Communication scientifique
Séance du 18 janvier 2011

Présentation

Jacques Philippon *

 

Séance dédiée « aux tumeurs cérébrales et évolutions diagnostiques et thérapeutiques »

PRÉSENTATION

Jacques PHILIPPON *

Les tumeurs cérébrales primitives dont l’incidence réelle est difficile à préciser du fait de l’hétérogénéité des données de la littérature, représentent environ dix à vingt nouveaux cas pour cent mille habitants chaque année. Une augmentation de fré- quence a pu être notée dans les deux dernières décennies, qui ne s’explique pas uniquement par les progrès du diagnostic neuroradiologique.

Environ 50 % des tumeurs primitives sont des tumeurs malignes d’origine neuroépithéliales, et constituent le groupe des gliomes. Dans celui-ci, les formes les plus malignes sont représentées par les glioblastomes, dont la moyenne de survie dépasse rarement deux ans, malgré la diversité des traitements proposés (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie par voie locale ou générale).

Ils peuvent être primitifs ou dériver de la transformation d’astrocytomes, dont certains sont histologiquement bénins mais souvent mal limités et dont la transformation maligne (astrocytome anaplasique) est quasi inéluctable. C’est à ce groupe que nous nous intéresserons aujourd’hui. C’est lui qui a, en effet, le plus bénéficié des progrès de la cytogénétique et de la biologie moléculaire. De même, comme nous le verrons, c’est à son niveau que l’étude de la croissance et les possibilités de chirurgie réglée ont permis de nouvelles approches thérapeutiques.

 

<p>* Membre de l’Académie nationale de médecine (philippon.jacques@wanadoo.fr)</p>

Bull. Acad. Natle Méd., 2011, 195, no 1, 9, séance du 18 janvier 2011