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Ayant pris connaissance de l’annonce faite par le Dr Hé Jiangkui de la naissance de deux enfants après modification du gène CCR5 à l’état embryonnaire, l’Académie Nationale de Médecine et l’Académie des Sciences condamnent l’initiative de ce scientifique qui ne protège pas d’une éventuelle infection par le VIH et qui suscite de nombreuses questions scientifiques, médicales et éthiques non résolues à ce jour.
De nouveaux outils moléculaires ouvrent des espoirs pour prévenir ou traiter des pathologies. Leur utilisation chez l’être humain ne doit être envisagée qu’avec la plus grande prudence.
La modification du génome d’embryons humains suscite des interrogations majeures dans la mesure où elle sera transmise à la descendance et aux générations suivantes. Elle ne saurait être mise en œuvre quand le but recherché peut être atteint par d’autres moyens comme c’est le cas pour la prévention d’une infection par le VIH.
Dans l’état actuel des connaissances, les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir la voie à la naissance d’enfants dont le génome a été modifié à l’état embryonnaire. Si cette démarche était entreprise dans l’avenir ce ne devrait l’être qu’après approbation du projet par les instances académiques et éthiques concernées et un débat public approfondi.
L’Académie Nationale de Médecine et l’Académie des Sciences tiennent néanmoins à réaffirmer l’importance pour l’être humain des recherches responsables faisant appel aux technologies modifiant l’ADN, y compris quand elles sont menées chez l’embryon, et leur apporte leur soutien.
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A declaration of the Académie nationale de médecine and of the Académie des sciences concerning this announcement made by Dr Hé Jiangkui
Having taken note of Dr. Hé Jiangkui’s announcement of the birth of two children after modification of the embryonic CCR5 gene, the National Academy of Medicine and the Academy of Sciences condemn the initiative of this scientist which does not prevent a possible HIV infection and which raises many unresolved scientific, medical and ethical issues.
New molecular tools open hopes to prevent or treat pathologies. Their use in humans should be considered with the utmost caution.
Human embryos gene editing raises major questions insofar as it will be transmitted to the offspring and subsequent generations. It cannot be implemented when the desired goal can be achieved by other means as is the case for protection against HIV infection.
In the current state of knowledge, conditions are not in place to pave the way for the birth of children whose genomes have been modified in an embryonic state. If this approach is undertaken in the future, it should only be done after approval of the project by the relevant academic and ethical bodies and an in-depth public debate.
The National Academy of Medicine and the Academy of Sciences, however, wish to reaffirm the importance for human beings of responsible research using DNA-modifying technologies, including those carried out in embryos, and to bring them their support.