition parentérale. La TIx n’est indiquée que chez des patients présentant une insuffisance intestinale irréversible chez lesquels la nutrition parentérale ne peut plus être poursuivie. Chez tous les patients présentant une insuffisance intestinale irréversible, la stratégie thérapeutique médico-chirurgicale doit être discutée précocement afin de réaliser la TIx adaptée, au meilleur moment et dans les meilleures conditions.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Physiopathologie du greffon intestinal

    Pathophysiology of intestinal grafts

    Bien que la transplantation intestinale soit devenue, grâce à l’introduction du tacrolimus, un des traitements proposés en cas d’insuffisance intestinale chronique, la richesse de l’intestin en tissu lymphoïde et la nature septique de cet organe entravent considérablement l’amélioration des résultats de cette transplantation. En effet, la lourdeur de l’immunosuppression qu’impose cette transplantation, et son caractère non spécifique, sont responsables de complications infectieuses et tumorales qui grèvent la morbidité et la mortalité des patients. De nombreuses stratégies thérapeutiques ont été testées, chez l’animal et chez l’homme, pour améliorer la tolérance des greffes intestinales. Les plus récentes tentent d’obtenir une tolérance spécifique préservant l’immunité anti-infectieuse et anti-tumorale.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Indications et résultats de la transplantation intestinale chez l’adulte

    Indications and results of small bowel transplantation in adults

    Si la nutrition parentérale à domicile (NAPD) reste aujourd’hui le « traitement de réfé- rence » de l’insuffisance intestinale bénigne mais chronique jugée irréversible. Une meilleure connaissance des différentes composantes de l’insuffisance intestinale est le pré-requis des thérapeutiques adjuvantes ou alternatives médico-chirurgicales à la NPAD, i.e., les facteurs trophiques intestinaux, la chirurgie réhabilitatrice du grêle court (rétablissement de la continuité colique, anse jéjunale anti-péristaltique dans le grêle court de type II) ou la transplantation intestinale. La transplantation intestinale est maintenant une thérapie mature avec une indication formelle en particulier en cas d’échec de la nutrition parentérale à domicile notamment en cas d’hépatopathie associée à l’insuffisance intestinale qui peut conduire à une insuffisance hépatique en l’absence de transplantation combinée foie-grêle. Pour les patients à haut risque de décès, l’indication dite préemptive avec une transplantation intestinale isolée du grêle pourra être discutée avant que les complications de nutrition parentérale à domicile se produisent. Si les résultats en termes de survie des patients se sont améliorés au cours des vingt dernières années, la survie à cinq ans ne dépasse pas 50 %. Ainsi, chaque cas doit être discuté dans un centre tertiaire dédié. Le « ESPEN Home Artificial Nutrition Working Group » a réalisé une enquête en 2004 pour évaluer les candidats potentiels à une greffe intestinale en France, parmi la population adulte des malades en nutrition parentérale à domicile. La prévalence a été estimé à environ 20 % soit environ quarante nouveaux adultes par an, candidats potentiels à une greffe intestinale. Bien que les techniques chirurgicales de la greffe intestinale isolée, de la greffe combinée foie et grêle, et de la greffe multiviscérale aient été mises au point au début des années 1960, seules quelques greffes avaient été réalisées avant les années 1990 car les traitements immunosuppresseurs initiaux condamnaient l’intervention à l’échec. En effet, la greffe intestinale aboutissait au décès de la plupart des malades dans les jours ou les mois qui suivaient l’intervention. Les mauvais résultats observés alors étaient liés à des complications techniques, à l’infection, et à l’incapacité des traitements immunosuppresseurs à contrôler le rejet intestinal. L’introduction du tacrolimus comme traitement immunosuppresseur au début des années 1990, associée à une amélioration des techniques chirurgicales, à l’utilisation de nouveaux immunosuppresseurs, à une meilleure prophylaxie anti-infectieuse, et à une meilleure sélection des malades, conduisaient à une amélioration significative de la survie des greffons et des malades pour tous les types de greffe intestinale. En transplantation intestinale adulte, trois types de greffes intestinales sont réalisées : la greffe d’intestin isolée, la double greffe foie et grêle, et plus rarement la greffe multiviscérale. Dans la greffe intestinale isolée, le greffon intestinale mesure au moins un mètre cinquante à deux mètres mais dépend de la taille du receveur (et du volume souvent réduite de sa cavité abdominale). Il est anastomosé avec le duodénum (ou le jéjunum restant du receveur), et l’extrémité distale est mise en stomie temporaire afin de permettre des biopsies systématiques pour détecter précocement des signes de rejet. Les anastomoses vasculaires sont habituellement faite directement sur l’aorte pour l’artère, et soit sur la veine porte soit sur la veine cave native pour la veine mésentérique supérieure du greffon. En double greffe foie et grêle, on évite une anastomose veineuse puisque le greffon est en monobloc foie et grêle. Enfin, une des particularités de la greffe intestinale est que le plus souvent le receveur a été multiopéré, et qu’il n’a plus d’intestin grêle. Ceci entraîne donc une réduction très importante du volume de la cavité abdominale, ce qui pose des problèmes pour mettre le greffon intestinal qui ne doit absolument pas être comprimé lors de la fermeture abdominale. Il faut donc le plus souvent dans un premier temps mettre une prothèse pariétale car la fermeture même seulement cutanée est impossible.

