Articles du bulletin Depuis 2019 le Bulletin est édité en collaboration avec Elsevier-Masson. Les rapports de l'Académie sont disponibles intégralement sur le site internet de l'Académie. L'accès aux autres textes peut être obtenu sur le site Em-Consulte. Pour soumettre un article, merci de consulter nos instructions aux auteurs.
Numéros archivés en accès libre :
de 1836 à 2017 (sur Gallica) | de 2001 à 2018 (sur le site internet)Séance du 15 février 2022
Communication scientifique
Les troubles bipolaires : de l’humeur aux émotionsBipolar disorders : From mood to emotion
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts pour cet article.
Mathilde Bigot reçoit une bourse du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche franc¸ais et de la fondation Pierre Deniker.
Les troubles bipolaires sont caractérisés par une alternance de phases dépressives et d’exaltations. Il s’agit d’une pathologie fréquente, survenant chez l’adulte jeune, qui peut avoir un l’impact considérable sur le fonctionnement des patients du fait de la fréquence et de la sévérité des épisodes, des comorbidités psychiatriques et somatiques, des symptômes résiduels ou encore de l’altération des fonctions cognitives. Le risque majeur est le suicide. Son traitement repose sur la prescription de régulateurs de l’humeur et des prises en charge psychothérapeutiques. La pathophysiologie implique des interactions gènes-environnement et au niveau cérébral est sous-tendue par des anomalies du système cortico-limbique. À l’heure actuelle, les modèles animaux qui permettraient de mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires sont imparfaits car ils n’explorent qu’une partie limitée des dimensions qui constituent les troubles. L’évaluation de l’humeur du fait de son caractère subjectif est le propre de l’Homme et n’est donc pas accessible à l’expérimentation animale. Nous souhaitons montrer l’intérêt d’étudier à la fois chez l’homme et chez l’animal les biais émotionnels, en évaluant les biais d’attribution de valence en réponse à des stimuli hédoniques, qui sont quantifiables chez l’animal par les comportements d’approche et d’évitement. Nous proposons ainsi un nouveau modèle des troubles bipolaires basé non plus sur l’humeur mais sur l’étude des réponses émotionnelles tenant compte de leur intensité et valence.
Lire la suite >Séance du 15 février 2022
Communication scientifique
Conduites agressives de l’enfant : de l’adaptation/survie à la pathologieAggressive behaviors in children: From adaptation/survival to psychopathology
David Cohen déclare avoir participé ces deux dernières années à deux essais thérapeutiques promus par les laboratoires Lundbeck (membre du comité de suivi des effets secondaires) et Janssen (investigateur principal France) ; être intervenu de manière ponctuelle pour les laboratoires Otsuka (rapport d’expertise, conférence) et Shire (conférence).
Objectifs
L’expression des conduites agressives chez l’enfant est un phénomène complexe. Nous proposons ici un modèle intégratif de leur développement normal ou dysfonctionnel.
Méthodes
À partir d’une revue sélective de la littérature, nous proposons d’illustrer comment les apprentissages dysfonctionnels des conduites agressives peuvent s’inscrire dans un modèle d’épigénèse probabiliste et une perspective double développementale et écologique définissant un axe temporel, un axe environnemental, et un axe des niveaux de fonctionnements.
Résultats
Les conduites agressives relèvent de conduites ordinaires normales héritées au plan phylogénétique et participent à la survie de l’espèce. Elles sont particulièrement fréquentes en cas d’adversité précoce soit dans une expression adaptative non pathologique définissant des traits d’histoire de vie (réactivité élevé, recherche de bénéfice à court terme, puberté et sexualité plus précoce) ; soit dans des expressions pathologiques dont les plus fréquentes sont les troubles dits externalisés (trouble déficit de l’attention avec hyperactivité, trouble oppositionnel, trouble des conduites). Le modèle d’épigénèse probabiliste proposé permet de rendre compte de la complexité des facteurs à l’œuvre en (1) distinguant facteurs prédisposants, facteurs de risque, de protection, et de modulation ; (2) inscrivant les pathologies et leur transition éventuelle sur un axe développemental lié à l’âge ; (3) en distinguant une perspective micro/macro tant au plan des facteurs environnementaux (ex : alcool pendant la grossesse vs. société compétitive) qu’au plan des niveaux de fonctionnements (ex : polymorphisme fonctionnel de la monoamine oxydase A vs. stéréotypes culturels).
Conclusions
Par les interactions bidirectionnelles en niveaux micro et macro qu’il autorise au cours du développement, le modèle d’épigénèse probabiliste, proposé à partir des années 2000, semble adapté pour rendre compte des apprentissages dysfonctionnels des conduites agressives.
Séance du 15 février 2022
Communication scientifique
Santé mentale et justice pénale en France : état des lieux et problématiques émergentesMental health and criminal justice in France: State of play and some emerging issues
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiatriques et ayant commis une infraction pénale est extrêmement variable dans le monde. Cette problématique complexe vient, en effet, s’inscrire au croisement de la longue histoire du système pénal et du système de soins de chaque pays. Cet article propose une synthèse des liens entre santé mentale et justice pénale en France. Après une rapide contextualisation historique, les trajectoires possibles des personnes souffrant de troubles psychiatriques ayant commis une infraction sont décrites à partir de la décision judiciaire concernant la responsabilité pénale. L’organisation des soins psychiatriques aux personnes détenues est exposée ainsi que les dispositifs psychocriminologiques mis en place par l’administration pénitentiaire et les mesures de soins pénalement ordonnés. L’articulation complexe entre le système de santé mentale et la justice pénale mais aussi les nombreuses problématiques émergentes sont finalement abordées. La prévalence élevée des troubles psychiatriques sévères dans les prisons soulève, en effet, de multiples inquiétudes, en particulier en ce qui concerne la situation de l’expertise psychiatrique, le manque de formation des soignants et l’absence d’alternative à l’incarcération pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères. La reconnaissance de la psychiatrie légale dans la formation des psychiatres français pourrait constituer un facteur d’amélioration pour l’avenir.
Lire la suite >Séance du 15 février 2022
Communication scientifique
Comportements prédictifs d’un risque de transition psychotiquePredictive behaviors of psychotic transition
L’auteur a recu des honoraires de consultant de BristolMyers Squibb, Janssen-Cilag, Lilly, Lundbeck, Otsuka, Recor-datti, Sanofi ; et a donné des conférences pour Abbvie,AstraZeneca, Bristol Myers Squibb, Janssen-Cilag, Lundbeck,Otsuka, MSD, Sanofi.
La vision de la schizophrénie s’est totalement transformée au cours des dernières décennies. Longtemps considérée comme une pathologie au pronostic inéluctablement péjoratif, il est maintenant admis que l’évolution peut s’avérer souvent favorable. Parallèlement, le concept de staging a fait son introduction dans le champ de la psychiatrie, distinguant plusieurs stades cliniques comme autant d’étapes distinctes répondant à une physiopathologie et des prises en charges spécifiques. L’intérêt s’est alors porté sur les phases précoces de la schizophrénie, notamment la phase prodromique des signes annonciateurs de la maladie. Dès lors, une caractérisation précise des symptômes prodromiques s’est établie. L’ambition est non seulement de débuter la prise en charge au plus tôt afin de préserver le pronostic, mais également de cerner les sujets à risque qui développeront la maladie, c’est-à-dire qui réaliseront une transition psychotique. L’identification de marqueurs de transition psychotique constitue ainsi une préoccupation centrale et continue des cliniciens et des chercheurs. Plusieurs aspects liés au comportement ont été décrits et ont pu être associés à une valeur prédictive tels que des symptômes négatifs, des troubles de la pensée, le déclin du fonctionnement social ou encore les troubles du contrôle de l’agressivité. Il est intéressant de remarquer que certaines particularités des symptômes basiques, caractéristiques de la phase prodromique, rejoignent les descriptions physiopathologiques des auteurs plus anciens.
