Charte éditoriale (veille sur les zoonoses virales)
(Serge Rosolen, Jeanne Brugère-Picoux, Anne-Claude Crémieux, Patrick Berche, Eric Leroy, Alain Philippon)
Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, une zoonose est une maladie infectieuse qui est transmise de l’animal à l’homme ou vice versa. Les agents pathogènes zoonotiques peuvent être d’origine bactérienne, parasitaire ou virale. Ils euvent se propager par contact direct ou indirect, via des vecteurs (insectes,…) ou par les aliments, l’eau, les produits d’origine animale (cuirs, produits manufacturés,…) ou l’environnement. Ils constituent un problème majeur de santé publique. Les zoonoses sont à l’origine d’un grand nombre de maladies infectieuses nouvellement recensées ainsi que de maladies existantes. Certains agents pathogènes comme le VIH commence comme une zoonose mais l’agent causal mute en souche présente uniquement chez l’homme, d’autres peuvent provoquer des flambées récurentes (virus Ebola) ou provoquer des pandémies (virus SRAS-CoV-2). Entre 1940 et 2008, sur les 335 maladies émergentes dans le monde, 60% étaient des zoonoses dont 72% dues à la faune sauvage. Les zoonoses qui ont émergé aux 20 ème et au 21 ème siècle, grippe espagnole, SRAS, MERS, COVID-19, Zika, Chikungunya, SIDA, etc… dont trois pandémies (SRAS, MERS et SARS-CoV-2) sont des zoonoses virales d’origine animale de la faune sauvage.
La veille informationnelle correspond à un dispositif organisé, intégré et finalisé de collecte, de traitement et d’exploitation de l’information qui vise à réagir à court, moyen et à long termes, face à des évolutions ou des menaces liées au risque zoonotique. Ce risque s’inscrit dans le mouvement « One health » traduit en français par « Une seule santé » ou « Une seule médecine » impliquant les santés humaine, animale et environnementale et qui s’est développé en réaction à l’hyperspécilaisation médicale et au morcellement des disciplines de santé (animale et environnementale).
Cette veille porte sur le risque zoonotique des zoonoses virales.
Les sources de cette veille sont sélectionnées en fonction de leur niveau scientifique. Elles sont d’origine académique ou institutionnelle.
– Ces sources sont issues des grands catalogues nationaux (thèses.fr, Sudoc,…) des bases de données scientifiques et médicales (PubMed, Medline, Web of Science, BioRxiv, MedRxiv, …), des publications de sociétés savantes, d’instituts de recherche et d’Académies, de sites web institutionnels et académiques.
– Ces sources sont soit en open access (tout public) soit accessibles gratuitement pour un public authentifié (INSERM) ou proviennent de sites payants (Web of Science)
– Le signalement des ressources se fait sous la forme d’une référence bibliographique comportant des mots clés, avec un lien hypertexte vers le texte si celui-ci est en ligne.
– Parmi ces ressources figurent des articles de périodiques revus par les pairs, des articles versés en archive ouverte sur des plateformes de preprint qui méritent une attention particulière, des monographies publiées par des éditeurs scientifiques, des actes de colloques, des thèses, des travaux académiques autorisés pour publication et la « littrature grise » émanants des instituts de recherche ou des agences nationales.
– La couverture de cette veille est internationale
– Les publications sont majoritairement en anglais et français.
Les références citées ont fait l’objet d’une sélection ciblant les informations sur les risques émergents ou ré-émergents.
Les publics ciblés sont les médecins et vétérinaires, les enseignants-chercheurs dans le domaine de la santé, les conseillers auprès des ministères, les journalistes scientifiques et un public éclairé visitant le site de l’AnM.
Les acteurs de la cellule de veille sont :
Jeanne Brugère-Picoux, membre de l’Académie de Médecine (IV division, section sciences vétérinaires) et de l’Académie Vétérinaire de France (section santé publique vétérinaire), vétérinaire, Professeure Honoraire de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort, Agrégée spécialisée dans les maladies des animaux de la ferme (ruminants, porcs, lapins, volailles) et en pathologie comparée. Elle est en charge de la veille pour les animaux de rente.
Anne-Claude Crémieux, membre de l’Académie nationale de Médecine (1ère division – médecine et spécialités médicales) et de l’Académie des Technologies, médecin, elle est Professeur des Universités – Praticien Hospitalier et Professeure de maladies infectieuses, C’est une infectiologue qui fait partie des experts médicaux régulièrement consultés dans les médias.
Patrick Berche, membre de l’Académie nationale de Médecine (III division, section sciences biologiques) médecin, microbiologiste, est président des la commission 6 (Une seule santé humaine et animale, maladies infectieuses, vaccins, déterminants de santé, environnement, alimentation et nutrtion & pathologies tropicales). C’est un spécialiste de la physiopathologie moléculaire des infections bactériennes et de la microbiologie clinique.
Eric Leroy, membre de l’Académie nationale de Médecine (IV division, section sciences vétérinaires) et de l’Académie Vétérinaire de France (section recherche et enseignement), vétérinaire, virologue, spécialisé dans les zoonoses virales, directeur de recherche de classe exceptionnelle au sein de l’UMR MIVEGEC (université de Montpellier-IRD-CNRS) et co-responsable du département Biologie des infections virales. Il est en charge de la veille pour la faune sauvage.
Alain Philippon, membre de l’Académie Vétérinaire de France, vétérinaire (section recherche et enseignement) , bactériologiste, ancien directeur du laboratoire de bactériologie de l’Hôpital Cochin et du cours de bactériologie médicale à l’Institut Pasteur. C’est un spécialiste de l’antibiorésistance.
Serge Rosolen, membre de l’Académie nationale de Médecine ((IV division, section sciences vétérinaires) et de l’Académie Vétérinaire de France (section recherche et enseignement), vétérinaire, clinicien spécialiste en ophtalmologie vétérinaire et en toxicologie oculaire, et chercheur associé à l’Institut de la Vision. Il est en charge de la veille pour les animaux de Compagnie et coordonne cette cellule sur les risques zoonotiques des zoonoses virales.
Périodicité de la veille : bimensuelle.
La feuille de style : chaque référence est datée (date de mise en ligne) et précédée de mots clés indiquant le nom de la maladie, le nom du genre du virus incriminé et la famille du virus incriminé. En cas de plusieurs maladies et/ou de plusieurs virus, seul le mot-clé zoonoses est mentionné.
La nomenclature utilisée est celle de l’International Committee on Taxonomy of viruses (ICTV) également consultable sur Viralzone.
Archivage des références : les références sont archivées régulièrement (au moins tous les ans) et la base de données est consultable sur le site de l’ANM.