    Lire la suite >
  • Éloge

    Éloge de Emile Aron (1907-2011)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Résultats du traitement précoce par hormone de croissance dans les hypopituitarismes de l’enfant

    Results of early growth hormone treatment in children with hypopituitarism

    L’hypopituitarisme est un modèle pathologique intéressant car il permet d’évaluer au long cours notre capacité à substituer les différents déficits hormonaux présentés par cette population. Aucune étude n’a vérifié l’efficacité du traitement par hormone de croissance sur la taille finale chez ce type de patients traités avant l’âge de un an. D’après le fichier France-hypophyse, 59 enfants ont été traités par hormone de croissance avant l’âge de un an entre 1977 et 1992. Le profil de croissance complet de 49 patients a pu être analysé en tenant compte des traitements proposés. 20 filles (âge au diagnostic : 6,1 fi 3,8 mois) et 29 garçons (4,5 fi 3,3 mois) ont été traités pendant en moyenne 16 fi 1,6 ans par hormone de croissance. Le rattrapage statural a été maximal durant les trois premières années. À dix ans, les patients ont rejoint voire dépassé leur taille cible. La puberté a été spontanée (14 enfants) ou déclenchée (33 enfants) à l’âge osseux de 11,7 fi 1,8 ans. On constate un pic de croissance pubertaire correct mais sans poursuite du rattrapage durant la puberté. La taille finale est de 159 fi 8 cm chez les filles et de 173 fi 7 cm chez les garçons. Aucun effet secondaire particulier n’a été rapporté dans cette cohorte. Grâce à la GH introduite précocement, la croissance des enfants présentant un hypopituitarisme est particulièrement satisfaisante avec un écart entre la taille finale et la taille cible parentale de 0,1 fi 1,1 DS. Il est donc essentiel de repérer et de traiter au plus tôt ces jeunes patients.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Existe-t-il une relation entre la dose d’hormone de croissance et d’éventuelles complications tumorales ou cardiovasculaires ?

    Is there a relationship between the growth hormone dose and tumoral or cardiovascular complications?

    La GH agit sur le métabolisme protidique (anabolisme), lipidique (lipolyse) et glucidique (hyperglycémie) et stimule la synthèse hépatique de l’Insulin-Like Growth Factor I (IGF1) qui est considéré comme le facteur de croissance post-natale. En plus des effets sur la croissance, l’IGF1 a des actions cellulaires en termes de prolifération, de différenciation et de survie et des effets anaboliques protidiques, lipogénétiques et hypoglycémiants. Grâce à la disponibilité croissante en hormone de croissance hypophysaire (GH) biosynthétique, les enfants et les adultes déficitaires en GH on pu bénéficier d’un traitement ainsi que d’autres étiologies de troubles staturaux divers (patients atteints de syndrome de Turner, d’anomalies du gène SHOX, de retard de croissance à début intra utérin (RCIU), d’insuffisance rénale chronique, de syndrome de Prader Willi ou de petite taille idiopathique). Les doses thérapeutiques ont été parfois augmentées lors de réponses insuffisantes, notamment pour certaines étiologies comme les RCIU. L’association de pathologies cancéreuses ou cardiovasculaires ont été rapportées être associées à des valeurs plasmatiques élevées de GH et d’IGF1 notamment chez des patients acromégales, mais aussi dans de larges études épidé- miologiques de population à priori saines. Il était donc important de se poser la question de la sécurité d’un traitement GH. Certaines études de suivi à long terme ont rapporté une augmentation du risque de certains cancers ou de maladies vasculaires cérébrales, mais qui ne sont pas observées par d’autres. Ces études ont fait l’objet de controverses du fait de la faible taille des effectifs, de certaines faiblesses méthodologiques, du manque d’exhaustivité des recueils de données et enfin de la difficulté à comparer ces populations de patients à un groupe contrôle adapté. Enfin, il est difficile d’imputer au traitement par GH la responsabilité des pathologies vasculaires compte tenu du fait que le statut même de déficit en hormones GH et IGF1 est associé à un risque accru de pathologies cardio-vasculaires retardées ; il en est de même pour les enfants ayant présenté des petits poids/petites tailles à la naissance (RCIU). Des études récentes on montrés que les risques cardiovasculaires augmentés étaient associées aussi bien aux concentrations plasmatiques basses que hautes en GH / IGF 1, risques disparaissant pour les valeurs moyennes. Ceci incite donc lors des traitements par GH d’adapter les doses pour assurer des concentrations plasmatiques d’IGF1 dans les zones physiologiques.

