Résumé
La consommation d’alcool est un enjeu de santé publique majeur. Les patients présentant un trouble de l’usage d’alcool (TUA) peuvent bénéficier de cinq traitements qui ciblent préférentiellement des récepteurs membranaires et dont l’efficacité est en général modeste. Cependant, de nombreuses preuves expérimentales indiquent un rôle important de l’épigénétique dans les effets de la consommation d’alcool et les épidrogues qui modifient l’épigénome offrent une alternative intéressante aux options thérapeutiques actuelles. Cet article propose un bilan des preuves expérimentales les plus marquantes obtenues à différents âges sur des modèles animaux, avant de les confronter aux données obtenues chez l’Homme et de conclure sur la pertinence de l’utilisation des épidrogues. Enfin, une nouvelle option thérapeutique est suggérée entre psychédéliques, récentes molécules d’intérêts, et facteurs épigénétiques dans la prise d’alcool.
Summary
Alcohol consumption is a major public health issue. Patients with alcohol use disorder (AUD) can benefit from five treatments that preferentially target membrane receptors, but their efficacy is generally modest. However, a large body of experimental evidence points to an important role for epigenetics in the effects of alcohol consumption, and epidrugs that modify the epigenome offer an interesting alternative to current therapeutic options. This article reviews the most striking experimental evidence obtained at different ages in animal models, before comparing it with data obtained in humans and concluding on the relevance of using epidrugs. Finally, a new therapeutic option is suggested between psychedelics, recent molecules of interest, and epigenetic factors in alcohol intake.
Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2024.02.008
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Bull Acad Natl Med 2024;208:451-8. Doi : 10.1016/j.banm.2024.02.008