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3705 résultats

  • Communication scientifique

    Sur le chemin de la conquête d’un pronostic précoce de la gonarthrose progressive : avancées prometteuses

    Promising advancements in achieving an early prognosis of progressive knee osteoarthritis

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’arthrose, la plus courante des affections musculosquelettiques, est une cause majeure de morbidité et d’invalidité chronique. Cette maladie affecte 10–15 % de la population mondiale et sa prévalence augmente avec l’âge, expliquant qu’environ 65 % des personnes âgées de 60 ans et plus en sont atteintes. Les méthodes contemporaines de détections ne permettent pas d’assurer un diagnostic et un pronostic précoces. La prise de conscience de l’étendue des problèmes générés par cette maladie demeure un objectif non réalisé. Ainsi, son incidence et sa prévalence très élevées sont encore de nos jours sous-estimées tant sur le plan médical que pour les organisations de santé. Dans cette revue narrative, nous discuterons des principaux enjeux médico-sociaux de cette maladie chronique dont les ravages augmentent de jour en jour, ainsi que les coûts globaux qui ont connu une croissance exponentielle au cours des dernières décennies. Ces derniers seraient reliés, en grande partie, à une augmentation des arthroplasties. Malgré une connaissance accrue de cette maladie, grâce à l’identification de nombreux facteurs de risques associés à son développement et à sa progression ainsi que de plusieurs mécanismes et cibles physiopathologiques, il n’y a aucun traitement curatif pour cette maladie. Nous en sommes encore à ne traiter que les symptômes. Dans cet article, nous résumons l’état actuel des connaissances de cette maladie et terminons par proposer une orientation de recherche qui permettra d’établir un diagnostic et un pronostic précoces pour l’arthrose.

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  • Autre

    Pierre Brissot. Un sidérant voyage dans le temps et l’espace

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  • Communiqué

    Innovative Medical Devices and/or Procedures “How to Simplify the organization”

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  • Rapport

    Rapport 23-22. Médicaments anti cancéreux onéreux : disponibilité et soutenabilité économique

    Expensive cancer drugs: availability and economic sustainability

    Jacques ROUËSSE : aucun ; Jean-Yves BLAY : Roche, GSK, Novartis, MSD, Deciphera, Bayer, pharmamar ; Brigitte DRENO : BMS, Fabre, Almirall, Regeneron ; Gilles BOUVENOT : conseils ponctuels en développement (GSK, Sanofi, Vifor Pharma, Sage-Therapeutics, Steba Biotech, Alnylan, TesaroBio France, Insmed, GenSight, Pierre Fabre médicaments, Lupin) ; Thierry FACON :aucun ; Norbert Claude GORIN : Airinspace », Hemolux consulting et ZHIJIAHUA internationalHK; François GUILHOT :Novartis ;Claude HURIET : aucun ;Yves JUILLET :aucun; Pierre LE COZ : aucun ; Richard VILLET :aucun ;Jean Paul TILLEMENT :aucun ;Pierre COCHAT : aucun ;Francis MEGERLIN :aucun; Jean SASSARD : aucun ;Jean-Pierre TRIBOULET :aucun.

    Le traitement des cancers vient de connaitre en 20 ans une révolution médicale liée à la mise au point de nouveaux médicaments tels les thérapeutiques ciblées, les inhibiteurs de points de jonction immunologiques et les cellules lymphocytaires génétiquement modifiées (cellules CAR- T).  Ces traitements, qui ont des coûts de production élevés, sont prescrits parfois longtemps, et la durée des prises en charge des patients cancéreux se prolonge liée à l’utilisation de ces produits en 3 -ème et plus de lignes de traitement. La prévalence du nombre de cancers a augmenté et donc leur coût de prise en charge sur le long terme aussi. Le développement des médicaments anticancéreux en deux phases, d’innovation au sein de jeunes pousses souvent issues de l’Université, puis de production et de commercialisation gérées par les grands groupes pharmaceutiques contribuent à proposer des prix d’un niveau inconnu jusqu’alors. La rapidité de leur autorisation de mise sur le marché interpelle aussi surtout lorsque manquent les preuves de l’efficacité sur l’augmentation significative de la survie. Il est donc justifié de recommander une certaine vigilance sur l’interprétation de résultats d’essais précoces. Cependant il ne convient pas de négliger l’intérêt de l’apport de médicaments anticancéreux pour des patients atteints de sous-types rares de cancers. Face à ce retard de la France dans le domaine il importe de soutenir fortement, financièrement, les jeunes pousses et l’industrie française du médicament anticancéreux. Il est recommandé la mise en place d’une structure sans but lucratif avec un partenariat public-privé pour fournir les volumes nécessaires de médicaments aux hôpitaux et cliniques à un prix fixe.

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  • Communication scientifique

    Tumeurs osseuses primitives du squelette axial : intérêt de la prise en charge chirurgicale pluridisciplinaire et indications

    Primaries bone tumors of axial squeleton: Pluridisciplinary surgical team is mandatory

    Introduction
    Les tumeurs malignes primitives du squelette axial sont rares. Il s’agit en priorité d’hémopathies et plus rarement de sarcomes ou de chordomes. Les tumeurs à cellules géantes et les ostéoblastomes, bien que bénins, sont également localement très agressifs et doivent faire discuter une exérèse carcinologique. À ces étiologies s’associent les tumeurs des organes de proximité envahissant le rachis, qui sont en fait des carcinomes, mais qui peuvent bénéficier, dans certains cas choisis d’une exérèse radicale.

    Méthodes
    La chirurgie de ces lésions est complexe, elle doit s’intégrer dans une stratégie diagnostique et thérapeutique établie par une réunion de concertation pluridisciplinaire au sein d’un centre de référence. La résection chirurgicale doit s’attacher à réaliser une exérèse carcinologique suivie d’une reconstruction pérenne du squelette et des tissus mous environnants. Cette première exérèse doit être aussi parfaite que possible d’emblée car les solutions des chirurgies itératives seront quasiment inexistantes en cas de chirurgie incomplète.

    Résultats
    Il apparaît important d’avoir à disposition un bilan d’imagerie préopératoire exhaustif afin d’appréhender l’extension tumorale et définir ainsi la meilleure stratégie chirurgicale. Celle-ci associera souvent plusieurs spécialités chirurgicales complémentaires, rodées au travail d’équipe sur des temps chirurgicaux réglés ne laissant aucune place à l’improvisation. Grâce à cette prise en charge pluridisciplinaire, en particulier avec les chirurgiens thoraciques et plasticiens, mais aussi neurochirurgiens et chirurgiens généralistes, les progrès récents sont importants : ils concernent d’abord la possibilité de réaliser des excisions carcinologiques très étendues, sur le rachis et sur les organes environnants, élargissant ainsi les indications chirurgicales chez des patients considérés avant comme inopérables. Ensuite, la reconstruction osseuse et des tissus mous a été améliorée grâce aux nouvelles instrumentations vertébrales et aux techniques de lambeaux de couverture, ce qui permet une diminution drastique des complications per- et postopératoires. Les facteurs de risques des complications neurologiques sont aussi mieux appréhendés et sont donc plus faciles à prévenir et éventuellement à traiter.

    Conclusion
    Ces améliorations concernent aussi les résultats cancérologiques en particulier grâce à un meilleur contrôle tumoral par les thérapies néo-adjuvantes comme les chimiothérapies ciblées ou la radiothérapie conformationnelle préopératoire.

