Articles du bulletin

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3691 résultats

  • Éditorial

    Les médicaments psychotropes demain

    Aucun lien d'intérêt.

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  • Communication scientifique

    Psychotropes du futur : de l’imipramine à la kétamine

    The next psychoactive drugs: From imipramine to ketamine

    P.C. déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
    A.C.P. conférences : invitations en qualité d’intervenant pour Janssen.
    F.V. conférences : invitations en qualité d’intervenant pour les laboratoires Servier, Lundbeck SAS, Otsuka Pharmaceutical SAS, LivaNova. Conférences : invitations en qualité d’auditeur (frais de déplacement et d’hébergement pris en charge par une entreprise) par Otsuka Pharmaceutical SAS, Lundbeck SAS, Janssen. Interventions ponctuelles : activités de conseil pour les laboratoires Servier, LivaNova, Otsuka Pharmaceutical SAS, Recordati.
    R.G. a reçu une compensation financière comme membre du bureau scientifique de Janssen, Lundbeck, Roche, Takeda. Il a été consultant et/ou orateur pour Astra Zeneca, Pierre Fabre, Lilly, Otsuka, SANOFI, Servier et a reçu des compensations financières pour cela. Il a reçu un soutien financier pour des travaux de recherche de la part de Servier.

    Depuis les années 1950, l’arsenal thérapeutique permettant de lutter contre la dépression s’est considérablement enrichi. De la découverte des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) à celle de la kétamine, ces percées pharmacologiques ont marqué l’histoire de la psychiatrie et guidé la recherche sur la physiopathologie de la dépression, cette pathologie dévastatrice affectant entre 10 et 20 % de la population mondiale. Nous proposons dans cet article une courte revue historique des différentes options thérapeutiques développées au cours du siècle passé et des conséquences qu’ont eu ces innovations. Nous réalisons ensuite un état des lieux de la plus récente de ces découvertes, celle des effets antidépresseurs de la kétamine (et de son énantiomère S, l’eskétamine), spectaculaires de par leur délai d’apparition et leur efficacité même dans les formes les plus résistantes de dépression. De même que la découverte des IMAO et des tricycliques a permis de concevoir une théorie monoaminergique de la dépression, l’étude des mécanismes d’actions de la kétamine pourrait permettre de comprendre le rôle de la transmission glutamatergique ou de la neuro-inflammation dans la neurobiologie de cette pathologie, d’affiner nos connaissances sur sa physiopathologie cognitive ou encore de transformer en profondeur les représentations des cliniciens sur cette maladie.

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  • Communication scientifique

    Les antipsychotiques de la future décade

    What antipsychotic drugs will be in the next decade?

    L’auteur a été rémunéré pour donner des conférences pour les laboratoires Jenssen, Otsuka, Lundbeck et a été consultant pour les laboratoires BMS et Pierre Fabre.

    Souvent compris comme les médicaments des schizophrénies, les antipsychotiques sont l’une des plus anciennes classes de médications psychotropes toujours en usage. Les propriétés antipsychotiques de la première de ces molécules, la chlorpromazine, ont été découverte ce n’est que secondairement que leur propriété d’antagonisme de la dopamine en même temps que le rôle de la dopamine cérébrale furent élucidés. Le point commun de tous les antipsychotiques commercialisés reste d’être des antagonistes ou des agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D2/D33. De multiples cibles pharmacologiques autres que la dopamine ont été testées pour traiter les symptômes dits psychotiques, en particulier ceux qui fondent le diagnostic de schizophrénie : les modulateurs des voies de transmission glutamatergique, serotoninergique, cholinergique, neuropetidergique et des systèmes inflammatoires. À ce jour aucune n’a pu apporter la preuve d’un effet convaincant pour traiter les troubles schizophréniques. Nous nous heurtons à trois points essentiels : l’absence de modèle physiopathologique du trouble ; l’incapacité à étudier séparément les effets des molécules sur les différentes dimensions cliniques d’un trouble psychotique tant leurs interdépendances sont fortes ; la notion même de schizophrénie qui sous-entend qu’il s’agirait d’une maladie unique malgré l’hétérogénéité des réalités cliniques ainsi amalgamées. Nous proposons une revue des études des agents non conventionnels qui ont été testés pour traiter les schizophrénies et une mise en perspective de ce que pourrait être les molécules de demain en s’attachant plus particulièrement aux hypothèses issues des travaux les plus récents de la génétique moléculaire.

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  • Communication scientifique

    Les futurs médicaments des troubles du sommeil et de la vigilance

    Future drugs for sleep and wake disorders

    Je déclare avoir participé à des interventions de type essais cliniques, travaux scientifiques, activités de conseil, conférences, et colloques pour les laboratoires UCB pharma, Bioprojet, Avadel, Idorsia, Theranexus, Takeda, et Jazz.

    L’insomnie est la plus fréquente des maladies du sommeil. Traditionnellement traitée par des hypnotiques tels les benzodiazépines et les médicaments apparentés dits en Z, qui agissent sur le récepteur GABA-A, et plus récemment par les thérapies cognitivo-comportementales, des hypnotiques innovants ciblant le système orexine (ou hypocrétine) sont maintenant en cours de développement. Ces nouveaux traitements récemment commercialisés dans plusieurs pays à l’échelle mondiale sont très prometteurs, efficaces et comportent moins d’effets secondaires sur la vigilance, l’équilibre, la mémoire, et la dépendance. À l’opposé de l’insomnie, on retrouve l’hypersomnolence caractérisée par une altération de la qualité de la veille et/ou une quantité excessive de sommeil de jour et/ou de nuit (appelée hypersomnie). La prise en charge doit aussi être comportementale via une meilleure hygiène de sommeil, puis médicamenteuse pour les formes sévères. Plusieurs médicaments agissant sur des cibles pharmacologiques différentes (transporteur de la dopamine, recapture de l’histamine et de la noradrénaline, récepteurs GABA-B) permettent de diminuer la somnolence et d’améliorer l’éveil des patients. Toutefois, il reste des besoins non couverts, et de nouveaux traitements innovants agissant sur de nouvelles cibles thérapeutiques ont été récemment développés. Les agonistes des récepteurs de l’orexine devraient permettre de stimuler le système défaillant dans la narcolepsie de type 1, et d’améliorer l’éveil dans les autres formes d’hypersomnolence centrale.

