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3735 résultats

  • Information

    Les évadés de France par l’Espagne pendant la guerre de 1939-45

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  • Communication scientifique

    Du mouvement Brownien aux images de la pensée : l’IRM de diffusion

    From Brownian Motion to Mind Imaging : Diffusion MRI

    L’IRM de diffusion de l’eau permet de sonder et d’imager la structure des tissus biologiques à une échelle microscopique bien inférieure à la résolution millimétrique des images, offrant ainsi une approche unique pour l’étude in vivo de l’architecture fine du tissu cérébral et de ces changements physiologiques ou pathologiques. L’application clinique majeure de l’IRM de diffusion est celle de l’ischémie cérébrale à la phase aiguë. Avec une sensibilité sans égale, l’IRM de diffusion donne la possibilité à certains patients de recevoir un traitement adapté en urgence, quand le tissu cérébral est encore viable. De plus, le caractère anisotrope de la diffusion de l’eau dans la matière blanche cérébrale, reflétant son organisation en faisceaux de fibres parallèles, permet à l’IRM de diffusion de reconstituer l’orientation dans l’espace de ces faisceaux. La « tractographie » cérébrale, jointe à l’IRM fonctionnelle, ouvre une approche radicalement nouvelle et puissante pour l’étude de la connectivité cérébrale et de ses pathologies. L’IRM de diffusion a aussi montré son potentiel dans les études de la maturation et du développement cérébral. La dernière avancée en date de l’IRM de diffusion concerne la détection très rapide de l’activation neuronale, via les changements de structure des cellules corticales activées, ce qui devrait bouleverser notre approche de l’imagerie neurofonctionnelle. Après un rappel des principes de bases et des concepts de l’IRM de diffusion cet article présente son potentiel dans les neurosciences et les champs cliniques associés.

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  • Communication scientifique

    Amusie isolée révélatrice d’une lésion ischémique du planum temporal droit. Rôle du lobe temporal dans l’appréhension de la musique

    Pure amusia reavealing an ischaemic lesion of right temporal planum. Participation of the right temporal lobe in perception of music

    Sous le nom d’amusie sont regroupés les troubles de la perception et de l’exécution de la musique d’origine cérébrale que ne peuvent expliquer d’autres atteintes motrices, sensitives ou périphériques. L’amusie est le plus souvent associée à d’autres désordres neuropsychologiques, nous rapportons une observation exceptionnelle d’amusie isolée d’apparition brutale chez un chef de chœur, révélatrice d’un infarctus du planum temporal droit dû à une thrombose de l’artère carotide interne. Les divers constituants de cette agnosie auditive pour la musique ainsi que les secteurs perceptifs respectés sont analysés par rapport à l’implication de chaque hémisphère cérébral dans la perception de la musique, mise en évidence d’après les observations cliniques connues et l’imagerie fonctionnelle cérébrale.

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  • Communication scientifique

    Infections à Mycobacterium Tuberculosis succédant aux transplantations d’organes

    Mycobacterium tuberculosis infection following organ transplantation

    Chez les transplantés d’organes, les perturbations de l’immunité cellulaire induites par le traitement immunosuppresseur facilitent l’éclosion de la tuberculose. La tuberculose peut, quoique rarement, être transmise par l’organe du donneur. La contamination exogène par une personne souffrant de tuberculose peut aussi survenir, mais, dans l’immense majorité des cas, la tuberculose des transplantés provient d’une réinfection endogène, à partir d’un foyer tuberculeux quiescent (infection tuberculeuse latente, persistant après une contamination initiale). L’incidence de la tuberculose des transplantés varie avec la provenance géographique des enquêtes épidémiologiques, allant de 0,5 à 1 % en Amérique du Nord, de 7 à 11,8 % en Inde, et de 0,36 à 5,5 % en Europe. Chez ces patients, elle est bien plus élevée que dans la population générale. Le diabète, l’insuffisance rénale, le lupus érythémateux disséminé, les maladies chroniques du foie et le sida augmentent le risque de tuberculose après transplantation. Chez ces patients, la tuberculose est souvent disséminée ou extrapulmonaire. Le diagnostic est souvent difficile et retardé, ainsi que le traitement. Le pronostic vital est en jeu. Le traitement est particulièrement délicat parce que la rifampicine, inducteur du cytochrome-P450, réduit le taux sanguin de cyclosporine, et parce que l’hépatotoxicité de l’isoniazide, de la rifampicine et du pyrazinamide est fréquente et redoutable chez ces patients. Le traitement d’une tuberculose latente, avant la transplantation, réduit considé- rablement le risque de tuberculose active après transplantation.

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  • Rapport

    06-16 À propos de la proposition de loi no 3224 instaurant un accouchement dans la discrétion

    Draft legislation on « discret delivery »

    On assiste, depuis la fin des années 80, à de vigoureuses campagnes en faveur d’une extension du droit d’accès aux origines. La dernière manifestation de cette tendance est la proposition de loi instaurant un accouchement dans la discrétion présentée le 28 juin 2006 par madame Valérie Pécresse et 92 députés au nom de la Mission parlementaire sur la famille et les droits des enfants qui modifierait profondément le dispositif législatif actuel. Ce dernier repose sur la loi du 22 janvier 2002 voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale qui ne contraint pas la mère à communiquer son identité lors de son accouchement. Cette loi a le grand mérite de tenir compte des intérêts opposés des femmes, des nouveaux-nés et des adultes en quête de leur origine. D’une part, elle préserve au mieux la liberté de décision des femmes, le plus souvent très jeunes, souvent migrantes, dans la plus extrême détresse, ainsi que le choix de leur avenir et leur santé, mise en danger lors d’accouchements dans la clandestinité. D’autre part, elle préserve les intérêts des nouveaux-nés menacés d’abandon ou d’infanticide, menace qui ne doit pas être sous-estimée puisqu’elle a suscité à l’étranger la réapparition du « tour » sous différentes formes. Elle contribue également à diminuer le nombre des abandons trop longtemps différés, dont la nocivité est soulignée par les pédopsychiatres. Enfin, si la femme se sent contrainte de garder l’enfant, le déni de la grossesse peut se transformer en violences graves qui s’exerceront sur l’enfant dans les premières années, notion souvent retrouvée quand on étudie les maltraitances familiales. Deux instances ont apporté leur approbation à ce dispositif : la Cour européenne des Droits de l’Homme en octobre 2002 et le Comité Consultatif National d’Ethique en janvier 2006. Or, la récente proposition de loi remet fondamentalement en cause ce dispositif. Certes, la mère pourrait demander le secret de son admission mais elle serait obligée de donner son identité, lors de son accouchement. Pendant la minorité de l’enfant, la communication de l’identité de la mère et, le cas échéant, du père resterait soumise à leur accord. En revanche, à la majorité de l’enfant, la communication serait de droit. D’où de nombreux conflits en perspective. C’est pourquoi l’Académie nationale de médecine, soucieuse des éventuelles conséquences néfastes de cette proposition de loi et reconnaissant que de grands efforts concernant l’accompagnement des mères ont été faits, a estimé qu’un changement de la loi de 2002 pour laquelle on ne possède pas encore le recul indispensable serait prématuré.

