Articles du bulletin

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3600 résultats

  • Communication scientifique

    « Le monde va mal. La confiance dans la science est fragile »

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  • Communiqué

    Généraliser la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées : une mesure urgente en période de reflux épidémique

    Generalize the detection of SARS-CoV-2 in wastewater: an urgent measure at a time of epidemic reflux

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  • Éditorial

    Actualités du lupus systémique

    Systemic lupus news

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  • Communication scientifique

    Mécanismes physiopathologiques du lupus systémique

    Etiopathogenesis of systemic lupus erythematosus

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le lupus systémique (LS) est une maladie chronique de présentation clinique hétérogène caractérisée par la production d’autoanticorps dirigés contre des antigènes nucléaires. Sa survenue résulte de l’exposition à un environnement favorisant et la survenue d’évènements immunologiques stochastiques sur un terrain génétique favorisant. La source principale des autoantigènes semble provenir d’une efférocytose anormale. Le matériel nucléaire anormalement disponible initie la réponse immunitaire par l’activation des récepteurs intra- et extracytosoliques aux acides nucléiques. Les interactions entre cellules dendritiques, lymphocytes B et lymphocytes T aboutissent à la production de cytokines, d’anticorps et de cellules cytotoxiques délétères pour l’organisme. Les interférons, notamment de type I et le B Lymphocyte Stimulator (BLyS), ont un rôle clé dans l’initiation et l’entretien de la réponse auto-immune. De nombreux nouveaux médicaments sont en développement. Plus ciblées sur les acteurs immunologiques impliqués dans le LS que ne le sont les corticoïdes et les immunosuppresseurs actuellement utilisés, ces nouvelles molécules devraient améliorer l’efficacité et la tolérance des traitements.

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  • Communication scientifique

    Épidémiologie du lupus systémique : des approches traditionnelles aux méga-données

    Epidemiology of Systemic Lupus Erythematosus: From traditional methods to big data

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie auto-immune emblématique. L’épidémiologie du LES est très variable d’un territoire à l’autre. L’objectif de cette revue est de présenter les principales données relatives à l’épidémiologie du lupus systémique, ainsi qu’à ses facteurs de risque, tout en soulignant le développement d’approches innovantes faisant notamment appel aux méga-données. Au plan mondial, la prévalence du LES varie de 4 à 178 pour 100 000 habitants et son incidence de 0,3 à 23,7 pour 100 000 habitants par an. Ceci reflète autant des variations ethniques et possiblement environnementales que des différences dans la méthodologie d’obtention des données. Les méthodes épidémiologiques appliquées à l’étude des maladies auto-immunes rares et plus particulièrement du lupus ont considérablement évolué avec l’arrivée des méga-données. D’une part, les bases de données médico-administratives permettent de mieux caractériser l’incidence et la prévalence de ces pathologies à large échelle en utilisant des approches directes ou indirectes ; d’autre part, des modèles statistiques originaux permettent de préciser l’existence d’associations spatiales entre exposition à des facteurs environnementaux et survenue de maladies auto-immunes. Ces méthodes novatrices permettent d’accroître de notre compréhension de l’épidémiologie des maladies auto-immunes à des échelles jusqu’à présent inégalées.

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  • Communication scientifique

    Actualités dans la néphrite lupique

    What is new in lupus nephritis?

    L’auteur déclare avoir bénéficié de crédits de recherche financés par GSK, UCB et ROCHE. Il a recu des honoraires de consultance de GSK, IDORSIA et ROCHE, versés sur des comptes de son institution.

    La norme de soins actuelle de la néphrite lupique (LN) est basée sur un traitement immunosuppresseur séquentiel destiné à induire une réponse (traitement d’induction) et à éviter les récidives (traitement d’entretien). Force est de constater que les résultats de cette approche sont loin d’être satisfaisants, avec seulement 20–30 % de réponse rénale complète à 6–12mois, au moins 20 % de patients souffrant d’insuffisance rénale chronique et 5–20 % d’insuffisance rénale terminale 10ans après le diagnostic. Nous discutons notamment de deux nouveaux traitements, la voclosporine et le belimumab, récemment enregistrés par les agences des médicaments suite à d’essais contrôlés qui ont démontré leur supériorité en ajout d’un traitement immunosuppresseur standard. D’autres traitements combinés, avec de l’obinutuzumab ou de l’anifrolumab sont actuellement testés en Phase III. Il fait peu de doute que le paradigme thérapeutique évolue vers des combinaisons. L’étape suivante consistera à choisir avec discernement la plus appropriée chez un patient donné. Il est probable que la réponse viendra de l’analyse de biomarqueurs, en particulier étudiés sur les biopsies rénales elles-mêmes (initiales et répétées), permettant de développer une médecine de précision. L’horizon semble enfin se dégager pour les patients souffrant de NL.

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  • Présentation ouvrage

    Cambier J. Un cerveau, deux hémisphères pour quoi faire ?. Ed. Fiacre, Meaux (2021)

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  • Éditorial

    Les leçons de la Covid-19

    Lessons from Covid-19

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  • Communication scientifique

    Médecine et humanisme en Touraine au temps de Rabelais

    Medicine and humanism in Touraine at the time of Rabelais

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’article suivant a pour objectif de rappeler la richesse et la diversité de l’Art médical en Touraine, à la Renaissance. Le nom de François Rabelais, médecin et écrivain, est connu de tous ; d’autres figures tourangelles méritent cependant l’attention, entre médecins lettrés et érudits, chirurgiens et praticiens engagés dans la lutte contre les épidémies.

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  • Communication scientifique

    Médecine et assistance à Tours au Moyen Âge : un millénaire fondateur

    Care and cure in Tours in the Middle Ages: A founding millennium

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Depuis le IVe siècle au moins, avec saint Martin, Tours offre un cadre d’élection à l’exercice de la médecine et de l’assistance. Grossie par un flux continu de malades cherchant la guérison auprès de ses sanctuaires réputés à l’échelle de l’Occident, la cité ligérienne s’affirme comme un lieu d’enseignement médical à l’époque carolingienne. Elle apparaît, dès lors, pourvue de nombreux médecins, en connexion avec d’autres centres d’envergure internationale (Chartres, Salerne), porteurs du renouveau des sciences au XIIe siècle. L’accueil monastique et canonial (Marmoutier, Saint-Martin, Saint-Maurice, Saint-Julien) se démultiplie alors dans et autour de l’agglomération (Saint-Côme, Saint-Lazare). À côté de la documentation écrite, l’examen des vestiges ostéologiques confirme également le développement de la pratique chirurgicale. C’est un panorama de ce développement millénaire qu’on propose de découvrir ici.