    Lire la suite >
  • Information

    Intérêts des marqueurs biologiques dans les maladies cardiovasculaires

    Value of biological markers in cardiovascular disease

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Contrôle de la progression du carcinome hépatocellulaire par le microenvironnement tumoral

    Control of hepatocellular carcinoma progression by the tumor microenvironment

    Le foie est fréquemment soumis à des agressions d’origines variées : virus, produits toxiques, alcool, médicaments etc. Lorsque ces agressions deviennent chroniques, le tissu hépatique peut devenir inflammatoire puis fibreux. La plupart des cancers primitifs du foie, ou carcinomes hépatocellulaires, surviennent à partir d’un foie fibreux ou cirrhotique. De plus, la progression tumorale du carcinome hépatocellulaire est associée à des altérations du microenvironnement cellulaire. Le remodelage de la matrice extracellulaire dans le microenvironnement est un mécanisme complexe de synthèse et de dégradation des macromolé- cules matricielles. Les protéases, en particulier les métalloprotéases matricielles, clivent les protéines matricielles en fragments modulaires qui peuvent avoir des actions biologiques spécifiques, en particulier via des voies de signalisations cellulaires comme la voie de signalisation Wnt/ β -caténine. L’analyse des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans le remodelage de la matrice extracellulaire permet d’identifier des biomarqueurs de progression tumorale et des molécules à visée thérapeutiques, ciblés sur le microenvironnement tumoral.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Facteur de risque et dépistage du carcinome hépatocellulaire

    Hepatocellular carcinoma : risk factors and screening

    Le carcinome hépatocellulaire est responsable d’environ six mille morts par an en France. Il survient dans 90 % des cas chez des malades atteints de cirrhose. Chez ces derniers, son incidence annuelle est en moyenne de 2 à 4 % par an mais cette incidence varie largement en fonction de facteurs épidémiologiques tels que la cause et la sévérité de la cirrhose, l’âge, le sexe, le poids et de façon additionnelle de multiples polymorphismes génétiques. Le dépistage du carcinome hépatocellulaire s’adresse aux malades atteints de cirrhose et fait appel à une échographie hépatique semestrielle, il permet dans la majorité des cas le diagnostic d’une petite tumeur a un stade curable mais reste peu pratiqué.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Traitement du carcinome hépatocellulaire

    Treatment of hepatocellular carcinoma

    La difficulté du traitement du CHC est due à son développement quasi-constant dans un parenchyme siège d’une cirrhose, ce qui limite la tolérance des traitements locaux et à — sa tendance à la multiplicité des foyers tumoraux, ce qui explique le très haut risque de récidive. Ces données expliquent que le traitement le plus logique est la transplantation hépatique qui traite à la fois la tumeur et la maladie hépatique. Le déséquilibre entre le nombre important de candidats et le nombre de greffons disponibles justifie une sélection qui ne retient que les malades ayant un très faible risque de récidive. Ce risque existe lorsque le CHC s’accompagne d’un envahissement vasculaire. Les malades à faible risque de récidive, ayant un CHC limité, sont sélectionnés par le bilan radiologique (tumeur de petite taille et/ou peu nombreuse), le bilan biologique (AFP < 400) et une histoire naturelle de plusieurs mois avec une stabilité tumorale. Si la TH n’est pas indiquée ou impossible, des traitements locaux ont une efficacité à moyen terme > 50 % à trois ans. Le traitement percutané par radiofréquence est indiqué lorsque la tumeur fait < 3 cm. Le traitement chirurgical est indiqué lorsque la fonction hépatocellulaire permet de tolérer une résection partielle. Les malades ayant des lésions multiples peuvent bénéficier d’une chimioembolisation qui associe l’injection par voie intra artérielle d’une chimiothérapie, ou de particules radioactives, suivie d’une embolisation du territoire tumoral. Tous ces traitements peuvent être associés notamment chez des malades dont l’attente avant transplantation hépatique est > neuf mois. Si le malade ne peut bénéficier d’aucun de ces traitements, le Sorafénib est un traitement systémique administré par voie orale dont l’efficacité sur le pronostic à court terme doit être balancé par des effets secondaires parfois majeurs.

    Lire la suite >
  • Autre

    Transition épithélio-mésenchymateuse et fibrogenèse hépatique : coupable ou innocente ?

    Epithelial-mesenchymal transition and liver fibrosis : guilty or not guilty ?

