À partir des enseignements du dernier congrès de la SFR 1 et du RSNA 2, il nous est apparu intéressant de vous proposer un survol des nouveautés et de l’évolution de l’imagerie alors que les années précédentes, nous avions tenté de vous faire bénéficier de nouvelles techniques, ARM, PET, endoscopie virtuelle, PACS et de leur évolution pratique en milieu hospitalier.
En 2001, il n’y a pas de nouvelles techniques. Nous n’assistons qu’à un perfectionnement permanent des résultats et une accélération du travail de tous ces équipements informatisés.
Quant aux bénéfices cliniques, ils sont prodigieux. Dans toutes les spécialités médicales, les résultats, grâce aux progrès, aboutissent à ce que nous considérons être la perfection, véritable prouesse de la technologie.
Un survol de l’imagerie et des techniques :
— en premier lieu, une image quasi parfaite de l’anatomie où dans tous les territoires de véritables atlas sont réalisés grâce à une imagerie (certes virtuelle), mais identique à celle des plus belles photographies réalisées in vivo et plus attractives que celles réalisées en « amphithéâtre » ;
— en deuxième lieu, nous assistons à une compétition permanente des scanners actuels avec l’IRM. Grâce à des temps de pose très courts, l’abord des structures mobiles autorise une imagerie cardio-vasculaire, digestive, ostéo-articulaire, etc, rapide, de définition morphologique parfaite, associée à une étude fonctionnelle ;
— bien entendu, l’étude tridimensionnelle est devenue un élément essentiel.
Son obtention quasi immédiate autorise la confrontation permanente de l’image dans tous les plans de l’espace ;
— l’essor de l’endoscopie dite virtuelle, dans toutes les spécialités, est prodigieux. Chaque organe est explorable, en profondeur, s’il existe des * Membre de l’Académie nationale de médecine .
1 Société Française de Radiologie (Paris, octobre 2001).
2 Chicago, novembre 2001.
cavités et en périphérie, ce que nous avons appelé la « périscopie ».
L’endoscopie virtuelle n’est pas un examen supplémentaire, c’est le complément obtenu simultanément lors de toute exploration d’organe, grâce à un logiciel informatique adapté à l’IRM ou au scanner ;
— dans le domaine cardio-vasculaire qui nous préoccupe prioritairement, nous ne savons plus qui l’emporte de l’ARM ou des scanners rapides. Certes l’absence d’irradiation et de produit de contraste iodé contribue à privilégier la résonance magnétique. Néanmoins, la diffusion des scanners et la mise en évidence des calcifications justifient cette technique en première intention dans certaines indications ;
— le PACS devient progressivement un équipement irremplaçable pour la diffusion des informations. Grâce à toutes ces performances, l’imagerie moderne constitue une source essentielle d’informations pour l’enseignement médical ;
— la recherche d’une lecture automatique des images pathologiques est devenue indispensable, étant donné le grand nombre d’images réalisées pour chaque organe. Cette recherche a débuté par la lecture des mammographies. Elle s’intensifie en pathologie pulmonaire, colique, etc. Elle n’est certes pas spécifique, mais oriente la lecture, constitue un « débrouillage », un moyen de contrôle et d’apprentissage efficace pour la formation des spécialistes ;
— quelques images exceptionnelles, en dehors de cette synthèse, méritent d’être rapportées dans certaines spécialités :
• la surveillance de greffes pancréatico-rénales en IRM avec mise en évidence des parenchymes, des vaisseaux et des éventuelles complications, • l’évolution des cancers du col utérin sous simple chimiothérapie : régression totale sous IRM contrôlée histologiquement, • la découverte de ganglions lymphatiques intra-articulaires dans le genou, responsables de symptomatologie douloureuse, • la présence de 3 voire 4 chenaux dans des dissections aortiques.
Ce survol est trop rapide et nous sommes persuadé que bien des spécialistes parmi nous auraient découvert des informations plus importantes que nous n’avons pas eu l’opportunité de saisir ou qui nous ont échappé.
Bull. Acad. Natle Méd., 2002, 186, no 5, 911-912, séance du 14 mai 2002