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  • Communication scientifique

    Développement de nouveaux psychotropes : qu’avons-nous à apprendre de l’oncologie ?

    Development of new psychotropic drugs: What can we learn from oncology?

    Olivier Mir a été consultant ou orateur pour Amgen, Astra-Zeneca, Bayer, Blueprint Medicines, Bristol Myers-Squibb, Eli-Lilly, Incyte, Ipsen, Lundbeck, MSD, Novartis, Pfizer, Roche, Servier, Vifor Pharma, et possède des actions d’Amplitude SUrgical, Ipsen et Transgene.

    Raphaël Gaillard a reçu une compensation financière comme membre du bureau scientifique de Janssen, Lundbeck, Roche, SOBI, Takeda. Il a été consultant et/ou orateur pour Astra-Zeneca, Boehringer-Ingelheim, Pierre Fabre, Lilly, LVMH, Otsuka, Recordati, SANOFI, Servier a reçu des compensations financières pour cela. Il a reçu un soutien financier pour des travaux de recherche de la part de Servier.

    L’auteur Alexandre Haroche déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La plupart des traitements disponibles en psychiatrie ont été découverts de façon fortuite. En oncologie, depuis les années 1990, des traitements ciblés ont été mis au point pour le traitement des cancers, permettant une augmentation significative de l’espérance de vie. Certaines voies biologiques d’intérêt en oncologie pourraient également être les cibles de traitements de pathologies psychiatriques. Ainsi, la voie « mammalian Target of Rapamycin » (mTOR), ainsi que la voie de la kynurénine intéressent aussi bien les oncologues que les psychiatres. Le développement de l’interdisciplinarité dans la recherche permettrait d’identifier les effets psychotropes de molécules développées dans d’autres spécialités. Par ailleurs, afin d’atteindre le niveau actuel de développement des médicaments en oncologie, il est nécessaire de développer des biomarqueurs des pathologies psychiatriques, mais également d’augmenter l’investissement dans la recherche en psychiatrie.

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  • Communiqué

    Les plans européens de pharmacovigilance renforcée : sécurité ou frein ?

    European plans for enhanced pharmacovigilance: safety or restraint?

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  • Éditorial

    Complications des tatouages : informations récentes justifiant la prise de mesures urgentes

    Decorative tatoo complications: New informations justifying pressing action

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.

    Les tatouages cutanés sont pratiqués depuis fort longtemps mais leur toxicité reste peu connue du grand public qui a de plus en plus recours à ces techniques sans être informé des risques encourus, infectieux, allergiques, dermatologiques, toxiques systémiques et même ophtalmologiques. Cette situation est aggravée par la mode des tatouages « corps entier ». Cette séance dédiée est une mise au point des risques encourus liés aux tatouages.

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  • Communication scientifique

    Complications des tatouages : classification clinique, histologique, physiopathologique, cinétique des particules

    Complications of tattoos: Clinical and pathological classification, pathophysiology, particle kinetics

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La séance était prévue le 31 Mars 2020 mais a été reportée en raison de l'épidémie à une date encore non déterminée.

    Les tatouages sont de plus en plus fréquents et leur surface est en augmentation. Ils sont également de plus en plus colorés. Les complications sont fréquentes et réalisent des tableaux cliniques et histologiques très variés. Les encres, dont la composition n’est pas toujours connue, contiennent de nombreux pigments dont les produits de dégradation peuvent entraîner des allergies chroniques. Les effets à long terme de la présence de produits carcinogènes et de nanoparticules justifient la réalisation d’études prospectives. Le public devrait être informé de ces complications et des difficultés du détatouage.

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  • Communication scientifique

    Tatouage et réaction sarcoïdosique

    Tattoo and sarcoidosis reaction

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.

    La pratique du tatouage se développe de plus en plus dans le monde entier. Les infections sont connues, mais les réactions inflammatoires chroniques ont souvent donné lieu à des manifestations cliniques variées. À côté des réactions allergiques, les réactions non allergiques prévalent dans les tatouages noirs et se manifestent sous la forme de lésions « papulo-nodulaires ». L’importance de la biopsie des lésions papulo-nodulaires pour confirmer le diagnostic doit être soulignée. Les nanoparticules de noir de carbone s’agglomèrent dans le derme avec le temps pour former des granulomes sarcoïdosiques. Granulome à corps étranger lié au pigment et sarcoïdose sont souvent difficiles à distinguer. La couleur noire semble la plus fréquente. D’autres étiologies que le pigment sont évoquées, tel que le rôle d’un agent infectieux, mais à ce jour aucun n’a été identifié, un terrain génétique particulier, qu’il reste à définir. Des localisations systémiques étant possible, le bilan d’extension est important à réaliser. Le traitement est le même que la sarcoïdose classique. Certains médicaments favoriseraient le développement d’une sarcoïdose sur tatouage. Ils doivent donc être recherchés systématiquement. Il est aussi important à titre préventif, que les sujets et leur médecin traitant soient informés de ce risque potentiel lié à ces médicaments indiqués dans des pathologies graves spécifiques.

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  • Communication scientifique

    Uvéites et tatouages

    Uveitis and tattoos

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l’Académie a été reportée.

    Les complications des tatouages sont multiples et connues depuis de nombreuses années. Cependant, leur succès explique leur multiplication exponentielle dans tous les pays. Cela a permis de confirmer l’apparition de deux nouvelles complications : une réaction de type sarcoïdose cutanée, localisée ou à distance, ainsi que l’apparition d’uvéites cliniques et histologiques. Ceci dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité retardée, et/ou bien d’une réaction granulomateuse. Leur prévention reste assez mal connue. Elle impose de réaliser chez chaque sujet porteur d’un tatouage un bilan de sarcoïdose systémique ainsi qu’une enquête ophtalmologique à la recherche d’une éventuelle uvéite. Si elle se confirme, seront aussitôt réalisés en urgence des mesures préventives et thérapeutiques afin d’éviter une cécité. Ces nouvelles complications confirment l’extrême gravité de l’utilisation d’encres non contrôlées, véritables mélanges toxiques et sensibilisants, notablement lors de tatouages colorés étendus. Ces encres colorées particulièrement agressives libèrent dans l’organisme de multiples substances et nanoparticules dont on ne mesure pas toutes les conséquences néfastes, à moyen et long terme.