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  • Communication scientifique

    Autisme : le creuset tourangeau d’une médecine d’aujourd’hui et de demain

    Autism: The Tours approach for a medicine of today and tomorrow

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Il y a maintenant 50 ans, à Tours, les travaux pionniers des Professeurs Lelord et Barthélémy ont permis de remettre la médecine au cœur de recherches et pratiques dans le champ de l’autisme. Fondée sur les principes de la recherche expérimentale énoncés par Claude Bernard, l’école de Tours a ainsi décrit comment les particularités de perception de l’environnement liées à un trouble du développement et du fonctionnement cérébral, entraînaient ces comportements atypiques de repli sur soi et de recherche d’immuabilité. Depuis ces recherches pluridisciplinaires se sont poursuivies et permettent maintenant d’éclairer, à l’échelle d’un individu, le fonctionnement des réseaux neuronaux cibles à l’origine de ces troubles. Ces travaux facilitent non seulement le diagnostic précoce, véritable enjeu pronostic, mais également le développement d’innovations thérapeutiques issues du champ des nouvelles technologies.

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  • Communication scientifique

    Développement de l’échographie et des techniques Doppler à l’Université de Tours

    Development of ultrasound and Doppler techniques at the University of Tours, France

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Au cours des 50 dernières années, les ultrasons ont révolutionné le diagnostic, le guidage thérapeutique et la surveillance dans de très nombreuses spécialités médicales et chirurgicales. Ces progrès sont liés aux avancées technologiques incessantes dans l’imagerie échographique et l’exploration Doppler, ainsi que dans les approches thérapeutiques nouvelles utilisant les ultrasons. L’université et le CHRU de Tours ont été des acteurs très importants sur le plan mondial dans ces évolutions grâce à une coopération étroite entre la recherche fondamentale, la recherche technologique, le transfert de connaissances et la création d’entreprises.

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  • Communication scientifique

    Perfusion et ischémie-reperfusion en transplantation hépatique

    Perfusion and ischemia-reperfusion injury in liver transplantation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Au cours des trois dernières décennies, le nombre de transplantations hépatiques (TH) n’a cessé d’augmenter en raison de l’incidence croissante des hépatopathies dans la population générale. En revanche, il existe une disparité entre le nombre de patients inscrits sur la liste d’attente et le nombre de greffons proposés (en France, 2,5 à 3 patients en attente de TH pour un donneur). Cette pénurie d’organes conduit à choisir des greffons dits « marginaux » ou « à critères étendus » (greffons âgés avec comorbidités, stéatosiques, et/ou provenant de donneurs décédés après arrêt circulatoire, etc.), qui peuvent se montrer plus vulnérables à l’ischémie-reperfusion, avec comme conséquence une dysfonction primaire du greffon entraînant une diminution de sa survie et une plus forte prédisposition à des complications biliaires non anastomotiques à distance de la greffe. Afin d’améliorer ces résultats, différentes machines et techniques de perfusion ont été développées pour remplacer la conservation statique hypothermique standard. Cette technique de conservation dynamique (voie portale exclusive ou double voie artérielle et portale) peut être réalisée en normo- ou en hypothermie. Des critères d’évaluation de viabilité et de reprise de fonction des greffons avant leur implantation sont en cours de développement. Ils constituent une voie de recherche pour l’amélioration, voire la ressuscitation de certains greffons à critères étendus, et ainsi augmenter le pool des greffons hépatiques.

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  • Communication scientifique

    Recherches sur les vaccins à Tours : du vaccin contre l’hépatite B à un vaccin bivalent contre les hépatites B et C

    Vaccine research in Tours: From hepatitis B vaccine to a bivalent vaccine against hepatitis B and C

    Philippe Roingeard est co-signataire de deux brevets « Fusion proteins and use thereof for preparing hepatitis C vaccines » (2009) et « New immunogenic compositions and their use in the preparation of hepatitis C vaccines » (2020).

    Au milieu des années 70, le professeur Philippe Maupas mettait au point à Tours le tout premier vaccin contre le virus de l’hépatite B (VHB), basé sur l’utilisation des particules d’excès d’enveloppe qui accompagnent le virus dans le sang de sujets chroniquement infectés. À l’époque, ces particules sous-virales étaient purifiées à partir du plasma de porteurs chroniques du VHB pour produire un vaccin dit « plasmatique ». Ce vaccin a fait preuve de son efficacité et été utilisé pendant plusieurs années avant d’être remplacé progressivement par des vaccins produits par génie génétique. En effet, l’expression in vitro de la protéine d’enveloppe du VHB conduit à la production de ces particules sous-virales. Le virus de l’hépatite C (VHC) n’a, lui, été identifié qu’au début des années 90, et il n’existe toujours pas de vaccin contre ce virus, en partie du fait des difficultés techniques pour produire et purifier ses protéines d’enveloppe. Au cours des 15 dernières années, l’équipe de virologie de Tours a décrypté les mécanismes de morphogenèse des virus des hépatites B et C. Ces travaux de recherche fondamentale ont été déterminants pour mettre au point des protéines chimères entre les enveloppes du VHB et du VHC capables de former également des particules sous-virales. Ces particules ressemblent à celles du vaccin contre le VHB, mais ont l’avantage de contenir la totalité des protéines d’enveloppe du VHC. Elles constituent donc la base d’un vaccin bivalent qui pourrait être utilisé pour protéger à la fois contre le VHB et le VHC.

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  • Communication scientifique

    La voie de signalisation de STING dans les lymphocytes T : applications potentielles en immunothérapie anticancéreuse

    STING signaling in T cells: Relevance in cancer immunotherapy

    L.A. Interventions ponctuelles : activités de conseil pour Roche, Merck, Bristol-Myers Squibb et Orega-Biotech.
    L.A. Travaux de recherches : financement de travaux de recherches non liés à ceux décrits dans cet article par l'entreprise Sanofi.