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  • Communication scientifique

    Thérapie génique pour la drépanocytose : avancées et obstacles

    Gene therapy for sickle cell disease: Advances and hurdles

    L’auteure déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La drépanocytose est une maladie génétique autosomique récessive hautement répandue dans le monde responsable d’un raccourcissement important de la durée de vie des patients. Le traitement curatif d’élection est représenté par la greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques dont les résultats cliniques dépendent de la disponibilité d’un donneur familial HLA geno-identique et de l’absence de comorbidités. En l’absence d’un tel donneur, le recours à la thérapie génique offre une solution curative avec des résultats cliniques similaires dans certains essais. La thérapie génique consiste dans la correction génétique des cellules souches du patient et de leur autogreffe après un conditionnement myéloablatif. Au cours des dix dernières années, deux approches différentes ont été mis au point : (1) la thérapie génique par addition des gènes ou (2) par édition du génome. Les résultats cliniques de ces essais sont ici résumés ainsi que les voies d’amélioration des résultats obtenus jusqu’à présent. L’ensemble de ces traitements ont fait émerger l’existence d’importantes altérations moléculaires des cellules souches des patients drépanocytaires. Ces altérations méritent d’être considérées pour pouvoir adapter les protocoles cliniques et assurer le succès clinique des nouvelles thérapies.

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  • Communication scientifique

    Origine de la notion de « Une seule santé »

    Origin of the notion of “One health”

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La gravité et l’émergence en quelques années de plusieurs épidémies humaines récentes — la Covid-19, la « variole du singe » — confirment l’importance du concept « Une seule santé ». Cette conception synthétique est fondée sur la santé publique, la santé publique vétérinaire et la qualité de l’environnement. Au cours du 18e siècle, plusieurs hommes influents ont contribué à l’émergence de la notion « Une seule santé » : François Quesnay (économiste), Claude Bourgelat (vétérinaire) et Félix Vicq d’Azyr (médecin).

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  • Communication scientifique

    Rapprocher les acteurs de l’oncologie et l’infectiologie pour un développement concerté des immunothérapies anti-infectieuses et antitumorales

    Bringing together players in oncology and infectious diseases for concerted development of anti-infectious and anti-tumor immunotherapies

    M.B. : Directeur de recherche CNRS. Employé de l’Institut Mérieux, holding biopharmaceutique regroupant bioMérieux SA, Mérieux Nutrisciences Inc., Transgene SA, ABL Inc. et Mérieux Equity Partners. Cofondateur d’Innate Pharma SA. Consultant et directeur scientifique ImCheck SA. Président de l’Alliance pour la recherche et innovation des industries de santé. Operational advisor Gilde Investment Fund N.V.

    Si le développement fulgurant des immunothérapies, rendu possible par les progrès de la recherche et des moyens conséquents, a révolutionné la prise en charge des cancers, son impact sur le traitement des infections est resté comparativement modeste. Ceci peut s’expliquer par plusieurs raisons physiopathologiques, technologiques, médicales et économiques qui seront brièvement revues ici. Un rapprochement entre acteurs de l’immuno-oncologie et l’immuno-infectiologie pourrait aider à répondre à ces défis et accélérer le développement d’immunothérapies anti-infectieuses, et plus globalement promouvoir une réflexion concertée sur des sujets d’intérêt commun pour un bénéfice mutuel. Sont proposés ici plusieurs thèmes qui pourraient mobiliser les experts en immunothérapies des 2 domaines, ainsi que quelques modalités concrètes de rapprochement s’appuyant sur les atouts de l’écosystème d’innovation français et pouvant s’inspirer d’initiatives déjà menées à l’étranger.

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  • Présentation ouvrage

    Le cerveau de Ravel, vie et mort d’un génie

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  • Rapport

    Rapport 23-21. Intelligence artificielle appliquée à la rythmologie cardiaque. Perspectives et propositions

    Artificial intelligence in cardiac Arrhythmology

    Les auteurs de ce rapport n’ont aucun lien d’intérêt avec le sujet.

    Le recueil numérisé de l’activité électrique myocardique autorise son analyse par Intelligence Artificielle (IA) à partir de trois sources que sont les outils d’intervention en rythmologie, les registres de la mort subite et les dispositifs médicaux connectés.

    Le traitement des arythmies atriales fait appel à l’IA afin d’identifier les zones de rotors ou de fibrose arythmogène dans le but d’améliorer la qualité de l’ablation de la fibrillation atriale (FA). La création, à partir de données d’imagerie, d’une chambre ventriculaire virtuelle personnalisée, permet à l’IA de guider l’ablation et d’évaluer le pronostic.

    Lors des morts subites, c’est moins l’analyse des données de l’activité électrique myocardique et de la délivrance du choc électrique salvateur que celle des données de santé de la population dans son ensemble, qui pourraient contribuer à identifier les meilleurs prédicteurs de risque.

    Les données recueillies lors d’examens électrocardiographiques banaux ou par les objets portables, dont les « montres connectées », permettent grâce à l’IA de prédire la survenue ultérieure ou la récidive de troubles du rythme. L’IA est aussi omniprésente dans l’analyse de l’électrocardiogramme en rythme sinusal permettant d’en tirer des conclusions dépassant largement son utilisation habituelle.

    L’utilisation de ces données ne va pas sans soulever des problèmes éthiques et juridiques qui sont encore incomplètement réglés. L’appropriation en rythmologie cardiaque de l’outil nouveau qu’est l’IA suggère aux médecins rythmologues d’approfondir leurs connaissances mathématiques et d’intégrer les propositions des apprentissages automatiques et profonds dans leur démarche diagnostique et thérapeutique.

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  • Communication scientifique

    Soigner les souffrances psychologiques des enfants dans la guerre

    Treating the psychological suffering of children in war

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Objectifs
    Soigner les bébés, les enfants et les adolescents touchés par les guerres et qui présentent des souffrances psychologiques est un enjeu majeur contemporain.

    Méthodes
    En nous appuyant sur la littérature et sur l’expérience de plus de trente ans de travail avec Médecins Sans frontières au service des enfants et des familles touchées par les guerres, nous analyserons les modalités de repérage de ces souffrances et les modalités de soins.

    Résultats
    Les outils de repérage doivent pouvoir être utilisés par tous comme le Psy Ca 6–18 mois et 3–6ans, outils transculturels et adaptés au contexte de guerre. Les techniques de soins et les modes d’intervention peuvent être évaluées et elles se sont montrées efficaces mêmes à court et moyen termes.

    Conclusions
    Bien repérer les enfants en souffrance psychique dans les guerres n’est pas seulement possible, c’est maintenant faisable et cela diminue les souffrances chroniques pour les adultes de demain, une fois la guerre terminée.

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  • Communication scientifique

    Bien-être et bientraitance des animaux

    Animal welfare and well-being

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La protection animale est une préoccupation sociétale croissante. Elle est étroitement liée au bien-être humain, c’est pourquoi émerge le concept One Welfare/Un seul bien-être, partie intégrante de celui de One Health/Une seule santé. Il s’agit d’un sujet complexe, notamment du fait de la grande diversité des espèces animales et de leurs statuts. La réglementation européenne en matière de bien-être animal est en cours de révision.

