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Session of 31 mars 2009

L’oxygénothérapie, jouvence du vieillissement

Émile Aron*

 

CHRONIQUE HISTORIQUE

L’oxygénothérapie, jouvence du vieillissement

Émile ARON*

« Quand il s’agit des maladies les plus cachées et les plus difficiles, le jugement est dicté moins par l’auteur que par l’imagination », Hippocrate.

Une pensée de Claude Levy Strauss doit nous inspirer : « On juge une civilisation au sort qu’elle réserve à ses anciens ». Mon souhait est de proposer de combattre systématiquement les méfaits du vieillissement par l’oxygénothérapie. J’ai le devoir de rappeler que ce traitement a été préconisé par le Doyen Léon Binet, pionner de la gériatrie clinique.

Émile Littré, médecin et éminent lexicographe (1801-1881) fixait à soixante ans le commencement du dernier âge de la vie. La France compte actuellement plus de vingt mille centenaires et les spécialistes précisent qu’ils seront plus de soixante mille en 2050 car l’espérance de vie progresse de trois mois par an. En France, l’espérance de vie était de quarante-cinq ans en 1900 et de soixante dix-huit ans et demi en l’an 2000. L’étude des ossements fossiles du paléolithique nous a révélé que la longévité était jadis de trente à quarante ans. Ainsi, à la même époque, 16 % de notre population aura plus de soixante-quinze ans. De tout temps, la longévité féminine a dépassé la masculine. Cet avantage féminin se retrouve dans toute la chaîne animale.

La conséquence de cette disparité mérite d’être soulignée. Le nombre de femelles dans le monde animal et chez les êtres humains continuera à augmenter. En 1900, la France comptait cent centenaires. En 2050, des études démographiques nous précisent que l’on constatera la domination du sexe féminin, trente femmes pour cinq hommes. La France a célébré Jeanne Calment qui a eu cent-seize ans le 21 février 1991, alors détentrice de la palme de la longévité, qui a depuis atteint cent vingt-six ans avec le doyen du Chili.

Dans l’Ancien Testament, première source de notre culture, la durée de vie des personnages est mythique. Mathusalem a battu tous les records car il aurait vécu neuf cent soixante-neuf ans ! D’après Tristan Bernard, à neuf cent-trente ans il n’en paraissait que troix cent soixante-quinze.

 

Dante ne nous a pas précisé l’âge où il se situe dans le premier vers de la Divine Comédie « Au milieu du chemin de la vie » ? À la trentaine, Ronsard se plaint de sénilité : «

Ma douce jouvence est passée, Ma première force est cassée, J’ai la dent noire et le chef blanc »

Georges Sand, à soixante-quatre ans, n’avait pas renoncé à ses passions. Dans son journal intime, elle note « On a tort de croire que la vieillesse est une perte de décroissement ; c’est le contraire. On monte, et avec des enjambées surprenantes. On ne s’en rapproche pas moins du terme de la vie, mais comme d’un but et non comme d’un écueil ».

Frantz Hellens, écrivain belge, octogénaire, publie, en 1970, un livre intitulé « Cet âge qu’on dit grand ». Voici son opinion « Pour le premier venu qui croit penser, philosopher, l’âge de la vieillesse ne représente qu’une diminution fatale, un état de décomposition ; pour dire mieux, selon l’angle de sa vision un rétrécissement, une grandeur négative, tout juste le contraire de ce que le mot signifie. Or cet âge est vraiment grand. Le seul grand. La plus belle saison, c’est l’hiver. Le grand âge n’est pas ce que l’on croit ».

C’est au niveau cellulaire qu’évolue au premier chef le processus de la sénescence.

Chez les êtres sans appareil circulatoire, comme les planaires, l’intensité des processus d’oxydation diminue avec l’âge. C’est surtout dans le tissu nerveux que cette réduction métabolique progressive s’observe.

L’usure du patrimoine enzymatique cellulaire apparaît être à la base du phénomène de la sénescence. Mais puisque la division cellulaire, perpétuel rajeunissement, continue jusqu’à la mort, on est amené à soupçonner que cet inéluctable déchéance est conditionnée par une perturbation du matériel de la multiplication cellulaire dont on connaît la parenté avec l’acide désoxy-ribonucléique contenu dans la chromatine des noyaux et dont le taux est remarquablement fixe pour chaque espèce.