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  • Communiqué

    Sur la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance hospitalière

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  • Communiqué

    Â propos de l’arrêté du 24 août 2006 prévoyant la participation par les instances hospitalières ou de santé publique d’une association militant pour l’euthanasie

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  • Communication scientifique

    Allégations nutritionnelles et de santé pour les produits alimentaires : quel avenir ?

    Helth and nutrition claims made food : what future ?

    Les aliments revendiquant un bénéfice nutritionnel ou de santé se multiplient en réponse aux attentes des consommateurs. Ce marché est l’objet d’enjeux industriels et commerciaux puissants. Mais la question est de savoir si certains aliments sont effectivement dotés d’effets santé, et si la population générale ou des groupes particuliers peuvent en tirer un réel bénéfice. Ceci impose de définir les conditions de validation, de communication et de suivi au travers d’un cadre réglementaire spécifique. L’émergence du concept d’aliment fonctionnel pour une nutrition optimisée, puis la construction des bases scientifiques susceptibles d’asseoir la démonstration de la fonctionnalité, et la mise au point d’une méthodologie rigoureuse appuyée sur des marqueurs, sont successivement développées. On décrit le contenu du projet de Règlement européen conçu autour de ces bases et présenté en juillet 2003. Les péripéties politiques entourant son adoption future sont évoquées. La Commission européenne défend la rigueur d’une autorisation préalable fondée sur la justification scientifique a priori des allégations et la définition de profils nutritionnels. Le Parlement européen soutient une procédure plus souple de notification, préservant pour les PME l’accès à un marché porteur. Entre rigueur scientifique et rigidité réglementaire, la voie est étroite pour la formulation commerciale d’allégations nutritionnelles et de santé dont les consommateurs attendent sans doute plus de merveilles qu’elles ne peuvent apporter.

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  • Communication scientifique

    Malformations artérioveineuses pulmonaires de la maladie de Rendu-Osler : intérêt du dépistage systématique

    Arteriovenous malformations in Rendu-Osler disease : value of systematic screening

    La maladie de Rendu-Osler (ou télangiectasie héréditaire hémorragique) est une maladie rare d’origine génétique qui entraîne des épistaxis, des télangiectasies de la peau et des muqueuses, ainsi que des malformations artérioveineuses viscérales. Les malformations artérioveineuses pulmonaires sont responsables d’embolies paradoxales entraînant des abcès et des accidents ischémiques cérébraux. Le dépistage des malformations vasculaires pulmonaires par échographie cardiaque de contraste et imagerie permet la vaso-occlusion des malformations artérioveineuses.

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  • Information

    Le dépistage néonatal généralisé par des tests d’analyse biologique

    Generalized neonatal screening based on laboratory tests

    Le choix des maladies susceptibles de donner lieu à un dépistage néonatal généralisé obéit à des règles précises. La maladie doit être grave, d’apparition précoce, d’une fréquence suffisante, accessible à un traitement efficace, détectable par un test fiable, peu coûteux et applicable à grande échelle. Tout résultat positif doit être suivi de la prise en charge du nouveau-né et tout programme de dépistage doit être régulièrement évalué. Un programme national existe en France depuis 1978. Il est confié à une association privée, l’Association Française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE) sous la tutelle de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de la Direction Générale de la Santé. Actuellement, cinq maladies font l’objet d’un dépistage organisé : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose et la drépanocytose dont le dépistage est limité aux nouveau nés à risque. La toxoplasmose pose un problème à part étant dépistée uniquement chez les enfants de mères non contrôlées au cours de leur grossesse ou en cas de séroconversion. L’accord est unanime sur la nécessité du dépistage de la phénylcétonurie et de l’hypothyroïdie. Celui de l’hyperplasie congénitale des surrénales est majoritairement accepté. Les problèmes de la drépanocytose et de la mucoviscidose sont plus complexes parce que tous les enfants porteurs de la mutation ne présentent pas une affection grave, qu’il n’existe pas de traitement curatif et que l’annonce du diagnostic angoisse les parents alors qu’on ne sait pas encore comment la maladie évoluera. Les tenants du dépistage font valoir l’intérêt d’une prise en charge précoce qui allonge la durée de vie de ces enfants, particulièrement dans le cas de la drépanocytose, la possibilité pour les parents de recourir à un test prénatal en cas de future grossesse et l’information des hétérozygotes par l’enquête familiale. Le problème se pose de l’extension ou non du dépistage néonatal à d’autres maladies. Cette extension est permise par les progrès techniques comme la spectrométrie de masse en tandem qui peut dépister par un seul examen une cinquantaine de maladies. En plus de son coût et des problèmes d’organisation, une telle extension pose des problèmes éthiques comme l’annonce d’une maladie parfois incurable, parfois latente jusqu’à l’âge adulte, et parfois complètement asymptomatique. Les éventuels nouveaux dépistages doivent être limités aux maladies mendéliennes et laisser de côté les polymorphismes génétiques. L’analyse de la situation actuelle permet d’envisager les évolutions souhaitables : — actualiser les critères de sélection des maladies pouvant faire l’objet d’un dépistage néonatal ; — avant de l’étendre à tout le pays, expérimenter un nouveau dépistage à l’échelon local ; — créer une structure d’évaluation réunissant pédiatres et épidémiologistes et évaluer le devenir à long terme des enfants dépistés ; — définir avec précisions les conditions dans lesquelles les hétérozygotes dépistés au cours d’une enquête familiale doivent être informés ; — conserver dans un centre de ressources biologiques les échantillons sanguins prélevés afin d’utiliser la banque ainsi constituée à des fins épidémiologiques.

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  • Information

    Périnatalité et parentalité

    La fracture du lien social émane de critères économiques, mais aussi de la façon dont notre société entoure, soutient et « enveloppe » avant, pendant et après la naissance. Ainsi, dans ce temps majeur de l’attente et des tous premiers jours de l’accueil de l’enfant, temps où se construit un lien important entre le nourrisson et ses partenaires, il convient d’aider les parents à devenir et à être parents, et de mieux anticiper les situations à risques. Qu’en est-il aujourd’hui ? Si la France dispose d’une politique de périnatalité, celle-ci demeure perfectible et implique par conséquent la mise en place d’une politique de périnatalité développementale et sociale pour favoriser le lien familial, mais encore construire du lien social.