    Le développement d’une fibrose hépatique repose sur l’accumulation progressive de constituants de la matrice extra-cellulaire pouvant conduire à la destruction de la structure du parenchyme hépatique. Cette accumulation provient de la formation de fibroblastes activés en réponse à des agressions virales, auto-immunes, toxiques ou mécaniques, qui vont produire de manière incontrôlée les composants de la matrice, tels que des collagènes de types I, III et V et des molécules de fibronectine. Les cellules à l’origine de ces fibroblastes activés constituent un sujet d’intenses recherches. Alors qu’il est admis que les cellules étoilées du foie participent de façon très significative à la génération de ces cellules fibrogéniques, il est apparu plus récemment que d’autres cellules du parenchyme hépatique pouvaient également jouer un rôle significatif. En particulier, des travaux récents ont proposé l’implication des hépatocytes au travers de la réactivation aberrante d’un phénomène de transdifférenciation cellulaire embryonnaire appelé transition épithéliomésenchymateuse. Les observations ayant conduit à cette hypothèse encore controversée seront présentées et les limites des approches utilisées seront discutées.

    Lire la suite >
  • Autre

    A propos du cinquantième anniversaire de la mort de Camille Guérin (1872- 1961)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Mécanismes d’action des immunoglobulines

    Mechanisms of action of intravenous immunoglobulins

    Bien que les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) soient utilisées depuis une vingtaine d’années dans les maladies auto-immunes et inflammatoires, les mécanismes moléculaires à la base de leur effet bénéfique ne sont pas complètement élucidés. Ces mécanismes dépendent des fragments constants (Fc) et/ou variables (Fab’)2. Les IgIV intéragissent avec de nombreux composants du système immunitaire comme les récepteurs Fc, le complément, les cytokines, les lymphocytes T et B, les cellules dendritiques, les granulocytes et les cellules NK, ce qui explique en partie leurs effets anti-inflammatoires.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Indications actuelles des immunogobulines polyvalentes

    Current indications of polyvalent immunoglobulins

    Les immunoglobulines polyvalentes sont utilisées depuis plus de vingt ans dans des maladies dysimmunes et dans les déficits de l’immunité humorale. Leur utilisation connaît une croissance continue, qui a contraint à en réglementer la prescription. Les autorités de santé ont ainsi édicté des règles de bon usage afin de guider les cliniciens dans l’utilisation de ces traitements coûteux. Les maladies neurologiques, et notamment neuromusculaires autoimmunes figurent au premier rang des affections bénéficiant des immunoglobulines. Parmi celles-ci on trouve les polyradiculonévrites aiguës et chroniques et les neuropathies motrices multifocales. Certaines des maladies bénéficiant des immunoglobulines polyvalentes nécessiteront un traitement de longue durée. C’est pourquoi des travaux seront nécessaires à l’avenir pour rationaliser encore l’utilisation des immunoglobulines et leur trouver des traitements alternatifs.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Impact économique de la consommation des immunoglobulines

    Economic aspects of polyvalent immunoglobulins

    Les immunoglobulines sont des médicaments ayant plusieurs particularités : elles sont dérivées du plasma humain et de ce fait leur production n’est probablement pas extensible à l’infini et elles sont suffisamment coûteuses pour peser sur les ressources de l’Assurance Maladie. Ces deux caractéristiques doivent, encore plus que pour d’autres médicaments, inciter à la maîtrise des indications et donc des coûts. Les consommations d’immunoglobulines en France sont en augmentation constante et les nouvelles indications doivent être évaluées au travers d’études prospectives plus nombreuses.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Invité discutant

    Lire la suite >
  • Rapport

    Techniques d’analyse du génome et de son expression : applications médicales

    Methods of analyzing the genome and its expression medical applications

    L’exploration biologique médicale est passée récemment d’une approche ponctuelle (détermination d’un ou de quelques paramètres) à une approche globale c’est-à-dire la prise en compte simultanée de l’ensemble du génome ou de ses différents niveaux d’expression ; ces explorations à grande échelle sont qualifiés alors de « Génomique », de « Transcriptomique », de « Protéomique »…Ce rapport traite de quatre méthodes analytiques globales (spectrométrie de masse, résonance magné- tique nucléaire, séquençage de l’ADN et puces à ADN) et aborde ensuite à titre d’exemples quatre chapitres de l’oncologie, domaine où les retombées attendues sont sans doute les plus prometteuses. Les applications de la résonance magnétique nucléaire restent limitées à la biologie fondamentale en particulier structurale ; en biologie médicale cette technique se heurte en effet à deux inconvénients : sa faible sensibilité et ses durées d’analyse relativement longues. Avec l’évolution des appareillages et de leur support informatique, la spectrométrie de masse est en pleine expansion dans les laboratoires hospitaliers ; ses applications sont multiples : analyse de stérols, stéroïdes, acides biliaires, prostaglandines, glyco et sphingolipides…. ; détermination de SNPs et de mutations, génotypages à haut débit, diagnostic rapide d’infections bactériennes, dépistage et diagnostic de maladies héréditaires, analyses toxicologiques etc. Les puces oligonucléotides atteignent une densité de 2 500 000 SNPs, elles sont utilisées dans les études GWAS (« Genome Wide Association Studies ») menées dans le but d’identifier les facteurs génétiques en cause dans les maladies communes dites multifactorielles, mais les résultats de ces études sont pour le moment relativement décevants. La technologie de « CGH array » utilisant des puces à grands fragments d’ADN (BAC ou PAC) a conduit à la notion de variations à grande échelle du génome ou CNV (« Copy Number Variants »), impliquant environ 4,8 % du génome et dont les anomalies sont en cause dans différentes situations pathologiques héréditaires ou non. L’évolution la plus importante concerne le séquençage de l’ADN : les nouvelles technologies à haut débit laissent penser que dans un avenir proche le séquençage d’un génome individuel sera possible en quelques heures et pour un coût de revient modique ; leurs performances sont en particulier utilisées aujourd’hui pour l’identification des gènes en cause dans les maladies héréditaires très rares et pour la caractérisation des anomalies génomiques des leucémies et des tumeurs. Dans ce dernier cas, différents programmes internationaux ont pour objectifs d’améliorer les classifications histologiques, d’identifier les gènes « critiques », de définir des critères moléculaires de pronostic et de traitements ciblés, dont l’un des exemples est l’inhibiteur sélectif (PLX4032) du gène BRAF muté (V600E) dans la moitié des cas de mélanome.