L’expérience du cancer nous prouve que ce dispositif chromosomial peut être perturbé. Ne pourrait-il pas subir des modifications vitales au cours des ans ? Seules les cellules nerveuses n’ont pas la possibilité de reproduction et la sénilité du système nerveux, symétrique à la vie, est un des éléments importants de l’énigme de la sénescence. D’autant plus que la longévité a un caractère indéniablement héréditaire constituant, dès la naissance, un capital de famille selon Jean Rostand.

La déchéance sénile sera d’autant plus rapide et accusée que pourront se greffer sur le sénescent des désordres pathologiques de l’âge adulte. Une bonne vieillesse doit donc se préparer à l’avance en respectant les règles physiques et alimentaires recommandées pour conserver une bonne santé. Alexis Carrel, Prix Nobel, pionnier de la culture des cellules, a démontré que des fibroblastes en culture provenant d’un cœur de poulet dans un milieu approprié pouvaient proliférer indéfiniment. C’était la preuve enthousiasmante de l’immortalité expérimentale. La culture des cellules est un phénomène fondamental pour la compréhension de la biologie du développement. Les différences de longévité, entre espèces, sont bien plus appréciables que les différences individuelles au sein d’une même espèce. Une drosophile est vieille à quarante jours, une souris à trois ans ; un cheval est vieux à trente ans, un homme à cent ans et certaines variétés de tortues ne sont vieilles qu’à l’âge de cent cinquante ans environ. Ces différences se reflètent-elles dans le potentiel de doublement de cellules en culture provenant d’animaux ayant une longévité très inégale ? Il semble qu’il en soit ainsi, du moins en ce qui concerne les études qui en ont été faites.

Les êtres unicellulaires, comme les infusoires, les amibes, l’hématozoaire du paludisme, etc. sont immortels à condition qu’ils puissent se multiplier. Les êtres pluricellulaires ont la faculté de régénération. La matière vivante est donc apte à perpétuer la vie, mais nul individu ne peut être immortel.

Sur le plan fonctionnel, on constate surtout un « vieillissement des aptitudes » qui se traduit par une baisse de la valeur de toutes les fonctions vitales. La vieillesse se traduit donc par une involution où les phénomènes régressifs vont l’emporter sur les processus constructifs. Mais aucune transformation structurale particulière ne peut mettre en lumière histologiquement la cause de la sénescence. Si le tissu élastique disparaît au niveau de la peau, il augmente dans le myocarde et si la vitalité cellulaire témoigne de modération, la différenciation cellulaire persiste. L’importance du tissu interstitiel augmente avec l’âge, mais ses constituants apparaissent peu altérés.

Les mitochondries, nos centrales énergétiques cellulaires, utilisent les aliments pour produire 90 % de l’énergie corporelle. Mais ce processus n’est pas propre. Un petit nombre d’électrons se colle à l’oxygène pour donner une particule extrêmement agressive, le radical libre appelé superoxyde. Au fil des années, nos cellules fournissent de moins en moins d’énergie et de plus en plus de radicaux libres qui s’attaquent aux constituants de la cellule. Ils sont à l’origine du vieillissement.

Les recherches ont parfaitement démontré qu’une consommation régulière de fruits et de légumes (riches en antioxydants tels que polyphénols et flavonoïdes) ralentit le vieillissement cellulaire.

Je ne peux conter toutes les pratiques recommandées hier et aujourd’hui pour rester en pleine forme et ne pas vieillir. La Bible, noblesse oblige, me porte secours pour vous inviter à nous abreuver à d’utiles fontaines de jouvence. Ainsi, nous apprenons que le Roi David, étant fort vieux, quoi qu’on le couvrit beaucoup, ne pouvait se réchauffer. « Ses serviteurs lui dirent donc nous chercherons une jeune fille vierge pour le Roi Notre Seigneur, afin qu’elle se tienne devant le Roi, qu’elle l’échauffe, et que, dormant près de lui, elle remédie à ce grand froid du Roi Notre Seigneur. Ils cherchèrent donc, dans toutes les terres d’Israël une fille qui fut jeune et belle, et ayant trouvé Abisag de Sunam, ils l’amenèrent au Roi. C’était une fille d’une grande beauté. Elle dormait auprès du Roi et elle le servait ; le Roi la laissa toujours vierge ».

Cette « parabole » du Roi David est riche d’enseignement. La fréquentation de la jeunesse est recommandable contre le vieillissement.