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  • Rapport

    06-19 Place des eaux minérales dans l’alimentation

    Mineral water as part of the daily diet

    La qualité des eaux consommées en France est globalement excellente. Toutefois, le consommateur doit être clairement informé de leur composition et des mises en garde dont elles peuvent faire l’objet, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. On distingue, pour l’essentiel : — Les eaux minérales naturelles pré-emballées, dont la pureté naturelle est garantie, qui ont l’avantage d’un nom commercial spécifique et d’une composition constante pour chaque source. Cependant, certaines d’entre elles comportent des concentrations d’ions trop élevées pour pouvoir être consommées sans restriction, ce qui, parallèlement, leur confère d’authentiques indications thérapeutiques (eaux riches en calcium, en sulfates…). — Les eaux de source pré-emballées, dont l’équilibre physico-chimique est contrôlé selon des normes, ce qui les met à l’abri de tout excès en minéraux. Cependant, ces eaux ont un nom commercial qui n’est pas spécifique d’une source — Les eaux de distribution publique, soumises après traitement aux normes de potabilité (contrôles réguliers), qui peuvent être bues toute une vie sans inconvénient. — Des « boissons supplémentées ou aromatisées à base d’eau de source ou d’eau minérale » régies par d’autres lois. Les eaux minérales naturelles distribuées en France présentent une grande richesse du fait de la diversité de leur origine et de leur composition, ce qui leur confère un large éventail d’utilisation. Il est préférable, pour la consommation familiale courante, d’utiliser une eau minérale naturelle peu minéralisée ou une eau de source, si l’on souhaite remplacer l’eau de distribution. Leur goût agréable en fait un précieux recours pour prévenir et traiter les pertes hydro-électrolytiques (fièvre, température extérieure élevée, traitement diurétique, diarrhée…), notamment chez les personnes âgées dont les besoins en eau sont élevés (1500 à 1700 mL/j) et qui doivent être encouragées à boire lorsque leur sensation de soif est altérée. A la différence des eaux de source, dont le résidu sec doit être < à 1500 mg/L, les eaux minérales, peuvent avoir des teneurs élevées en ions. Ceux-ci leur confèrent des effets bénéfiques sur la santé, telles les eaux riches en magnésium et surtout en calcium, utiles : — pour prévenir et traiter l’ostéoporose sans apport de calories, — en cas d’intolérance au lactose ou de consommation insuffisante de produits laitiers (enfants, femmes enceintes, personnes âgées…) — Les eaux fortement minéralisées peuvent être néfastes, notamment celles riches en sodium, qui peuvent rendre inopérant un régime hyposodé. Elles sont contre-indiquées en cas d’HTA, d’insuffisance cardiaque ou rénale (d’origine glomérulaire ou vasculaire), ainsi qu’en cas d’œdèmes et lors des corticothérapies prolongées. La teneur en sucre des eaux supplémentées aromatisées ‘‘ à base d’eau minérale naturelle ’’ fait aujourd’hui problème dans l’optique de la lutte contre l’obésité. Une dérive plus grave encore est représentée par le développement de boissons fortement sucrées et alcoolisées, les « prémix », amenant à d’authentiques accoutumances. D’où la nécessité : — d’améliorer notablement la lisibilité des étiquettes. Les teneurs ioniques, notamment en sodium, fluor et sulfates, doivent être indiquées en gros caractères et avec les mises en garde nécessaires si elles dépassent les limites légales. Il en est de même pour les eaux supplémentées en sucre dont la teneur doit être indiquée en équivalents de morceaux de sucre ou en g/L et non par 100 mL — de développer la recherche fondamentale et clinique dans le domaine des eaux minérales avec des méthodologies appropriées (études épidémiologiques…) afin d’obtenir des données fiables et conduire à des « niveaux de preuves » significatifs, pour décider des indications préférentielles et édicter les mises en garde à leur utilisation chez les sujets à risques particuliers (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, malades atteints d’ostéoporose, de lithiase rénale, d’affections cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale, etc).

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  • Communication scientifique

    Phobie scolaire ou refus scolaire : un concept discuté

    School phobia or school refusal : controversial concepts

    Le concept de ‘‘ phobie scolaire ’’, longtemps associé aux troubles anxieux, surtout à l’angoisse de séparation chez l’enfant et l’adolescent, tend à s’élargir aujourd’hui, en englobant d’autres troubles sous-jacents comme les conduites antisociales et des comportements tels l’école buissonnière qui, autrefois, en constituaient le diagnostic différentiel. Le terme de refus scolaire est utilisé préférentiellement dans la littérature actuelle, en congruence avec l’observation de jeunes patients et de familles de plus en plus complexes. Le but de ce travail est de faire le point des principaux aspects cliniques, psychopathologiques et thérapeutiques du refus scolaire afin de sensibiliser les professionnels de la santé de l’enfant à sa détection précoce et à la mise en place d’un projet de soins axé sur le retour le plus rapide possible à l’école, deux variables conditionnant le pronostic.

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  • Communication scientifique

    Adolescences physiologiques, adolescences pathologiques

    Physiological adolescence, pathological adolescence

    Mal-être, incertitudes face aux conditions de vie à l’âge adulte, nostalgie de l’enfance fondent la crise de l’adolescence. Attitudes de révolte, conflits avec l’environnement, échecs d’orientation scolaire ou sociale, mise en danger de soi ne sont pas synonymes de menaces d’évolution psychopathologique. Il appartient au médecin de savoir discerner les indices préoccupants tels que dysmorphobie, angoisse existentielle ou sentiment de vide, rupture de la trajectoire scolaire ou sociale. Trop souvent l’identification d’un trouble psychiatrique n’est faite que tardivement, après plusieurs années d’évolution.Le suicide est la deuxième cause de mortalité à l’adolescence. Tout geste suicidaire impose une évaluation au cours de quelques jours d’hospitalisation en milieu psychiatrique. Les antidépresseurs peuvent être nécessaires et utiles chez l’adolescent déprimé : c’est bien la dépression et non les antidé- presseurs qui pose une grave question de santé publique.Les troubles des conduites alimentaires sont surtout fréquents chez la jeune fille. Il importe d’identifier les comorbidités psychiatriques : schizophrénies, dépression, trouble obsessionnel compulsif, et de prendre au sérieux le risque vital.Les usages et abus de toxiques sont fréquents à l’adolescence : près de la moitié des jeunes adolescents en France ont consommé une fois au moins du cannabis. Là encore il importe d’identifier les comorbidités psychiatriques.La phobie est un trouble anxieux trop méconnu. Elle peut s’organiser en trouble chronique générateur de souffrance et de handicap.Enfin deux grandes pathologies psychiatriques débutent à l’adolescence : schizophrénies et troubles bipolaires. Il faut évoquer ces diagnostics aussi précocement que possible pour mettre en œuvre des stratégies thérapeutiques adaptées. Il convient de dénoncer l’usage trop fréquent du diagnostic d’état limite, écran à un diagnostic plus précis et entrave à des thérapeutiques dont l’efficacité sera amoindrie par le retard à les mettre en œuvre.

