Communication scientifique
Séance du 28 janvier 2014

L’infarctus du myocarde en France métropolitaine de 1995 à 2010 : évolution de la typologie des patients, de la prise en charge et du pronostic à court terme

MOTS-CLÉS : Épidémiologie. Infarctus du myocarde. Pronostic. Reperfusion myocardique
Acute myocardial infarction in metropolitan France from 1995 to 2010: evolution of patient characteristics, management and outcomes
KEY-WORDS : Myocardial Infarction. Myocardial Reperfusion. Prognosis Epidemiology

Nicolas DANCHIN*, Etienne PUYMIRAT*, Pierre CARLI**, Jean FERRIÈRES***, Tabassome SIMON**** (au nom des participants aux registres USIK, USIC 2000, FAST-MI 2005, et FAST-MI 2010)

Résumé

Les maladies cardiovasculaires restent une cause majeure de mortalité en France. L’infarctus du myocarde en constitue une complication particulièrement grave. À travers quatre enquêtes nationales réalisées entre 1995 et 2010, on constate une diminution de la gravité des infarctus avec sus-décalage du segment ST, qui surviennent chez des personnes plus jeunes, alors que l’âge de survenue des infarctus sans sus-décalage du segment ST ne varie pas. De profonds bouleversements sont observés dans l’organisation des soins et les traitements, avec notamment une utilisation beaucoup plus fréquente de l’angioplastie coronaire et des médicaments de prévention secondaire. La mortalité à un mois recule de 13,7 % à 4,4 % pour les infarctus avec sus-décalage du segment ST et de 10,9 % à 3 % pour les infarctus sans sus-décalage.

Summary

Cardiovascular disease is still one of the main causes of death in France, and acute myocardial infarction is one of its most severe complications. Data from four nationwide surveys conducted from 1995 to 2010 show that ST-elevation myocardial infarction (STEMI) has tended to affect younger subjects in recent years, while age of onset of non-ST-elevation myocardial infarction (NSTEMI) has remained relatively stable. Both the organization and the modalities of patient management have undergone profound modifications, with an increase in the use of invasive strategies and secondary medical prevention. Early mortality has fallen from 13.7% to 4.4% in STEMI patients, and from 10.9% to 3.0% in NSTEMI patients.

In order to be effective, cell therapy should use heart muscle cells derived from pluri- or multipotent cells (human embryonic stem cells, induced pluripotent stem cells, resident cardiac cells), which are likely to have a higher survival rate in a hostile biological environment and deteriorated tissue scaffold. Cardiac tissue engineering assisted by nanotechnologies may eventually help to meet this challenge.

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* Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, et Université Paris Descartes, Paris** Hôpital Necker, AP-Hp et Université Paris Descartes, Paris*** Hôpital Rangueil et Université Toulouse ", Toulouse**** Hôpital St Antoine, AP-HP, et Université Pierre et Marie Curie, Paris