Lire la suite >Séance du 8 février 2022
Communication scientifique
Une anémie ferriprive génétique rare : le syndrome IRIDAA rare genetic iron deficiency anemia: The IRIDA syndrome
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Devant une anémie chronique ferriprive non inflammatoire, typiquement caractérisée par une diminution combinée du taux d’hémoglobine plasmatique, du volume globulaire moyen, de la concentration du fer plasmatique (avec baisse de la saturation de la transferrine) avec un taux de ferritine plasmatique le plus souvent bas, l’orientation première est celle d’un saignement, en premier lieu d’origine digestive ou gynécologique. En cas de négativité de ces recherches, il convient d’évoquer un défaut d’apport de fer d’origine digestive, qu’il s’agisse d’une carence alimentaire en fer ou d’un défaut d’absorption du fer. Ce défaut d’absorption peut être consécutif à une inhibition de l’absorption du fer par prise excessive de thé ou de médicaments, ou à une malabsorption comme dans la maladie coeliaque. En l’absence de détection d’une cause acquise, et notamment chez un sujet jeune chez qui l’effondrement de la sidérémie contraste avec l’absence d’hypoferritinémie, et qui ne répond pas, ou seulement partiellement, à la supplémentation orale en fer, il faut penser à la possibilité d’une origine génétique telle que le syndrome IRIDA (« Iron-Refractory Iron Deficiency Anemia »). Ce syndrome s’explique par une hyperhepcidinémie constitutionnelle due à des mutations du gène TMPRSS6 de la matriptase 2. La présente observation d’une enfant de trois ans, outre qu’elle montre un profil génétique original, illustre, dans la vraie vie, les difficultés rencontrées pour évoquer ce syndrome dont la pénétrance et l’expression sont hétérogènes, ainsi que les conséquences favorables, pour l’enfant et sa famille, qui découlent de l’affirmation du diagnostic.
Lire la suite >Séance du 8 février 2022
Communication scientifique
La radiothérapie stéréotaxique extra crânienne robotiséeStereotactic body robotic radiotherapy
Dans les 5 dernières années, EFL a été investigateur dans des études cliniques soutenues par la société Accuray.
La radiothérapie stéréotaxique (RST), initiée en neuro-oncologie, est devenue une thérapeutique majeure et largement diffusée depuis plus d’une décennie dans le champ des tumeurs extra crâniennes. Le défi a été de transférer une technique conçue pour une cible fixe de petit volume traitée en une séance unique à très forte dose, en une technique capable de traiter de volumineuses cibles mobiles par des séances répétées protégeant au mieux les tissus sains avoisinants. La RST est devenue un standard en oncologie thoracique ou urologique. Différentes techniques sont à la disposition des oncologues y compris des équipements robotisés intégrant un suivi avec traitement en temps réel de cibles mobiles. Cet article de synthèse fait le point sur les principales indications de la RST robotisée extra crânienne.
Lire la suite >Séance du 8 février 2022
Communication scientifique
Prévalence à la maternité des facteurs de risque de développer une obésité infantileMaternity prevalence of risk factors for childhood obesity
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Introduction
Durant la période périnatale plusieurs facteurs de risque maternels et obstétricaux sont connus pour être associés au surpoids et à l’obésité infantile.
Méthode
Une étude de la prévalence des facteurs de risque d’obésité infantile a été menée à partir du dossier médical de 1977 femmes ayant accouché à la maternité du CHU de Bordeaux entre le 01/06/2016 et le 30/06/2017.
Résultats
Les femmes avaient un âge moyen de 31,6 ans [±5,2] et un IMC moyen était de 23,9kg/m2 [±4,9] en début de grossesse. Un tiers d’entre-elles était en surpoids ou obèses, et la moitié ont eu une prise de poids excessive. Un diabète gestationnel était survenu chez 15,9 % des femmes, 15,9 % ont fumé pendant la grossesse, et 18,1 % étaient en situation de précarité. Les enfants sont nés par césarienne dans 15,3 % des cas. Selon la définition utilisée, poids exact de naissance (PN) ou formule Audipog (percentile), ils étaient macrosomes dans respectivement 6,7 % des cas (PN> 4000g) ou 11 % (>90e percentile) et hypotrophes dans respectivement 3 % des cas (PN< 2500g) et 6,8 % (<10e percentile). Ils ont été mis d’emblée en allaitement artificiel dans 28,7 % des cas.
Conclusions
Ce travail fournit des chiffres de prévalence des différents facteurs de risque d’obésité infantile présents à la naissance. Ces données vont permettre la mise au point d’un score de risque de développer une obésité infantile. Celui-ci permettra le repérage des nouveau-nés à risque afin de mettre en place des actions précoces de prévention de l’obésité infantile dès la maternité.
Séance du 8 février 2022
Présentation ouvrage
Présentation de livre : Les Amours de Marie Curie, C. Huriet. Ed Gyphe, Paris 2021. Lire la suite >Publié le 7 février 2022
Rapport
Rapport sur les mentions d’étiquetage des eaux conditionnées* (Saisine Direction générale de la santé – DGS – du 16 Juin 2021)Report on the labeling of packaged waters
Liens d’intérêt : aucun
Certaines eaux conditionnées, eaux minérales naturelles (EMN, eaux de source principalement, peuvent avoir un contenu minéral à l’origine d’effets cliniques qui méritent d’être mentionnés pour l’information des consommateurs. L’effet diurétique est lié au volume d’eau et à la vitesse d’ingestion, mais les minéraux ne sont pas susceptibles de jouer un rôle concret ; il n’y a donc pas matière à mention.
Les eaux bicarbonatées (à partir de 600 mg/L d’hydrogénocarbonate) facilitent la digestion en agissant sur le transit gastroduodénal et les fonctions hépatobiliaires. Les eaux sulfatées (à partir de 200 mg/L chez l’adulte et 140 mg/L chez l’enfant) sont susceptibles d’accélérer le transit intestinal et d’avoir un effet laxatif qui est accru si les eaux sont riches en magnésium (à partir de 50 mg/L). Ces effets doivent faire l’objet de mentions.
La carence en fluor entraîne des caries dentaires que la fluoration des eaux de consommation humaine dans les limites fixées par les recommandations internationales permet de prévenir sans effet délétère, dentaire ou osseux. Un apport fluoré excessif conduit à une altération de la structure et de la qualité des dents et du squelette. Un apport supplémentaire de fluor qui serait bénéfique à la santé osseuse n’est pas déterminé à ce jour. Les apports quotidiens ne doivent pas dépasser 0,05 mg/kg de poids corporel par jour. Les nourrissons et jeunes enfants ne doivent pas consommer une eau dont la concentration en fluor soit supérieur à 0,3 mg/L s’ils font l’objet d’une supplémentation médicale en fluor.
