Conclusion
Maurice-Antoine BRUHAT *
Au cours de cette séance, l’Académie nationale de médecine a fait le point sur la chirurgie coelioscopique dans les cancers gynécologiques, urologiques et digestifs.
Les données scientifiques publiées au sujet de cette chirurgie des cancers de l’utérus, de l’ovaire, du rein, de la prostate, du colon, du rectum, et les curages ganglionnaires pelviens et abdominaux ont été abordées.
Ces études montrent que :
— Dans les trois disciplines, la chirurgie coelioscopique des cancers donne des résultats identiques à la chirurgie ouverte, à cinq et dix ans, en terme de survie et de marges positives.
— Les risques de greffe tumorale sur les orifices des trocards sont les mêmes que sur les incisions de laparotomie.
— Le saignement per-opératoire et donc les transfusions, les suites opératoires plus simples en terme de douleur, de reprise du transit intestinal, la durée de l’hospitalisation, la mobilité des patients et la reprise du travail sont favorables à ces techniques chirurgicales coelioscopiques.
— L’apprentissage des techniques coelioscopiques s’est amélioré. Grâce aux centres formateurs et aux équipements de simulation ; le taux des complications observé lors des débuts de ces techniques est réduit.
— La chirurgie coelioscopique dans les cancers nécessite un environnement adapté et des équipes rodées et bien équipées en matériel.
— La relation entre le cancer, particulièrement celui de l’ovaire, et le péritoine est très particulière. Elle oblige à des études ultérieures et à des stratégies particulières dans le cancer de l’ovaire.
En conclusion, la chirurgie cœlioscopique des cancers gynécologiques, urologiques, et digestifs devient une arme de première importance dans la lutte contre le cancer avec un bénéfice net pour les patients.
Bull. Acad. Natle Méd., 2007, 191, no 7, 1381, séance du 16 octobre 2007