    Les succès obtenus dans le domaine de l’immunothérapie anticancéreuse grâce aux inhibiteurs des points de contrôle immunitaire montrent que la capacité des cellules du système immunitaire à éliminer les cellules cancéreuses peut se traduire concrètement dans un contexte clinique. Si cette validation est très encourageante pour les immunologistes, de nombreux patients ne répondent pas aux traitements par les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, ce qui souligne la nécessité d’identifier des stratégies d’immunothérapie alternatives. La protéine STING, initialement caractérisée par l’équipe de Glen Barber comme une molécule essentielle pour la réponse immunitaire antivirale, est devenue une cible thérapeutique d’intérêt en cancérologie dont la pertinence est actuellement évaluée dans des essais cliniques. STING est exprimée dans les différentes sous-populations de cellules immunitaires. S’il est admis que l’activation de STING dans les cellules dendritiques induit des réponses effectrices, l’issue de l’activation de STING dans les lymphocytes T reste moins caractérisée. Bien que des études initiales aient suggéré que l’activation de STING dans les lymphocytes T déclenchait leur mort, des études plus récentes ont montré comment STING contribuait au maintien de leurs fonctions effectrices. Nos travaux récents ont révélé également que l’activation intrinsèque de STING modulait la différenciation des lymphocytes T CD4. Dans cette revue générale, nous discuterons les mécanismes moléculaires associés à l’activation de STING dans les lymphocytes T et leurs implications potentielles dans la conception de stratégies d’immunothérapie anticancéreuse.

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  • Correspondance

    La représentation des femmes dans les comités éditoriaux des revues de psychiatrie : multiples défis et obstacles

    Female gender representation on the editorial boards of psychiatry journals: Multiple challenges and obstacles

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Présentation ouvrage

    Verdy J.-P. Dopage. Ma Guerre contre les tricheurs. Arthaud : Paris (2021)

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    Décarbonation en France : quelles conséquences pour notre système sanitaire ?

    Decarbonation in France: What consequences for our Health System?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    Charles Lasègue, académicien, précepteur de Baudelaire : pour le deux centième anniversaire de la naissance du poète

    Charles Lasègue, academician, tutor of Baudelaire: For the two hundredth anniversary of the birth of the poet

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Autre

    Terminologie à utiliser pour l’étude et la prise en charge des échinococcoses : adaptation du consensus international à la langue française

    Terminology to be used in the field of echinococcosis: Adapting the international consensus to the French language

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les échinococcoses sont des zoonoses touchant les humains de manière accidentelle et leur prise en charge implique l’intervention de spécialistes issus de nombreuses disciplines. Un consensus a récemment été obtenu par l’Association mondiale de l’échinococcose sur la standardisation de la terminologie internationale, en anglais. Un groupe de travail francophone multidisciplinaire a été constitué pour proposer une adaptation spécifique à la langue française, en prenant en compte les principales régions du monde francophone endémiques pour les échinococcoses. Les principaux changements adoptés sont : 1) la dénomination des différentes maladies associées au développement du métacestode des différentes espèces d’échinocoques, « échinococcose kystique », « échinococcose alvéolaire » et « échinococcose néotropicale » ; 2) la restriction de l’usage de l’adjectif « hydatique » au stade larvaire du cluster d’espèces Echinococcus granulosus sensu lato ; 3) l’harmonisation des expressions qui décrivent la structure des kystes ; 4) la mise en cohérence avec la terminologie internationale de la dénomination des ex-« vésicules filles », qui sont désormais appelées « kystes filles ». Concernant le traitement chirurgical de l’échinococcose kystique, le système de description et l’acronyme « AORC », identique en français et en anglais pour Abord/Approach, Ouverture/Opening, Résection/Resection, Complétude/Completeness, ont été retenus. L’adoption de cette nouvelle terminologie est essentielle pour la cohérence des publications et des ouvrages pédagogiques, et surtout pour une meilleure compréhension de la transmission de ces maladies et une meilleure prise en charge des patients.

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  • Communication scientifique

    L’ovaire, un miroir de longévité ? Ou nouveaux liens entre gènes d’insuffisance ovarienne primitive et de tumeurs/cancers

    The ovary, a mirror of longevity? Or new links between genes of primary ovarian insufficiency and genes of tumors/cancers

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infertilité est un problème de santé public affectant∼15 % des couples dans le monde, et l’insuffisance ovarienne primitive, correspondant à l’arrêt de la fonction ovarienne avant 40 ans, est un syndrome majeur responsable d’infertilité chez la femme (1–3,7 %). Plusieurs études épidémiologiques avaient montré l’existence d’une relationentre l’âge de la ménopause et la durée de survie des femmes, celles avec insuffisance ovarienne primitive ayant une durée de vie la plus courte. Cette observation, longtemps incomprise, a été expliquée récemment par les progrès spectaculaires de la génétique, en particulier du séquençage nouvelle génération, qui ont permis l’identification de causes génétiques d’insuffisance ovarienne primitive. En effet, la famille majoritaire responsable est celle des gènes de méiose et de réparation de l’ADN, certains étant aussi responsables de tumeurs/cancers. Des études d’association à l’échelle du génome entier ont confirmé un lien génétique entre la variabilité physiologique de l’âge de la ménopause et l’insuffisance ovarienne primitive, ce lien impliquant la famille des gènes de réparation de l’ADN. Cette observation va bouleverser la prise en charge des patientes du fait de la possibilité de comorbidités et d’une diminution de l’espérance de vie. L’identification de cette sous-population de patientes est une priorité médicale et scientifique pour l’avenir et permettra de mieux comprendre les mécanismes communs impliqués dans le vieillissement reproductif et la longévité.