La composition physicochimique essentielle de toutes les eaux destinées à la consommation humaine doit être communiquée aux consommateurs de manière lisible. Les boissons, préparées à partir d’eaux conditionnées et addition de nutriments d’autre nature, doivent porter une information nutritionnelle adaptée à la consommation aux divers âges de la vie. Les eaux rendues potables par traitement peuvent exposer à des carences minérales encore mal évaluées.
La consommation au long cours d’une eau conditionnée, EMN en particulier, doit être approuvée par le médecin traitant.
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Communiqué
La santé, une affaire d’ÉtatHealth, a matter of State
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Autre
Prise en charge des suites d’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) : des défis à releverManaging the aftermath of ischaemic stroke: Challenges ahead
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Communication scientifique
Récupération de la motricité après accident vasculaire cérébral. Facteurs pronostiques et rééducationMotor control recovery after stroke: Pronostic factors and rehabilitation
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La récupération de la motricité après AVC dépend des capacités de plasticité cérébrale pour la récupération des déficits et, en cas de séquelles, des capacités de compensation pour celle des activités. La rééducation doit cibler en priorité la récupération des déficits avant tout travail, utile, de compensation si nécessaire. Les facteurs du pronostic sont principalement la taille et surtout le siège de la lésion, l’état du parenchyme cérébral respecté par l’ischémie, la rééducation et la réadaptation adaptées, avec des professionnels spécialisés, suffisamment intenses et prolongées. Dès le premier jour la mobilisation pour la prévention des complications de l’immobilité est la priorité. L’intensité de la rééducation visant à stimuler la plasticité cérébrale peut, et doit sans doute, être un peu différée. Trois à 6 mois au moins sont nécessaires pour récupérer les déficits. Un temps plus long encore est nécessaire pour récupérer les fonctions et les activités. Les AVC sévères nécessitent de retarder un peu l’intensité de la rééducation mais de la prolonger plus. L’âge est un facteur pronostic par le biais des comorbidités et antécédents, notamment neurologiques. Nombreuses techniques de rééducation permettent de cibler ces objectifs, elles sont choisies principalement en fonction de la sévérité des déficits et du délai après l’AVC. L’intensité et la durée de cette rééducation sont essentiels à son efficacité.
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Communication scientifique
L’enjeu cognitif post AVC : focus sur les troubles du langage et les troubles dysexécutifsThe challenge of cognitive impairment after stroke: Focus on language disorders and dysexecutive syndromes
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’atteinte cognitive après AVC est fréquente à la phase aiguë et persiste à distance pour une proportion significative de patients. Elle est cependant souvent négligée comparativement aux autres éventuels déficits présents, alors même que l’enjeu est majeur, avec un impact crucial en termes de qualité de vie, de réadaptation/réinsertion et socio-économique. L’évaluation comme les interventions doivent se positionner sur les 3 niveaux d’expression de la maladie (le déficit, le retentissement en termes d’activité et de participation) et faire intervenir des professionnels spécialisés. Les propositions de rééducation et réadaptation se doivent d’être pluridisciplinaires et adaptées selon le délai post-lésion et les attentes du patient. Le développement de l’offre ambulatoire parait particulièrement pertinent dans ce contexte, permettant d’optimiser le transfert des nouveaux acquis aux situations de vie quotidienne dans un objectif d’autonomisation. Les avancées en termes de compréhension notamment des mécanismes de récupération et de plasticité cérébrale poussent à poursuivre le développement de programmes d’intervention dédiés, sur la base de données scientifiques, avec une association synergique de différentes approches (entraînement, compensation, métacognition, sollicitation de la participation sociale).
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Communication scientifique
Accidents ischémiques et dépressionIschemic stroke and depression
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La dépression après un accident vasculaire cérébral ischémique (AVCi) est un phénomène fréquent dont la prévalence est évaluée à 30 à 50 % des cas. Elle a un impact direct sur les capacités de récupération fonctionnelles et de réhabilitation des patients souffrant d’un AVCi et peut aggraver la mortalité. Le diagnostic de cette dépression est rendu difficile par les conséquences motrices et cognitives de l’AVCi, mais aussi par la superposition des symptômes de l’AVCi et de la dépression. Sa physiopathologie est complexe, comprenant les éléments de réaction physiologique au handicap brutal à des mécanismes monoaminergiques, inflammatoires et anatomiques. Sa prise en charge doit associer des éléments de psychothérapie cognitivo-comportementale et la prescription d’antidépresseurs.
Lire la suite >Séance du 1 février 2022
Communication scientifique
Réadaptation après accident vasculaire cérébral : retour et maintien à domicile, vie quotidienneIndividualized home-based rehabilitation after stroke in France
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts pour cette étude.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de handicap neurologique acquis. On estime à environ 750 000 le nombre de personnes ayant survécu à un AVC, dont 60 % gardent des séquelles (déficit moteur, de troubles du langage, de troubles cognitifs, de troubles sensitifs ou visuels, etc.). Le retour à domicile permet de réinsérer le sujet dans son environnement en situation réelle de vie. C’est à ce moment que le patient et les proches vont réellement prendre conscience des situations de handicap liées aux séquelles. La restriction de participation sociale du patient est liée à la gravité de l’AVC et aux séquelles limitant les activités, en particulier la mobilité. Les troubles cognitifs, la dépression jouent également un rôle délétère. Les facteurs contextuels interviennent comme les adaptations du milieu de vie et surtout le soutien par l’entourage familial. C’est lors du retour à domicile que les troubles cognitifs peuvent se manifester par des troubles du comportement. Le soutien des proches est primordial, permettant une meilleure participation sociale, mais il peut conduire à un épuisement, la dépendance du patient pouvant être vécue comme un fardeau. Les besoins d’éducation sont au premier plan. Du fait des troubles cognitifs, les proches sont une cible de cette éducation pour apprendre à aider le patient et s’adapter aux troubles cognitifs. Nous présentons les mesures d’accompagnements qui existent en France dans le domaine sanitaire : les sorties thérapeutiques et les visites à domicile pendant l’hospitalisation pour préparer le retour ; les équipes mobiles de rééducation et réadaptation pour le maintien à domicile.
Lire la suite >Publié le 25 janvier 2022
Communiqué
Vaccination des enfants de 5 – 11 ans contre la Covid-19 : ne plus hésiterVaccination of children aged 5 to 11 against Covid-19: don’thesitate any longer
Lire la suite >Séance du 25 janvier 2022
Communication scientifique
Sclérose en plaques et syndromes démyélinisants dysimmuns : des maladies curables ?Multiple sclerosis and dysimmune demyelinating syndromes: Curable diseases?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 25 janvier 2022
Communication scientifique
Physiopathologie de la sclérose en plaques : actualitésMultiple sclerosis: Update on pathogenesis
Liens d’intérêt (sans rapport avec l’article) : participation à des advisory boards et à des symposiums pour BIOGEN, MERCK SERONO, REWIND, ROCHE, GLIXOGEN et soutien à la recherche (financement partiel d’une thèse d’université) par BIOGEN.