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  • Communication scientifique

    Parcours clinique et paraclinique de l’enfant suspect de maltraitance et influence sur le signalement

    Child abuse: The impact of the clinical presentation and imaging findings on the physician's notification of the authorities

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La maltraitance physique concerne 4 % à 20 % des enfants par an. Il existe un défaut diagnostic des situations de maltraitance. L’objectif principal était de déterminer l’influence de facteurs cliniques et paracliniques dans la prise en charge de l’enfant maltraité. Il s’agit d’une étude rétrospective sur le CHU d’Amiens des patients de moins de 3ans suspects de maltraitance, hospitalisés entre le 01/12/2013 et le 01/04/2019. Les données cliniques et paracliniques ont été recueillies dans le dossier médical. Nous avons inclus 126 enfants avec un âge moyen 7,7 mois (0,4–33 mois). Une symptomatologie neurologique (OR IC95 % : 5,5 [1,3–23,4]) ou orthopédique (OR IC95 % : 6,0 [1,0–35,4]) étaient significativement liées à la réalisation d’un signalement. Un résultat compatible avec des lésions de maltraitance à l’IRMc (OR IC95 % : 7,3 [3,2–16,7]), à la scintigraphie osseuse (OR IC95 % : 11,0 [1,3–90,2]) et au fond d’œil (OR IC95 % : 9,1 [2,5–33,3]) était significativement lié à la réalisation d’un signalement. La prise en charge par des services peu qualifiés dans la prise en charge des situations de maltraitance est un facteur de risque de non réalisation des examens complémentaires adéquats nécessaires au diagnostic. La maltraitance infantile est un diagnostic difficile et sa prise en charge fait appel à des connaissances et des compétences médicales spécialisées. Le recours aux différents examens complémentaires est essentiel au diagnostic et fait appels à un travail en équipe spécialisée. Cependant, il ne faut pas oublier que certains signes cliniques non spécifiques peuvent dans certains cas être liés à une maltraitance.

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  • Communication scientifique

    Le harcèlement et les violences dans le sport : quelles stratégies de prévention ?

    Harassment and violences in sport: What prevention strategies?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les violences non accidentelles, comprenant le harcèlement et les abus, violent les droits humains et peuvent avoir d’importantes conséquences physiques, psychologiques, sociales et sur les performances sportives, à court et long terme. Outre le harcèlement et les abus sexuels, plusieurs autres types de violence ont été identifiés, par exemple les violences psychologiques, physiques et les actes volontaires de négligence. Les violences non accidentelles peuvent survenir chez des athlètes de tous âges, de tous sexes, de tous sports et de tous niveaux de performance, mais les athlètes handicapés, les enfants et les athlètes lesbiennes/gays/bisexuels/transsexuels (LGBT) sont les plus exposés. L’attention est particulièrement portée sur les risques sanitaires graves auxquels sont confrontés les enfants sportifs et les sportifs handicapés. Il a été démontré que les victimes de harcèlement et d’abus sont plus enclines à tricher dans le sport et à participer au dopage. La promotion d’un sport sûr est une tâche urgente et fait partie des priorités des fédérations sportives internationales et nationales. Une approche multidisciplinaire de la prévention est la plus efficace, impliquant les athlètes, les membres de l’entourage et de la famille, les dirigeants sportifs, les membres des équipes, les médecins et psychologues du sport, etc. Des recommandations pratiques ont été proposées par le Comité international olympique à l’intention des organisations sportives, des athlètes, des médecins du sport et des scientifiques du sport. Le succès de la prévention et de l’éradication des abus et du harcèlement à l’encontre des athlètes est principalement lié à l’efficacité de la direction et de l’encadrement des principales organisations sportives nationales et internationales.

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  • Présentation ouvrage

    Les temps des pandémies

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  • Communication scientifique

    Introduction : Pathologie des récepteurs hormonaux

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  • Communication scientifique

    Anomalies du récepteur de l’hormone de croissance hypophysaire et de son effecteur de l’axe somatotrope, l’Insulin-Like Growth Factor I

    Abnormalities of the Growth Hormone receptor and its somatotropic axis effector, the Insulin-Like Growth Factor I

    YLB. Sources de financement : financements récurrents de l’Inserm et de Sorbonne Université.
    YLB. Conférences : invitations ponctuelles en qualité d’intervenant ou en qualité d’auditeur (prises en charge lors de congrès en 2018) par Ipsen et Novo Nordisk.

    La croissance staturale post natale est sous la dépendance hormonale de l’axe somatotrope : hypathalamus-hypophyse-foie-os. De nombreuses anomalies ont été décrites, localisées sur les gènes hypothalamiques et surtout hypophysaires. De plus rares atteintes se situent en aval au niveau du récepteur de l’hormone de croissance hypophysaire (GH) comme dans le syndrome de Laron ou dans la signalisation post-récepteur, Stat5b ou l’effecteur terminal de la croissance, l’Insulin-Like Growth Factor I (IGFI). Ces retards de croissance staturaux sévères peuvent bénéficier depuis quelques décennies d’un traitement par l’IGF I recombinant, avec des efficacités variables en fonction de l’anomalie génétique.

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  • Communication scientifique

    La résistance hormonale multiple des pseudohypoparathyroïdies

    Multihormonal resistance in patients with pseudohypoparathyroidism

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Identifiée par Fuller Albright en 1942, la pseudohypoparathyroïdie constitue le premier état décrit de résistance tissulaire à une hormone. Les patients révélaient un curieux phénotype : petite taille, surcharge pondérale, brachymétacarpie et -tarsie, ossifications sous-cutanées, retard mental. Les valeurs basses de la calcémie étaient rebelles à l’administration d’extraits parathyroïdiens. Lors de l’intervention chirurgicale ou de l’autopsie, les parathyroïdes étaient présentes et mêmes hypertrophiques. L’affection a pu être rapportée non pas à une anomalie du récepteur de la parathormone (PTH), mais à un défaut des protéines Gs liant le récepteur à l’unité effectrice productrice de l’AMPc. Une mutation perte de fonction du gène GNAS codant Gs est responsable de la maladie, transmise selon un mode autosomique dominant. L’expression diffère selon que l’affection est transmise par le père ou la mère (mécanisme de l’empreinte parentale). L’ubiquité des protéines de liaison a permis de comprendre pourquoi la résistance n’est pas réservée à la réceptivité notamment rénale de la PTH, suscitant hypocalcémie, hyperphosphatémie, défaut d’activation du 25-hydroxycholécalciférol. À des degrés divers, la résistance entrave l’action de la PTHrP (durant la vie embryonnaire), de la TSH (et de la TRH), des gonadotrophines, de l’hormone de croissance et de la GH-RH, de la leptine, de la calcitonine… ; elle explique aussi les altérations constatées de la mélanogenèse, des sensorialités olfactive, auditive… Différents phénotypes de la maladie (dont les tableaux de pseudo-pseudohypoparathyroïdie sans ostéodystrophie d’Albright, pseudo-hypohyperparathyroïdie avec atteinte osseuse analogue à celle de l’hyperparathyroïdie primaire) ont été rapportés qu’expliquent des sites différents d’inactivation des messages hormonaux.

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  • Communication scientifique

    L’insensibilité aux androgènes

    Insensitivity to androgens

    Les déficits de fonctionnement de la voie de signalisation des androgènes, qui s’effectue normalement par le biais de leur liaison à leurs récepteurs nucléaires spécifiques, sont responsables d’un déficit de virilisation des individus à caryotype XY. Ces anomalies sont d’intensité variable, et donc s’accompagnent de phénotypes variables, mais sont tous liés à l’X compte tenu de la localisation chromosomique de ce récepteur stéroïdien.

    La signalisation hormonale est complexe et il existe, de plus, de multiples produits environnementaux capables de perturber la signalisation hormonale.

    Dans ces cas l’action biologique des androgènes est altérée de même que le fonctionnement du testicule notamment la spermatogénèse. Il s’agit d’une des causes de la baisse de la fertilité masculine observée dans les vingt dernières années.

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  • Correspondance

    Syndrome post-Covid-19 : correspondance

    Post-COVID-19 syndrome: Correspondence

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Rapport

    Rapport 23-20. Prise en charge des urgences coronaires par angioplastie percutanée transluminale : le présent, l’avenir et propositions concrètes

    Urgent treatment of acute coronary syndromes by percutaneous coronary intervention in France: Current status, the future and concrete proposals

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport.