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  • Communication scientifique

    L’enfant sourd profond

    The profoundly deaf child

    Un enfant porteur d’une surdité profonde congénitale a besoin d’une prise en charge appropriée en l’absence de laquelle il ne peut développer le langage oral. Pour cet enfant, les prothèses auditives, même numériques, ne permettent qu’une ouverture minime du champ auditif. C’est pourquoi, jusqu’à une date récente qui correspond à l’utilisation de la technique d’implantation cochléaire, cet enfant sourd profond s’exprimait, dans les trois quarts des cas, avec la LSF et présentait un important retard de langage. Deux études : — la première sur le développement du langage oral de 26 enfants sourds profonds implantés et non-implantés, — la deuxième sur 596 cas d’enfants sourds profonds, pris en charge dans des établissements et services de la région Rhône-Alpes, permettent de conclure qu’actuellement l’enfant sourd profond profite pleinement du dépistage néonatal de la surdité et de l’implantation cochléaire pour une réhabilitation du langage et une intégration familiale, scolaire et social.

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  • Rapport

    06-13 Handicaps sensoriels de l’enfant

    Sensory disabilities in children

    Les déficiences visuelles et auditives ne sont pas au premier rang des handicaps de l’enfant, mais demandent une prise en charge précoce pour bénéficier des progrès techniques et pédagogiques récents. La loi du 11 Février 2005 met à leur disposition les structures existantes pour répondre à un projet personnalisé proposé par les maisons du handicap. Toutefois l’insuffisance d’évaluations statistiques nationales constitue une difficulté majeure. Les structures de prise en charge sont insuffisantes en nombre autant qu’en personnel qualifié. Quant au dépistage systématique à la naissance, il accuse en France un retard considérable par rapport aux autres pays européens. Alors que dans les deux domaines visuel autant qu’auditif, cette détection précoce sera pour la santé publique moins onéreuse à long terme que l’éducation tardive. L’Académie insiste sur la nécessité absolue d’un dépistage systématique et obligatoire dès la naissance pour un prise en charge multidisciplinaire si nécessaire ainsi que sur l’indispensable formation des personnels médicaux paras médicaux et enseignants.

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  • Rapport

    06-14 La rééducation vestibulaire des vertiges et troubles de l’équilibre chroniques

    Vestibular rehabilitation in the management of chronic balance disorders

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  • Communication scientifique

    Introduction

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  • Communication scientifique

    Les glycosyltransférases chondrocytaires : nouvelles cibles pharmacologiques pour les atteintes dégénératives du cartilage articulaire ?

    Chondrocyte glycosyltransferases : new pharmacological targets for degenerative diseases of articular cartilage ?

    L’arthrose, les arthrites et autres maladies dégénératives du cartilage sont des pathologies invalidantes, parfois sévères qui affectent une grande partie de la population. La fréquence de ces pathologies va crescendo du fait de l’allongement de l’espérance de vie, ce qui constitue un enjeu majeur de santé publique pour les années à venir. D’où l’importance du diagnostic et dépistage précoces, mais aussi de la mise en place de nouvelles voies thérapeutiques efficaces pour traiter ces pathologies liées au vieillissement. Notre objectif est de développer de nouvelles thérapeutiques pour les maladies ostéo-articulaires en gardant présent à l’esprit que le cartilage est un des rares tissus de l’organisme qui se régénère peu. Dans ce contexte, notre groupe vise à rechercher, identifier et caractériser des protéines-clés impliquées dans la biosynthèse des composés de la matrice cartilagineuse. Une stratégie originale de bio-ingénierie du cartilage consiste à surexprimer, par transfert de gènes, au niveau du tissu déficient des facteurs natifs ou recombinants susceptibles de stimuler l’activité anabolique du chondrocyte, de manière à promouvoir la régénérescence matricielle. La perte des constituants matriciels, en particulier celle des glycosaminoglycanes (GAG), constitue un facteur déterminant et le plus précoce de détérioration du cartilage. Ainsi, nous nous sommes intéressés aux glycosyltransférases impliquées dans la biosynthèse de l’amorce tétrasaccharidique commune à l’ensemble des GAG, plus particulièrement à la galactose β 1,3-glucuronosyltransférase-I (GlcAT-I) qui catalyse une étape limitante de la biosynthèse des GAG matriciels. Nous avons pu montrer que toute variation de l’activité de la GlcAT-l dans les chondrocytes et les explants de cartilage soit par surexpression, soit, au contraire par répression de l’ADNc au moyen d’ARN antisens, provoquait une augmentation et une diminution de la teneur en GAG matriciels, respectivement. De façon intéressante, la surexpression de cette enzyme dans ces systèmes biologiques est capable de s’opposer complètement à une déplétion des GAG provoquée expérimentalement par une cytokine proinflammatoire, l’interleukine 1- β . Les GAG néoformés sont qualitativement similaires à ceux présents dans la matrice cartilagineuse originale. Cette étude ouvre des perspectives thérapeutiques prometteuses privilégiant des stratégies de transfert de gènes. De façon complémentaire, nous avons effectué une étude structurale et fonctionnelle de la GlcAT-I recombinante humaine après expression dans la levure méthylotrophe Pichia pastoris, qui a permis de définir les bases moléculaires de la reconnaissance des substrats donneur et accepteur de l’enzyme. Cette étude, faisant appel à des techniques de génie génétique et protéique, ainsi qu’à la modélisation moléculaire et à la glycochimie, doit permettre de proposer des glycomimétiques originaux capables de stimuler la biosynthèse des GAG. En conclusion, les deux approches que nous utilisons, transfert de gènes codant pour des glycosyltransférases sélectionnées, conception de glycomimétiques, constituent de nouvelles voies thérapeutiques axées sur la réparation du cartilage arthrosique.

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  • Communication scientifique

    Biomatériaux et thérapie cellulaire dans les maladies du cartilage

    Biomaterials and cell therapy in cartilage disorders

    Le cartilage articulaire possède une capacité limitée d’auto-régénération. Les traitements cliniques communs des lésions traumatiques du cartilage sont, après débridement des zones atteintes, la stimulation de l’os sous chondral, les greffes de périoste ou de périchondre et les greffes osteochondrales. Plus récemment, la transplantation de chondrocytes autologues a eu le mérite d’ouvrir une nouvelle voie dans le traitement des lésions du cartilage mais malgré de trés bons résultats fonctionnels la lourdeur de la mise en œuvre de ce protocole a conduit de nombreuses équipes à développer de nouvelles techniques basées sur les principes de ‘‘ l’Ingénierie Tissulaire ’’. Elles utilisent des biomatériaux comme matrices tridimensionnelles de support des cellules à implanter, des cellules de différentes origines et enfin des facteurs de croissance. Afin d’étendre le champ d’application de ces traitements aux lésions diffuses, infiniment plus fréquentes et induites par les pathologies arthrosiques, les techniques de thérapie génique font également l’objet de nombreuses recherches.