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central, dont le déclenchement est favorisé par des facteurs génétiques et environnementaux. Le point de départ du processus pathologique (en périphérie ou dans le système nerveux central) reste controversé. La composante inflammatoire, qui associe immunité adaptative (lymphocytes T et B) et immunité innée, induit, dans les phases rémittentes de la maladie, des lésions focales dans la substance blanche, associant démyélinisation et atteinte axonale. Lors des phases progressives de la maladie, la pathologie devient plus diffuse, avec une neurodégénérescence qui touche la substance blanche et la substance grise, associée à une prédominance de la réaction immune innée. Le développement des immunothérapies (immunomodulateurs et immunosupresseurs) a considérablement réduit la fréquence des poussées, directement liées à l’inflammation focale. En revanche, ces immunothérapies n’ont qu’une efficacité modeste sur l’accumulation du handicap au cours des phases progressives de la maladie. La remyélinisation, qui permet de réparer certaines lésions et de prévenir la neurodégénérescence, peut être extensive chez certains patients. Son efficacité diminue avec l’âge et la durée de la maladie. La connaissance des mécanismes impliqués dans le processus de régénération myélinique a fait émerger une recherche translationnelle active, avec des résultats prometteurs de certains essais thérapeutiques de phase précoce.
Lire la suite >Séance du 25 janvier 2022
Communication scientifique
Neuromyélite optique : d’Eugène Devic au concept de gliopathies auto-immunesNeuromyelitis optica: From Eugene Devic to autoimmune gliopathies
Le professeur Romain Marignier déclare les liens d’intérêt suivants : participation au comité scientifique d’études pour les laboratoires Horizon Therapeutics ; Roche ; UCB ; Alexion ; Novartis.
Le concept de « neuromyélite optique » a considérablement évolué au cours du temps, en suivant les avancées majeures de la médecine moderne. Cette pathologie, pendant longtemps considérée comme une forme particulière de sclérose en plaques, a d’abord été identifiée et caractérisée par Eugène Devic grâce à l’utilisation de la méthode anatomoclinique à la fin du XIXe siècle. Il a fallu attendre plus d’un siècle, et l’apport de l’imagerie médicale diagnostique, pour aboutir à la première proposition de critères modernes en 1999. C’est ensuite l’arrivée d’une médecine moléculaire qui a permis de faire évoluer les critères diagnostiques en incluant l’utilisation d’un biomarqueur, l’anticorps NMO-IgG. C’est enfin l’avènement de l’ère des pathologies à auto-anticorps qui a fait proposer le terme de « gliopathies auto-immunes », passant d’une description nosologique clinique vers une classification basée sur la cible cellulaire de cette auto-immunité. En effet, après l’identification en 2005 de l’aquaporine 4 (protéine de l’astrocyte et de l’épendyme), deux autres cibles gliales d’auto-anticorps ont été identifiées chez des patients présentant un tableau clinique de « neuromyélite optique » : la myelin oligodendrocyte protein (MOG exprimée uniquement par l’oligodendrocyte), et très récemment la glial fibrillary acidic protein (GFAP, exprimée par l’astrocyte). C’est cette (r)évolution que nous souhaitons présenter dans cette revue.
Lire la suite >Séance du 25 janvier 2022
Communication scientifique
Les formes atypiques de sclérose en plaques et formes frontièresAytpical multiple sclerosis and extending the phenotype
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Autant les critères diagnostiques de sclérose en plaques permettent un diagnostic précis et rapide, autant les formes atypiques sont de diagnostic plus difficile. Les formes atypiques sont avant tout radiologiques. Elles peuvent être classées en forme cavitaire, pseudoleucodystrophique, forme se révélant sous la forme d’une ADEM. La sclérose solitaire a été retenue lors de la dernière classification de 2018 comme entité propre.
Lire la suite >Séance du 25 janvier 2022
Communication scientifique
Traitements de fond de la sclérose en plaques. État des lieux et perspectivesDisease-modifying therapies for multiple sclerosis. State of the art and perspectives
Déclaration de l'auteur : J’ai au cours des 5 dernières années reçu des avantages en nature (hébergement, transport, invitations à des congrès) ou des rémunérations personnelles pour participation à des symposia ou boards de la part des sociétés suivantes : Biogen, Merck, Novartis, Roche, Sanofi Aventis.
La sclérose en plaques est considérée comme une maladie auto-immune spécifique d’organe. Des avancées substantielles ont été réalisées ces dernières années dans la compréhension de sa physiopathologie. Corollaire de ces avancées, le développement des thérapeutiques a permis d’infléchir l’histoire naturelle de la maladie dans la forme récurrente-rémittente, en utilisant des molécules de plus en plus efficaces. Toutefois, il n’existe pas de consensus actuel sur la stratégie idéale à adopter à l’échelon individuel, ce qui souligne la nécessité de développer des marqueurs prédictifs d’évolution de la maladie. Enfin, aucun traitement n’a démontré à ce jour sa capacité à infléchir de façon décisive le cours évolutif des formes progressives de sclérose en plaques. Des efforts collaboratifs d’envergure doivent être faits pour développer de nouvelles approches thérapeutiques pour ces patients dont le handicap évolue malheureusement encore inexorablement.
Lire la suite >Séance du 18 janvier 2022
Rapport
Rapport 22-02. Après la crise COVID, quelles solutions pour l’EHPAD de demain ?After the COVID crisis, what solutions for the future nursinghome?
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts
Le vieillissement de notre population génère des situations de grande vulnérabilité et de dépendance. Le maintien à domicile demeure habituellement la meilleure réponse pour respecter la volonté de la personne, le souhait de la famille et l’intérêt de la société. Il existe cependant un nombre important de situations où la prise en charge dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) s’avère nécessaire. La pandémie de COVID-19 a mis sur le devant de la scène les EHPAD et leurs limites pour assurer des soins de qualité. Pour analyser la place actuelle des EHPAD dans la filière de soin et pour comprendre leurs difficultés de fonctionnement, il paraît indispensable de décrire les mutations accélérées qu’ont connues les EHPAD depuis leur création en 1999, puis, à la lumière de la crise actuelle, d’élaborer des pistes pour développer une vision positive du rôle que ces établissements ont à assurer dans le futur.
Lire la suite >Séance du 18 janvier 2022
Rapport
Rapport 22-01. Psychothérapies : une nécessaire organisation de l’offrePsychotherapies: A necessary organisation of the offer
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt avec ce rapport.
L’efficacité thérapeutique des psychothérapies contre certains troubles tels que phobies, troubles dépressifs ou troubles addictifs est démontrée. La diversité des méthodes psychothérapiques impose une évolution de l’organisation d’une offre jusqu’ici trop peu lisible. La compétence en psychothérapie ne devrait être reconnue qu’à la condition d’une formation initiale clairement définie garantissant au patient un parcours de soin adapté à ses besoins et un choix de la thérapeutique proposée y compris non médicamenteuse. L’examen médical préalable à l’engagement dans une psychothérapie devrait assurer que l’indication le justifie parce que susceptible d’améliorer la symptomatologie et son pronostic. La solidarité nationale ne saurait être engagée sans ces garanties.
Lire la suite >Séance du 18 janvier 2022
Communication scientifique
Les différentes phases de l’évolution moléculaire et antigénique des virus SARS-CoV-2 au cours des 20 mois suivant son émergenceThe different phases of molecular and antigenic evolution of SARS-CoV-2 viruses during the 20 months following its emergence
L’auteur est membre du Conseil scientifique COVID-19.