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  • Chronique historique

    L’histoire inouïe de la maladie fatale du roi Alexandre Ier de Grèce (1893–1920) : approche diagnostique moderne

    The incredible story of King Alexander's of Greece (1893–1920) fatal disease: A current diagnostic approach

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Alexandre Ier (2 août 1893–25 octobre 1920) accéda au trône après la destitution forcée de son père, Constantin Ier (1868–1923), le 12 juin 1917 et régna sur la Grèce jusqu’à sa mort prématurée, à l’âge de 27 ans, des suites d’une infection invasive des tissus mous de la jambe gauche à type de pyomyosite post-morsure de magot berbère domestique, compliquée de choc septique, voire de syndrome de choc toxique streptococcique. À l’occasion du centenaire de cet événement, ce travail vise à retracer l’anamnèse et l’évolution de la maladie du souverain grec, son étiologie, la prise en charge thérapeutique ainsi que la polémique concernant la pertinence du diagnostic posé et la conduite tenue par les médecins du roi. Les données proviennent : (i) des bulletins journaliers de santé du roi ; (ii) de la presse athénienne et parisienne de l’époque ; (iii) de deux biographes d’Alexandre ; (iv) du compte-rendu de la séance post-mortem du 5 novembre 1920 de la « Société médico-chirurgicale d’Athènes » et (v) de la correspondance échangée entre le professeur Constantin Savvas (1861–1929), coordinateur du collège des médecins et le Docteur Andréas Anastasopoulos, médecin-major de l’ex-roi exilé. Rétrospectivement, il semblerait qu’une amputation inférieure majeure prompte aurait sauvé la vie du jeune monarque. D’un point de vue médico-historique, cette affaire intéresse autant la France que la Grèce, puisqu’elle implique l’intervention de deux savants français de renom, les Professeurs Fernand Widal (1862–1929) et Pierre Delbet (1861–1957) qui furent appelés à Athènes afin de soigner le souverain malade au château royal de Tatoï.

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  • Communiqué

    Libérons maintenant les contraintes imposées en EHPAD !

    Let's release now the constraints imposed in sheltered home for elderly dependent persons (EHPAD)!

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  • Communiqué

    La vaccination des soignants contre la Covid-19 doit devenir obligatoire

    Vaccination of caregivers against Covid-19 must become mandatory

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  • Rapport

    Rapport 21-05. Relations entre clinique et imagerie. État de la situation actuelle. Propositions d’amélioration.

    Relationships between clinicians and radiologists. State of the current situation. Suggestions for improvement.

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt avec cet article.
    Un rapport exprime une prise de position officielle de l’Académie nationale de médecine. L’Académie dans sa séance du mardi 9 mars 2021, a adopté le texte de ce rapport par 103 voix pour, 4 voix contre et 17 abstentions.

    L’imagerie occupe une place de plus en plus importante dans la médecine moderne. La qualité des relations entre producteurs et consommateurs d’imagerie est donc essentielle. Or, la pratique quotidienne montre que ce n’est pas toujours le cas. Les premières difficultés survinrent dans les années 80 avec l’arrivée des images en coupes, matricielles, numérisées, et la révolution que cela entraîna : explosion du nombre d’images qui rendit leur reproduction intégrale impossible, évolution technologique vertigineuse qui impliqua l’intervention active d’un radiologue, consultation des images numériques par le biais d’un moyen informatisé, inégalement réparti, et enfin imagerie multimodale ajoutant encore un niveau de complexité au système. D’où l’apparition de difficultés relationnelles entre radiologues et cliniciens et des conséquences médicales et professionnelles que cela entraîna. Une rapide enquête a montré que seulement une demande d’imagerie sur sept était correctement libellée. Une telle indigence semble surtout liée à un manque de temps (la durée moyenne de la consultation d’un généraliste est de 15min), parfois de compétence, à de mauvaises habitudes et à une dépersonnalisation progressive des rapports professionnels. Dès lors le radiologue peut faire le travail du clinicien et se poser à lui-même la question qu’il imagine être celle du clinicien, avec le degré d’incertitude que cela implique, ou ne pas le faire : auquel cas sa réponse ne pourra être que vague, peu exploitable. Actuellement, le support physique des images ne sera bientôt plus qu’un souvenir, remplacé par un CD ou une adresse mail et un mot de passe, dont l’accès est de difficulté variable. Parfois aisé, souvent chronophage voire impossible du fait d’une grande inhomogénéité des logiciels de lecture et d’un déficit d’équipement informatique et de formation des cliniciens. Ceux-ci sont dès lors contraints de se fier au seul compte-rendu radiologique, de qualité inégale faute de renseignements cliniques, qui se limite trop souvent à une simple description des images observées, sans synthèse. Cercle vicieux. Dans ses recommandations, pour améliorer cet état de fait, l’Académie nationale de médecine demande donc aux cliniciens de décrire en une phrase ou deux l’objet de leur demande, aux radiologues de s’engager en faisant une synthèse et de continuer à fournir des images sur support physique jusqu’à la fin de l’époque de transition que nous traversons, aux industriels d’harmoniser leurs logiciels de lecture et aux caisses d’aider massivement les cliniciens, surtout libéraux, à investir dans un équipement informatique performant.

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  • Communication scientifique

    Contribution au diagnostic et à la prise en charge du diabète sucré en Côte d’Ivoire