Que d’élixirs de longue vie ont été proposés au cours des siècles. Ils n’ont pu retarder la sénescence, ni aider à vieillir sans être vieux ni révéler les recettes pour rester jeune Le Docteur Rabelais, dont nous admirons le bon sens, avait déclaré dans sa

Pantagruélique Prognosication «

Vieillesse est incurable cette année à cause des années précédentes » ! Les recherches de la science médicale contemporaine ne contredisent pas l’opinion de Rabelais à la Renaissance ! Si les tentatives du xxe siècle n’ont pas résolu ces problèmes, elles enrichissent leurs protagonistes.

Certes, l’effet placebo peut jouer son rôle dans l’appréciation des résultats signalés.

Saint Martin leur doit sa gloire.

La croyance s’était établie, chez les Grecs et les Romains, de la haute efficacité de l’aspiration d’une haleine fraîche et saine, et le docteur Cohausen, qui vivait en 1700, prétendait qu’il fallait, tous les matins et tous les soirs, se soumettre au souffle de vierges jeunes et innocentes, car dans le souffle de l’innocence réside la matière première à l’état de sa plus grande pureté. Il appelait l’haleine des jeunes filles, le cordial des vieux ans.

Les effets thérapeutiques des expirations nous conduisent à l’oxygénothérapie. La respiration de la vache était jadis salutaire ainsi que l’émanation des plantes, comme le pavot qui provoque le sommeil ou le noyer qui causait des céphalées. Louis XI faisait chercher des roses à Provins pour purifier l’atmosphère. Montaigne, aux réflexions toujours aussi pertinentes, clôt ainsi ce chapitre « C’est une sotte présomption de condamner pour faux ce qui nous semble pas vraisemblable ».

Au xviiie siècle, la chimie se développa et on isola des gaz qu’on fit respirer aux malades pour découvrir leurs propriétés. Il a été découvert, en 1772, par un pharmacien Carl Scheele.

L’oxygène est le gaz de la vie, élément fondamental de la chimie et de la biochimie, qui joue un rôle capital dans la respiration et dans la nutrition du règne animal. Il a été découvert, en 1772, par un pharmacien suédois, Carl Scheele et, en 1774, par l’anglais Joseph Priestley. Mais c’est à Lavoisier (1743-1794), savant précoce, qui reçut à vingt-cinq ans une médaille d’or de l’Académie des Sciences dont il fit partie, que l’on doit les connaissances sur les propriétés de l’oxygène. Député suppléant à l’Assemblée Constituante en 1789, il fut nommé, en 1790, membre de la Commission pour l’établissement du nouveau système de poids et mesures. Il prit une large part aux travaux de cette commission. En 1791, il fut nommé Secrétaire de trésorerie et proposa, pour la perception des impôts, un plan qu’il développa dans un traité « De la richesse territoriale du royaume de France ». L’Assemblée vota l’impression de ce mémoire dont le

Moniteur , en fit un pompeux éloge, vantant surtout l’exactitude des chiffres — très patriotiques — cités par l’auteur.

Mais, le 8 mai 1794, il fut cependant guillotiné avec vingt-huit de ses collègues, anciens fermiers-généraux . Ce crime n’est pas un tître de gloire pour la Révolution !

Lavoisier étudia le premier le rôle de l’oxygène dans la combustion qu’il détailla dans un livre publié, en 1777, « Sur la combustion en général ». Il distinguera l’oxygène, air vital , essentiel à la respiration et à la combustion, et l’azote, du grec azaton sans vie. La respiration, écrit Lavoisier, n’est qu’une combustion lente, semblable à celle d’une lampe. Un petit oiseau, placé sous une cloche, respire vite l’air de la cloche. Il meurt rapidement, empoisonné par l’air expiré qui contient de l’oxyde de carbone (CO 2) dont la toxicité est redoutable. L’oxyde de carbone forme, avec l’hémoglobine, une carboxyhémoglobine qui diminue la saturation du sang en oxygène. L’affinité de l’oxyde de carbone pour l’hémoglobine est deux cent-dix fois plus grande que celle de l’oxygène. Il faudra une massive oxygénothérapie pour sauver le sujet intoxiqué. Un déficit en oxygène, consécutif à un trouble respiratoire, ne s’opposera pas suffisamment à la saturation du sang en toxiques. Grosso modo, l’air inspiré contient 20 % d’oxygène et des traces d’oxyde de carbone ; l’air expiré 16 % d’oxygène et 4 % de CO 2.

Les travaux du génial Lavoisier ont contribué à la découverte de l’anesthésie pneumatique, un mélange d’oxygène et d’éther. D’autre part, les griseries à l’éther « ether frolics » furent appréciées en Angleterre et aux États-Unis. Le Docteur Crawford-Long céda à ce vice et découvrit sur lui-même, au cours de ces soirées joyeuses, l’abolition des sensations douloureuses. Le 30 mars 1842, il eut l’audace de pratiquer, sans douleur, l’extirpation d’un kyste dans la nuque, chez un patient ayant inhalé de l’éther.