Depuis son émergence en décembre 2019 jusqu’à la fin de la quatrième vague pandémique en octobre 2021, la circulation du SARS-CoV-2 a été associée à des évolutions moléculaires significatives du virus. Ces évolutions ont été la conséquence de mutations qui ont entraîné l’apparition de lignages présentant des avantages réplicatifs, tant par augmentation de leur transmissibilité que du fait d’un échappement partiel à la réponse immunitaire progressivement croissante. Le contexte pandémique, avec des bouffées épidémiques massives observées dans des zones de forte densité de population, a incontestablement créé des conditions favorables à l’apparition de ces « variants ». Durant ces vingt mois, au moins trois périodes évolutives peuvent être identifiées, conduisant à la situation observée en octobre 2021. C’est la première fois qu’un effort sans précédent est fait pour surveiller les virus circulant à l’échelle planétaire de manière transparente et avec un partage de données rapide. Cette surveillance moléculaire a permis la description précise des virus circulant et de leur évolution. Les outils et moyens déployés pour faire l’épidémiologie moléculaire du SARS-CoV-2 reflètent incontestablement une montée en puissance de la capacité d’analyse à l’échelle planétaire, et peuvent nous permettre d’être mieux préparés pour le prochain épisode pandémique.
Lire la suite >Séance du 18 janvier 2022
Communication scientifique
La cardiomyopathie hypertrophique – une maladie génétique en développement continuHypertrophic cardiomyopathy – a genetic disease in continuous development
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La cardiomyopathie hypertrophique est une maladie cardiaque génétique fréquemment rencontrée avec un développement continu depuis le premier rapport il y a plus de 60 ans. Le diagnostic de la maladie repose principalement sur l’échocardiographie, mais la résonance magnétique joue un rôle émergent apportant des informations précieuses pour le pronostic et la planification chirurgicale. Le traitement a évolué progressivement vers de nouvelles molécules prometteuses, les défibrillateurs cardiaques implantables, la myomectomie personnalisée et la plastie de la valve mitrale. Cette revue générale est concentrée sur le rôle de l’imagerie multimodale dans le diagnostic et la stratification de la maladie ainsi que sur le traitement personnalisé ayant comme but la baisse du risque de mort cardiaque subite afin d’atteindre une survie comparable à celle de la population générale de même âge.
Lire la suite >Séance du 18 janvier 2022
Communication scientifique
L’analyse des sténoses coronaires : au-delà de la coronarographieCoronary stenosis analysis: Beyond coronary angiography
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La maladie coronaire est la première cause de mortalité dans les pays industrialisés. Deux traitements peuvent être proposés : le traitement médical ou la revascularisation coronaire. La revascularisation coronaire dominée actuellement par l’angioplastie coronaire a participé à l’amélioration de la prise en charge des patients ayant un syndrome coronaire aigu, avec une efficacité significative sur la morbi mortalité. Mais la pertinence de la revascularisation chez le patient stable reste discutée. Chez le patient instable la revascularisation est guidée par la coronarographie. Chez le patient stable une revascularisation ne doit être faite que s’il existe des signes d’ischémie (tests d’ischémie positifs). Chez les patients ne présentant pas de signe d’ischémie ou n’ayant pas réalisé de test avant la coronarographie, la « Fractional Flow Reserve » (FFR) est un atout majeur. Elle permet d’estimer la répercussion hémodynamique d’une sténose coronaire et de guider les revascularisations.
Lire la suite >Publié le 11 janvier 2022
Communiqué
Obligation vaccinale contre la Covid-19 : osons franchir le pasCompulsory vaccination against Covid-19: let's dare to make the final step
Lire la suite >Séance du 11 janvier 2022
Discours
Bilan de l’activité académique de l’année 2021 Lire la suite >Séance du 11 janvier 2022
Autre
Allocution du président pour l’année 2022 Lire la suite >Séance du 21 décembre 2021
Discours
De la littérature considérée comme un remède Lire la suite >Publié le 21 décembre 2021
Communiqué
Covid-19 et mesures d’isolement : des lacunes à corrigerCovid-19 and isolation measures: shortcomings to be corrected
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Rapport
Rapport 21-13. Formation des chirurgiens / des équipes chirurgicales à la chirurgie robot-assistée État de la situation actuelle. Propositions d’améliorationsTraining of surgeons / surgical teams in robot-assisted surgery Current status. Proposed improvements
D. Poitout et P. Vouhe ne déclarent pas de conflit d’intérêt concernant ce travail
J. Hubert ne déclare pas de conflit d’intérêt concernant ce travail, mais un lien avec Medtronic et Surgical Science
Contexte : La robotique chirurgicale connaît un développement exponentiel, avec 6000 robots da Vinci (Intuitive Surgical®, Sunnyvale, CA, USA) actuellement implantés dans le monde. L’apparition de firmes concurrentes laisse prévoir une diffusion de cette technologie dans la plupart des blocs opératoires. Comme pour toutes les nouvelles technologies se pose la question d’une formation adaptée des utilisateurs et celle de la validation des compétences.
Objectif : Évaluer les conditions actuelles de formation des équipes chirurgicales à l’utilisation du robot et, en l’absence actuelle de toute règlementation spécifique, apporter des recommandations.
Méthode : Plus de 30 auditions d’experts extérieurs ou membres de l’ANM ont été réalisées par les membres de la Commission XV, ainsi qu’une analyse de la littérature.
Résultats : Les besoins de formations techniques et non techniques concernent toute l’équipe : chirurgien, aide, infirmières, anesthésiste, techniciens et également formateurs.
Les moyens de formation sont multiples, bénéficiant de la simulation et bientôt de l’intelligence artificielle, mais doivent être optimisés et standardisés.
Comme en aéronautique ou en conduite automobile, la séparation des fonctions entre constructeur / utilisateur / formateur / certificateur est un gage d’indépendance et de sécurité, garantissant la protection des patients, mais également celle des chirurgiens, hôpitaux et industriels.
Conclusion : La formation à ces nouvelles interfaces chirurgicales reste encore balbutiante et réclame amélioration, structuration et règlementation, sous le contrôle d’une entité nationale / internationale.
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Rapport
Rapport 21-14. Les cancers en France : vers un registre national de fonctionnement centraliséCancers in France: towards a centrally operated national register
Les auteurs n’ont pas de conflits d’intérêt sur le sujet.
Les données concernant l’épidémiologie des cancers en France donnant l’incidence, la prévalence et la mortalité du cancer reposent sur des estimations. Celles-ci sont calculées à partir des données collectées par les registres territoriaux, généraux et spécialisés du cancer, couvrant environ 24 % de la population nationale. Les méthodes d’estimation se sont améliorées avec actuellement la publication des incidences pour 74 sous-types de cancers. Le fonctionnement des registres reste difficile du fait de la complexité du recueil des données et des ressources financières difficiles à pérenniser. Les pays européens à faible densité de population se dotent tous progressivement de registres nationaux. L’Académie nationale de médecine considère la mise en place d’un registre national comme une importante étape en vue d’une prochaine harmonisation européenne. Un registre national du cancer bien défini par son cadre juridique, conforme au Règlement Général de la Protection de Données, devrait être hébergé à l’Institut National du Cancer, doté d’un financement pérenne et enrichi des données du Health Data Hub où il pourra trouver les outils d’intelligence artificielle indispensables à une recherche de qualité.