    Screening and management of diabetes mellitus in Côte d’Ivoire

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’acidocétose diabétique reste encore préoccupante en Afrique, en raison de sa prévalence et de sa mortalité élevées. Nous avons développé un programme interventionnel à l’effet d’infléchir la courbe de mortalité de cette complication. Sur 2400 patients diabétiques inclus dans cette étude, 737 (30,7 %) ont présenté une acidocétose, évoquée uniquement–en l’absence de réalisation d’une gazométrie–devant une glycémie au-delà de 3g/l et la présence de corps cétoniques dans les urines. L’utilisation de la perfusion continue d’insuline par la macropompe autopulseuse a permis d’améliorer le pronostic de l’affection, car le taux de mortalité a été de 5,1 %. Il reste évident que la clé de la prise en charge de l’acidocétose réside, en Afrique, comme partout ailleurs, dans sa prévention par l’éducation thérapeutique. Le pied diabétique se caractérise par une prévalence élevée et un fort taux de mortalité. Dans les cas graves, il peut conduire à une amputation au niveau des membres inférieurs Ce constat, et la nécessité d’actions de prévention multidisciplinaire, nous ont amené à créer dans le service d’endocrinologie-diabétologie du CHU de Yopougon, une Unité de soins et de recherche destinée à la prise en charge du pied diabétique. Cette stratégie nous a permis de réduire de manière significative, le taux d’amputation qui était de 63 % et celui de mortalité qui était de 16 %. Notre étude rétrospective, a permis de colliger 44 cas de diabète sucré atypique à tendance cétosique (DSATC) parmi 896 patients hospitalisés qui présentaient un diabète décompensé ; soit 4,9 % des cas. Les patients inclus présentaient un diabète caractérisé à l’admission par une acidocétose franche ou une cétose sans acidose, sans facteur déclenchant identifié. L’évolution rapidement favorable, a été par la suite marquée par l’apparition d’une rémission prolongée permettant de remplacer l’insuline par des antidiabétiques oraux, dans 88,6 % des cas. Cette nouvelle série consacrée au DSATC est la première rapportée en Afrique subsaharienne et témoigne vraisemblablement de l’émergence des diabètes atypiques sur ce continent. Le syndrome hyperglycémique hyperosmolaire se caractérise habituellement par son pronostic péjoratif avec des taux de mortalité pouvant atteindre 15 % en moyenne dans les centres les mieux équipés. Ce pronostic pourrait être amélioré par un diagnostic plus précoce. Nous avons décrit les données épidémiologiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives d’une série de 53 patients observés parmi 896 patients admis pour diabète incontrôlé Le tableau clinique était plutôt modéré, avec seulement 17,0 % de cas de déshydratation et 5,7 % d’obnubilation. La glycémie capillaire était de 5,45±0,3g/l et l’osmolarité plasmatique de 322,5±21,7 mOsm/l à l’admission. Sous insulinothérapie intensive, l’évolution a été favorable dans 98 % des cas.

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  • Communication scientifique

    Enseigner la complexité dans les études médicales

    Teaching complexity in medical education

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La complexité se définit comme un état ou un caractère d’éléments divers et entremêlés. Appréhender la complexité en santé repose sur la capacité à relier des dimensions de nature différente biologique, physique, psychologique, sociale et spirituelle. À l’échelon du patient, cette capacité conduira à des décisions médicales pouvant être simples, compliquées, voire complexes dans les pathologies chroniques ou les états polypathologiques. Les échelons collectif (le travail pluri-professionnel et interdisciplinaire) et systémique (l’offre de soin) sont aussi contributifs à la pertinence de ces décisions. L’enseignement médical doit permettre à l’étudiant l’appréhension de la complexité en santé et l’apprentissage des décisions complexes. L’enseignement de la complexité en santé doit aussi intégrer une ouverture aux humanités en santé, favoriser la curiosité de l’étudiant pour les arts et la beauté des sciences. Il doit enfin s’appuyer sur l’enjeu de la responsabilité sociale des facultés et du mandat de servir, la recherche de l’exigence scientifique et clinique, l’importance de l’interdisciplinarité et de l’interdépendance des dimensions individuelle et systémique, pour permettre à l’étudiant de mieux saisir la complexité du réel.

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  • Communication scientifique

    COVID-19 chez l’enfant : syndrome inflammatoire multi-systémique lié à SARS-CoV-2 mimant un syndrome de Kawasaki

    COVID-19 in children: SARS-CoV-2-related inflammatory multisystem syndrome mimicking Kawasaki disease

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La pandémie due à SARS-CoV-2 est caractérisée par une haute contagiosité et une mortalité élevée chez les adultes à risque (âge supérieur à 65 ans, obésité, diabète, hypertension). Au décours d’une pneumonie virale, survient parfois une phase hyper-inflammatoire compliquée d’une défaillance multi-viscérale dont un Syndrome de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA). Contrairement à la majorité des virus respiratoires, les enfants apparaissent moins susceptibles à SARS-CoV-2 et développent généralement une forme peu sévère, avec une faible mortalité. Cependant, des cas groupés d’états de choc associés à des biomarqueurs cardiaques élevés et à une vasoplégie inhabituelle nécessitant un traitement par inotropes, vasopresseurs et un remplissage vasculaire ont été récemment décrits. Les symptômes cliniques observés (fièvre élevée et durable, troubles digestifs, rash cutané, injection conjonctivale, chéléite) et le profil biologique (CRP/PCT élevées, hyperferritinémie) évoquent un syndrome de Kawasaki atypique qui répond à un traitement par perfusion intraveineuse d’immunoglobulines complété si besoin par une corticothérapie et/ou une biothérapie anti-IL-1Ra ou anti-IL-6. La majorité des enfants guérit en quelques jours avec cependant une possible dilatation des artères coronaires. Ainsi, un nouveau syndrome inflammatoire multi-systémique associé à SARS-CoV-2 mimant un syndrome de Kawasaki a été récemment identifié chez l’enfant et aide à mieux comprendre la physiopathologie de ce syndrome d’étiologie restée jusqu’ici inconnue.

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  • Communiqué

    Faut-il vacciner les femmes enceintes contre la Covid-19 ?

    Should pregnant women be vaccinated against Covid-19?

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  • Rapport

    Rapport 21-03. Il faut vacciner les femmes enceintes contre la grippe et contre la coqueluche

    Pregnant women should be vaccinated against influenza and whooping cough

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêts avec le sujet abordé.

    Vacciner les femmes enceintes contre la grippe et contre la coqueluche peut protéger la mère et le nouveau-né contre ces deux infections potentiellement sévères. Largement pratiquées dans plusieurs pays étrangers, ces deux vaccinations se révèlent efficaces et sans danger. En France, pays de l’hésitation vaccinale, bien que la vaccination contre la grippe soit recommandée au cours de la grossesse, la couverture vaccinale reste insuffisante. La vaccination des femmes enceintes contre la coqueluche n’est pas recommandée, sauf à Mayotte, ce qui laisse une période de vulnérabilité de quelques semaines pour le nouveau-né vis-à-vis de cette infection redoutable. Ces deux vaccinations doivent être recommandées au début de chaque grossesse, afin d’aborder systématiquement leur mise en œuvre dès la première visite prénatale.

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  • Éditorial

    Les addictions – données épidémiologiques

    Addiction – Epidemiological data

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    Les addictions, problème du XXIe siècle ?