     

    Lire la suite >
  • Communiqué

    À propos des sorties précoces de maternité

    Early discharge from maternity

    Lire la suite >
  • Information

    Conséquences médicales des variations de la température ambiante et des variations climatiques

    Health consequences of environmental temperature and climate variations

    Le réchauffement climatique et l’effet de serre et leurs origines anthropogéniques ne font actuellement plus de doute (Rapport de l’Académie des sciences) et il est directement responsable de la fréquence des événements climatiques extrêmes. Chez l’homme, l’homéothermie est assurée plus par son comportement (vêtement, habitat) que par des régulations purement biologiques. La climatisation et l’aménagement des locaux jouent en la matière un rôle essentiel. La vague de chaleur d’août 2003 n’a pas été la seule dans ces dernières années, mais la mise en place d’un dispositif de prévention (Le Plan Canicule) semble avoir

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Addiction aux jeux vidéo : des enfants à risque ou un risque pour tous les enfants ?

    Videogame addiction : a danger for only at-risk children or for all children

    L’intérêt croissant des jeunes pour les jeux vidéo, en ligne ou hors ligne, inquiète les adultes qui craignent que leurs enfants deviennent dépendants de ces jeux et développent une addiction. Or, dans le domaine des addictions comportementales, il n’y a pas de consensus pour définir l’addiction aux jeux vidéo, et les facteurs de vulnérabilité sont difficiles à cerner. Néanmoins les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les difficultés interpersonnelles seraient des facteurs favorisants mais c’est le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) qui est le plus souvent repéré comme facteur de risque.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Impact social et psychologique des jeux d’argent en ligne chez les jeunes adultes

    Psychological and social impact of online gambling

    La possibilité de jouer de l’argent en ligne modifie la clinique de la dépendance au jeu. Elle recrute de nouvelles populations de joueurs parmi les adolescents très impliqués dans les activités virtuelles. Elle permet aussi aux joueurs classiques de disposer d’un accès permanent à leur jeu préféré. Les conséquences de cette nouvelle dépendance sont sociales, économiques et psychologiques. Une étude récente conduite dans une université française retrouve 7 % de joueurs en ligne et une forte corrélation à la consommation d’alcool et de tabac. Cette modification des conduites de jeu par leur ouverture à l’Internet incite à proposer de nouvelles mesures de repérage et de prévention.

    Lire la suite >
  • Information

    Est-il possible de réduire les inégalités de santé au grand âge ?

    Is it possible to reduce health inequalities in old age

    L’analyse des données recueillies prospectivement par l’équipe médicale du CERN (Centre Européen de Recherche Nucléaire — Genève) de 1984 à 2008 sur 2 040 collaborateurs, maintenant retraités ou décédés explique notre intérêt sur l’impact des inégalités socio-économiques, la profession, les habitudes de vie et l’accumulation des facteurs de risque sur la santé et la survie. Ces inégalités se traduisent par d’importantes différences d’espérance de vie atteignant plusieurs décennies entre pays riches et pauvres (France vs. Swaziland), mais aussi, dans un même pays (USA), la même ville (Glasgow), ou la même entreprise (CERN), au sein de laquelle les employés bénéficient des mêmes facilités d’accès aux soins. Il apparaît que les classiques facteurs de risque cardio- et neuro-vasculaires (tabagisme, hypertension artérielle, dyslipidémie) interviennent en association étroite avec les conditions socio-économiques, l’intelligence, l’éducation, les émotions personnelles ainsi que la responsabilité/complexité professionnelle. L’intrication de ces différents facteurs individuels facilite ou protège des événements coronariens. Ces constatations sont tout aussi vraies pour la pathologie démentielle, dont les facteurs de risque modifiables à mi-vie (tels qu’obésité, hypertension artérielle et hypercholestérolé- mie), méritent d’être intégrés dans le contexte de vie psycho-socio-économique. Celui-ci façonne la réserve cérébrale dont l’impact est majeur sur la survenue et les manifestations cliniques de la maladie démentielle au grand âge. Ainsi, il apparaît avec force qu’à côté des styles de vie et des facteurs de risque, l’un des plus importants déterminants de la santé est l’environnement socio-économique qui impose souvent les styles et habitudes de vie et détermine l’accès aux soins.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Transition commensal-pathogène au cours des candidoses invasives à Candida albicans : approches moléculaires et cellulaires