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Communication scientifique
Réanimation et CovidIntensive care and Covid
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La crise sanitaire liée à la COVID-19 a mis l’ensemble de l’hôpital en tension. Les services de réanimation ont été en première ligne pour prendre en charge les cas les plus graves. Le bilan des entrées et de l’occupation des lits de réanimation a été et est toujours un élément clé de mesure de l’intensité de la crise. La réanimation est une spécialité largement méconnue du grand public alors que des questions majeures se posent : capacité d’augmentation de l’offre de soins sans altérer la qualité de la prise en charge ; perte de chance pour les malades non-COVID du fait de la déprogrammation. Les facteurs limitants de l’augmentation du capacitaire sont multiples mais la principale difficulté concerne la mobilisation de personnel formé à la réanimation et la relative pénurie de médicaments. L’inadéquation entre la demande et l’offre a conduit à édicter des règles de priorisation d’accès à la réanimation. Cette revue peut contribuer à une réflexion sur l’adaptation des secteurs de soins critiques en situation de crise sanitaire majeure.
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Communication scientifique
Place de la médecine connectée dans la détection de la fibrillation atrialeUse of connected health and Atrial Fibrillation detection
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Depuis le début des années 2010, les technologies numériques ont trouvé une large application en cardiologie. La médecine connectée, ou santé digitale, qui en résulte utilise les technologies de l’information et de la communication pour colliger partager et analyser les informations à visée médicale. La fibrillation atriale qui est l’arythmie la plus fréquente est une des plus grandes pourvoyeuses de complications emboliques et à type d’insuffisance cardiaque. Dans presque la moitié des cas, elle est cependant asymptomatique et ces technologies ont grandement aidé à son diagnostic. Cet article passe en revue l’historique récent des technologies utilisées, et montre qu’elles sont à fort pouvoir diagnostique et influencent de la prise en charge thérapeutique. L’introduction récente de l’intelligence artificielle augmente fortement la puissance diagnostique des technologies classiques et influencera dans un avenir proche considérablement les processus de décision.
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Communication scientifique
Cancer de la thyroïde : le surdiagnostic doit aussi être évité chez l’enfant et l’adolescentThyroid carcinoma: Overdiagnosis should also be avoided in children and adolescents
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Le surdiagnostic des cancers de la thyroïde chez l’adulte est lié à l’existence d’un important réservoir de formes asymptomatiques dans la population générale et de la large disponibilité de l’échographie qui est un moyen sensible de détection. Les données obtenues à la suite de l’accident de Fukushima ont montré qu’un réservoir important de formes asymptomatiques existe aussi chez les enfants et les adolescents. Les études de registres ont par ailleurs confirmé l’augmentation de l’incidence du cancer de la thyroïde chez les enfants et les adolescents et suggéré que cette augmentation est au moins en partie liée au surdiagnostic. Ces données suggèrent de ne pas pratiquer de dépistage du cancer de la thyroïde chez l’enfant ou l’adolescent asymptomatique et sans facteur de risque.
Lire la suite >Séance du 7 décembre 2021
Communication scientifique
L’intentionnalité dans l’observance aux traitements à long termeIntentionality in adherence to long-term therapy
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
L’observance dans les traitements à long terme est analysée du point de vue de l’intentionnalité, c’est-à-dire du rôle de la formation d’une intention dans la décision d’accomplir un geste thérapeutique comme, par exemple, prendre un comprimé. Nous montrons que la non-observance peut être intentionnelle, conséquence d’une décision active du patient (ici, l’intention étant de ne pas prendre le comprimé), et non intentionnelle, phénomène passif qui ne dépend pas de sa volonté, comme, par exemple, le simple oubli. Inversement, l’observance est le plus souvent intentionnelle, le but étant d’éviter les complications de la maladie. Mais elle peut aussi ne pas être précédée par la formation d’une intention et être accomplie par habitude, conduisant à proposer le concept d’observance non intentionnelle. Cette réflexion sur la place de l’intentionnalité dans l’observance a des implications pratiques et éthiques.
Lire la suite >Séance du 30 novembre 2021
Autre
Avancées en transplantation d’organesAdvances in transplantation: Introduction
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Séance du 30 novembre 2021
Communication scientifique
COVID-19 et transplantation d’organes, les leçons du recensement national de la Société francophone de transplantationCOVID-19 and organ transplantation, lessons from the national Registry of the Société Francophone de Transplantation
Sophie Caillard a reçu des honoraires de la part d'Astra Zeneca dans le cadre d'une participation à un comité scientifique.
La pandémie de Covid-19 a frappé le monde de la transplantation en mars 2020. Rapidement, les équipes se sont organisées pour optimiser la prise en charge de leurs patients immunodéprimés et progresser dans la connaissance de cette nouvelle maladie. Pour ce faire, un registre français regroupant tous les patients transplantés d’organes solides ayant développé une infection à SARS Cov2 ont été recensés. De nombreux travaux réalisés à partir de ces données nous ont permis de décrire la maladie chez le transplanté, de caractériser ses facteurs de gravité clinique et biologique et d’en définir son pronostic. La mortalité des patients transplantés hospitalisés pour Covid-19 est de 23 % à 60jours et l’insuffisance rénale participe grandement au mauvais pronostic en sus des facteurs de risque classiques décrits dans la population générale. L’arrivée de la vaccination a été un grand soulagement mais les patients transplantés ont développé une moins bonne réponse vaccinale que les sujets immunocompétents les maintenant dans une situation à risque de maladie grave après un schéma vaccinal adapté. Des stratégies spécifiques ont dû être adoptées dans cette population particulièrement fragile (augmentation du nombre de doses de vaccin, injection d’anticorps monoclonaux). La collaboration des centres de transplantation français sous l’impulsion de la Société francophone de transplantation nous a permis de mener de nombreux projets collaboratifs qui ont été d’une grande utilité pour la prise en charge des patients.
Lire la suite >Séance du 30 novembre 2021
Communication scientifique
Préservation des organes à transplanter : Une étape essentielle dans le parcours de la transplantation. Revue sur les grandes avancéesPreservation of organs to be transplanted: Development of an essential step in the transplant process
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
La greffe d’organes reste le traitement de dernier recours en cas de défaillance terminale d’un organe vital (poumon, foie, cœur, intestin) ou non vital (essentiellement le rein et le pancréas) pour lesquels il existe des traitements supplétifs. Elle reste la meilleure alternative que ce soit en termes de qualité et d’espérance de vie des patients, qu’en termes de dépense de santé publique. Ces dernières années, en France, chaque année près de 5900 patients bénéficient d’une transplantation d’organe, tandis que dans le même temps, environ 25 000 patients sont candidats. En moyenne, seulement 25 % environ des patients en attente de greffon sont transplantés chaque année. Cette situation a conduit à envisager de nouvelles populations de donneurs (décédés par mort encéphalique à critères élargis ou décédés après arrêt circulatoire). Ces organes sont sensibles aux conditions de conservation durant la phase d’ischémie qui impactent le devenir du greffon à court et à long terme. Cette évolution rend nécessaire une prise en charge plus adaptée du don d’organe et l’optimisation des conditions de conservation. Dans cette revue générale, les différents aspects de la conservation seront envisagés. Initialement en hypothermie à l’aide de solutions spécifiques, la conservation est en pleine évolution avec la perfusion oxygénée en hypothermie ou en normothermie permettant le maintien du métabolisme tissulaire. Ce temps de conservation est appelé à devenir un temps d’évaluation afin de pouvoir prédire la qualité de l’organe, de le réparer et d’optimiser le choix du receveur.