    Addictions, the problem of the 21st century?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’addiction au tabac et l’addiction à l’alcool sont la cause, chaque année, d’approximativement 115 000 décès prématurés en France. Il s’agit là des facteurs de risque évitables connus les plus importants, sur lesquels doivent se concentrer les politiques de santé publique. La perspective historique est indispensable pour comprendre les relations complexes qui existent entre ces deux toxiques et les sociétés modernes. Dans les dernières décennies, des efforts ont été faits pour lutter contre le fléau de l’alcoolisme et de l’addiction au tabac. Ces efforts ont sûrement été insuffisants, ils n’en ont pas moins été efficaces : les consommations ont sensiblement diminué. Depuis 20 ans, de nouvelles formes d’addiction apparaissent dans les classifications, en particulier relevant du champ des addictions dites comportementales. Cela, ajouté à l’épidémie désastreuse de mésusage de médicaments opiacés en Amérique du Nord, pourrait faire penser que les addictions seraient le problème du XXIe siècle. Rien ne permet cependant de le dire aujourd’hui. Le tabac et l’alcool, drogues licites, demeurent aujourd’hui les produits les plus dommageables en termes populationnels.

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  • Communication scientifique

    Dysfonctionnements du système de récompense et biais cognitifs chez les joueurs pathologiques

    Reward system dysfunctions and cognitive biases among pathological gamblers

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les addictions comportementales incluent l’addiction aux jeux de hasard et d’argent ou jeu pathologique, addiction aux jeux vidéo, achats compulsifs, addictions alimentaires, dépendance à l’activité physique, dépendances sexuelles et affectives, etc. Il existe des similitudes neurobiologiques, psychopathologiques et comportementales entre les addictions avec produit et les addictions comportementales. Le but de cette revue est d’illustrer de façon simple les changements cérébraux que nous avons observés dans le jeu pathologique grâce à la neuro-imagerie (IRM fonctionnelle) lors d’expériences sollicitant le système de récompense ou des biais cognitifs. Les résultats permettent de mieux comprendre l’engagement des régions cérébrales et les mécanismes mis en jeu lors du traitement de récompenses et de décisions inadaptées dans le jeu pathologique.

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  • Communication scientifique

    L’alcoolisme est-il une addiction comme les autres ?

    Is alcoholism an addiction like any other?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’alcoolisme -ou addiction à l’alcool- a de nombreux points communs avec les autres addictions. Il partage, en premier lieu, les caractéristiques cliniques des addictions, dont les deux traits essentiels sont la perte du contrôle des consommations et la poursuite de la consommation malgré ses conséquences négatives. Les facteurs de vulnérabilité, qui déterminent l’addictivité d’un sujet, sont également communs à l’ensemble des addictions. Il s’agit de facteurs biologiques, génétiques et épigénétiques, et neuropsychologiques impliquant le cortex préfrontal. Des facteurs psychopathologiques de fragilité sont également présents dans toutes les addictions : il s’agit de troubles anxieux, de troubles dépressifs, de troubles de la personnalité, de schizophrénies. Ces troubles psychiatriques préexistent le plus souvent à l’addiction qu’ils favorisent. L’alcoolisme a par ailleurs des spécificités qui le différencient des autres addictions : fonctions culturelles et sociales du produit alcool, fréquence de la consommation en population générale, létalité élevée de l’usage excessif qui n’est comparable qu’à celle du tabagisme. Les spécificités de l’alcoolisme parmi les addictions rendent nécessaires des approches préventives et thérapeutiques ciblées.

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  • Autre

    Addictions : que conclure ?

    Addictions: What to conclude?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    Les vaccins à ARN anti-COVID-19

    Anti-COVID-19 RNA vaccines

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    La simultagnosie, clé de l’autisme ?

    Simultagnosia, the key to understand autism?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communiqué

    Consultation citoyenne sur le cannabis « récréatif » : Un choix politique en conflit évident avec la santé publique

    Citizen consultation on 'recreational' cannabis: A political choice in obvious conflict with public health

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  • Présentation ouvrage

    Germain M.A. Autour du violon. Applications à la médecine. Ergothérapie-musicothérapie. Éd. Fiacre (2019)

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  • Communication scientifique

    Dystrophie musculaire de Duchenne : état actuel et perspectives thérapeutiques

    Duchenne muscular dystrophy: Current state and therapeutic perspectives

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La myopathie de Duchenne est une des dystrophies musculaires les plus fréquentes, affectant 250 000 personnes à travers le monde. Elle résulte de mutations dans le gène de la dystrophine, le plus grand gène connu du génome humain. Bien que les thérapeutiques actuelles conduisent à une amélioration du pronostic clinique, l’espérance et la qualité de vie des patients demeurent encore nettement inférieures à celles de la population générale. Plusieurs approches thérapeutiques sont actuellement explorées, offrant nouvelles perspectives et espoirs dans la prise en charge de cette grave maladie.

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  • Communication scientifique

    Un aperçu des facteurs de risque du cancer du sein

    An overview of the risk factors for breast cancer

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le cancer du sein occupe la première place en terme d’incidence et de mortalité chez la femme. Dans le monde, chaque année on estime qu’un million de femmes est diagnostiqué d’un cancer du sein et que plus de 410000 sont susceptibles de mourir de cette pathologie. Des études récentes montrent que les facteurs de risques du cancer du sein ne sont pas bien connus par les patientes et même par certains professionnels de santé. Même si la prévention efficace des cancers passe obligatoirement par une meilleure prise en compte des différents facteurs de risques, notamment pour la bonne gestion de la maladie oncologique (compétences d’auto-soins). Cet article présente une synthèse des facteurs de risque du cancer du sein à partir de données tirées de publications récentes. Les facteurs de risques imminents du cancer du sein sont : les facteurs génétiques, l’âge précoce des premières menstruations, la ménopause tardive, la densité mammaire et les maladies bénignes du sein. D’autres facteurs sont susceptibles d’être modifier tel que : L’administration de traitements hormonaux de la ménopause (THM), la parité, l’âge à la première grossesse, l’allaitement, certaines habitudes alimentaires, l’obésité, la pratique d’activité physique, l’exposition environnementale et professionnelle, la perturbation du rythme circadien et le tabagisme. Une constante identification des facteurs de risques sur lesquels il est possible d’agir, devrait faciliter la mise en œuvre de stratégies efficaces de prévention.

