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Séance du 3 février 2009

Le Comité de suivi : son rôle et ses objectifs

Claude DREUX *

Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire perpétuel, Chers Confrères, Vous avez approuvé en 2008 la mise en place d’un Comité de Suivi dont le

Secrétaire perpétuel a bien voulu me confier la Présidence.

Ce Comité s’est déjà réuni le 21 janvier 2009. Il comprend des membres fondateurs ayant fait acte de candidature, mais ce Comité pourra être complété en fonction des sujets abordés. Il sera, comme on dit, à « géométrie variable » et pourra consulter des experts extérieurs à l’Académie.

Pourquoi un Comité de Suivi ?

L’Académie nationale de Médecine publie chaque année des

Rapports ou des Communiqués comportant des recommandations.

Ils sont adressés par le Secrétaire perpétuel aux Ministres concernés et à un certain nombre de décideurs « potentiels » susceptibles de leur donner une suite.

Mais, force est de constater qu’en dehors des accusés de réception, comportant parfois des remerciements, nos recommandations sont rarement suivies d’effet, sauf si une couverture médiatique est assurée ou si le promoteur du

Rapport s’investit dans son cheminement.

Alors, quel pourrait être le rôle du Comité de Suivi ?

— Favoriser la prise en compte, par les décideurs dûment identifiés, des Recommandations de l’Académie afin d’aboutir à des résultats concrets :

Lois, Décrets, Arrêtés, Circulaires, décisions…

— Définir une priorité des actions à entreprendre avec l’approbation des autorités de l’Académie.

Etablir une ou deux fois par an un Rapport sur l’état d’avancement des propositions de l’Académie qui sera transmis au Secrétaire perpétuel pour présentation, s’il le souhaite, en séance plénière. Dans l’immédiat nous allons faire un bilan des opérations en cours et vous recevrez prochainement un questionnaire à cet effet.

 

Quelles méthodes utiliser ?

Tout d’abord, chaque Commission et Groupe de travail devra désigner un Responsable du Suivi des Recommandations.

Ce sera, en général, le Président ou le Rapporteur mais, peut être, un membre de la Commission ou du Groupe de travail bien introduit auprès des décideurs concernés.

Le Responsable du suivi pourra, s’il le souhaite, demander l’aide du Comité de suivi . Il sera alors invité à nos réunions.

La règle sera de ne pas imposer mais de proposer l’aide du Comité.

 

Quels peuvent être les moyens d’action du Comité ?

— Une pression médiatique en relation avec la Commission de Communi- cation .

C’est pourquoi le responsable de cette Commission, notre Vice-Président Roger Henrion , et Mme Nicole Priollaud ont bien voulu accepter de participer aux travaux du Comité de suivi.

Comme l’a déclaré le Président de l’Académie dans son discours du 6 janvier :

l’Académie doit être un leader d’opinion . Elle doit s’adresser directement au public. Elle doit être le référent de nos concitoyens en matière de santé.

Des interventions auprès des services publics concernés avec délégation du Secrétaire perpétuel en sachant que la recherche des contacts avec les services est souvent plus efficace à long terme que les interventions auprès des membres des cabinets forcément plus fugaces.

Une veille médiatique est assurée par Nicole Priollaud. Elle nous sera très utile.

J’espère que vous lisez attentivement son excellente revue de presse qui nous tient au courant des activités des membres de l’Académie, des retombées médiatiques et de l’activité en matière de Santé.

De même, Madame Laurence Camous qui assure une veille juridique fait partie du Comité de Suivi. Elle pourra nous aider aussi dans les recherches bibliographiques relatives aux sujets traités.

|Nous bénéficierons aussi de l’aide de

Stefan Timic qui assurera le Secrétariat du Comité à la demande du Secrétaire perpétuel. Il tient le fichier des travaux des Commissions et Groupes de travail et transmet les documents aux organismes officiels.

En dehors des sujets ponctuels à faire avancer le plus rapidement possible, je pense qu’il faudrait, chaque année, sélectionner deux ou trois grands thèmes ayant fait l’objet de plusieurs Rapports, où le poids de l’Académie nationale de

Médecine pourrait être déterminant.

Je pense par exemple à :

— la prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires ;

— le dépistage et le diagnostic précoce des cancers ;

— la santé des nouveaux-nés avant, pendant et après la grossesse ;

— les jeunes, l’alcool et les drogues, etc.

Ce sont d’ailleurs des priorités définies par notre Président qui a insisté sur l’intérêt de la prévention à tous les âges de la vie.

Ce sera aux instances de l’Académie de définir les priorités et de confier ces grands thèmes aux Commissions concernées auxquelles le Comité de Suivi pourra apporter son aide.

Vous voyez, chers confrères, que les tâches du Comité de Suivi sont importantes et lourdes, mais avec votre confiance et vos conseils nous pourrons, je l’espère, contribuer à une meilleure valorisation des travaux de notre Acadé- mie.

Je vous remercie *

* *

* Membre de l’Académie nationale de médecine

 

Bull. Acad. Natle Méd., 2009, 193, no 2, 481-483, séance du 3 février 2009