Lire la suite >Séance du 30 novembre 2021
Communication scientifique
Alloreconnaissance par les cellules NK du receveur : mécanismes moléculaires et rôle dans le rejet chronique vasculaireAllorecognition by recipient NK cells: Molecular mechanisms and role in chronic vascular rejection
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Introduction
Le dogme en immunologie de la transplantation défend le concept que le rejet d’allogreffe est initié exclusivement par le système immunitaire adaptatif du receveur, seul capable de reconnaître les alloantigènes spécifiques du donneur (phénomène d’alloreconnaissance). Dans ce modèle, les cellules de l’immunité innée en général (et les cellules NK, en particulier), ne sont que des effecteurs d’aval, qui ne participent à la destruction du greffon que lorsqu’ils sont recrutés par des effecteurs adaptatifs : cellules T alloréactives ou anticorps spécifiques du donneur (DSA).
Résultats
Remettant en cause cette vision, des données récentes de notre équipe ont démontré que les cellules NK des receveurs sont capables d’alloreconnaissance, car elles peuvent détecter l’absence de molécules HLA de classe I à la surface des cellules endothéliales du greffon : une situation appelée « soi manquant ». Le « soi manquant » déclenche une activation des cellules NK dépendante de la voie de signalisation mTORC1 responsable d’une inflammation microvasculaire, qui conduit au développement d’un rejet vasculaire chronique « inné » ayant un impact négatif sur la survie du greffon.
Conclusion
La mise en lumière du rôle critique des cellules NK dans le rejet vasculaire chronique est capital et suggère que les thérapeutiques ciblant les mécanismes d’activation des cellules NK pourraient être efficaces chez les patients.
Séance du 30 novembre 2021
Communication scientifique
Nouvelles stratégies immunosuppressives en transplantationNew immunosuppressive strategies in transplantation
Delphine Kervella déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Gilles Blancho : Astellas, Novartis, Sanofi.
Le développement d’agents immunosuppresseurs a permis l’essor de la transplantation rénale depuis 50 ans. Les inhibiteurs de calcineurine, à la base des stratégies immunosuppressives actuelles, sont associés à une néphrotoxicité importante. Ces traitements ne sont pas spécifiques de la réponse allo-immune et sont associés à un risque majoré d’infections et de cancers. Enfin, les traitements utilisés ciblent principalement les lymphocytes T et ne préviennent pas suffisamment le développement des anticorps anti-HLA, associés aux rejets médiés par les anticorps et cause majeure de perte des transplants au long cours. Le développement de nouveau traitements immunosuppresseurs reste donc un enjeu majeur en transplantation. Une voie prometteuse de développement de nouveaux immunosuppresseurs est le blocage de la costimulation (activation lymphocytaire). Les agents inhibant l’interaction CD40-CD40 ligands permettraient de contrôler à la fois la réponse allogénique T et B. Les anticorps anti-CD28 permettraient le développement de cellules T régulatrices. Plusieurs essais cliniques évaluant ces différents agents sont en cours. Les traitements validés en cas de rejet médié par les anticorps sont peu nombreux (échanges plasmatiques, immunoglobulines intraveineuses). Les traitements en cours de développement reposent sur l’élimination des anticorps (Imlifidase), l’inhibition de l’activation des lymphocytes B et des plasmocytes (anti-IL-6/IL-6R, anti-CD38…), l’inhibition du complément. Leur validation est rendue difficile par l’hétérogénéité des phénotypes de ce type de rejets. Enfin, des stratégies thérapeutiques innovantes afin d’obtenir une tolérance du transplant sont en cours de développement, basées sur la thérapie cellulaire (greffe de cellules souches, cellules mésenchymateuses, cellules régulatrices).
Lire la suite >Séance du 30 novembre 2021
Autre
Conclusions sur les avancées en transplantationAdvances in transplantation: Conclusion
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les excellents résultats de la transplantation au cours des dernières décennies ont mis en évidence de nouveaux défis à résoudre dans les années à venir : (1) Modifier les conditions de conservation des organes prélevés pour en améliorer la qualité. (2) Modifier les stratégies en prenant en compte le déficit immunitaire devant de nouvelles infections comme celle à Sars CoV-2. (3) Mieux comprendre les mécanismes du rejet chronique et en particulier le rôle de l’immunité innée. (4) Repenser les traitements immunosuppresseurs pour prévenir et traiter les rejets chroniques.
Lire la suite >Séance du 23 novembre 2021
Communication scientifique
Y a-t-il encore une place pour les prothèses en chirurgie du prolapsus génital ou de l’incontinence de la femme ?Is there still a place for prostheses in urogynecological surgery?
Michel Cosson déclare avoir des liens d’intérêts avec les entreprises Boston Scientific, Syliva, Promedon, Medstron medical.
Xavier Deffieux déclare avoir des liens d’intérêts avec les entreprises Sanofi, Nanobiotics, Urgotech, Astellas, Allergan, Laborie, Mylan, Pfizer, Braun, Leopharma, Gynecare, Wellspect, Ami.
Géraldine Giraudet déclare avoir les liens d’intérêt avec les entreprises Applied, Gedeon Richter et Organon.
Les prothèses en uro-gynécologie regroupent tous les implants médicaux mis en place chez les femmes au cours de prise en charge de l’incontinence urinaire ou du prolapsus génital.
Cela inclut donc les bandelettes sous-urétrales, mais aussi les prothèses posées au contact du vagin, utilisées quant à elles, pour le traitement des prolapsus génitaux (« descente d’organes »).
Leur utilisation a été mise en cause lors du scandale des « implants files » et lors de procès aux états unis. Après plusieurs retraits de matériels d’industriels (ams, ethicon gynecare, boston scientific), l’HAS après réanalyse des dossiers des fabricants restants n’a pas autorisés l’utilisation des prothèses synthétiques présentées pour les cures de prolapsus génitaux par voie basse. Deux décrets récents sont venus préciser l’utilisation encore possible des bandelettes sous urétrales et plus récemment des prothèses utilisées dans les promontofixations.
Parallèlement la Communauté Européenne a lancé une nouvelle réglementation beaucoup plus exigeante sur les données médicales et de suivi de marché pour les industriels pour l’obtention du marquage CE de ces dispositifs.
Nous reviendrons brièvement sur la place respective des différents dispositifs médicaux en termes d’indication thérapeutique dans les cures d’incontinences urinaires de la femme et des prolapsus génitaux. Enfin nous préciserons les conditions d’utilisation règlementaire de ces dispositifs à la suite de l’évolution des textes législatifs.
Ces scandales et évolutions réglementaires vont modifier durablement la pratique clinique par le retour à des techniques autologues plus anciennes et mal évaluées et obliger à une collaboration plus forte autour de réunions de discussion de dossiers pour des décisions multidisciplinaires pour la plupart des prises en charge.