    The commensal-pathogen transition in invasive Candida albicans infection molecular and cellular approaches

    L’émergence des infections fongiques invasives (IFI) dans les pays industrialisés est une conséquence des techniques de soins modernes, qui permettent la prise en charge de patients très fragilisés. Les candidoses sont les plus fréquentes des IFI. Elles sont en majorité endogènes, à partir de la flore commensale du patient. Candida albicans est responsable de la moitié de ces infections, le plus souvent à partir de la muqueuse digestive. Les approches de biologie moléculaire et cellulaire permettent une compréhension fine des mécanismes en jeu lors de la transition commensal-pathogène. En clinique, nous avons ainsi montré qu’un patient neutropénique est généralement colonisé par un unique génotype de Candida albicans, et que toutes les sous-populations peuvent provoquer une infection invasive. Expérimentalement, dans des modèles d’interaction in vitro avec des cellules épithéliales, nous avons démontré le rôle des alpha 1,2 et bêta 1,2 mannosides de paroi dans l’adhérence aux entérocytes, et avons observé que Candida albicans pouvait développer des stratégies d’invasion différentes selon le type de cellule épithéliale rencontré.

    Lire la suite >
  • Information

    L’évaluation des nouveaux dispositifs médicaux implantables

    Evaluation of new implantable medical devices

    Les progrès de la technologie médicale font qu’apparaissent de plus en plus de dispositifs innovants censés améliorer la prise en charge des malades, permettre un meilleur résultat un moindre coût en terme de douleur et d’invalidité temporaire, au prix d’un risque de dysfonction plus faible. Les dispositifs médicaux implantables font l’objet de procédures d’évaluation rigoureuse avant de recevoir une autorisation de mise sur le marché. Depuis les années 80, dans tous les pays du Monde, sous la pression des politiques et de la société, une procédure, la « nouvelle approche », s’est progressivement imposée, qui codifie très précisé- ment les différentes étapes de l’évaluation, in vitro, chez l’animal et en clinique pour permettre la mise sur le marché et l’attribution d’un prix de remboursement. Chacune de ces étapes, chacun des tests requis connaît des limites, mais au final, le système apparaît efficace, le nombre d’accidents étant particulièrement réduit, eu égard au nombre d’utilisation des dispositifs. L’ensemble de la procédure intervient dans un contexte de croissance très rapide des dépenses de soins. Le compromis entre une rigueur excessive qui retarderait inutilement la mise sur le marché d’un dispositif et un laxisme coupable qui exposerait à de graves déconvenues semble avoir été, du moins pour l’instant, trouvé. La démarche doit tenir compte du contexte actuel de croissance rapide des dépenses de soins.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le vieillissement prématuré des patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) : mise en évidence, recherche des mécanismes physiopathologiques et prise en charge

    Premature aging in human immunodeficiency virus (HIV) infected patients : detection, pathophysiological mechanisms and management

    Les patients dépistés comme infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), sont actuellement, pour la très grande majorité, bien contrôlés pour leur infection virale. Cependant, chez certains de ces patients qui prennent de l’âge, les médecins constatent la survenue de pathologies classiquement observées dans la population générale lors du vieillissement : atteintes cardio-vasculaires, ostéoporose, troubles neurocognitifs, atteintes métaboliques, hépatiques, rénales, cancers. Cependant, chez les patients infectés par le VIH, ces atteintes surviennent dix à quinze ans « trop » tôt. Il est important de comprendre la physiopathologie de ce vieillissement prématuré. Les études en cours font fortement envisager la conjonction de causes multiples. Outre l’infection résiduelle par le virus, une activation immune accrue conduisant à un état d’immunodéficience ainsi que la prise de certaines molécules antirétrovirales thérapeutiques pourraient être impliquées dans une inflammation systémique à bas grade. Celle-ci précipiterait la survenue de la sénescence tissulaire et des atteintes dégénératives et prolifératives en cause dans le vieillissement. La prise en charge de ces patients privilégie les modifications liées au mode de vie et l’ajustement des traitements antirétroviraux utilisant des molécules de plus faible toxicité métabolique. Un traitement anti-inflammatoire pourrait être envisagé chez les patients à risque.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Place des assistances cardiorespiratoires dans le traitement de l’arrêt cardiaque