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  • Communication scientifique

    Traitements ciblés anti-cytokines dans l’arthrose

    Targeted anti-cytokine therapies for osteoarthritis

    Les cytokines pro inflammatoires comme l’interleukine-1(IL-1) β et à un moindre degré le TNF α jouent un rôle prépondérant dans les mécanismes de destruction du cartilage au cours de l’arthrose. L’utilisation d’antagonistes de l’IL-1 β ou d’inhibiteurs spécifiques de cette cytokine, administrés par injection intra articulaire chez l’animal, a permis de montrer une diminution de la progression de la maladie arthrosique. Un premier essai chez l’homme utilisant 50 à 150 mg de l’antagoniste de l’IL-1 β (IL1-ra) injecté en intra articulaire (une injection unique) n’a pas permis de mettre en évidence un effet antalgique à un et trois mois de suivi. Néanmoins, un effet précoce antalgique a pu être démontré avec la dose de 150mg d’IL-1 ra. Des cas ponctuels de l’utilisation d’anti-TNF α ont été rapportés dans la gonarthrose et dans l’arthrose digitale. Cibler les cytokines au cours de l’arthrose apparaît une approche thérapeutique séduisante, mais qui nécessite d’être validée en tenant compte du rapport bénéfice risque de ces traitements.

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  • Communication scientifique

    La leptine : un lien entre obésité et arthrose ?

    Leptin : a link between obesity and osteoarthritis ?

    L’obésité, avec le vieillissement de la population, constitue l’une des causes majeures connues de l’arthrose. Elle agirait par des facteurs biomécaniques et aussi par des facteurs biochimiques systémiques, en relation avec une masse lipidique anormale. Comme le suggéraient Apsden et al., l’arthrose serait une maladie métabolique systémique, liée à des anomalies lipidiques entrainant localement une perte de l’homéostasie articulaire. Cette atteinte progressive serait due à l’action locale des adipokines, en particulier à la leptine, au sein de l’articulation où leur répartition est différente de celle du plasma, avec une augmentation de la leptine et une diminution relative de l’adiponectine et de la résistine. Parmi les éléments qui militent en faveur de cette proposition, on peut souligner plus particulièrement : l’expression prépondérante de la leptine dans le cartilage arthrosique, son augmentation reliée à la sévérité des lésions cartilagineuses, sa relation privilégiée aux ostéophytes, et sa présence plus marquée chez les femmes. Cette liaison entre arthrose et adipokines devrait privilégier certaines orientations nouvelles dans la prévention de la maladie et dans la recherche de nouvelles cibles pharmacologiques.

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  • Communication scientifique

    Utilisation du greffon cartilagineux (ou ostéocartilagineux) costal en reconstruction articulaire

    Articular reconstructions by a costochondral grafting (or osteochondral costal grafting)

    Les auteurs rapportent une technique originale de greffe cartilagineuse costale dans le traitement de la rhizarthrose, de l’arthrose radio-scaphoïdienne, des cals vicieux articulaires du radius distal, et dans les pertes de substance traumatiques partielles des articulations métacarpo-phalangiennes des doigts longs. Quelle que soit l’indication chirurgicale, la technique de prélèvement du greffon costal est la même : par une incision horizontale de 5 cm, la neuvième côte est exposée à sa jonction ostéo-cartilagineuse. Lorsque le greffon est uniquement cartilagineux, il est prélevé au bistouri à lame 23. Si une greffe ostéochondrale est nécessaire, la partie osseuse de la côte est détachée à la scie oscillante. Dans les deux cas, le prélèvement est effectué sans interrompre la continuité costale. Depuis 1992, cent seize patients ont bénéficié de la cure d’une rhizarthrose par trapézectomie partielle et greffe cartilagineuse costale d’interposition. Cent patients ont été revus avec un recul moyen de cinq, six ans. Par rapport aux trapézectomies simples avec ou sans interposition et ligamentoplastie (qui apportent également indolence et conservent la mobilité), les résultats de cette technique sur la force globale de la main (Grasp) sont supérieurs en raison d’une meilleure stabilisation de la colonne du pouce. Dans l’arthrose radio-scaphoïdienne compliquant une pseudarthrose du scaphoïde ou une disjonction scapho-lunaire chronique, les techniques classiques sont représentées par l’arthrodèse partielle du carpe ou la résection de la première rangée du carpe. Dans cette indication, dix-huit patients ont bénéficié d’une greffe ostéo-cartilagineuse costale après résection des deux tiers proximaux du scaphoïde. Le recul moyen est de 4,1 ans. Les résultats sont excellents et bons dans quinze cas, moyens dans deux cas, mauvais dans un cas (luxation du greffon). Quatre patients présentant un cal vicieux articulaire du radius distal post—traumatique ont bénéficié d’une greffe ostéocartilagineuse pour reconstruire la surface articulaire du radius, évitant une arthrodèse partielle ou totale du poignet. Dans quatre cas de perte de substance traumatique articulaire des doigts longs, une greffe ostéo-cartilagineuse a permis de reconstruire la surface articulaire, évitant le recours à un implant articulaire en silicone. Les auteurs font une revue de la littérature concernant l’utilisation du cartilage costal en chirurgie réparatrice faciale et des membres, son devenir à long terme. Dans l’expérience des auteurs, les examens IRM et les biopsies montrent un cartilage viable, mais présentant des remaniements à type de revascularisation, de transformation fibreuse et métaplasie osseuse.

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  • Communication scientifique

    Nouvelles approches en imagerie du cartilage

    New developments in cartilage imaging

    L’élaboration d’un traitement de fond de l’arthrose est un enjeu majeur de santé publique. L’imagerie joue un rôle essentiel dans l’évaluation expérimentale et clinique de ces traitements. Les radiographies restent, en pratique, incontournables par leur simplicité d’emploi. Cependant, l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) a révolutionné l’imagerie du cartilage dont elle donne une vision directe sans utiliser les rayons X. En recherche, on peut tirer de l’IRM une information quantifiée non seulement sur la morphologie et la volumétrie du cartilage mais aussi sur sa composition. Différentes séquences IRM reflètent son contenu en eau, l’organisation du réseau de fibrilles de collagène et l’état des protéoglycanes qui le composent. L’arthroscanner (arthrographie par injection d’un produit de contraste dans l’articulation suivie d’un examen tomodensitométrique à rayons X) et l’arthro-IRM (arthrographie suivie d’une IRM) donnent une vue en coupes fines et en trois dimensions du cartilage.

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  • Communication scientifique

    Conclusion

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  • Communiqué

    A propos de la proposition de loi relative à la possibilité de lever l’anonymat des donneurs de gamètes

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  • Communication scientifique