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  • Communication scientifique

    La notion de délai de réflexion du patient dans le cadre d’une intervention en chirurgie orthopédique programmée : étude prospective monocentrique. Rôle du médecin généraliste et du chirurgien

    The concept of patient reflection time in the context of scheduled orthopaedic surgery: A single-centre prospective study. Role of the general practitioner and the surgeon

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Introduction : Le processus décisionnel d’une intervention chirurgicale est très complexe et met en jeu plusieurs acteurs : patient, chirurgien, médecin traitant, personne de confiance, et de nombreuses sources d’informations. Ce processus nécessite une information claire, loyale et adaptée. Cependant, la première chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt du 11 mars 2010 vient de rappeler qu’il incombait au chirurgien de laisser un temps de réflexion « adapté au patient pour que ce dernier puisse mûrir la décision et recueillir, s’il le désire, d’autres avis chirurgicaux ou d’autres informations. ». La réglementation et la jurisprudence ne donnent aucune précision sur la durée de ce temps de réflexion adapté. L’objectif principal de ce travail est d’étudier la notion de délai de réflexion et l’objectif secondaire, la place du chirurgien et du médecin traitant dans le processus décisionnel.

    Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle longitudinale dans le service de chirurgie orthopédique, traumatologique et arthroscopique du CHRU de Nancy. La cohorte a été définie par les patients hospitalisés dans le cadre d’une intervention programmée en chirurgie orthopédique entre le 1er septembre 2017 et le 31 octobre 2017. Les critères d’exclusion étaient les suivants : patients ne désirant pas participer à l’étude, ou refusant de signer le protocole de consentement éclairé, patients mineurs, patients privés de liberté, patients placés sous une mesure de protection juridique (curatelle, curatelle renforcée, tutelle). Les patients de la cohorte étaient pris en charge en hospitalisation dite classique. Les analyses statistiques sont conduites à l’aide du logiciel R dans sa version la plus récente munie de tous les packages nécessaires à l’analyse des données : Development Core Team (2014), (R: A language and environment for statistical computing, Foundation for Statistical Computing, Vienna, Autriche). Les analyses comparatives entre les différents groupes considérés sont réalisées en utilisant les tests de Student ou Mann–Whitney–Wilcoxon en fonction de la distribution de la variable quantitative étudiée. Les distributions des variables qualitatives sont comparées par le test du Chi2 ou le test non-paramétrique de Fisher exact. Avant réalisation de chaque analyse, les conditions d’application des tests utilisés sont vérifiées (correction de Yates). Les tests sont considérés comme significatifs au seuil de 5 % (valeur du seuil alpha).

    Résultats : Cent quatorze patients ont été inclus parmi les 134 opérés pendant la période. Dans le processus décisionnel plusieurs facteurs entrent en jeu : le médecin traitant est utile et très utile dans 61,7 % des cas. Chez 52,2 % des patients il est à l’origine de la consultation chez le chirurgien. Les patients prennent une décision concernant l’acte avant d’avoir vu le chirurgien dans 43 % des cas faisant confiance ainsi au médecin généraliste dont les connaissances sur les pathologies sont estimées bonnes (87,7 %). Dans le processus décisionnel le chirurgien est nécessaire dans 70,5 % des cas et la personne de confiance dans 20 % des cas. Le délai de réflexion semble nécessaire pour 45,2 % des patients. Parmi les patients, 27,7 % souhaiteraient qu’il soit rendu obligatoire. En moyenne, l’estimation du délai de réflexion nécessaire est de 25,8 jours IC95 % (17,1–34,5).

    Conclusion : Notre étude est la première à étudier et à montrer l’articulation des différents protagonistes dans le processus décisionnel : le patient, le médecin généraliste, le chirurgien orthopédique, la personne de confiance, fonctionnent en harmonie. Cette étude montre que le délai de réflexion est utile dans la conceptualisation de l’information. Les patients considèrent cependant qu’il ne doit pas être rendu obligatoire par la réglementation.

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  • Communication scientifique

    Transplantation utérine

    Uterine transplant

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La transplantation utérine est le premier traitement proposé pour traiter l’infertilité utérine absolue. C’est également la première transplantation d’organe de nature transitoire – pour la durée de 1 à 2 grossesses – proposée pour une indication non vitale, la capacité de porter un enfant et de lui donner naissance. Si la transplantation utérine est toujours à l’étape expérimentale, aujourd’hui plus de 70 greffes ont été réalisées dans le monde. La première en France a été réalisée par notre équipe en 2019 et a abouti à une naissance vivante en février 2021. La procédure est encore complexe et comporte des risques d’échecs et de complications. De nombreuses évolutions notamment sur la sélection des receveuses et donneuses, la chirurgie ou encore la post-greffe interviendront probablement dans les années à venir afin de la simplifier et transformer cette chirurgie exceptionnelle en une chirurgie de pratique courante. Les questions éthiques soulevées par la transplantation utérine sont également à prendre en compte.

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  • Communiqué

    Ne pas renoncer à l’immunité collective

    Do not give up on herd immunity

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  • Communiqué

    Vaccination anti-Covid ; le temps des rappels est-il venu ?

    Anti-Covid vaccination; is it time for booster shots?

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  • Communiqué

    L’ARN messager : une arme vaccinale sûre et très efficace contre la Covid-19

    Messenger RNA: a safe and highly effective vaccine weapon against Covid-19

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  • Éditorial

    Rousseau, malade devenu son propre médecin

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  • Éditorial

    Le concept « One Health », une seule santé : réalité et perspectives

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  • Communiqué

    Vaccination ou isolement : du bon usage de l’obligation

    Vaccination or isolation: the proper use of the obligation

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  • Communiqué

    Obligation vaccinale contre la Covid-19, un devoir de santé publique et un engagement démocratique

    Compulsory vaccination against Covid-19, a public health duty and a democratic commitment

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  • Rapport

    Tests de maladies infectieuses et pandémies : Leçons de la Covid 19

    Lessons from Covid-19: reviving the pandemic plan and regaining momentum in the field of testing

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  • Avis

    Avis sur l’attractivité des carrières hospitalo-universitaires

    Opinion on the attractiveness of university hospital careers

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  • Rapport

    Rapport 21-11. Covid-19 et monde animal, d’une origine encore mystérieuse vers un futur toujours incertain

    Covid-19 and the animal world, from a still mysterious origin towards an always unpredictable future

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêts avec le sujet abordé.