    Extracorporeal life support for treating cardiac arrest

    Les assistances cardiorespiratoires connaissent un développement considérable pour traiter les insuffisances cardiaques aiguës. Elles ont été utilisées pour l’arrêt cardiaque extra et surtout intrahospitalier. Une revue systématique de la littérature a permis d’en étudier les résultats. Pour l’arrêt cardiaque intrahospitalier, neuf études publiées entre 2003 et janvier 2011 ont été analysées. Elles ont inclus 724 patients dont 208 ont survécu sans séquelles neurologiques graves (28, 7 %). La ressuscitation cardiopulmonaire (low flow) durait de 42 à 105 minutes, avec une moyenne de 54 minutes. Les complications étaient liées à la pathologie sous-jacente et au bas débit durant les manœuvres de ressuscitation, ou liées à la technique d’assistance, entraînant des défaillances polyviscérales traitées en service de réanimation. Pour l’arrêt cardiaque extrahospitalier, trois séries continues sont rapportées entre 2008 et janvier 2011. Elles totalisent 110 patients, dont 6 seulement ont survécu à leur séjour hospitalier (4,4 %) malgré des critères d’inclusion stricts. La durée de low flow allait de 60 à 120 minutes (moyenne 98 minutes). Les programmes d’assistance cardiorespiratoire percutanée doivent être développés pour la prise en charge des arrêts cardiaques intrahospitaliers. Dans tous les cas, l’amélioration du pronostic de l’arrêt cardiaque passe par un meilleur apprentissage de la ressuscitation cardiorespiratoire.

    Lire la suite >
  • Information

    Les nanoparticules constituent-elles une nouvelle classe de toxiques environnementaux ?

    Are nanoparticles a new class of environmental toxin ?

    Certaines propriétés toxiques incitent le législateur à identifier et étiqueter les nanoparticules de manière spécifique. Cette approche répond à l’esprit du règlement REACH qui ambitionne de n’offrir au consommateur que des produits connus pour les risques qu’ils entraînent pour la santé de l’homme et la préservation de l’environnement. Cette ambition doit cependant tenir compte d’un contingent environnemental majoritaire de nanoparticules naturelles ; elle doit également prendre en compte que dans tout mélange de particules on ne peut exclure la présence d’une fraction de taille nanométrique du fait des lois de distribution statistique. Par ailleurs si certaines propriétés toxiques sont communes aux nanoparticules comme agents de stress oxydatif, ces propriétés ne sont pas uniquement dues à la taille des particules mais aussi à leur forme, à leur état de surface et à leur composition. Il paraît donc souhaitable de traiter le problème de la toxicité des nanoparticules de manière spécifique à chaque substance ou groupe de substances en introduisant dans leur évaluation d’impact une clause particulière dans le cas de la préparation intentionnelle de ces substances à l’état nanoparticulaire. Les modalités de concentration/dilution et la durabilité des nanoparticules dans le milieu, notamment dans les eaux et les boues résiduaires, mises en évidence dans le cas de l’argent et de l’oxyde de titane suggèrent que le comportement des nanoparticules dans l’environnement doit être surveillé.

    Lire la suite >
  • Information

    De quoi Ignace de Loyola est-il mort ?

    The death of Ignatius Loyola

    Une observation de fistule bilio-portale nous a amenés à enquêter sur la cause du décès d’Ignace de Loyola qui était peut-être cette lésion. La publication originale concernant la mort d’Ignace est le livre, édité en 1559, de Realdo Colombo, anatomiste, qui a examiné ses viscères avant son embaumement. Il décrit des calculs (lapides) dans (in) la veine porte et peut-être d’autres calculs, notamment urinaires. Les antécédents pathologiques de Loyola sont signalés dans les Monumenta historica societatis Jesu. Ce sont des douleurs épigastriques suivies de fièvre. L’interprétation des textes latins originaux est difficile. Les données dont on dispose peuvent faire évoquer un ulcère gastro-duodénal, une tuberculose, une hyperparathyroïdie, mais l’hypothèse d’une lithiase biliaire compliquée de fistule bilioportale reste, de loin l’hypothèse la plus probable, malgré son caractère exceptionnel.

    Lire la suite >
  • Éloge

    Éloge de M. Didier-Jacques Duché (1916-2010)

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Présentation

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les grands singes : qui sont-ils ? Sont-ils capables d’automédication ?

    Great apes : who are they ? Are they able to self-medicate ?

