d’aluminium (2445 microgrammes/L), d’arsenic (346 microgrammes/L) et une teneur notable en plomb (25 microgrammes/L). La recherche de composés organiques volatils et semi volatils, de pesticides organochlorés et d’autres hydrocarbures s’est révélée négative. Compte tenu de ses caractéristiques spécifiques, elle n’est évidemment pas destinée à la consommation.
Du point de vue bactériologique cette eau ne présente aucun signe de contamination fécale. Elle ne contient ni Pseudomonas aeruginosa ni Legionella pneumophila . Elle est stérile dans les conditions normalisées des analyses ce qui résulte vraisemblablement de sa forte salinité.
TRANSPORT A DISTANCE
L’eau du captage transite dans un réservoir de stockage d’un volume de 100 m3 construit en béton hydrofuge avec un traitement d’étanchéité intérieur de type alimentaire et adapté à la saumure. Le transport de l’eau du captage s’effectue jusqu’à l’établissement thermal distant d’environ 1200 m par une canalisation en polyéthylène (bande bleue) de 90 mm de diamètre dans une tranchée distincte des autres réseaux.
Les résultats des analyses réglementaires de l’eau de captage « Catherine de Bourbon » effectués par le laboratoire d’hydrologie de l’AFSSA sur des échantillons prélevés le 11 avril 2002 à l’émergence et après transport à distance, montrent une conservation des caractéristiques essentielles de l’eau, à l’exception d’une diminution notable de la teneur en fer et d’une élévation de température (de 15 à 19,3° C).
CONCLUSIONS
Cette demande a fait l’objet d’une instruction préalable par les services départementaux et a reçu un avis favorable de la part de la DRIRE le 2 avril 2001, de la DDASS le 13 août 2001 et du conseil Départemental d’Hygiène le 20 septembre 2001. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a donné également un avis favorable.
Il apparaît d’une part que l’eau du captage « Catherine de Bourbon » conserve après transport à distance les caractéristiques essentielles qu’elle présente à l’émergence, d’autre part que l’eau à l’émergence a fait l’objet d’une autorisation d’exploitation en tant qu’eau minérale naturelle.
La commission XI réunie le 9 décembre 2003 sous la présidence du Professeur Claude Boudène propose à l’Académie d’émettre un avis favorable à cette demande.
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L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 24 février 2004, a adopté le texte de ce rapport à l’unanimité.
COMMUNIQUÉ au nom de la commission XIX (Technologie biomédicale)
L’animal et les progrès des connaissances médicales
François DUBOIS L’Académie nationale de médecine considérant :
— que de très nombreux progrès en médecine humaine et en médecine animale ont été accomplis grâce aux acquisitions apportées par l’observation et l’expérimentation animale, — que l’expérimentation animale permet seule une approche intégrative à l’échelle de l’organisme entier, — que les progrès de la génétique ouvrent une ère nouvelle en matière de recherche et que l’apport des animaux transgéniques est déterminant pour les progrès de la médecine, — qu’il existe une réglementation concernant les conditions d’hébergement des animaux et leur utilisation en matière de recherches et de contrôle des médicaments, encourage la mise en place des comités d’éthique veillant à l’application la plus stricte des règles de protection animale et notamment — la réduction du nombre des animaux utilisés, — le remplacement, quand cela est possible, de l’expérimentation animale par des méthodes alternatives ou substitutives, — le raffinement des méthodes utilisées permettant d’éviter les souffrances animales, RECOMMANDE :
— que les moyens nécessaires soient accordés aux services spécialisés pour veiller à une stricte application des directives relatives à la protection des animaux en expérimentation animale, — que soit diffusée au public une meilleure information sur l’indispensable contribution apportée de nos jours par l’expérimentation animale aux
Bull. Acad. Natle Méd., 2004, 188, no 2, 347-349, séance du 24 février 2004