    Bien que l’émergence de la Covid-19 en Chine n’ait pas été clairement élucidée, l’hypothèse d’une origine animale reste la plus probable. Elle est étayée par la présence de la chauve-souris fer à cheval suspectée d’être le progéniteur du SARS-CoV-2 et par la raréfaction de la viande de porc, due à la peste porcine africaine, détournant les consommateurs vers des animaux exotiques d’élevage vendus sur les marchés. Au cours de cette pandémie, plusieurs espèces animales ont été atteintes par le SARS-CoV-2. Des cas sporadiques ont d’abord été rapportés chez des animaux de compagnie (chiens et chats) contaminés par leurs propriétaires, puis des grands félins et des gorilles contaminés dans des zoos par leurs soigneurs. La transmission la plus importante de l’Homme à l’animal a eu lieu dans les élevages de visons, surtout aux Pays-Bas et au Danemark, nécessitant l’euthanasie de plusieurs millions d’animaux, les visons ayant, à leur tour, contaminé des hommes et des chats errants. L’étude des transmissions naturelles ou expérimentales du SARS-CoV-2 a permis d’identifier les espèces animales les plus réceptives : les visons d’Amérique et les chiens viverrins, et dans une moindre mesure les chats errants, qui pourraient devenir un réservoir animal en raison de leur sensibilité à ce virus et de leur prolificité.  La Commission européenne a décidé le 17 mai 2021 de renforcer la surveillance des infections par le SARS-CoV-2 chez les visons et d’autres mustélidés, ainsi que chez des chiens viverrins, en soulignant que l’évaluation épidémiologique du risque que présente l’apparition du SARS-CoV-2 chez ces espèces sensibles était une priorité de santé publique.

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  • Rapport

    Rapport 21-10. Pollution lumineuse et santé publique

    Light pollution and public health

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec ce travail.

    La lumière artificielle peut être un agent polluant délétère pour la rétine, en rapport avec la toxicité de la bande bleue (380-500 nm) du spectre visible (380-700nm) notamment utilisée dans les diodes électro-luminescentes (LEDs). La photo-toxicité résulte de lésions photochimiques au niveau de l’épithélium pigmenté et des photorécepteurs rétiniens responsables de la fonction visuelle de la rétine. Leurs pigments photosensibles, opsines pour les cônes et rhodopsine pour les bâtonnets sont consommés le jour et régénérés la nuit. L’exposition à la lumière la nuit perturbe gravement leur métabolisme. La photo-toxicité constitue avec l’hérédité un facteur majeur pour les maladies dégénératives de la rétine avec, en plus, l’impact de l’âge pour la plus fréquente d’entre elles, la DMLA.

     

    L’exposition à la lumière artificielle la nuit (LAN) a un effet délétère sur l’horloge interne. Les cellules ganglionnaires intrinsèquement photo-sensibles (ipRGCs) sont responsables des fonctions non-visuelles de la rétine, et percoivent le signal lumineux qui est transmis à l’horloge interne pour aboutir à la glande pinéale. La lumière inhibe la sécrétion de mélatonine et est capable d’avancer ou de retarder l’horloge selon l’heure d’exposition, à l’origine d’une désynchronisation. Les travailleurs postés et de nuit, comme les adolescents, sont exposés à LAN. L’incidence de cancer du sein, 50 à 200 % plus élevée chez les infirmières exposées à LAN, est rapportée à l’inhibition de la mélatonine, la privation de sommeil et la désynchronisation. L’exposition des adolescents aux écrans fait aussi question car les LEDs des appareils émettent une lumière bleue, dont l’impact sur l’horloge est considérable. Les désynchronisations chroniques des travailleurs postés comme celles des adolescents doivent être considérées comme des préoccupations importantes de santé publique.

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  • Éditorial

    Plaquettes de culture : pourquoi ? Comment ? Quand ?

    Blood platelets culture: Why? How? When?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    La culture de plaquettes à partir de cellules souches pluripotentes induites

    Novel platelet pharming using human induced pluripotent stem cells

    K.E. a soumis des brevets liés aux travaux des références [16, 18, 33, 42, 44, 69]. K.E. est un co-fondateur de Megakaryon Corporation. Les intérêts de K.E. ont été investigués et sont gérés par l’université de Kyoto en accord avec ses règles de conflits d’intérêts.

    En raison des limitations de texte, plusieurs études ayant néanmoins grandement participé à l’avancement de la production de plaquette ex vivo n’ont pas pu être mentionnées. Les auteurs s’excusent de ces omissions.

    La production in vitro de plaquettes offre une opportunité de résoudre les problèmes liés aux limitations d’approvisionnement et à la sécurité des dons de produits dérivés du sang. Les cellules souches pluripotentes induites – ou iPSC – sont une source idéale pour la production de cellules à des fins de thérapies régénératives. Nous avons précédemment établi avec succès une lignée mégacaryocytaire immortalisée à partir d’iPSC. Celle-ci possède une capacité de prolifération fiable. Par ailleurs, il est possible de les cryoconserver. Elle est donc une source adaptée de cellules primaires pour la production de plaquettes suivant les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF). Dans le même temps, la capacité améliorée des bioréacteurs à reproduire certaines conditions physiologiques, telle que la turbulence, de pair avec la découverte de molécules favorisant la thrombopoïèse, a contribué à l’accomplissement de la production de plaquettes en quantité et qualité suffisantes pour répondre aux besoins cliniques. La production de plaquettes à partir de cellules iPS s’étend aussi aux patients en état de réfraction allo-immune, par la production de plaquettes autologues ou dont on a génétiquement manipulé l’expression des Antigènes des Leucocytes Humains (HLA) et des Antigènes Plaquettaires Humain (HPA). Considérant ces avancées fondamentales, les plaquettes iPSC avec expression des HLA modifiées se présentent comme un potentiel produit de transfusion universel. Dans cette revue, nous souhaitons apporter une vue d’ensemble de la production in vitro de plaquettes à partir de cellules iPS, et de son possible potentiel transformatif, d’importance capitale dans le domaine de la transfusion des produits sanguins.