    Six espèces de grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles de l’Est, gorilles de l’Ouest, orangs-outans de Bornéo et orangs-outans de Sumatra), primates non humains de la famille des Hominidae, vivent dans les forêts tropicales d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Cet habitat, fortement menacé par la déforestation, offre une diversité biologique et chimique d’une richesse inestimable. Au cours de ces dernières années, nous avons découvert de nouvelles molécules à activités pharmacologiques, à partir de plantes utilisées par les chimpanzés sauvages du parc national de Kibale en Ouganda. Nos observations, conduites en continu depuis douze ans, confirment que ces plantes sont sélectionnées par des individus malades sans aucun symptôme visible soutenant l’hypothèse de l’existence de comportements d’automédication chez les grands singes. Préserver et étudier nos plus proches parents dans leur habitat naturel contribue à la connaissance des ressources médicinales de la forêt tropicale et des maladies des Grands Singes et permettra peut-être d’apporter des éléments de réponse à des questions de santé humaine.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Le paludisme chez les hominidés

    Malaria in hominids

    Les parasites du paludisme (Plasmodium) qui infectent les grands singes sont particulièrement méconnus. Les premières descriptions des infections paludéennes chez les gorilles, chimpanzés et orangs-outans remontent aux premières décennies du XXe siècle, mais leur étude a été limitée dans les années 1930-1950 à quelques chimpanzés et dans années 1970 à quelques orangs-outans. Chez les grands singes d’Afrique, trois espèces fortement semblables à celles des humains furent répertoriées, parmi lesquelles P. reichenowi fut le plus étudié de par sa forte parenté phylogénétique à P. falciparum, le parasite le plus répandu en Afrique et le plus dangereux pour l’homme. Au cours de ces dernières trois années, des études moléculaires menées indépendamment sur des échantillons provenant de diverses populations de chimpanzés et de gorilles, ont montré non seulement une diversité inattendue des espèces de Plasmodium qui sont phylogénétiquement proche de P. falciparum, mais aussi des infections paludéennes dues à des espèces du paludisme humain. Ces observations ont générés des nouvelles perspectives sur l’origine et l’évolution de P. falciparum et fournissent une opportunité unique pour élucider les bases de la spécificité biologique de cette espèce néfaste.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Les nématodes du genre Œsophagostomum Un risque émergent pour l’homme et les grands singes en Afrique ?

    Nematodes of the genus Oesophagostomum : an emerging risk for humans and apes in Africa ?

    Les nématodes du genre Oesophagostomum sont des parasites intestinaux des ruminants, du porc et des primates. Ces parasites sont responsables d’une maladie parfois gravissime et qui est due à la formation de nodules dans la paroi intestinale. L’œsophagostomose nodulaire est endémique dans le nord du Ghana et du Togo. Dans ces régions, des enquêtes épidémiologiques ont été réalisées pour préciser l’histoire naturelle de la maladie chez l’homme. Des cas d’œsophagostomose nodulaire ont également été décrits chez des grands singes en Afrique. Des signes cliniques liés à la présence de nodules sont observés chez les animaux élevés dans les sanctuaires alors que les animaux sauvages, bien que parasités, ne semblent pas présenter de symptômes. Les mêmes espèces du genre Oesophagostomum sont identifiées chez l’homme et les grands singes et la question d’une transmission zoonotique reste ouverte. Au Ghana, la mise en évidence d’une structuration génétique des nématodes en fonction des hôtes (primates non-humains ou homme) suggère que l’œsophagostomose n’est que rarement zoonotique. En Ouganda, la situation semble différente et les infestations croisées sont probables.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Modélisation de la colonne vertébrale et du rachis

    Modeling the spine and spinal cord

    La modélisation 3D du rachis peut prendre plusieurs modes (morphologique, mécanique, fonctionnel, entre autres). Elle s’est particulièrement développée depuis l’ère de l’informatique et trouve une foule d’applications pratiques autant dans l’analyse de la physiologie que dans la pathologie de l’organe rachidien en croissance, en pleine maturité ou au cours du vieillissement. Elle est particulièrement utile dans la planification, la simulation et l’accomplissement des actes chirurgicaux de corrections, ou l’invention de nouvelles procédures tout autant que dans l’évaluation des résultats plus précisément que par le passé.

    Lire la suite >
  • Communication scientifique

    Modélisation du thorax en choc automobile

    Chest modelling and automotive crash

    Le développement de la sécurité des automobiles passe aujourd’hui de plus en plus par la simulation numérique. Les modèles d’êtres humains arrivent à maturité et comptent maintenant parmi les outils disponibles pour mettre au point de nouveaux moyens de protection. Ces modèles qui étaient hier constitués de quelques éléments rigides articulés comptent maintenant plusieurs millions d’éléments finis et ont des capacités de prédiction de certains risques lésionnels. Pour développer ces modèles, de nombreux essais, de plus en plus sophistiqués ont été menés sur des sujets humains post mortem. L’exemple du thorax illustre la démarche adoptée, qui va de la caractérisation des matériaux à la validation du modèle complet dans un environnement automobile. Mais l’utilisation de la modélisation permettra d’aller encore bien plus loin en personnalisant les modèles et, grâce à l’imagerie médicale, d’accéder au comportement et aux tolérances de l’ensemble de la population exposée au risque d’accidents.

    Lire la suite >