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  • Communication scientifique

    Comment la réhabilitation psychosociale guidée par la perspective du rétablissement peut redessiner l’offre de soins en psychiatrie ?

    How psychosocial réhabilitation driven by the perspective of recovery could redesign the psychiatric care?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les thérapies psychosociales complètent la pharmacothérapie en psychiatrie et répondent à la complexité des besoins d’un individu. Elles sont proposées après une évaluation multidisciplinaire, et déclinées dès la phase aiguë en un parcours de soin personnalisé qui mène vers l’inclusion sociale et le rétablissement. La remédiation cognitive (RC) en est une illustration, s’appuyant sur les points forts et les faiblesses cognitives d’une personne ayant un handicap psychique, apportant des stratégies destinées à améliorer la cognition, à acquérir autonomie ainsi qu’insertion sociale et professionnelle. Les programmes de RC sont choisis d’après le profil cognitif du patient et fonction de son projet de réhabilitation, après une évaluation clinique, neuropsychologique et fonctionnelle. Y sont éventuellement adjoints des techniques de transfert au quotidien pour des personnes à faible autonomie. Ces parcours de RC s’inscrivent au sein d’un modèle de soins, le modèle « tremplin », rampe de lancement qui mène « en fondu enchaîné » à la concrétisation du projet de la personne. Les thérapies psychosociales sont dispensées par des soignants formés auxquels s’adjoignent aux équipes de nouveaux métiers du soin : job coach pour l’emploi accompagné en milieu ordinaire, case manager pour coordonner parcours de vie et de soin de la personne dans son environnement. Ces nouvelles pratiques en psychiatrie peuvent être déclinées à l’échelle d’un territoire avec des orientations nouvelles pour les hôpitaux de jour, qui deviennent de véritables « sas de transition » vers l’inclusion sociale de patients à parcours complexes, ou pour les foyers de post cure qui peuvent cibler l’acquisition de l’autonomie. À long terme, et plusieurs années après une RC personnalisée et envisagée dans un parcours de réhabilitation, notre équipe constate une meilleure insertion professionnelle ainsi que plus de retour aux études, un taux moindre de rechutes et plus de déterminants du rétablissement, à savoir plus de pratique d’activité physique ou de loisirs, avec un ressenti positif de cette période pour les patients. En France, la promotion récente de ces thérapies psychosociales par nos tutelles devrait permettre une couverture de proximité sur l’ensemble du territoire national pour une psychiatrie plus éthique et plus humaniste.

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  • Avis

    Covid-19 : quels prélèvements pour quels tests ?

    Covid-19: which samples for which tests?

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  • Communiqué

    Covid-19 : à quels tests se fier en 2021 ?

    Covid-19: which tests to trust in 2021?

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  • Communication scientifique

    Accident vasculaire cérébral périnatal : nosographie, présentation clinique, pathogénie, facteurs de risque et génétique

    Perinatal stroke: Nosography, clinical presentation, mechanism, risk factors and genetics

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’accident vasculaire cérébral (AVC) regroupe six catégories nosologiques qui diffèrent par leurs causes et mécanismes, leur temporalité et mode de présentation clinique et l’évolution. Par définition, l’AVC néonatal  lui-même divisé en infarctus cérébral artériel néonatal, thrombose néonatale des sinus et des veines cérébraux, et hémorragie cérébrale primitive  se manifeste dans les 28 premiers jours de vie par des convulsions ou d’autres signes d’agression cérébrale néonatale : apnée, léthargie, hypotonie, bombement de la fontanelle… Par contraste, les signes de l’AVC présumé périnatal (artériel ou veineux, ischémique ou hémorragique) ne se manifestent qu’après plusieurs mois ou années par une déficience motrice, un trouble du développement ou des crises d’épilepsie. L’IRM permet caractérisation de l’AVC. Nombre d’éléments suggèrent que l’infarctus cérébral artériel néonatal et l’infarctus cérébral artériel présumé périnatal d’une part et l’hémorragie cérébrale primitive néonatale et l’hémorragie cérébrale présumée périnatale d’autre part, représentent les mêmes entités qui diffèrent simplement par la temporalité de leur présentation (ou de leur reconnaissance) clinique. Hormis certaines circonstances bien identifiées (méningite, cardiopathie, diathèse hémorragique, etc.), le mécanisme reste souvent indéterminé. On retrouve cependant les facteurs de risque communs à la pathologie néonatale : nulliparité, chorioamniotite, asphyxie perpartum… Mais le déterminant final qui conduit à l’AVC reste souvent non identifié : origine multifactorielle. Les soins aigus reposent sur le maintien de l’homéostasie. Les crises d’épilepsie sont souvent maîtrisées durant la période néonatale par une monothérapie antiépileptique, voire cèdent spontanément. L’anticoagulation est discutée pour certaines thromboses veineuses. Une majorité d’enfants gardent des séquelles.

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  • Communication scientifique

    Apport de l’imagerie pour le diagnostic et la datation des AVC périnatals

    Place of neuroimaging in the diagnosis and dating of perinatal stroke

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Objectifs

    Les AVC périnatals constituent un groupe de pathologies variées dont la reconnaissance s’est améliorée de façon significative au cours des dernières décennies, en particulier grâce à l’imagerie cérébrale. L’objectif de cet article est de rappeler les principales caractéristiques radiologiques permettant d’évoquer ces diagnostics.

    Résultats

    L’IRM est la modalité d’imagerie recommandée car elle permet de montrer les zones ischémiques et/ou hémorragiques de façon fiable et rapide après leur constitution et de préciser leur étendue. Les séquences vasculaires permettent d’évaluer la présence d’anomalies artérielles ou veineuses associées, sans utilisation systématique de produit de contraste. Malgré ces progrès en imagerie, certains diagnostics différentiels, en particulier avec des lésions d’encéphalopathie anoxo-ischémique, restent délicats à poser et nécessitent une confrontation de l’ensemble des données cliniques et paracliniques et des discussions multidisciplinaires. Les modifications définissant les différentes phases évolutives précoces des lésions apparaissent avec des délais de 5 à 10jours, ce qui explique que la datation de survenue des événements ne puisse pas être plus précise.

