Communication scientifique
Séance du 16 mai 2023

Trouble de l’odorat et SARS-CoV2

MOTS-CLÉS : COVID-19, Virus du SRAS, Troubles de l’olfaction, Anosmie
Olfactory dysfunction and SARS-CoV2
KEY-WORDS : COVID-19, SARS Virus, Olfaction Disorders, Anosmia

Pierre Bonfils*

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Résumé

L’infection par un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), dont le premier cas fut décrit le 8 décembre 2019 à Wuhan, conduisit l’OMS à reconnaître le développement d’une considérable pandémie (COVID-19) marquée par l’importance des troubles de l’odorat. La prévalence et le profil évolutif des troubles de l’odorat varient en fonction du type de variant SARS-CoV-2. Avec la première mutation D614G (Wuhan), la prévalence des dysosmies a été évaluée entre 48 % et 61 %, chutant à moins de 15 % avec le variant omicron. L’évolution de la perte olfactive est favorable dans près de 95 % des cas après deux ans d’évolution. Les séquelles sont marquées, outre l’anosmie, par la fréquence des parosmies. Aucun traitement n’a réellement fait preuve d’une quelconque efficacité. La physiopathologie est dominée par une atteinte du neuroépithélium olfactif. Le profil clinique des dysosmies liées au SARS-CoV-2 est voisin de celui des classiques anosmies post-virales connues avant la COVID-19

Summary

Infection with a new coronavirus (SARS-CoV-2), the first case of which was described on December 8, 2019 in Wuhan, led the WHO to recognize the development of a considerable pandemic (COVID-19) marked by the importance of smell disorders. The prevalence and evolutionary profile of smell disorders vary according to the type of SARS-CoV-2 variant. With the first D614G mutation (Wuhan), the dysosmia prevalence was evaluated between 48% and 61%, dropping to less than 15% with the omicron variant. The evolution of olfactory loss is favorable in nearly 95% of cases after two years of evolution. The sequelae are marked, in addition to anosmia, by the frequency of parosmia. No treatment has really shown any effectiveness. The pathophysiology is dominated by damage to the olfactory neuroepithelium. The clinical profile of dysosmias linked to SARS-CoV-2 is similar to that of the classic post-viral anosmias known before COVID-19.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2022.11.019

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*Académie nationale de médecine, 16 rue Bonaparte, 75006 Paris, France

Bull Acad Natl Med 2023;207:1075-83. Doi : 10.1016/j.banm.2022.11.019