    Les urgences coronaires regroupent un ensemble de situations où le pronostic vital est mis en jeu à court terme par le rétrécissement ou l’occlusion aiguë d’une artère coronaire. Elles sont traitées au mieux par la réalisation urgente par un cardiologue interventionnel d’une coronarographie suivie immédiatement par une angioplastie coronaire. Cette prise en charge est actuellement assurée de façon satisfaisante en France grâce à un maillage du territoire adéquat et un nombre de cardiologues interventionnels suffisant. Cependant, la prise en charge des urgences coronaires traitées par angioplastie coronaire est menacée : le nombre de cardiologues interventionnels en formation ne permettra pas le remplacement des départs en retraite, et l’attractivité de la cardiologie interventionnelle auprès des jeunes générations décroît. Face à cette situation, l’Académie nationale de médecine émet six recommandations : (1) adapter le nombre de cardiologues interventionnels en formation au nombre de départs en retraite et aux modifications de pratique médicale ; (2) assouplir les modalités de formation en cardiologie interventionnelle ; (3) créer une commission d’équivalence pour reconnaître les formations en cardiologie interventionnelle obtenus en dehors du troisième cycle des études médicales ; (4) développer les passerelles pour la formation des cardiologues en exercice et étrangers ; (5) rendre plus attractif l’exercice de la cardiologie interventionnelle; (6) engager une réflexion avec tous les acteurs impliqués dans la prise en charge des urgences coronaires, en particulier les urgentistes et la médecine préhospitalière.

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  • Communication scientifique

    L’évaluation dans la recherche en biologie et santé : état des lieux et perspectives

    Evaluation in biology and health research: Current situation and outlook

    BC est directeur de recherche à l’Inserm ; AM et PN déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’évaluation est un processus indispensable et indissociable de l’activité de recherche. Elle permet de mesurer la qualité, l’impact et la pertinence des travaux, en tenant compte à la fois des aspects quantitatifs et qualitatifs de la recherche. L’évaluation intervient à de multiples étapes de la démarche scientifique : elle concerne la formation et l’activité des personnels de la recherche, leur production scientifique et leurs projets, les équipes et organismes de recherche, les centres hospitalo-universitaires, les infrastructures. L’Académie nationale de médecine a organisé un colloque le 19 septembre 2023 pour faire le point sur les critères et modalités de l’évaluation de la recherche en France. Après une introduction du Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, les présidents de l’ANR, du HCERES et de l’Inserm ont exposé la mission de leur institution et leur utilisation respective des indicateurs pour l’attribution des moyens à la recherche en biologie et santé.

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  • Éditorial

    L’évaluation des sites hospitalo-universitaires

    Assessing hospital-university sites

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  • Communication scientifique

    La recherche en biologie-santé à l’ANR

    Biology and health research at ANR

    Thierry Damerval est président-directeur général de l’ANR depuis 2017. Il a été directeur général délégué de l’Inserm de 2008 à 2017 et directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 2006–2007.

    L’Agence nationale de la recherche a été créée en 2005. Ses missions, telles qu’elles figurent dans le décret statutaire de l’agence1 sont au nombre de cinq : (i) financer et promouvoir le développement des recherches fondamentales et finalisées, l’innovation technique et le transfert de technologie ainsi que le partenariat entre le secteur public et le secteur privé ; (ii) mettre en œuvre la programmation arrêtée par le ministre chargé de la Recherche qui recueille l’avis des ministres exerçant la tutelle d’organismes de recherche ou d’établissements publics d’enseignement supérieur ; (iii) gérer de grands programmes d’investissement de l’État dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche, et suivre leur mise en œuvre ; (iv) renforcer les coopérations scientifiques aux plans européen et international, en articulant sa programmation avec les initiatives européennes et internationales ; (v) analyser l’évolution de l’offre de recherche et mesurer l’impact des financements alloués par l’agence sur la production scientifique nationale. La biologie-santé est depuis la création de l’agence le premier domaine scientifique. Sont abordés dans ce document : les principes et modes de fonctionnement de l’agence, la place et les spécificités du secteur biologie-santé, les impacts de la loi de programmation de la recherche de 2020 et le positionnement stratégique de l’agence, dans le contexte européen et international ainsi que les évolutions nationales, notamment avec la fonction d’agence de programmes confiée aux organismes nationaux de recherche.

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  • Éditorial

    L’importance de la recherche en biologie et en santé et de son évaluation

    L’importance de la recherche en biologie et en santé et de son évaluation - 30/03/24 The importance of biology and health research and evaluation

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Présentation ouvrage

    Santé et Société par André Vacheron. Paris : PUF, 2022

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  • Éditorial

    Récepteur sensible au calcium (CaSR) et troubles minéraux et osseux de la maladie rénale chronique (TMO-MRC) : cibler seulement le CaSR parathyroïdien, est-ce suffisant ?

    Calcium Sensitive Receptor (CaSR) and Chronic Kidney Disease–Bone and Mineral Disorder (CKD-BMD): Is it sufficient to target parathyroid CaSR alone?

    Z.A.M rapporte avoir reçu des subventions pour le projet CKD REIN et d’autres projets de recherche d’Amgen, Baxter, Fresenius Medical Care, GlaxoSmithKline, Merck Sharp et Dohme-Chibret, Sanofi-Genzyme, Lilly, Otsuka, Astra Zeneca, Vifor et le gouvernement français, ainsi que frais et subventions aux organismes de bienfaisance d’Astra Zeneca, Boehringer Ingelheim et GlaxoSmithKline. T.B.D rapporte avoir reçu des honoraires des sociétés Kyowa Hakko Kirin, Astellas et Glaxo Smith Kline.

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  • Communication scientifique

    Remettre les chercheurs et la science au cœur de l’organisation de la recherche en santé

    Putting researchers and science back at the heart of the organization of health research

    A. B est professeur d’université à Sorbonne-Université, praticien hospitalier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP.
    B. C est directeur de recherche à l’Inserm.

    Pour enrayer le déclin de la recherche dont celle en biologie et santé, l’Académie nationale de médecine a proposé plusieurs scénarii s’appuyant sur une politique de site renforcée et une refonte structurelle des organismes nationaux de recherche et des agences de financement. Cependant, il serait illusoire de croire qu’une réforme basée uniquement sur une réorganisation des structures administratives puisse résoudre le problème de l’efficience de la recherche et de son attractivité. Toute réforme de simplification de l’organisation de la recherche doit remettre en priorité le chercheur et son équipe au cœur du dispositif, faciliter la mise en œuvre des projets et alléger son environnement administratif. Cet article reprend plusieurs recommandations antérieures de l’Académie nationale de médecine pour une réforme de la recherche en biologie et santé.