    Conclusion

    L’IRM est un outil précieux pour aider les cliniciens dans la prise en charge des nouveau-nés suspects d’AVC. De nombreuses interrogations, en particulier sur la cause des accidents ischémiques artériels, persistent. Un accès facilité aux machines et une durée plus courte d’examen, permettant une répétition précoce des IRM pourront peut-être répondre à certaines de ces questions.

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  • Communication scientifique

    Problèmes médico-légaux posés par les accidents vasculaires cérébraux périnatals

    Perinatal ischaemic stroke: Medico-legal problems

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En de rares occasions, la responsabilité de l’obstétricien peut être retenue en cas d’accident vasculaire cérébral (AVC) d’origine traumatique, lorsqu’il existe un ou des manquements caractérisés dans la conduite et la surveillance de l’accouchement.

    En cas d’association AVC et encéphalopathie anoxo-ischémique (EAI), il peut arriver, en cas d’erreurs dans la surveillance de l’accouchement qu’une partie des séquelles, liées à l’EAI puisse donner lieu à indemnisation.

    Dans tous les autres cas, il est impossible d’établir un lien de causalité entre la survenue d’un AVC et d’éventuels manquements dans la surveillance de la grossesse ou de l’accouchement.

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  • Communiqué

    Les anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2, une opportunité à saisir

    Anti-SARS-CoV-2 monoclonal antibodies, an opportunity to be seized

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  • Éditorial

    Montaigne, sa chute de cheval et les états de la conscience

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  • Éditorial

    Penser à la chinoise. Quand les hémisphères se sont partagé le monde

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  • Rapport

    Rapport 21-04. Méconnaissance du Cortex Préfrontal

    The Prefrontal Cortex, a disregarded territory

    Les auteurs ne déclarent aucun lien d’intérêt pour cet article.
    Un rapport exprime une prise de position officielle de l’Académie nationale de médecine. L’Académie dans sa séance du mardi 2 février 2021, a adopté le texte de ce rapport par 97 voix pour, 4 voix contre et 18 abstentions.

    Le cortex préfrontal (CPF) représente 30 % des aires corticales et inclut des ensembles neuronaux qui encodent : mémoire de travail, conditionnement et valeur de la récompense, inhibition des comportements inappropriés, détection des erreurs, gestion des conflits et contrôle cognitif. Ce cortex associatif élabore des réponses adaptées aux contingences sociales, environnementales et aux besoins internes. Les lésions du CPF (traumatismes crâniens, accidents vasculaires, tumeurs, démences dégénératives, affections psychiatriques) engendrent un état clinique aux multiples facettes retentissant sur les comportements du patient qui peuvent être diminués (apathie) ou mal contrôlés (désinhibition, troubles des conduites sociales) avec de multiples conséquences médicolégales. Une meilleure connaissance du cortex préfrontal et de ses troubles est souhaitable pour mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent les phénomènes d’addiction ou certaines pathologies psychiatriques (dépression, schizophrénie notamment) et pour mieux repérer sa responsabilité dans les difficultés de reprise de vie professionnelle ou sociale après traumatisme crânien ou dans la survenue d’actes délictueux inexpliqués.

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  • Éditorial

    Hommage à Kary Mullis

    Tribute to Kary Mullis

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Éditorial

    La PCR un outil qui a mis la biologie moléculaire à la portée de tous les laboratoires d’analyse médicale

    PCR, a tool that has brought Molecular Biology within the reach of all medical analysis laboratories

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    PCR et paléogénétique : pour le meilleur et pour le pire

    PCR and paleogenetics: for best and for worst

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Au milieu des années 1980, l’extraction et l’analyse de l’ADN préservé dans des vestiges biologiques du passé ont donné des premiers résultats, entérinant la naissance du domaine de la paléogénétique. C’est grâce à l’invention de la PCR que cette nouvelle discipline a pu évoluer et récolter ses premiers succès. Néanmoins, la nature dégradée de l’ADN ancien et la puissance de la méthode de la PCR ont aussi abouti à de nombreux artefacts dus à la contamination avec l’ADN moderne qui ont failli tuer ce nouveau domaine à la fin des années 1990. L’application de procédures expérimentales rigoureuses et le développement de méthodes de décontamination et de prévention des contaminations ont ensuite permis la renaissance de la paléogénétique avant que le séquençage massivement parallèle n’ait rendu possible l’obtention d’information génomique d’individus anciens et l’essor du domaine.

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  • Communication scientifique

    L’amplification génique : une révolution en médecine légale et en criminalistique

    Polymerase chain reaction: A revolution in legal medicine and forensic sciences

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’identification génétique décrite par Alec Jeffreys en 1985 permet l’identification des individus par l’étude de polymorphismes situés sur la molécule d’acide désoxyribonucléique (ADN). Ces analyses sont comparatives ou généalogiques. Grâce aux techniques d’amplification génique, cette méthode de plus en plus rapide peut être réalisée sur des quantités infimes ADN et à partir de molécules d’ADN dégradé. Les applications de l’identification génétique en criminalistique concernent l’identification des auteurs de crimes de sang, d’agression sexuelle à partir de traces biologiques sur les lieux des faits ou sur les victimes mais également les recherches de filiation et les identifications de corps. Ces techniques sont actuellement appliquées à de nombreuses investigations ou enquêtes policières.

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  • Rapport

    Rapport 21-02. Le dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique faible dose (STFD) reste non justifié, mais peut être utile pour un bilan de santé des fumeurs

    Low-dose computed tomography (LDCT) in smoker's population is only useful for health work-up of heavy smokers

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La pratique d’exploration par scanner thoracique « faible dose » (STFD) chez les fumeurs pourrait permettre un diagnostic plus précoce de cancer bronchopulmonaire (CBP), une quantification de l’emphysème et l’identification de calcifications coronaires. Étant donné les doses réduites d’irradiation qu’elle délivre, l’idée d’en faire un instrument de dépistage des CBP a mené à la réalisation d’essais randomisés avec groupe témoin. Avec un recul de 10 et 12 ans il ressort, des deux plus importants d’entre eux, une réduction de la mortalité liée au CBP chez les hommes, de 25 % en moyenne, significative dans l’essai Nelson et de 8 %, non significative, dans l’essai NLST, mais pas de réduction de la mortalité globale. Chez les femmes, les résultats sont variables et plus difficilement interprétable. Dans l’essai NLST, une réduction significative de 20 % en moyenne à 10 ans est observée chez les femmes alors que dans l’essai Nelson, une réduction de 33 % n’est pas significative en raison du faible nombre de femmes incluses et suivies 10 ans. Par ailleurs, de nombreuses inconnues persistent pour pouvoir définir une politique de dépistage, entre autres, sur la définition de la population cible, le taux de participation souhaitable, la fréquence des tests, le type de test à réaliser, leur interprétation, les indications diagnostiques et thérapeutiques pour les tests positifs et la formation des radiologues. En raison de ces multiples incertitudes, l’Académie nationale de médecine considère que l’utilisation du STFD ne peut être retenue actuellement en tant qu’instrument de dépistage programmé, mais qu’en revanche, elle pourrait contribuer au bilan de santé de certains fumeurs et inciter aux démarches de sevrage tabagique qui reste un souci majeur pour la Santé publique.

