Résumé
Une étude de 2006 signalait des taux élevés de troubles psychiatriques parmi les détenus des prisons françaises. Cette étude pointait également les défis de l’application des outils diagnostiques standardisés en prison, un contexte où la souffrance psychique est influencée par l’isolement et le stress lié à l’incarcération prolongée. Le présent article revient sur points en les éclairant par les résultats d’une étude qualitative qui évaluait l’impact de l’isolement, des dynamiques relationnelles en prison, et de la réflexion sur la punition et la culpabilité sur le fonctionnement psychique des détenus. Le présent article argumente pour une approche plus clinique de l’évaluation phénotypique en milieu carcéral.
Summary
A 2006 study reported high rates of psychiatric disorders among inmates in French prisons. This study also highlighted the challenges of applying standardized diagnostic tools in prison, a context where psychological suffering is influenced by isolation and the stress associated with prolonged incarceration. The present article revisits these points, illuminating them with the results of a qualitative study that assessed the impact of isolation, relational dynamics in prison, and reflections on punishment and guilt on the psychological functioning of inmates. The article argues for a more clinical approach to phenotypic assessment in the prison environment.
Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2024.07.015
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Bull Acad Natl Med 2024;208:1118-21. Doi : 10.1016/j.banm.2024.07.015