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  • Communication scientifique

    Plaquettes sanguines de culture : état de l’art

    Cultured platelets

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les plaquettes sanguines sont des éléments anucléés du sang. D’un diamètre de 2 à 3μm, ce sont les plus petits éléments figurés du sang. Alors que leur rôle principal est d’arrêter ou prévenir les saignements, elles sont également impliquées dans d’autres fonctions, comme l’immunité, l’inflammation ou la progression tumorale. L’essor des biotechnologies et les connaissances acquises sur les mécanismes qui régulent la biogénèse des plaquettes permettent aujourd’hui d’envisager la production de plaquettes de culture. Dès lors, ce type de produit pourrait avoir sa place pour relever un certain nombre de défis transfusionnels comme l’allo-immunisation ou les états réfractaires. Cependant les rendements de culture restent faibles et de nombreux obstacles doivent encore être franchis avant d’envisager une application en transfusion. Cet article recense les arguments qui motivent la production de plaquettes de culture à visée transfusionnelle et récapitule les principales avancées dans le domaine tout en soulignant ses limites.

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  • Communication scientifique

    Du laboratoire à l’usage clinique : le défi de la production de plaquettes in vitro

    From the bench to the clinic: The challenge of translating platelet production in vitro

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Bouet a été financée par le National Institute for Health Research, UK ; Ghevaert et Foster par le National Health Service Blood and Transplant, UK ; Mookerjee par le Wellcome Trust. Les données ont été générées et analysées en utilisant les financements provenant des financeurs mentionnés précédemment et ont été incorporées dans cet article.

    La transfusion de plaquettes, aujourd’hui totalement dépendante des dons des bénévoles, constitue un besoin vital permanent pour tous les patients thrombo-cytopéniques suite à un trauma, une chirurgie ou des suites d’une pathologie (particulièrement le cancer). La production de plaquettes in vitro représente une avancée et une solution technologique et scientifique majeure qui permettrait de pallier des problématiques logistiques (approvisionnement, stockage, etc.) et médicales (compatibilité, biosécurité). L’émergence et la concrétisation de cette innovation vont de pair avec une maîtrise totale et harmonisée entre les laboratoires du contrôle de la qualité des plaquettes produites in vitro, ainsi que leur efficacité et leur biosécurité pour un usage clinique.

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  • Communication scientifique

    Vers une production efficace de plaquettes à partir de cellules souches

    Cultured platelets from micro to macro, how to move towards an efficient production?

    Dominique Baruch est consultante de HemostOD SA.
    Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le mégacaryocyte (MK), cellule mère des plaquettes, subit des remaniements du cytosquelette et libère les plaquettes de façon synchronisée lorsqu’on lui applique dans un dispositif de flux fonctionnalisé avec du facteur Willebrand des forces de cisaillement comparables à celles qui initient l’adhérence des plaquettes à la surface vasculaire. Ce principe est robuste et fonctionne avec différentes sources de MK humains provenant du sang de cordon, du sang adulte mobilisé, de cellules souches embryonnaires (ES) ou d’une lignée immortalisée de MK (imMK) produite à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPS). En parallèle, comprendre la biogenèse plaquettaire passe aussi par des hypothèses situées en amont de l’action du cytosquelette. Un consortium d’équipes académiques réuni autour de PlatOD et soutenu par l’ANR a établi un nouveau mécanisme régulateur en lien avec les variations des espèces réactives de l’oxygène (ROS). Nos résultats suggèrent que l’augmentation des taux d’oxygène dans le micro-environnement des MK matures de la moelle osseuse, en élevant les concentrations locales de ROS, déclenche une boucle d’auto-activation qui permet d’initier la biogenèse des plaquettes à partir de ces MK. Nous décrirons les étapes parcourues par différents groupes pour développer un laboratoire de production de plaquettes de culture ex vivo. De grands progrès ont été obtenus dans le domaine des plaquettes de culture, mais la production de plaquettes à grande échelle représente un défi majeur à relever dans les années à venir. La compréhension fine des mécanismes de la biogenèse des plaquettes à l’échelle micro contribuera à atteindre plus facilement le changement d’échelle de production.

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  • Communiqué

    Il faut vacciner les personnes précaires et migrantes contre la Covid-19

    Precarious and migrant people must be vaccinated against Covid-19

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  • Communiqué

    Pour vaincre la Covid-19, une bonne vaccination vaut mieux que des tests à répétition

    To defeat Covid-19, an extensive vaccination is better than repeated tests

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  • Rapport

    Rapport 21-09. La relation médecin-malade

    Physician-Patient Relationship

    La qualité de la relation médecin-malade est essentielle pour l’obtention d’un résultat thérapeutique optimal. Fondée sur l’écoute, l’empathie, le respect, l’examen physique, la clarté et la sincérité du langage, elle vise à établir la confiance, condition première de l’adhésion du patient et de l’alliance thérapeutique. Son action favorable s’exerce principalement par l’amélioration de l’observance des traitements, mais aussi par des effets propres, apparentés aux effets placebo, spécialement mis à profit dans le traitement des troubles non lésionnels. Le médecin d’aujourd’hui doit faire face, dans sa relation avec le patient, à plusieurs difficultés : malade plus informé et plus critique ; manque de temps du fait du poids des tâches administratives ; travail en équipes qui disperse et appauvrit la relation ; et surtout primauté des technologies. Les solutions à ces difficultés sont à rechercher dans la formation des praticiens, l’organisation des équipes, et dans un usage responsable des technologies, qui ne dispensent en aucun cas du nécessaire face à face, et, pour celles qui relèvent de l’intelligence artificielle, exigent toujours la garantie humaine du médecin.

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  • Communication scientifique

    Place des bétabloquants dans la maladie coronaire

    Relevance of betablockers in coronary artery disease

    E.S. : déclare des interventions ponctuelles en enseignement post universitaire sponsorisées par AstraZeneca. Invitation en congrès, et interventions ponctuelles en enseignement post universitaire sponsorisés par Bayer Healthcare SAS. Consultant et interventions ponctuelles en enseignement post universitaire sponsorisés Bristol-MyersSquibb. Financement d’hébergement et transport pour congrès en tant qu’orateur par Les laboratoires Servier. Consultant pour Menarini France. Consultant pour Novartis Pharma SAS.
    J.B. : déclare avoir ou avoir eu des liens d’intérêts avec Abbott, Amgen, Astellas, Astra-Zeneca, Bayer, Boehringer Ingelheim, Bouchara-Recordati, Daiichi Sankyo, El Kendi, Ferring, Gilead, Icomed, Medexact, Medtronic, Merck Serono, Novartis, Novo Nordisk, Quantum Genomics, Sanofi Aventis, Saint Jude, Servier, Teriak, pour des interventions ponctuelles.
    A.C., N.M., et B.M. : déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt.