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  • Avis

    Avis 23-17. Favoriser une fin de vie digne et apaisée : répondre à la souffrance inhumaine et protéger les personnes les plus vulnérables

    Promoting a dignified and peaceful end to life: Responding to inhuman suffering and protecting the most vulnerable people

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé

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  • Rapport

    Rapport 23-18. Pénuries de médicaments, stocks de sécurité, indépendance nationale et législation de l’Union européenne

    Drug shortages, safety stocks, national independence and EU legislation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Signalé régulièrement depuis plusieurs années, le manque de médicaments de prescription s’est amplifié pour deux raisons principales, l’augmentation régulière de la demande mondiale, d’environ 13 % par an, et ponctuellement par la multiplication des besoins liée à la pandémie de Covid-19. Or, nous ne fabriquons plus nos médicaments, la production nationale ne couvre que 6 % de nos besoins, l’Union européenne y ajoute 3 %, et nous importons le reste nécessaire dans des conditions qui sont aléatoires et difficiles à gérer. Les tensions voire des ruptures d’approvisionnement touchent une catégorie particulière de médicaments. Il s’agit de médicaments anciens, dits matures, exploités au-delà de leur temps d’exclusivité (brevet échu), de forte prescription sous leur forme initiale, le princeps, mais aussi largement copiés sous forme de génériques. Leurs prix de fabrication sont bas, seuls quelques industriels, parfois un seul, les fabriquent à moindre coût pour le monde entier dans des pays où leur volume de production est rentable, principalement en Chine et en Inde. Cette production se fait à flux tendu, le marché est compétitif. L’achat au producteur dépend du prix de vente final au patient, pour nous à l’assurance maladie. Nos prix sont bas ce qui rend notre approvisionnement plus difficile par rapport à d’autres pays, en particulier de l’Union Européenne, où les prix de dispensation sont plus élevés. Leur fabrication est complexe. Elle se réalise à partir de plusieurs étapes souvent délocalisées avant l’étape finale. Chacune d’elles est strictement encadrée, soumise à des procédures bien définies ; l’ensemble est fragile, difficilement contrôlable et donc vulnérable. Le problème posé est celui d’obtenir un apport régulier, pérenne et suffisant des médicaments dont nous avons besoin. Quels sont ces médicaments ? Une première liste réglementaire groupe les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) : elle est indicative mais longue, trop longue — environ 6000 médicaments — pour être utilisable. Il faut la restreindre d’où une sélection de médicaments critiques choisis parce qu’ils sont essentiels au plan médical et que la solidité (ou non) de leur approvisionnement doit être évaluée. Celle liste est en cours d’élaboration. Prévoir et anticiper un éventuel défaut de disponibilité suggèrent des interventions immédiates et à terme. La première est de constituer des stocks de sécurité lesquels, s’ils sont légitimes, se doivent d’entrer dans le cadre de la législation européenne. Celle-ci, en effet, impose la libre circulation des biens à l’intérieur de l’Union européenne et donc limite le stockage au strict besoin d’un membre pour ne pas en priver un autre. La seconde est celle de la relocalisation à l’intérieur de l’Union européenne des chaînes de production des médicaments qui lui sont indispensables. L’Académie nationale de médecine propose différents niveaux d’intervention. Le premier est, en complément de celui des MITM, de relever et d’étudier le statut des médicaments essentiels et sans alternative au plan thérapeutique et qui sont les plus exposés au risque de pénurie. Le second est de constituer des stocks de matières premières (ou de principes actifs) composants des médicaments critiques : on y voit comme avantages, la possibilité de fabriquer en urgence une forme pharmaceutique manquante (une préparation pédiatrique par exemple alors que d’autres sont disponibles), tout en respectant la législation européenne — ce n’est pas un médicament mais un moyen d’en faire — et une excellente façon de faire appel au tissu industriel français, en particulier à ses chimistes et à ses façonniers tout à fait capables de fabriquer les médicaments manquants. On peut imaginer qu’à l’intérieur de l’Union européenne, un certain partage prévisionnel des tâches puisse couvrir les besoins de tous ses membres. La conclusion de ce rapport est claire, il est et sera difficile à chaque État membre de l’Union européenne de résoudre seul le problème national de ses propres pénuries car la tâche est trop lourde et les investissements très importants. D’où la troisième proposition : seules des décisions européennes coordonnées pourront résoudre le problème globalement. Des décisions politiques en ce sens sont annoncées, elles seront à appliquer.

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  • Rapport

    Rapport 23-19. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély (Charente-Maritime) en vue de l’obtention de l’orientation thérapeutique « RHUMATOLOGIE-RH »

    Report on the application of the Saint-Jean d’Angély spa-therapy care facility to obtain the agreement for musculoskeletal and rheumatic conditions “RHUMATOLOGIE-RH”

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’académie doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély (eau minérale naturelle, chaude, sulfatée, calcique, sodique, magnésienne, ferrugineuse). Les eaux sulfatées sont utilisées en rhumatologie. Vingt et un stations thermales françaises agréées en rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. Des études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact, attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée, les tendinopathies chroniques de l’épaule. L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2020, est une étude interventionnelle, prospective ayant enrôlé 173 patients dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé de supériorité. Quatre-vingt-six patients ont mené à bien le traitement thermal ; 87 constituaient le groupe témoins recevant les soins usuels. Les critères d’inclusion et d’exclusion étaient précisés. Les critères de jugement sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une gonarthrose symptomatique. La douleur était mesurée par l’échelle visuelle analogique 100mm, la fonction par l’échelle de Womac, la qualité de vie par le EuroQoL5D, les médicaments analgésiques pris ont été relevés. L’évaluation au 6e mois montrait une amélioration statistiquement significative dans le groupe thermal de la douleur, de l’incapacité, de la qualité de vie, de l’état clinique acceptable, de l’amélioration cliniquement pertinente et de la satisfaction des patients. Tous ces éléments étaient statistiquement supérieurs dans le groupe thermal par comparaison avec le groupe témoin. Le dossier du pétitionnaire satisfait aux réquisitions légales. L’eau sulfatée peut être utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères 2020 de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients et les personnels. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély.

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  • Communication scientifique

    Pollution lumineuse : intérêt du modèle félin comme animal sentinelle

    Light pollution: Interests of feline model as a sentinelle

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La pollution lumineuse présente des risques pour la santé humaine, animale et environnementale. La chronodisruption liée à l’allongement de la durée de l’éclairage domestique a une incidence sur l’obésité et le diabète de type 2 chez l’Homme, mais aussi chez le chat domestique, vivant dans le même environnement et soumis aux mêmes impacts environnementaux. Exprimant cliniquement la maladie humaine homologue, le modèle félin pourrait constituer un modèle animal de diabète de type 2, tant recherché par la communauté scientifique. Par ailleurs, l’éclairement de l’espace public permet au chat nomade, prédateur carnivore diurne et opportuniste crépusculaire, d’augmenter son territoire et son temps de chasse, occasion de rencontrer des animaux de la faune sauvage eux-mêmes perturbés par la lumière nocturne. D’où un risque zoonotique majeur. Le chat doit donc être considéré comme un animal-sentinelle. Le modèle félin est d’autant plus intéressant qu’il existe plus de 75 millions de chats médicalisés en Europe.

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  • Communication scientifique

    Quelle relation existe-t-il entre l’importance fonctionnelle d’un gène et son degré de polymorphisme? Un point de vue intra- et interespèces

    What is the relationship between the functional importance of a gene and its degree of polymorphism? A within- and between-species perspective

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Un gène est considéré comme essentiel ou important d’un point de vue fonctionnel lorsque sa perte de fonction entraîne un phénotype morbide ou létal, selon la symptomatologie clinique chez l’homme, et/ou en fonction des conséquences d’une mutation naturelle ou d’une invalidation chez l’animal. Selon cette définition, ces gènes dits importants devraient a priori être très conservés et laisser peu de place à une variabilité génétique. Cependant, le lien entre l’importance fonctionnelle d’un gène et son degré de polymorphisme est plus complexe qu’il n’y paraît. Dans cette revue, nous montrons qu’il y a de la place pour un certain degré de variabilité pour les gènes essentiels. Tout d’abord chez l’homme, la prévalence de certaines maladies génétiques plutôt très invalidantes reste élevée car les porteurs à l’état hétérozygotes semblent être protégés de maladies infectieuses ou parasitaires. L’environnement peut également provoquer une adaptation des espèces à travers l’évolution de certains gènes, dans des séquences codantes ou non codantes. La sélection positive des gènes peut aussi jouer un rôle dans la spéciation, en particulier sur les gènes des systèmes immunitaire, reproducteur et nerveux. Enfin les séquences régulatrices des gènes jouent souvent un rôle crucial dans les différences de morphologie entre espèces et l’adaptation à l’environnement au sein des espèces.

