Communication scientifique
Séance du 17 juin 2008

Introduction

Yves Chapuis *

 

Séance thématique

L’échinococcose alvéolaire :

une parasitose d’actualité. Ressources thérapeutiques

Yves CHAPUIS *

INTRODUCTION

Vous vous rappelez sans doute que le 1er Avril dernier notre Secrétaire perpétuel, qui s’était absenté un instant, nous annonçait à son retour la capture dans les sous-sols de notre Académie d’un renard. Et ce n’était pas un poisson d’avril ! En plein Paris, dans nos locaux, un animal réputé sauvage, hôte habituel de nos campagnes était cueilli par les pompiers, et créait une véritable surprise.

Ce n’est peut-être pas la seule puisque la deuxième division, sur ma proposition, a retenu à la fin de l’année dernière le thème de cette séance qui, si elle comporte comme vous le verrez un important volet chirurgical offre sur le plan parasitologique, épidémiologique clinique et radiologique des informations qui ont profondé- ment évolué au cours de ces dernières années.

Sans doute, né à Pontarlier, région de forte endémie, au point que dès mon enfance des consignes de prudence m’étaient données s’agissant de consommation de myrtilles ou de fraises sauvages, sans compter l’interdiction de toucher au pelage d’un renard mort, sans doute aussi le fait que parmi les cinquante premiers patients candidats à une transplantation hépatique j’ai compté trois patients atteints de cette redoutable parasitose : une adolescente de quinze ans et une jeune femme de vingt-six ans chez lesquelles les tentatives furent un échec et un douanier lorrain alors âgé de trente-neuf ans, aujourd’hui vivant avec vingt et un ans de recul. Ces raisons ont donc compté dans l’intérêt que je porte à cette maladie.

Mais ces raisons ne seraient pas suffisantes pour mobiliser dans une séance notre Académie. L’image du renard piégé dans nos murs est emblématique d’un changement du comportement de l’animal, de son expansion. Cette dernière va de paire, comme le montre les études récentes, avec le risque parasitaire.

Notre objectif aujourd’hui est non seulement d’attirer l’attention sur une parasitose redoutable susceptible de se généraliser avec pour corollaire la mise en œuvre de mesures de prévention, mais également de faire le point sur les connaissances cliniques, radiologiques thérapeutiques et parmi ces dernières chirurgicales qui en matière de chirurgie hépatique connaissent peu d’équivalent dans la complexité.

Pour cela nous allons bénéficier de l’expérience et des travaux conduits au cours des vingt dernières années par nos collègues de l’Université de Franche Comté, travaux dont le rayonnement est non seulement national mais également international.

 

<p>* Membre de l’Académie nationale de médecine</p>

Bull. Acad. Natle Méd., 2008, 192, no 6, 1101-1102, séance du 17 juin 2008