Le 12 janvier 1847, Malgagne présenta à l’Académie de Médecine un mémoire sur l’anesthésie à l’éther : « Hâtez-vous de vous servir de l’éther pendant qu’il insensibilise encore » lui rétorqua un contradicteur !

La chimie fit, dès 1799, de rapides et grands progrès. On isola des gaz simples que les médecins songèrent aussitôt à utiliser en thérapeutique. C’est ainsi que le médecin anglais Beddoes créa un Institut pneumatique pour traiter les maladies au moyen d’inhalations d’un mélange d’air et d’oxygène. Beddoes remarqua la valeur exceptionnelle des mémoires que lui adressait, de Londres, un jeune apprenti pharmacien, Humphrey Davy. Il l’engagea comme préparateur et favorisa de la sorte les débuts de la brillante carrière scientifique de Sir Davy. C’est à Clifton, près de Bristol, que Davy exécuta ses premières recherches sur le protoxyde d’azote (gaz hilarant), très discrédité en France. Mais la méthode fut reconnue.

On doit à Léon Binet, l’oxygénothérapie pour lutter contre les maux du vieillissement. Certes, l’idée était dans l’air . Ainsi, dans son ouvrage « Gérontologie et

Gériatrie », publié par les Presses universitaires de France, en 1961, il cite notre ancien Président A. Guéniot qui écrivit, au cours de sa 99e année, un ouvrage :

« Pour vivre cent ans, ou l’art de prolonger ses jours », dont nous retiendrons ici les pages consacrées à l’oxygène, air vital , agent de la lutte contre l’insuffisance pulmonaire. Au point de vue de la longévité, ajoute Guéniot, la question est de première importance, car l’usure et le vieillissement de l’organisme sont gravement accélérés du fait d’une oxygénation déficiente.

Léon Binet a constaté que chez les sujets âgés, le métabolisme de base était abaissé.

Cette chute correspond à une diminution de la vitalité cellulaire et de toutes les fonctions organiques, y compris des cellules cérébrales, avides d’oxygène. Il a obtenu un rapide rétablissement du métabolisme de base. Je le cite « l’oxygénothérapie est-elle utile ? Nous avons cru devoir exposer tout récemment, devant l’Académie des sciences, les résultats de nos mesures chez des sujets âgés dont le métabolisme énergétique est abaissé ; ces sujets accusent une élévation presque constante et appré- ciable de la consommation d’oxygène à la suite d’une inhalation d’oxygène de trente minutes dans la proportion de 60 à 80 % et ce fait nous paraît confirmé par l’absence de variation de la consommation après une inhalation d’air normal de même durée effectuée dans des conditions identiques. De telles observations plaident en faveur de l’oxygénothérapie ainsi que d’une rééducation respiratoire chez des sujets sénescents dont la production énergétique de base est précocement ou anormalement abaissée. On pratique une inhalation d’oxygène (30 minutes d’oxygène à 60 %). On pratique ensuite de nouveau une détermination du métabolisme basal. Les résultats sont très satisfaisants ».

Pendant la seconde guerre mondiale, médecin-chef de l’ambulance de la 9e Armée en Alsace, j’ai installé, dans l’éventualité d’une attaque nazie par les gaz, une salle d’oxygénothérapie. Il n’y a pas eu de gaz, maïs j’ai pu observer les bons effets de la cure d’oxygène sur les convalescents. La sous-oxygénation entraîne dans un premier temps une baisse rapide de l’oxygène disponible au niveau tissulaire Dans un deuxième temps, un métabolisme anaérobie se met en place, entraînant l’apparition de métabolites incomplètement oxydés, et de catabolites acides. L’accumulation de ces derniers engendre une véritable intoxication, locale (crampes musculaires et courbatures) et générale (asthénie neuropsychique et épuisement physique pouvant entraîner des lésions tissulaires et des troubles nerveux). D’une façon générale, le manque d’oxygène est le point de départ d’un cercle vicieux. Le ralentissement général du métabolisme entraîne à son tour une perte d’énergie qui diminue la capacité de l’organisme tout entier à utiliser correctement un oxygène pourtant disponible au niveau pulmonaire ou sanguin. Il est donc primordial de faire en sorte que l’organisme n’entre pas en déficit d’oxygène. Si tel est le cas, il est nécessaire de favoriser la relance du métabolisme oxygénant… sans provoquer la création de radicaux libres.