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  • Communication scientifique

    L’algologie interventionnelle : une nouvelle voie au service de la douleur du patient

    Interventional pain treatment: A new path for the patient suffering from pain

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les maladies, aiguës, chroniques ou en phase terminale sont fréquemment accompagnées de douleurs. Cette souffrance des patients est souvent difficile à contrôler, en particulier dans les maladies chroniques ou malignes, malgré des traitements appropriés spécifiques. La douleur passe alors au premier plan, dégradant fortement la qualité de vie des patients. Les médecins de la douleur ont mis au point des thérapies interventionnelles, comme les blocs nerveux, les sympatholyses ou les neurolyses, utiles aussi bien pour affirmer le diagnostic que pour soulager la douleur. Avec la complexification, la miniaturisation et la diversification des procédures, la variété des cibles anatomiques, la nécessité d’associer un guidage précis millimétrique par tomodensitométrie s’est imposée. Il permet un placement optimal des instruments et assure la sécurité et l’efficacité des procédures. Nous présenterons des techniques percutanées mises au point pour traiter une variété de syndromes douloureux réfractaires bénins et malins : infiltrations et neurolyses (neurolyse par radiofréquence ou alcool) dans les douleurs craniofaciales, la névralgie d’Arnold, les algies vasculaires de la face, l’algodystrophie/SDRC de type 1, les névralgies pudendale, inguinofémorales, les douleurs pelviennes chroniques, les douleurs abdominales malignes. Enfin nous décrirons les techniques de consolidation (cimentations, vissages osseux), de thermoablations osseuses par la chaleur (radiofréquences et micro-ondes) ou le froid (cryoablations) qui peuvent être associées dans les douleurs tumorales osseuses.

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  • Présentation ouvrage

    Triboulet J.-P. L’œil et la charge, la caricature, les Arts, l’Académie nationale de médecine. Éditions FiacreMontceaux-lès-Meaux (2022)

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  • Rapport

    Rapport 23-16. La coopération sanitaire de la France avec les Pays à Ressources Limitées

    Health cooperation between France and countries with limited resources

    Les auteurs n’ont pas de liens d’intérêt avec le contenu du rapport.

    La France a un long passé de coopération sanitaire avec les pays à ressources limitées. Malgré des financements importants et une expertise reconnue, son engagement n’est plus reconnu à la hauteur des attentes de ces pays.

    Ce recul s’explique par des choix stratégiques privilégiant les activités multilatérales aux dépens des actions bilatérales insuffisamment financées, à leur défaut de programmation, de coordination, de suivi, et d’évaluation de leur efficacité. Le soutien aux maladies chroniques non transmissibles est insuffisant, ainsi que la lutte contre la morbidité liée aux carences de recours à la chirurgie.  Le continuum entre les activités de soins et la recherche, (dont la recherche clinique), n’est plus assuré.

    L’expertise française n’est pas en mesure de contribuer suffisamment aux enjeux de gouvernance des organismes internationaux, à la formation en santé mondiale, à la coordination des actions de terrain et à une interaction avec les autres partenaires européens. Pour permettre une politique cohérente, efficace, et visible, répondant à ces enjeux, ce rapport formule des recommandations, en particulier la mise en place d’un Haut Conseil en Santé mondiale, en vue de la définition, de l’élaboration, du suivi et de l’évaluation d’une stratégie d’ensemble de la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées.

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  • Communication scientifique

    Activité et organisation des interventions médicales héliportées en France

    Activity and organization of helicopter emergency medical services in France

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’utilisation des hélicoptères dans le cadre de l’Aide médicale urgente contribue au juste soin. Ils potentialisent l’action des équipes Smur. La régulation médicale des Samu est incontournable, elle est au cœur du dispositif opérationnel. Le transport sanitaire héliporté démontre tout son intérêt lorsqu’il y a une indication médicale ou chirurgicale, un gain de temps d’accès au patient par rapport à tout autre moyen de transport, la nécessité d’un accès rapide à une équipe médicale spécialisée en soins d’urgence et vers un plateau technique de référence. Le transport sanitaire héliporté améliore alors la qualité et la sécurité des soins d’urgence. Il participe à l’organisation territoriale des soins, en diminuant le temps d’accès au plateau technique hospitalier et optimise l’utilisation du temps médical des Smur en permettant une meilleure disponibilité des Smur terrestres au profit de nos concitoyens.

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  • Communication scientifique

    Mise en condition et surveillance du patient pour le vol héliporté

    Conditioning and monitoring the patient for the helicopter flight

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le service mobile d’urgence héliporté (SMUH) est une unité opérationnelle associant une équipe médicale, un lot de matériel technique et médical de soins et de réanimation autorisant la prise en charge de patients en état critique à l’aide d’un hélicoptère équipé et adapté pour ces missions. En réduisant les délais d’intervention des équipes médicale, le SMUH permet à une victime de bénéficier au plus vite des soins justifiés par son état et améliore ainsi son pronostic. Il est complémentaire du secours médical terrestre. Cependant, pour être parfaitement efficient et remplir un vaste éventail de missions plus ou moins complexes, il doit s’inscrire dans un système sanitaire coordonné. Cette revue synthétique explique l’organisation complexe des SMUH et les contraintes auxquelles ils sont soumis. Elle donne des indications sur les bases fondamentales indispensables aux médecins et soignants amenés à utiliser ce vecteur. Elle permet d’aborder les conditions de sécurité nécessaires à ces missions, les conséquences de l’altitude et de la voilure tournante sur la prise en charge du patient, l’usage du matériel et la formation minimale indispensable ainsi que les connaissances essentielles pour intégrer un SMUH. Pour le praticien, elle reprend les indications de ces missions, de la préparation du patient avant transport jusqu’au relais hospitalier, des modalités de prise en charge liées à l’utilisation du treuil et des contraintes physiologiques liées au vol. Enfin, les situations particulières liées à la typologie de patient mais également à la présentation clinique sont abordées afin de délivrer un panorama complet de la pratique de la médecine d’urgence héliportée.

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  • Communication scientifique

    Service médical d’urgences héliporté (SMUH) en conditions « extrêmes », mer et montagne

    Helicopter emergency medical services (HEMS) in “extreme” conditions, sea, and mountain

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Cet article est une présentation rapide des spécificités du SMUH en zone maritime et en zone de montagne. Atout indéniable pour notre système préhospitalier, l’utilisation de l’hélicoptère en mer et en montagne s’appuie pour faire face à ces conditions particulières sur : une organisation humaine très structurée, une organisation de la cellule sanitaire adaptée à ces milieux, la mise en œuvre de techniques ou de procédures adaptées à la prise en charge médicale dans ces conditions.

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  • Communication scientifique

    Catastrophes, situations sanitaires exceptionnelles et hélicoptères

    Disasters, exceptional health situations and helicopters

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En situation de catastrophe sanitaire, les soins à apporter aux blessés et aux malades deviennent rapidement complexes et saturants. Une organisation de flux et de transferts massifs est l’une des solutions mise en œuvre par les services de secours et de santé pour l’adaptation des besoins aux moyens. L’utilisation en nombre d’hélicoptères médicalisés permet de créer des norias et gérer les évacuations. Ce fut le cas dans des crises récentes comme la pandémie COVID-19 ou lors des attaques terroristes. Pour augmenter les capacités lors de ces situations de catastrophe, les héliSMUR ont bénéficié du renfort d’hélicoptères d’État non sanitaires (moyens de la sécurité civile, de la gendarmerie et des Armées). Cette mutualisation des moyens offre une capacité d’évacuation sanitaire de masse particulièrement agile dans un contexte dégradé. Ces moyens offrent aussi la possibilité de projeter des équipes médicales et des moyens logistiques sur des zones de catastrophe sanitaire. L’isolement des populations lors de nombreuses catastrophes est un argument majeur de l’atout d’une flotte d’hélicoptères dédiés aux missions de secours et sanitaires. Cela doit être intégré dans tous les plans de réponse à la catastrophe. Il est important de réfléchir aux limites actuelles de ce déploiement pour poursuivre des travaux afin d’optimiser l’utilisation de la ressource EVASAN NOVI par hélicoptère en cas de catastrophe métropolitaine.

