Communication scientifique
Séance du 25 juin 2024

Être médecin en prison : perspectives d’avenir et question déontologique

MOTS-CLÉS : Prison, Justice, Secret médical, Éthique, Déontologie, Accès aux soins, Indépendance professionnelle, Équivalence des soins, Prévention, Vulnérabilité
Being a doctor in prison: Future prospects and ethical issues
KEY-WORDS : Jail, Law, Confidential medical, information, Ethics, Déontology, Health care access, Professional independence, Equivalence of care, Prévention, Vulnerability

Béatrice Carton (a, b)

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Résumé

La loi du 18 janvier 1994 a transféré la responsabilité de l’organisation des soins en prison de la justice à la santé. Depuis, ce sont des équipes hospitalières qui prennent en charge les personnes au cours de leur détention après un bilan de santé à l’arrivée. Il s’agit d’un exercice varié, polyvalent, qui s’attache à prendre soin de personnes d’abord vulnérables, souvent angoissés, malades et délaissés. Les soignants en prison s’attachent à faire appliquer les principes fondateurs de la médecine comme le respect du secret médical, un égal accès aux soins pour tous. Pour permettre le maintien et l’évolution de ce système de soin, il est indispensable de faire connaître l’exercice, d’améliorer les conditions dans lesquels il s’exerce, y compris en favorisant l’articulation dedans-dehors et, point essentiel, d’améliorer l’attractivité.

Summary

As a consequence of the law passed on January 18th 1994, the responsibility of healthcare was transferred from the judicial system to the public health authorities. Since then, a medical team from a hospital unit offers healthcare to detained patients, after a first medical assessment upon arrival in detention. The healthcare provided is diverse with the aim of prioritising care for the more vulnerable patients, for example with anxiety issues, depression as well as somatic illness. The foundation of carceral medicine is based on equality: to guarantee access to healthcare for all with respect of medical confidentiality. Furthermore, continuity of care must be ensured by creating a link with healthcare professionals “outside” prison, involved in the follow-up of a detained patient after her/his liberation. The latter being a crucial point to enhance the attractivity of carceral medicine.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2024.07.014

Accès sur le site EM Consulte

(a) Unité médicale, centre de rétention de plaisir, centre pénitentiaire de Bois d’Arcy et de la Maison d’arrêt des femmes de Versailles, 5, bis rue Alexandre-Turpault, 78390 Bois-d’Arcy, France
(b) Centre hospitalier de Versailles, Versailles, France

Bull Acad Natl Med 2024;208:1113-17. Doi : 10.1016/j.banm.2024.07.014