    Les bétabloquants ont révolutionné le pronostic de l’infarctus du myocarde avec un bénéfice majeur sur la mortalité. Les études randomisées validant incontestablement cet intérêt sont anciennes et remontent à une période où reperfusion coronaire, aspirine et statines ne faisaient pas partie de l’arsenal thérapeutique. Les bétabloquants ont également amélioré les symptômes angineux des coronariens stables faisant de cette classe médicamenteuse le traitement de première intention de l’angor. Mais il n’existe aucune étude randomisée validant l’intérêt pronostique des bétabloquants dans ce que l’on appelait maladie coronaire stable et qui s’intitule désormais syndrome coronaire chronique. Depuis quarante ans et avec les nombreuses innovations thérapeutiques, le spectre de toute la maladie coronaire a évolué et avec lui son pronostic. Les coronariens aujourd’hui diffèrent totalement des coronariens des années quatre-vingt. Les dernières études observationnelles ont suggéré que dans le post-infarctus sans dysfonction ventriculaire gauche, les bétabloquants étaient associés à un meilleur pronostic jusqu’à un an post-infarctus. Au-delà, ils étaient associés à un effet neutre sur le pronostic cardiovasculaire. Dans le syndrome coronaire chronique, les dernières études observationnelles ont suggéré qu’en l’absence de dysfonction ventriculaire gauche, les bétabloquants n’étaient pas associés à un meilleur pronostic. Ils ne l’étaient qu’en cas d’antécédent d’infarctus de moins d’un an. L’intérêt pronostique des bétabloquants dans la maladie coronaire a évolué. Ce changement peut être lié à une évolution de la maladie coronaire elle-même puisqu’elle s’est dissociée de l’insuffisance cardiaque avec altération de fonction ventriculaire gauche. De nouvelles études randomisées sont donc indispensables pour statuer sur le sort des bétabloquants en prévention secondaire coronaire.

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  • Communication scientifique

    La prévention secondaire médicamenteuse en pathologie neuro-vasculaire a-t-elle des spécificités?

    Has secondary neurovascular drug prevention specificities?

    Didier Leys : pas d’actions ou d’intérêt dans des compagnies pharmaceutiques ou de matériel biomédical (à titre personnel ou pour les proches). Pas de déplacements pris en charge par l’industrie pharmaceutique ou des compagnies de matériel biomédical. Participation à des essais cliniques, des advisory boards, ou des symposia organisés par Pfizer, Boeringher-Ingelheim, et Bayer (contrats financiers avec le CHU de Lille ou Adrinord). Rédacteur en chef de l’European Journal of Neurology (rémunération personnelle).
    Charlotte Cordonnier : pas d’actions ou d’intérêt dans des compagnies pharmaceutiques ou de matériel biomédical (à titre personnel ou pour les proches). Pas de déplacements pris en charge par l’industrie pharmaceutique ou des compagnies de matériel biomédical. Participation à des essais cliniques, des advisory boards, steering committees, ou des symposia organisés par BMS, Boeringher-Ingelheim, Biogen, Astra-Zeneca (contrats financiers avec le CHU de Lille ou Adrinord ou personnel). Rédactrice associée de Stroke (rémunération personnelle).

    La prévention secondaire médicamenteuse post accident vasculaire cérébral (AVC) fait appel aux mêmes médicaments que la pathologie coronaire, mais la spécificité d’organe influence certaines indications : (i) les AVC sont des pathologies plus hétérogènes que la pathologie coronaire, et chaque sous type d’ischémie et d’hémorragie cérébrale expose à un risque évolutif différent, qui va modifier la balance bénéfice/risque et influencer le choix du traitement ; (ii) le cerveau peut saigner, la transformation hémorragique faisant partie de l’histoire naturelle de l’ischémie cérébrale ; ce risque est une limite à l’utilisation de traitements thrombolytiques et anticoagulants ; (iii) Les troubles cognitifs sont fréquents et influencent la tolérance aux médicaments. Pour ces raisons dans les ischémies cérébrales cardioemboliques, l’introduction des anticoagulants est souvent différée de quelques jours, et dans les ischémies secondaires à l’athérosclérose, lorsque la combinaison aspirine-clopidogrel est indiquée, elle ne doit pas être poursuivie plus de 3 semaines.

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  • Communiqué

    Place des anticoagulants dans l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs

    Anticoagulants in peripheral arterial disease

    A.B.R Essais cliniques : en qualité d’investigateur principal, coordonnateur ou expérimentateur principal pour Bayer et BMS/Pfizer. Interventions ponctuelles : rapports d’expertise pour Bayer.

    L’artériopathie athéromateuse des membres inférieurs (AOMI) est une pathologie fréquente, dont la morbidité et mortalité sont comparables à celles de l’infarctus du myocarde. L’AOMI au stade le plus avancé comporte aussi un risque d’amputations des membres inférieurs. La pierre angulaire du traitement médical de l’AOMI est constituée par les antiplaquettaires : acide acétylsalicylique (ASA) ou clopidogrel. Les héparines sont réservées aux patients avec une occlusion thrombotique récente ou en période peropératoire. Les anti-vitamines K sont parfois utilisés suite à une revascularisation par pontage en veine. Des études récentes ont montré un intérêt des anticoagulants oraux directs (AOD) dans ce contexte. L’étude COMPASS a montré que la combinaison du rivaroxaban à la dose de 2,5mg/12h et d’ASA 100mg/j permet de réduire un critère composite de mortalité cardiovasculaire, infarctus du myocarde (IDM) et accident vasculaire cérébral (AVC), chez des patients avec une atteinte athéromateuse stable coronaire, cérébrale ou des membres, aux dépens d’un taux plus important d’hémorragie. Chez les patients avec une AOMI, la combinaison de rivaroxaban et ASA réduit aussi le risque de présenter une ischémie sévère conduisant à une ré-intervention ou une amputation majeure. Cette combinaison s’est également montrée efficace dans la réduction de la mortalité cardiovasculaire, IDM, AVC et ischémie aiguë chez des sujets ayant bénéficié d’une revascularisation récente des membres inférieurs.En conclusion, les AOD pourraient représenter un traitement intéressant à combiner à l’ASA chez des patients avec une AOMI à haut risque de mortalité cardiovasculaire et un faible risque hémorragique.