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  • Communication scientifique

    Facteurs histopronostiques et biomarqueurs pour une prise en charge personnalisée du cancer colorectal

    Histopronostic factors and biomarkers for personalized management of colorectal cancer

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le cancer colorectal représente actuellement la 3e cause de cancer dans le monde et la 2e cause de mortalité par cancer. Sa prise en charge repose largement sur la classification TNM (tumeur, ganglions, métastases). Afin d’améliorer sa précision, notamment dans la définition de sous-groupes de patients plus pertinents d’un point de vue pronostique, il est essentiel d’identifier de nouveaux marqueurs histologiques. Un certain nombre de ces facteurs histopronostiques permettent désormais d’adapter au mieux le choix du type de traitement adjuvant et sa durée (3 mois versus 6 mois) chez les malades atteints de cancer colique avec métastases ganglionnaires. Dans cette revue, nous aborderons plus particulièrement trois d’entre eux, qui sont les groupes bas risque et haut risque, définis à partir de la classification TNM, les dépôts tumoraux (ou « tumor deposits ») et le « tumor budding » (ou « bourgeonnement tumoral). Dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) la caractérisation moléculaire de la tumeur est également devenue un critère déterminant dans le choix de la stratégie thérapeutique. Parmi ces biomarqueurs, le phénotype MMR déficient/MicroSatellite Instable (dMMR/MSI), qui est observé dans environ 4 à 5 % des CCRm, est apparu comme un biomarqueur prédictif majeur de l’efficacité des immunothérapies, en particulier des molécules anti-PD-1, qui sont devenues très récemment la norme européenne de soins dans cette indication. Ainsi, dans une seconde partie, nous ferons une synthèse des biomarqueurs utilisés pour une prise en charge personnalisée des CCRm, en insistant plus particulièrement sur les nouveaux enjeux de la détermination du statut dMMR/MSI.

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  • Communication scientifique

    Le cancer colorectal à l’ère de la médecine de précisionColorectal cancer in the era of precision medicine

    Colorectal cancer in the era of precision medicine

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les cancers colorectaux sont un enjeu majeur de santé publique. L’incidence augmente chez les individus de moins de 50 ans. Le traitement de ces cancers constitue un modèle où l’intégration d’une médecine ciblant les altérations moléculaires des cancers à la chimiothérapie a permis des progrès considérables. La prise en charge de ces cancers représente également un défi pour l’organisation des soins compte tenu de la nécessité pour les patients d’accéder, dès le début de leur prise en charge, à des centres experts dotés d’équipes médicales compétentes en médecine de précision et d’équipes chirurgicales spécialisées dans la chirurgie des métastases. La caractérisation génomique des cancers colorectaux permet aujourd’hui de considérer cette maladie en fonction des anomalies moléculaires qui caractérisent son pronostic et prédisent l’efficacité des différentes thérapies. La prise en charge des cancers colorectaux est ainsi entrée dans l’ère de la médecine de précision. Vingt pour cent des cancers colorectaux localisés et 5 % des maladies métastatiques présentent un déficit dans la réparation des mésappariements de l’ADN. Ces cancers s’avèrent ainsi instables génétiquement et accumulent dans leur génome un grand nombre d’altérations source de néoantigènes. L’utilisation d’immunothérapies est aujourd’hui la première option thérapeutique pour ces patients. Dix pour cent des cancers colorectaux sont associés à la présence de mutations activatrices du gène Braf. La présence d’une mutation de Braf confère un pronostic défavorable aux cancers colorectaux. Les protéines BRAF produites en présence d’une telle mutation sont activées constitutivement et soutiennent la prolifération, l’invasion et la survie des cellules tumorales. Des inhibiteurs spécifiques (thérapies ciblées) sont actuellement utilisés pour le traitement de cette entité et permettent d’obtenir de meilleurs résultats que la chimiothérapie. Les enzymes de la famille RAS peuvent également être activés par des mutations spécifiques. De telles anomalies sont identifiées dans 40 % des cancers colorectaux et soutiennent également la progression des cancers et un pronostic péjoratif. Des inhibiteurs spécifiques des protéines RAS activées sont en cours de développement. En l’absence d’instabilité génique, la chimiothérapie reste le traitement de première intention. Des anticorps neutralisant les facteurs de croissance épithéliaux (en l’absence de mutations des gènes Ras ou BRaf) ou neutralisant l’angiogenèse sont utilisés en combinaison à la chimiothérapie. La prescription d’un traitement optimal dès le début de la prise en charge des cancers colorectaux métastatiques revêt un enjeu majeur. En effet, il est aujourd’hui possible d’obtenir des réponses thérapeutiques importantes dans plus de 60 % des cas lorsque le traitement est adapté. Pour certains de ces patients, des équipes médicochirurgicales peuvent procéder à la chirurgie des métastases résiduelles et permettre la guérison de cancers au stade métastatique.

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  • Communication scientifique

    Impact du microbiote intestinal dans les cancers colorectaux

    Impact of the intestinal microbiota in colorectal cancer

    L.Z. est salariée de Gustave Roussy et de l’Université Paris Saclay. L.Z. est la fondatrice de la spin-off de Gustave Roussy « everImmune » et préside son conseil scientifique. L.Z. est aussi au conseil scientifique de l’INCA et à la présidence de l’IHU Méditerranée Infections. L.Z. reçoit ou a reçu le sponsoring financier de Pileje, 9 meters, Transgene, Daichi Sankyo, Kaleido, Merck, GSK, Tusk Pharma, Incyte. L.Z. a siégée au conseil d’administration de Transgene pendant 8 ans. G.K. est un employé de l’Université Paris Descartes, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, et de Gustave Roussy Cancer Campus. G.K. est fondateur de Samsara Therapeutics, et Osasuna. G.K. reçoit des sponsors de recherche de la part de Bayer Healthcare, Biomérieux, Glaxo Smyth Kline, Eleor, Kaleido, Lytix Pharma, PharmaMar, Sotio, Vasculox/Tioma. GK est au conseil scientifique de Bristol Meyers Squibb Foundation (France). G.K. a reçu des honoraires de Roche Diagnostics. G.K. est consultant pour Bayer Healthcare, Lytix Ltd, Macrophage Pharma Ltd.

    La dernière décennie a pu constater les démonstrations soutenant la pertinence physiopathologique du microbiote intestinal dans le domaine de l’immuno-oncologie, non seulement comme biomarqueur de résistance à l’immunothérapie mais aussi comme potentiel traitement préventif ou curatif du cancer colorectal (CCR). De par sa localisation, le CCR est intimement lié à l’écosystème microbien résidant de notre intestin. De nombreuses études basées sur la métagénomique des selles démontrent les déviations taxonomiques de la flore et de ses produits métaboliques du stade de polypose au stade de carcinogenèse. Malgré les liens épidémiologiques forts entre la présence de biofilms épithéliaux et le CCR, une preuve de causalité entre la présence de certains pathobiontes exprimant des génotoxines ou des toxines métaboliques et les dommages à l’ADN de l’épithélium intestinal n’est pas encore claire, alors qu’il est évident que ces pathobiontes coopèrent et participent à l’instabilité génétique, la signalisation dans la transduction oncogénique, l’inflammation, et l’échappement au système immunitaire pour accélérer la carcinogenèse et concourir à la formation de métastases. En revanche, certaines bactéries sont immunogènes, activant des lymphocytes T folliculaires et des cellules B qui forment des structures lymphoïdes tertiaires et concourent à la réponse au blocage des points de contrôle du système immunitaire, comme aux anticorps anti-PD-1/PD-L1. Cette revue résume les interactions hôte-microbes gérant la genèse du ou les défenses contre le CCR.