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  • Éditorial

    Le vaccin à ARN pour la COVID-19 – quel risque allergique ?

    The COVID-19 RNA vaccine – what allergic risk?

    L’auteur déclare avoir les liens d’intérêt suivants : versements au budget de leurs institutions de grants éducatifs provenant des laboratoires ALK, AstraZeneca, Bausch & Lomb, GSK, Hycor, Ménarini, Sanofi, Stallergenes Greer, ThermoFisher Scientific.

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  • Communication scientifique

    Pathologies mitochondriales & reproduction. Considérations cliniques, législatives, éthiques, anthropologiques

    Mitochondrial diseases & reproduction. Clinical, legal, ethical and anthropological issues

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les mitochondries sont des organelles cytoplasmiques qui assurent la production énergétique de la cellule. Leur activité est régie par l’ADN nucléaire mais également par un ADN mitochondrial spécifique, l’ADNmt. Celui-ci, transmis par la mère, est exposé aux risques de mutations dont les conséquences fonctionnelles sont très invalidantes si elles touchent des tissus fortement demandeurs d’énergie. Les techniques d’assistance médicale à la procréation permettent aujourd’hui de réaliser, sous des conditions strictes, des dons de mitochondries en cas de mutations avec expression clinique sévère. Par ailleurs, la multiplication de l’ADNmt est particulièrement importante durant l’ovogénèse et de nombreux arguments plaident pour son implication dans la compétence ovocytaire et le développement embryonnaire. Des publications attestent qu’une modification quantitative de la production d’ADNmt pourrait être à l’origine de la faible qualité ovocytaire et/ou embryonnaire observée chez les patientes dont l’infertilité est en rapport avec l’âge ou des échecs répétés d’implantation. Dans ces situations, une approche thérapeutique basée sur un apport complémentaire d’ADNmt hétérologue voire autologue a été proposée puis réalisée avec succès. Le développement des techniques de procréation assistée en vue d’un don ou du transfert de mitochondries ouvre des espoirs légitimes chez des couples affectés de maladies rares, très invalidantes et transmissibles à la descendance mais également chez des couples beaucoup plus nombreux dont l’infertilité demeure sans thérapeutique réellement efficace. Néanmoins, l’innocuité de cette approche thérapeutique doit être mieux évaluée. La régulation législative de son application ainsi que les débats éthiques et anthropologiques qu’elle suscite sont également de la plus haute importance.

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  • Communication scientifique

    Mercy Ships et le navire-hôpital Africa Mercy

    Mercy Ships and Africa Mercy hospital ship

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Mercy Ships est une organisation humanitaire internationale dont la mission est d’accroître l’accès aux soins de santé à travers le monde. Plus de la moitié de la population mondiale soit près de 5 milliards de personnes ne peut accéder à des services chirurgicaux et anesthésiques sûrs. Depuis 1990, les équipes de Mercy Ships opèrent, à bord de navires-hôpitaux à destination des pays les plus pauvres d’Afrique, proposant gratuitement des soins, des formations et une assistance au développement de projets locaux. En Afrique, plus de 25 millions d’interventions chirurgicales supplémentaires seraient nécessaires chaque année pour sauver des vies et prévenir l’invalidité. La « santé mondiale » s’est concentrée sur des maladies individuelles avec une réduction remarquable de la mortalité et de la morbidité variables selon les régions sans s’accompagner de progrès similaires au niveau des systèmes de santé, de l’intégration des services ou des soins hospitaliers demeurés inéquitables entre les individus de tous statuts socio-économiques. L’Afrique, concentre à elle seule 25 % de la morbidité mondiale et un tiers des conditions cliniques nécessitant des soins chirurgicaux, obstétriques et anesthésiques. Le continent africain héberge 17 % de la population mondiale mais ne compte que 2 % du nombre total des médecins au monde et seulement 0,7 spécialistes en chirurgie pour 100 000 habitants.

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  • Communication scientifique

    La stimulation sans sonde : où en est-on ?

    Leadless pacemakers: Where do we stand?

    Pascal Defaye : honoraires et dons de recherche de Boston Scientific, Medtronic et Microport CRM. L’autre auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les stimulateurs sans sondes ont été développés dans le but de pallier aux complications à court et long terme de la stimulation conventionnelle (complications liées au boîtier et aux sondes). Il s’agit d’une révolution technologique, car, par une procédure minimale invasive, sont implantés des stimulateurs d’un volume très réduit, incorporant des batteries miniaturisées et de longue durée. Les premières grandes études post-implantation sont en faveur de cette technologie en raison de l’efficacité de la stimulation et du faible niveau de complications. Celles-ci surviennent pratiquement toutes, dans les 30jours post-implantation alors qu’elles sont pratiquement absentes ensuite tout le long du suivi. En raison d’un problème d’usure prématurée de la batterie, le premier stimulateur mis sur le marché a été retiré et, pour le moment, uniquement le Medtronic Micra™ est implanté. Les recommandations d’implantation réservent la stimulation sans sonde à la stimulation VVI quand la stimulation avec sonde est soit impossible (thromboses), soit à haut risque d’infection. L’avenir est lié au développement de stimulateurs double chambre, à la resynchronisation par un stimulateur sans sonde intraventriculaire gauche, ainsi qu’à un stimulateur sans sonde associé au défibrillateur sous-cutané.

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  • Communiqué

    Faut-il modifier les gestes barrière face à l’irruption de variants du SARS-CoV-2 ?

    Should we modify the barrier gestures in the face of emerging SARS-CoV-2 variants?

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