    Appareil génital féminin et sport de haut niveau

    The female urogenital system and high level sports

    Le retentissement sur l’appareil génital féminin du sport de haut niveau, synonyme de compétition et de performance, se manifeste à plusieurs niveaux : les traumatismes périnéaux sont rares et en général spécifiques de sports bien précis : empalement ou hydrotubation dans le ski nautique, induration nodulaire périnéale des cyclistes, périnée des cavalières. L’incontinence urinaire d’effort se retrouve dans tous les sports qui sollicitent puissamment la paroi abdominale et provoquent une augmentation brutale et répétée de la pression intra-abdominale très supérieure à la résistance du plancher périnéal. La mise en évidence de l’incontinence passe par un interrogatoire médical méticuleux et permet de proposer des mesures thérapeutiques et préventives éprouvées dans les formes habituelles d’incontinence. Les troubles neuro-hormonaux traduisent l’importance des contraintes liées aux conditions d’entraînement et de préparation, à la nature du sport exercé, aux exigences de compétition et de performance mais aussi et surtout à l’âge de l’athlète. A l’extrême, peut se constituer « la triade des sportives adolescentes » (F.A.T. des anglo-saxons) qui associe des troubles du comportement alimentaire peu éloignés de l’anorexie mentale, une aménorrhée et une ostéoporose comme lors de la ménopause. Ces manifestations peuvent être à l’origine de complications ostéo-articulaires sévères touchant les os longs et la colonne vertébrale. Même si le mécanisme intime n’est pas encore précisément connu, il fait intervenir en plus des désordres énergétiques des modifications du comportement cortical et hypothalamique et des perturbations du GnRh, de la leptine et des estrogènes. La prévention de ces troubles requiert une prise en charge personnalisée par des équipes pluri-disciplinaires réunissant tous les acteurs qui agissent autour de l’athlète, un suivi médical régulier, une sensibilisation de l’environnement familial et une responsabilisation argumentée de toutes les sportives et particulièrement des plus jeunes d’entre elles.

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  • Communication scientifique

    Analyse d’une série de 100 résections veineuses mésentérico-portales au cours des exérèses pancréatiques

    Analysis of series of 100 mesenterico-portal vein resections during pancreatic resection

    La résection pancréatique constitue actuellement le seul traitement à visée curative offrant un espoir de survie à long terme aux patients atteints d’un cancer du pancréas. L’envahissement de l’axe veineux mésentérico-portal par la tumeur a été longtemps considéré comme une contre-indication à l’exérèse. Le développement récent des techniques de reconstruction vasculaire a permis d’élargir progressivement les indications des résections pancréatiques à visée curative aux patients ayant une tumeur maligne pancréatique envahissant l’axe veineux mésentérico-portal. Notre expérience des résections veineuses mésentérico-portales au cours des résections pancréatiques porte sur cent patients opérés entre 1989 et 2005, ce qui constitue l’une des séries les plus importantes rapportées jusqu’ici. Dans cette série, la mortalité globale était de 4 % et la morbidité de 39 %. Chez les malades opérés pour un adénocarcinome exocrine du pancréas, la survie à cinq ans était de 35,8 % après résection en cas d’envahissement superficiel de l’axe veineux mésentérico-portal, c’est-à-dire similaire à celle observée chez ceux dont l’axe veineux mésentérico-portal réséqué était indemne d’envahissement tumoral (26,7 %). Ces résultats justifient le recours à la résection veineuse chaque fois que la tumeur pancréatique envahit l’axe mésentérico-portal et qu’une exérèse complète R à visée curative apparaît réalisable . 0

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  • Communication scientifique

    Les leucotriènes : des cibles thérapeutiques potentielles dans le traitement des maladies cardiovasculaires

    Leukotrienes : potential therapeutic targets in cardiovascular diseases

    Les leucotriènes sont des médiateurs de l’inflammation d’origine lipidique, qui ont été reconnues initialement à travers leurs puissants effets bronchoconstricteurs. Des molécules ciblant la voie des leucotriènes ont notamment été introduites dans le traitement de l’asthme. Les leucotriènes exercent également des effets sur le système cardiovasculaire, et des études récentes ont montré un rôle important de ces médiateurs dans les réactions inflammatoires de l’athérosclérose et de la resténose post-angioplastie. Les leucotriènes agissent sur des récepteurs membranaires provoquant une activation leucocytaire ainsi qu’une réponse chimiotactique. Les récepteurs des leucotriènes sont également exprimés dans les cellules vasculaires où ils induisent une vasoconstriction et des réponses dépendant de l’endothélium. La formation locale des leucotriènes et leurs puissants effets sur le système cardiovasculaire impliquent une possibilité de cibler ces médiateurs de l’inflammation non seulement dans l’athérosclérose et ses complications ischémiques, mais aussi dans d’autres pathologies comme les anévrismes de l’aorte et l’hypertension artérielle.

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  • Information

    Avis du Conseil Economique et Social sur la coopération sanitaire française dans les pays en développement

    Devant une situation sanitaire mondiale qui s’aggrave avec l’extension de la pauvreté du plus grand nombre, et un accès à la santé de plus en plus inégal, on doit déplorer, malgré quelques avancées, un déclin de fait de notre présence auprès des responsables sanitaires des pays partenaires et surtout auprès des populations, alors même que le savoir faire français spécifique en matière de santé dans les PED est universellement reconnu.

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  • Communication scientifique

    La Haute Autorité de Santé (HAS)

    The French National Authority for Health

    La Haute Autorité de Santé (HAS) est une autorité publique indépendante à caractère scientifique qui donne des avis au Gouvernement, au Parlement et aux caisses d’assurance maladie sur les produits et actes médicaux en vue du remboursement et de la fixation des prix. Elle fournit également des outils aux professionnels pour une meilleure qualité, élaborant des recommandations de bonne pratique, certifiant, agréant, labellisant ce qui apporte de la qualité en santé. La Haute Autorité est une référence en qualité de la santé et a l’ambition d’agir sur les déterminants des comportements pour plus de qualité et d’efficience.

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  • Communication scientifique

    La Direction générale de la santé aujourd’hui (DGS)

    The Direction générale de la santé today

    Après cinquante ans d’existence, la Direction générale de la santé du Ministère chargé de la santé poursuit son action au service de la santé publique. Faire face dans l’urgence à de nombreuses crises sanitaires, préparer le pays à de grandes menaces sanitaires, renforcer la prévention des maladies et la gestion des risques, assurer la coordination de nombreux acteurs de santé au niveau national et faire valoir les orientations de la politique nationale de santé au niveau européen et international, sont les principaux défis que doit relever la Direction générale de la santé.

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  • Communication scientifique

    Les objectifs et les réalisations de la Fédération Européenne des Académies de Médecine (FEAM)

    WWWWW

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  • Communication scientifique

    L’École nationale de la santé publique 1962-1966

    The French National Public Health School 1962-1966

    L’Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) a été créée en 1960. Cette création constituait une étape importante du concept de santé publique qui, apparu à la fin du XIXe siècle, s’est répandu dans le monde et particulièrement en France avec Villermé, Louis et Parisot. De 1962 à 1966, l’Ecole, implantée à Rennes (Bretagne) fonctionne dans des locaux provisoires mais s’installera dans les premiers bâtiments définitifs en 1966. Pendant ces quatre premières années, l’ENSP poursuit dix enseignements de base dont deux nouveaux, celui des directeurs d’hôpitaux et celui des ingénieurs de santé publique. De nombreux étudiants étrangers bénéficient de cet enseignement et, dès cette époque, deux séminaires internationaux sont organisés à la demande de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

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  • Communication scientifique

    Construire l’École des hautes études en santé publique (EHESP)

    Build the ehesp

    Le législateur a souhaité la création d’un grand établissement dénommé Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique afin de donner une plus grande efficacité et une meilleure visibilité à l’enseignement de la santé publique. La mise en œuvre de cette volonté pose la question de l’articulation des formations professionnelles et académiques dans ce champ particulier.