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  • Autre

    Conclusion de la séance dédiée aux médicaments de prévention cardiovasculaire

    Aucun lien d'intérêt.

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  • Conférence invitée

    Le Codeem, Comité de déontovigilance et d’éthique des entreprises du médicament : un exemple d’autorégulation innovant dans le domaine de la responsabilité sociétale

    Codeem, the Committee on Ethics and Deontology of Pharmaceutical Companies: an innovative example of self-regulation in the field of social responsibility

    Président du Codeem ; Membre du comité d’éthique de L’inserm ; Expert judiciaire près la Cours d’Appel de Caen.

    La réglementation sur les liens d’intérêts dans le secteur de la santé a fortement évolué ces dernières années, suite aux affaires sanitaires survenues dans les années 90 à 2000, en particulier celle du Médiator. Ces affaires touchant à la sécurité de patients ont mis en lumière un besoin d’encadrement du choix des experts, du fonctionnement des agences publiques et des partenariats public/privé. Tout en soulignant le caractère essentiel de partenariats entre acteurs du monde académique, de la santé et des secteurs industriels (afin de promouvoir innovation et recherche), des règles déontologiques et des contrôles étaient nécessaires. Nous exposons ces évolutions et l’intérêt d’une instance de régulation pour les entreprises du médicament. Le Codeem, comité de déontovigilance et d’éthique de ce secteur, assure trois missions : veille déontologique, conseil éthique et sanctions. Le pouvoir d’action de ce comité indépendant, s’exerce sur toutes les entreprises implantées en France. Sa composition permet une expertise interdisciplinaire (santé, droit, économie, sciences sociales, monde de l’entreprise, etc.). Il prône et met en œuvre des démarches efficaces fondées sur le principe de l’autorégulation. Il porte une action particulière sur le sujet des liens et conflits d’intérêts. Alors que des positions extrêmes voient le jour dans la société avec, pour certains, la volonté d’évincer systématiquement du domaine de l’expertise publique tout professionnel qui a des liens d’intérêt ; il appelle à une réflexion visant à clarifier la notion de conflit, à revaloriser la notion de liens, et alerte sur les risques d’une perte de la qualité de l’évaluation en santé par éviction ou dénigrement de certains experts.

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  • Éditorial

    Ce que la chirurgie gagne à la mixité

    What surgery gains from feminization

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    Histoire des femmes chirurgiens. Mon histoire débute en 1968

    History of women surgeons. My story begins in 1968

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’histoire des femmes chirurgiens est indissociable de deux combats : celui des femmes médecins, et à ce sujet les manuels de l’inquisition sont formels : « toute personne du sexe féminin qui se mêle de traiter les malades est réputée sorcière » ; mais aussi le combat des chirurgiens qui s’est déroulé au Moyen-âge entre les médecins lettrés dépendant de l’Université et les chirurgiens considérés comme manuels. Leur histoire remonte à l’antiquité. Il y a eu une importante régression au Moyen-Âge car la chirurgie était interdite aux femmes, à moins qu’elles ne reprennent la pratique de leur mari décédé ou qu’un jury compétent ne les en juge aptes. Une régression s’installe ensuite pendant 8 siècles car les femmes ne pouvaient entrer à l’Université. Le XIXe siècle sera celui de la conquête. Les femmes persistent, quitte à se mettre en danger comme se déguiser en hommes pour pratiquer, ou s’illustrer sur les champs de bataille. Elles devront gagner le droit à l’externat, à l’internat puis au clinicat. Certains de nos collègues ont lutté courageusement avec elles, d’autres ont agi contre elles de manière active, violente et sexiste. Le XXe siècle sera un long parcours pour acquérir le professorat et les postes de responsabilité. Jusqu’aux années 70 peu de femmes deviennent chirurgiens. J’ai commencé mes études cette année clôturée par les évènements de 1968, 30 % des étudiants étaient des femmes. Très peu voulaient devenir chirurgiennes. Mon rang de classement à l’internat de 1973 m’a ouvert cette possibilité et j’ai été la première femme interne dans les services. Mes maîtres faisaient peu de différences avec mes collègues masculins vis-à-vis desquels je m’imposais d’être irréprochable. Un peu grâce à eux, j’ai beaucoup travaillé avec une excellente formation qui m’a permis de gravir les échelons jusqu’à souhaiter devenir professeur et surtout créer un service de novo. Ce fut alors des années très difficiles, plus soutenue par mes collègues chirurgiens que par les autorités hospitalières et/ou universitaires médicales. Mon parcours en chirurgie viscérale pédiatrique m’a aidée car je connaissais le modèle « normal » de fonctionnement. Il a fallu 17 ans pour arriver à la même situation que les autres services de chirurgie et ne rencontrer que les mêmes problèmes qu’eux. Actuellement la proportion des chirurgiennes dépasse 50 %. Il reste un point d’interrogation sur l’égalité devant les postes universitaires ou ceux à responsabilité.

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  • Communication scientifique

    L’orthopédie, un choix

    Orthopedic surgery: A choice

    L'auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’orthopédie n’est pas a priori une discipline attrayante pour une femme. Liée à la cancérologie, la rhumatologie, la pédiatrie et l’infectiologie ainsi que de très près à la radiologie, son histoire française est due à trois écoles parallèles, compétitrices et créatives. Le dynamisme de l’école Judet peut contaminer une femme pour son goût de l’innovation : la chirurgie du cotyle et du bassin représente une véritable aventure tant chirurgicale que radiologique en raison des progrès considérables de l’imagerie. Devenir chef de service est un autre choix, inspiré par les modèles que sont les patrons, pour mener de front l’enseignement, la transmission et la responsabilité.

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