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  • Présentation ouvrage

    Masquelet A.C. On n’est jamais trop humain. Préceptes de savoir-vivre à l’usage des jeunes chirurgiens. Sauramps Médical (2022)

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  • Communication scientifique

    État de l’art et perspectives d’avenir des biopsies cérébrales pour les maladies neurologiques oncologiques et cryptogéniques

    State of the art and future prospects for brain biopsies in brain tumors and neurological cryptogenic diseases

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La biopsie cérébrale est une intervention fréquente et essentielle en neurochirurgie. Les progrès constants des techniques de biologie moléculaire réalisées sur les prélèvements de biopsie renforcent, plus que jamais, son rôle dans le diagnostic des tumeurs cérébrales et des pathologies neurologiques cryptogéniques. Des travaux récents mettant en évidence le délai de survenue des éventuelles complications après la biopsie et les facteurs de risque qui y sont associés ont permis d’optimiser la prise en charge des patients et la réalisation de cette intervention dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, diminuant ainsi le coût des soins tout en améliorant la satisfaction des patients. Le rendement diagnostique de la biopsie cérébrale s’est également amélioré grâce à l’augmentation de la précision des techniques stéréotaxiques et de l’imagerie et au développement de nouveaux outils de diagnostic peropératoire. Dans le but d’obtenir un diagnostic histologique sans engendrer de complication, de nouvelles tendances émergent. Les futures avancées de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle pourraient améliorer à la fois la planification préopératoire de la trajectoire de la biopsie et sa visualisation peropératoire en temps réel. Certaines technologies, telles que le 5-ALA pour augmenter le rendement diagnostique, la fluorescence pour éviter les lésions vasculaires, ou les systèmes stéréotaxiques robotisés, peuvent plus facilement être mis en œuvre. La décision d’implémenter un nouvel instrument dans le flux de travail chirurgical doit également dépendre du nombre de procédures par an, de l’équipement stéréotaxique existant et de l’expérience de chaque centre.

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  • Communication scientifique

    Quel est le rôle de l’environnement dans la progression métastatique du cancer du sein ?

    What is the impact of the environment on breast cancer metastatic progression?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le cancer du sein est la cinquième cause de mortalité dans le monde avec plus de 600 000 décès tous les ans. Dans les stades précoces, le cancer du sein a un relativement bon pronostic ; néanmoins, en cas de forme métastatique (atteinte ganglionnaire ou métastase à distance), la survie chute drastiquement. Les facteurs de risque d’incidence sont relativement bien connus. À l’inverse, les facteurs de risque de progression métastatique demeurent peu établis. Des travaux de recherche cliniques et expérimentaux récents suggèrent que l’exposition à des polluants environnementaux pourrait être associée à une plus grande agressivité tumorale dans le cancer du sein. Cette revue synthétise l’état actuel des connaissances sur le rôle des polluants environnementaux dans l’agressivité du cancer du sein.

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  • Conférence invitée

    Du XVIe au XXe siècle, quatre médecins de Rouen face aux épidémies

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  • Communication scientifique

    Trouble de l’odorat et SARS-CoV2

    Olfactory dysfunction and SARS-CoV2

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infection par un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), dont le premier cas fut décrit le 8 décembre 2019 à Wuhan, conduisit l’OMS à reconnaître le développement d’une considérable pandémie (COVID-19) marquée par l’importance des troubles de l’odorat. La prévalence et le profil évolutif des troubles de l’odorat varient en fonction du type de variant SARS-CoV-2. Avec la première mutation D614G (Wuhan), la prévalence des dysosmies a été évaluée entre 48 % et 61 %, chutant à moins de 15 % avec le variant omicron. L’évolution de la perte olfactive est favorable dans près de 95 % des cas après deux ans d’évolution. Les séquelles sont marquées, outre l’anosmie, par la fréquence des parosmies. Aucun traitement n’a réellement fait preuve d’une quelconque efficacité. La physiopathologie est dominée par une atteinte du neuroépithélium olfactif. Le profil clinique des dysosmies liées au SARS-CoV-2 est voisin de celui des classiques anosmies post-virales connues avant la COVID-19

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  • Rapport

    Rapport 23-13. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan (Gers) en vue de l’obtention de l’orientation thérapeutique « RHUMATOLOGIE-RH ».

    Report on the application of the Castéra-Verduzan balneotherapy care facility to obtain the agreement to treat patients with rheumatic conditions “RHEUMATOLOGY-RH”.

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’académie doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Castéra-Verduzan. L’eau de Castéra est une eau minérale naturelle, froide, sulfatée. De telles eaux sont utilisées largement en rhumatologie. 21 stations thermales françaises agréées en Rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. 18 études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée, les tendinopathies chroniques de l’épaule. L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2020, est une étude interventionnelle, prospective ayant enrôlé 62 patients qui ont été comparés à une population témoin d’essai contrôlé randomisé dans le cadre d’une MAIC. 61 patients ont mené à bien le traitement thermal. Les critères d’inclusion et d’exclusion étaient précisés. Les critères de jugement sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une gonarthrose symptomatique. La douleur était mesurée par l’échelle visuelle analogique 100 mm, la fonction par l’échelle de Womac et l’index de Lequesne, la qualité de vie par le SF 12, le niveau d’activité physique par l’IPAQ, les médicaments analgésiques pris ont été relevés. L’évaluation au 6ème mois montrait une amélioration significative, comparable à ce que l’on avait mesuré à la fin de la cure, de la douleur, de l’incapacité, de la qualité de vie (score somatique) et une diminution de la consommation médicamenteuse. La comparaison, dans le cadre d’une MAIC avec pondération IPTW, avec les données de l’étude «Thermarthrose» a montré une différence significative en faveur des curistes pour parvenir à une amélioration cliniquement pertinente (MCII : minimum clinical important improvement).

    Le pétitionnaire a satisfait aux obligations légales. L’eau sulfatée peut être utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères 2020 de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients et les personnels. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan.

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  • Communication scientifique

    Diagnostic précoce des altérations de la fonction auditive

    Early diagnosis of hearing impairment

    Les auteurs ont eu des liens d’intérêts avec le Contrat de collaboration de recherche AB science/Université de Montpellier # UM200760).

    Les tests électrophysiologiques couramment utilisés en clinique (électrocochléographie et potentiels évoqués du nerf auditif et du tronc cérébral) pour évaluer la fonction auditive capturent uniquement le premier potentiel d’action généré de manière synchrone par les fibres du nerf auditif en début de la stimulation acoustique. Malheureusement, aucune information sur l’activité spontanée et les constantes temporelles (adaptation rapide et lente) des fibres du nerf auditif ne peut être obtenue à partir de ces potentiels en champ lointain. En combinant des enregistrements à la fenêtre ronde chez la gerbille et des algorithmes de traitement du signal, nous avons pu enregistrer des potentiels présentant les mêmes caractéristiques temporelles que les fibres du nerf auditif. Le modèle prédictif dérivé des gerbilles a ensuite été validé chez des souris et finalement chez l’homme. Cette étude offre un outil de diagnostic prometteur pour cartographier le nerf auditif humain, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour mieux comprendre les neuropathies auditives, les acouphènes et l’hyperacousie.

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