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  • Communication scientifique

    L’enseignement de la santé publique en France : objectifs et perspectives

    Public Health Education in France : challenges and future perspectives

    La santé publique se distingue des autres champs d’enseignement en santé par l’étendue de son champ et la diversité de ses publics. Les formations universitaires sont assurées actuellement en France par plus de trois cents enseignants chercheurs titulaires en lien direct avec une activité de recherche significative et une insertion professionnelle dans les hôpitaux et les structures extra-hospitalières de santé publique. Les cadres de la fonction publique sont par contre formés par l’Ecole Nationale de la Santé Publique. Les principaux problè- mes des formations universitaires tiennent dans leur dispersion et leur multiplication sur le territoire national. La création de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique offre l’opportunité d’une rationalisation et d’une mise en réseau de l’offre de formation mais soulève la place dévolue à l’Université dans le champ des formations dans ce champ.

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  • Communication scientifique

    La maîtrise de la propreté de l’air des locaux opératoires : intérêt des mesures en activité et des examens microbiologiques

    Air cleanliness in operating rooms : on-site controls and biological testing

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  • Communication scientifique

    Les traumatismes vasculaires iatrogènes

    Iatrogenic vascular injuries

    Soixante-dix-huit patients victimes d’un traumatisme vasculaire iatrogène ont été observés de 1970 à 2003. Il s’agissait de quarante et un sujets de sexe masculin (53 %) et trente-sept de sexe féminin (47 %). L’âge moyen était de 45,7 ans fi 24,9. Le siège le plus fréquent était représenté par les vaisseaux fémoraux au triangle de Scarpa car les ponctions vasculaires à ce niveau sont la voie d’abord habituelle des investigations radiologiques, des manœuvres de radiologie interventionnelle, de chirurgie endo-vasculaire ou de réanimation d’urgence. Le tableau clinique a été aigu, hémorragique ou ischémique, dans 51 % des cas, subaigu ou chronique dans 49 % des cas. La réparation artérielle a été possible dans 76 % des cas. Cette série a comporté quatre décès (5 %). Le taux global de mortalité-morbidité a été de 20 %. Il témoigne de la gravité de ces lésions. La fréquence des traumatismes vasculaires iatrogènes varie selon le type d’acte médical ou chirurgical effectué : la chirurgie cœlioscopique expose particulièrement à ce type d’accident ainsi que la chirurgie arthroscopique du genou, mais aucun geste n’est totalement à l’abri d’une telle complication. Le retard au diagnostic est un facteur unanimement reconnu de gravité. Le traitement doit privilégier la réparation du ou des vaisseau(x) lésé(s).

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  • Communication scientifique

    Cardiomyopathies dilatées d’origine rythmique

    Arrhythmia-induced dilated cardiomyopathies

    Les cardiomyopathies rythmiques se définissent comme des dysfonctions ventriculaires secondaires à une tachycardie prolongée ou chronique donnant un tableau d’insuffisance cardiaque totalement réversible après traitement de la tachycardie et la restauration du rythme sinusal. Depuis la première description du modèle expérimental par Whipple, plusieurs laboratoires ont montré qu’une stimulation auriculaire ou ventriculaire à une fréquence supérieure à 220 par minute réduit la performance ventriculaire et induit des anomalies métaboliques, électrophysiologiques et anatomiques du myocarde. La régression de l’insuffisance cardiaque débute dès les premiers jours après la correction de l’arythmie mais peut demander en clinique plusieurs semaines ou mois. Toutes les tachycardies prolongées peuvent entraîner l’apparition d’une insuffisance cardiaque mais la charge fréquentielle et la durée de l’arythmie causale sont plus importants que son type. Les mécanismes physiopathologiques sont complexes et encore discutés. Le diagnostic d’une authentique cardiomyopathie rythmique est essentiellement rétrospectif, fondé sur la récupération de la fonction ventriculaire. L’ablation sélective par radiofréquence du substrat arythmogène et ou pour les fibrillations auriculaires la modification par radiofréquence de la conduction auriculoventriculaire sont les traitements de choix.

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  • Rapport

    06-10 Méthodes de mesure de la densité minérale osseuse (DMO) et examens biologiques dans la prise en charge de l’ostéoporose

    Bone density measures and biochemical investigations in the management of osteoporosis

    L’ostéoporose constitue à l’heure actuelle un problème de santé publique considé- rable tant par la proportion croissante de femmes qui en est atteinte, du fait du vieillissement de la population, que par ses conséquences sur la qualité de vie. On dispose aujourd’hui de traitements efficaces, pour prévenir ou traiter les fractures, d’où l’importance de reconnaître la maladie par la mesure de la densité minérale osseuse. L’ostéodensitométrie ou absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DXA) est la technique la plus sensible, la plus rapide et la plus précise pour une irradiation très faible. Depuis 2005, un contrôle technique annuel du bon réglage des appareils est obligatoire. Les examens biologiques visent, en premier lieu, à éliminer une ostéoporose secondaire. Les marqueurs du remodelage osseux (ostéocalcine, CTX…) n’ont pas d’utilité pour le diagnostic mais ils permettent de mieux choisir un traitement dans les cas difficiles et de mieux suivre son efficacité. La DXA est indiquée chez la femme ménopausée, s’il existe un facteur de risque majeur (antécédents de fracture, ménopause précoce, aménorrhée secondaire prolongée, antécédents familiaux d’ostéoporose, corticothérapie, faible indice de masse corporelle, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdisme, notamment). Pour généraliser le dépistage, après 65 ans, il faut attendre la confirmation de l’utilité et la connaissance du ratio coût-efficacité.

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  • Information

    Compte rendu de l’activité du Comité Consultatif National d’Ethique, d’avril 2005 à avril 2006

    Activity report of the French national ethical consultative committee

    Parmi les nombreux thèmes abordés par le CCNE durant cette année, cinq ont paru mériter leur présentation à l’Académie nationale de médecine : — les difficultés, les contraintes et les avantages liés à l’informatisation de la prescription médicale, — l’analyse des problèmes soulevés par le refus de soins, dans le cadre de l’application de la Loi du 4 mars 2002, — les conséquences des avis médicaux en matière de détention d’individus se réclamant d’un statut de mineur, — le respect des obligations réglementaires vis-à-vis des corps de fœtus morts, — le dilemme de la connaissance des origines confronté au respect de la vie privée, qu’il s’agisse des accouchements secrets, de l’accueil d’embryons, de la maternité de substitution ou surtout du don de gamètes.