Lire la suite >Séance du 23 novembre 2021
Communication scientifique
Infections pendant la grossesse : progrès thérapeutiquesInfections in pregnancy: Recent therapeutic advances
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Les infections bactériennes, virales et parasitaires touchent des femmes enceintes, qu’il s’agisse d’infections aiguës ou chroniques ou de portage asymptomatique. L’utilisation d’anti-infectieux permet le traitement de l’infection maternelle, la prévention de la transmission mère-enfant, le traitement in utero d’un fœtus infecté.
Des traitements efficaces existent depuis longtemps pour la syphilis, la listériose. De nouvelles approches émergent pour dépister et traiter les infections ascendantes à partir des voies génitales, responsables d’infections néonatales par le streptocoque B et d’autres bactéries. Les antiviraux, qui traitent l’infection VIH de la mère, permettent aussi de supprimer sa transmission. Ce concept s’applique maintenant à l’hépatite B, dans l’avenir peut-être à l’hépatite C. Un progrès récent est la prévention par un antiviral de la transmission mère-enfant du cytomégalovirus en cas de primo-infection maternelle au premier trimestre de grossesse.
La recherche sur les anti-infectieux pendant la grossesse est d’actualité. Il y a un paradoxe entre les mises en garde par précaution (avec des pictogrammes pas toujours judicieux) et l’utilisation en pratique des médicaments qui expose le fœtus hors d’une surveillance exigeante. L’étude du passage transplacentaire humain doit être systématique, ainsi que la pharmacovigilance utilisant les données massives et des cohortes prospectives. L’exclusion systématique des femmes enceintes des essais cliniques est désormais contestée lorsque le pathogène comporte un danger pour la mère et/ou l’enfant.
La plupart des infections congénitales résultent d’infections ou de colonisation maternelle asymptomatique. Pour déployer une prévention secondaire, il est donc nécessaire de mener une politique de dépistage actif. La prévention primaire et la vaccination ont toujours le meilleur bénéfice/risque.
Lire la suite >Séance du 23 novembre 2021
Communication scientifique
La transplantation hépatique, un singulier mélange de technique, de stratégie et d’éthiqueLiver transplantation, a singular blend of techniques, strategy and ethics
L’auteurs déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
La transplantation hépatique, il y a 60ans, était avant tout un exploit technique et scientifique mais posait également de nombreux problèmes philosophiques et éthiques notamment autour du don d’organe. Aujourd’hui, malgré les considérables progrès en chirurgie et en médecine, de nombreux débats éthiques et la mise en place de cadres juridiques et administratifs, la transplantation du foie garde une singularité dans sa pratique quotidienne mais également dans son évolution. En fait, chaque transplantation, réalisée toujours en urgence, dans un cadre exclusivement public, assujetti à un donneur anonyme (ou plus rarement) vivant, reste une extraordinaire aventure humaine collective. Cette activité continue de poser des problèmes éthiques, du fait d’un pool limité de greffons et du caractère vital de cette greffe. À travers l’expérience d’un chirurgien transplanteur, il est montré que chaque greffe soulève, dans des proportions variables, des réflexions techniques et/ou éthiques, obligeant à adapter nos stratégies thérapeutiques et décisionnelles.
Lire la suite >Séance du 23 novembre 2021
Communication scientifique
Chirurgie sur l’œil inflammatoire, perspectivesInflammatory eye surgery, perspectives
Liens d’intérêts :
BB : Allergan-AbbVie, Alimera, HorusPharma, Novartis, Optos, Santen, Zeiss.
ST : Allergan-AbbVie, Bayer, HorusPharma, Novartis.
L’inflammation intraoculaire et les corticoïdes utilisés pour son traitement entrainent de nombreuses complications pouvant compromettre le pronostic visuel chez des patients, souvent jeunes. La chirurgie est parfois nécessaire au cours de l’évolution, en cas de cataracte, de glaucome mal équilibré, d’affections maculaires ou de décollement de rétine. Les progrès médicotechniques récents permettent d’une part de prévenir ou de retarder la survenue de ces affections et d’autre part de sécuriser les procédures interventionnelles en améliorant significativement les résultats anatomiques et fonctionnels.
Lire la suite >Publié le 23 novembre 2021
Correspondance
Diabète, tabagisme et facteur de transcription 7-like 2 (Tcf7L2) dans la cohorte de la UK BiobankDiabetes, cigarette smoking and transcription factor 7-like 2 (Tcf7L2) in the UK Biobank cohort
The authors declare that they have no competing interest.
Dr. Lehrer and Dr. Rheinstein contributed equally to the conception, writing, and data analysis of this study.
Contexte
Les fumeurs sont 30 à 40% plus susceptibles de développer un diabète de type 2 que les non-fumeurs. Un gène du diabète de type 2, Tcf7L2, qui avait perdu son activité, a poussé les rats à consommer plus de nicotine. Dans la présente étude, nous avons utilisé les données de la UK Biobank pour examiner la relation entre le tabagisme, le diabète de type 2 et le Tcf7L2 chez des sujets humains.
Méthodes
Le gène Tcf7L2 possède deux SNPS, rs7903146 et rs4506565, qui seraient associés au diabète de type 2. Ils ont à peu près la même puissance pour estimer le risque de diabète de type 2, et les résultats de l’un sont en corrélation à 92% avec l’autre. Nous avons examiné les génotypes de ces SNP et la consommation de cigarettes.
Résultats
Le génotype TT, lié au diabète de type 2, fumait le moins. Mais en raison de la grande taille de l’échantillon (environ 111 000 sujets), la petite différence de cigarettes fumées quotidiennement par chaque groupe de génotypes (taille de l’effet), bien que statistiquement significative, est probablement sans signification clinique. Le sujet moyen fumait 19 cigarettes par jour, avec une différence de 0,12 cigarette entre chaque groupe de génotype.
Conclusion
Le fait que le Tcf7L2 soit impliqué dans la dépendance à la nicotine chez le rat mais pas chez l’homme, comme le suggèrent les données de l’UKBB, n’est guère surprenant. Les humains et les rongeurs descendent d’un ancêtre commun il y a environ 80 millions d’années, les rats et les souris divergeant il y a entre 12 et 24 millions d’années. Ainsi, au cours de millions d’années, Tcf7L2 peut avoir développé des fonctions très différentes chez les rongeurs et les humains. Des études sur l’association à l’échelle du génome ont révélé au moins 65 loci différents liés au diabète de type 2. Les gènes associés au diabète de type 2 comprennent Tcf7L2, PPARG, FTO, KCNJ11, NOTCH2, WFS1, IGF2BP2, SLC30A8, JAZF1, HHEX, DGKB, CDKN2A, CDKN2B, KCNQ1, HNF1A, HNF1B MC4R, GIPR, HNF4A, MTGNR1B, ZNF4A, MTGNR1B, SLC30A8, CDKAL1, GLIS3, GCK, GCKR, entre autres. Peut-être qu’un ou plusieurs de ces gènes pourraient être l’intermédiaire entre le diabète de type 2 et le tabagisme. D’autres études sont justifiées.
Publié le 23 novembre 2021
Éditorial
La loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique : quelles mesures nouvelles ?The law of 2 August 2021 on bioethics: What new measures?
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Lire la suite >Publié le 15 novembre 2021
Communiqué
Faut-il vacciner les enfants contre la Covid-19 ?Should children be vaccinated against Covid-19?
Lire la suite >