Les radicaux libres sont des molécules ou des atomes très réactifs, qui réagissent avec les premières molécules qu’ils rencontrent (lipides, acides nucléiques, acides aminés…). Ce sont des armes à double tranchant ils peuvent protéger l’organisme contre les microbes pathogènes et les cellules tumorales, mais ils sont aussi à l’origine de l’altération des membranes. Les cellules créent les radicaux libres dans des conditions biologiques normales. Elles en évitent les méfaits grâce à un système antiradicalaire généralement performant et par des substances anti-oxydantes apportées par l’alimentation (vitamines E, C, …).

Pour favoriser un métabolisme oxygénant, on peut chez soi installer un bar à oxygène et inhaler de l’oxygène aromatisé pendant dix à vingt minutes (deux appareils sont disponibles : Oxybar ou Narguilax.

Air Liquide, pour établir une oxygénation à domicile, présente, dans ses succursales Arairair, fontaine d’oxygène (Fontanox), mais les consignes à respecter et l’obligation d’assurance sont un peu rébarbatives. Les principaux avantages du bol d’air

Jacquier sont la qualité biocatalytique de cette oxygénation constitue l’avantage principal de cette méthode et permet d’obtenir de nombreux résultats que l’oxygé- nation classique ne permet pas. Les produits inhalés sont à l’état naissant et génèrent, au sein de l’organisme, un oxygène lui aussi naissant. Ces produits naissants possèdent des actions et des propriétés qui n’ont pas, ou à un degré moindre, les mêmes produits préparés à l’avance. Par exemple, le peroxyde de benzoyle, au moment de sa décomposition, engendre un oxyde naissant qui est capable de provoquer des phénomènes catalytiques de polymérisation. Or, le même oxyde, dérivé de ce même peroxyde, mais préparé avant son emploi, n’a aucune action catalytique. Le peroxyde d’alpha-pinène est inhalé par l’organisme juste au moment de sa fabrication par le Bol d’Air. Il produit, en se décomposant, des oxydes naissants dont les propriétés additives sont supérieurs à celles des oxydes « simples ». Les propriétés, déjà très intéressantes de ces oxydes, sont bien connues et décrites dans de nombreux travaux français, anglais et allemands. Il est démontré que les produits d’inhalation augmentent la capacité anti-radicalaire de la cellule.

Une seule séance de quelques minutes permet d’initier un processus qui va durer plusieurs heures.

TRAVAUX SCIENTIFIQUES AUTOUR DU BOL D’AIR JACQUIER

Un grand nombre de travaux scientifiques concernant les oxydes terpéniques ont été publiés, en France et surtout en Allemagne, au cours des cinquante dernières années.

Ils relèvent particulièrement l’action positive de ces composés sur la sphère respiratoire et le métabolisme basal. Les travaux scientifiques les plus anciens portant sur l’action du Bol d’Air Jacquier concernent essentiellement les pathologies de la sphère respiratoire et cardio-vasculaire. De plus, ils mettent tous l’accent sur l’amé- lioration globale de l’état général. En 1973, le Cardiologue indien Pran Ranjan Prasad a testé la méthode Jacquier sur des personnes souffrant d’angine de poitrine ou angor . Ces malades étaient soignés pour ces pathologies depuis un à sept ans [2].

Chez les utilisateurs du Bol d’Air, il a été constaté une amélioration des symptômes cliniques et électro-cardiographiques dans plus de 70 % des cas. Aucune amélioration, de quelque sorte que ce soit, n’a été décelée pour des malades servant de témoins — qui respiraient un air enrichi en vapeur d’eau.

BIBLIOGRAPHIE [1] Binet L., Bochet M. — Influence de l’inhalation d’oxygène sur les échanges respiratoires chez les sujets âgés dont le métabolisme énergétique est abaissé, C.R. Acad. des sciences , 248 p., 3660 , 1959.

[2] Binet L. — L’oxygène, aliment des vieillards, Revue fr de Gérontologie, t. IV, juin 1958, p. 203-204, numéro spécial, Marseille.

[3] Binet L., Boehet M. — Oxygénothérapie, Masson édit., 1955.

[4] Binet L., Bochet M., Vallery-Masson J. — Influence de l’inhalation d’oxygène sur les échanges respïratoires chez les sujets âgés dont le métabolisme énergétique est abaissé, Gazette des Hôpitaux, no 29, 20 octobre, 1959, p. 941.

 

<p>* Membre de l’Académie nationale de médecine .</p>