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  • Information

    Le secret professionnel du médecin et son partage entre soignants et non soignants

    Medical secrecy. Sharing confidential information between caregivers and non caregivers

    Le principe de l’inviolabilité du secret professionnel du médecin reconnaît un droit fondamental du patient : le respect de sa vie privée. Le « secret médical partagé » entre soignants, exception du pacte de confidentialité médecin-malade, s’est développé au cours des siècles pour optimiser la qualité des soins. Son champ d’application n’a cessé de s’accroître dans différents domaines : la santé, la recherche, la justice. Dans certains cas, le partage du secret est imposé au médecin soit à titre collectif, soit à titre individuel. Dans d’autres circonstances, de plus en plus nombreuses, il faut bien le reconnaître, le praticien est autorisé à partager avec des tiers, dans l’intérêt du patient et avec son consentement éclairé, les informations médicales dont il est le dépositaire. Ces cas sont encadrés par des textes législatifs ou réglementaires ainsi que par la jurisprudence qui en fixent les limites. De nombreuses mesures ont été prises pour garantir la confidentialité de la transmission des données médicales personnelles. Il serait souhaitable que l’Académie nationale de médecine soit consultée avant toute nouvelle dérogation au secret professionnel du médecin. En effet, il importe de souligner que le secret médical demeure la règle et la base de l’éthique médicale et qu’il doit le demeurer au même titre que ses deux autres principes fondamentaux : la liberté de choix du patient et l’indépendance du médecin.

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  • Rapport

    06-09 Le prématuré de moins de 28 semaines, sa réanimation et son avenir

    Management and outcome of highly premature infants

    Les progrès techniques et thérapeutiques au cours des dernières années ont diminué la mortalité des prématurés de moins de 28 semaines d’aménorrhée ( Lire la suite >

  • Rapport

    06-11 Sur la demande d’autorisation d’exploiter en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Daubet 1 » situé sur la commune d’Alvignac (Lot)

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  • Communiqué

    Importance de la communication dans la relation soignant-soigné

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  • Rapport

    06-12 Le diagnostic en médecine : histoire, mise en œuvre présente, perspectives

    Medical diagnosis : past, present and future

    Le diagnostic permet de reconnaître une maladie pour en assurer une prise en charge appropriée. Le diagnostic, élément essentiel de la décision médicale, relève de la responsabilité du médecin. Le concept remonte aux origines de la médecine, la rationalité de la démarche diagnostique s’est enrichie au cours des deux derniers siècles des apports de la science. Le schéma selon lequel le diagnostic est issu du recueil et de la hiérarchisation des symptômes et des signes cliniques, confirmé et précisé par les examens complémentaires doit être gardé en mémoire comme un principe fondamental. L’élaboration du diagnostic bénéficie de nombreuses innovations. Elles concernent les moyens techniques disponibles (biologie, imagerie) et les nouvelles méthodes pour tirer partie des données (statistiques, algorithme). Le développement des moyens de diagnostic impose de nouvelles responsabilités aux médecins : renouvellement des connaissances exigeant une formation continue efficace, bon usage des moyens disponibles imposant l’évaluation des pratiques professionnelles. La mise en œuvre du diagnostic doit tenir compte de l’évolution de la société : le malade et son entourage demandent à être considérés comme des partenaires. L’information du malade, même si elle doit être nuancée en fonction des circonstances, est une obligation. Le public n’admet pas l’erreur diagnostique, le développement des plaintes en résulte. Il faut que les médecins soient avertis et préparés à cette situation. On doit considérer à part le rôle du diagnostic dans la décision médicale en situation d’urgence. Si on s’aventure à prévoir l’évolution, on retient : la recherche d’investigations non traumatisantes, le rôle de l’informatique dans la diffusion des connaissances, l’influence de la télémédecine dans l’organisation sanitaire, l’influence des associations de malades notamment dans la prise en charge des maladies rares.

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  • Rapport

    06-18 Importance de la communication dans la relation soignant-soigné

    Importance of communication in the patient-caregiver relationship

    La plupart des litiges voire des conflits qui surviennent entre soignants et soignés résultent d’un manque ou d’une insuffisance de communication. La qualité des premiers contacts, les informations que le patient, inquiet, attend sur sa maladie, son traitement, son avenir, la confiance qu’il porte à son médecin s’en trouvent compromises de même, à terme, que la relation médecin-malade elle-même. Les principales causes de cette carence sont une prise de conscience insuffisante de l’importance de l’information du malade, un manque de temps et une formation quasi inexistante du personnel soignant à la communication. Il est urgent de remédier à cette situation en veillant à la qualité de l’accueil, particulièrement en urgence, à la formation à la communication de tous les acteurs de santé et en permettant aux médecins de consacrer l’essentiel de leur temps aux malades, aussi bien en milieu hospitalier que libéral. La population elle-même, instruite par les médias, devrait également participer à cette véritable ‘‘ culture de la communication ’’, gage d’une qualité essentielle de la relation médecin-malade, la confiance partagée.

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  • Communication scientifique

    Introduction

    La méthodologie des essais thérapeutiques est bien établie dans les pathologies somatiques. Est-ce aussi le cas en psychiatrie ? En ce qui concerne les thérapeutiques médicamenteuses, cela semble une évidence ; pour les psychothérapies, les avis sont partagés. Quatre points méthodologiques clés relatifs à l’évaluation de toute thérapeutique seront successivement abordés : quelles sont les thérapeutiques à comparer ? Quels sont les patients inclus ? Comment évaluer l’efficacité des thérapeutiques ? Comment assurer la comparabilité des groupes de traitement ? Nous verrons ainsi que l’évaluation des thérapeutiques en psychiatrie, qu’elles soient médicamenteuses ou psychothérapeutiques, relève de la même méthodologie que celle utilisée pour comparer les thérapeutiques en médecine somatique. Des similitudes particulièrement fortes peuvent notamment être trouvées avec les approches utilisées pour l’évaluation des prises en charges chirurgicales.

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  • Communication scientifique

    Évaluation des thérapeutiques en psychiatrie : essais thérapeutiques et évaluation des psychothérapies

    Evaluation of therapeutics in psychiatry : clinical trials and evaluation of psychotherapies

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  • Communication scientifique

    Usage des psychotropes en France : évolution temporelle et comparaison avec les pays européens proches

    Psychotropic drug use in France : changes over time and comparison with other European countries

    Au cours des vingt dernières années on a observé en France une diminution de l’usage des hypnotiques, une stabilité de l’usage des anxiolytiques et des neuroleptiques et une augmentation de celui des antidépresseurs. Les données de l’étude ESEMeD (European Study of Epidemiology of MEntal Disorder) menée en 2002 en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Hollande et Italie, montre que l’usage des anxiolytiques dans l’année (y compris l’usage récurrent) est moins fréquent en Allemagne que dans les autres pays. Pour les antidépresseurs la Belgique et la France ont une prévalence plus élevée. En cas de dépression, moins d’un tiers des sujets rapportent la prise d’un antidépresseur (sans différence entre pays) et un tiers d’un anxiolytique (taux plus élevé en France). En cas d’anxiété un quart des sujets rapportent la prise d’une benzodiazépine (taux plus bas en Allemagne). Les facteurs très associés à un usage élevé de benzodiazépines sont l’âge, les troubles psychiatriques et les troubles neurologiques. Les facteurs très associés à l’usage des antidépresseurs sont l’âge (courbe en cloche), le sexe féminin et les troubles psychiatriques.

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