Communication scientifique
Séance du 10 janvier 2017

Introduction de la séance thématique : « Les glomérulopathies « primitives » auto-immunes : nouveaux mécanismes, nouveaux antigènes »

MOTS-CLÉS : glomérulopathies

Bernard CHARPENTIER *

Les glomérulopathies « primitives » (GNP) représentent encore 40 % des causes d’insuffisance rénale chronique. Elles sont en grande partie auto-immunes et sont généralement traitées par des immunosuppresseurs puissants et non-dénués d’effets secondaires. Depuis quelques années, des nouveaux mécanismes et de nouveaux épitopes antigéniques ont été décrits et qui pourraient avoir une incidence diagnostique et thérapeutique pour une meilleure prise en charge des patients.

L’incidence des GNP est relativement stable dans la population générale, quel que soit l’âge, et est estimée à 5,4/1000 habitants. C’est donc une maladie fréquente et la GN à dépôts d’Ig A, la GN extra membraneuse (GEM), le syndrome néphrotique idiopathique avec lésions glomérulaires minimes ou avec hyalinose segmentaire et focale et la GN extra capillaire idiopathique représentent ¾ des GNP.

Les processus auto-immuns commencent à être mieux connus à la fois sur le plan des auto- et des allo-antigènes, mais aussi de la réponse immunitaire aberrante comme dans les GN avec hyalinose segmentaire et focale HSF) où l’existence d’un ou des facteurs solubles induit un transfert de la maladie et une récidive de la GN sur le greffon transplanté.

Les quatre orateurs de la séance parleront :

– Antoine Dürrbach : des nouveaux facteurs solubles dans l’HSF comme la molécule CASK qui est une kinase sérine/thréonine dépendante du Ca++/Calmoduline.

– Rénato Monteiro : de la GN à Ig A, pathologie des complexes immuns où l’autoantigène est une Ig A1 galactose-déficiente avec une réponse Anticorps anti-glycan de type Ig G/Ig A + C’.

– Pierre Ronco : des GEM où il a décrit des nouveaux antigènes comme l’endopeptidase neutre et a complétement affiné le rôle du récepteur M de la Phospholipase 2 et du domaine 7 A de la Thrombospondine.

– Yvon Lebranchu remettra en perspective la réponse immunitaire, la réponse auto-immune et surtout de nouvelles approches thérapeutiques, qui, devant quitter les molécules historiques comme les corticoïdes et la chimiothérapie anti-métabolite, évolue maintenant vers les bio réactants ultra-spécifiques immunomodulateurs et l’induction de tolérance.

Bull. Acad. Natle Méd., 2017, 201, nos 1-2-3, 45-46, séance du 10 janvier 2017