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3705 résultats

  • Éditorial

    Les arrêts et limitations thérapeutiques (LAT) en réanimation : rappel historique

    Withholding and withdrawing therapy in intensive care

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Communication scientifique

    Limitation des traitements actifs en réanimation pour les patients âgés

    Life-sustaining treatment limitation in intensive care for very old patients

    Les patients âgés ont un risque plus élevé de décès pendant le séjour en réanimation, à l’hôpital et après leur sortie. Lorsqu’ils survivent, ils peuvent souffrir de séquelles à long terme, notamment une perte d’autonomie fonctionnelle et une mauvaise qualité de vie, et ils représentent souvent un lourd fardeau pour les aidants. Tous ces facteurs contribuent à des décisions plus fréquentes de limitation et arrêt de traitements (LAT) chez les patients âgés par rapport aux patients plus jeunes. Les décisions de LAT ont un impact sur l’équipe soignante et les membres de la famille. La collégialité, le moment de la décision, la transparence, l’objectivité sont les clés pour prévenir les conflits et permettre le processus de deuil. Cette revue explore les LAT en réanimation à travers ses déterminants, le moment de la décision ainsi que leurs impacts. Le modèle de décision partagée entre le patient, son entourage et l’équipe soignante doit être promu. En situation d’incertitude pronostique, le doute doit bénéficier au patient et une décision d’admission prise. Après quelques jours, des éléments d’information complémentaires ont été recueillis et l’évolution sous traitement évaluée. À l’occasion d’une conférence de famille, il est décidé collégialement de la poursuite ou non des traitements actifs. C’est le concept de réanimation d’attente qui s’applique particulièrement bien chez les patients âgés.

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  • Communication scientifique

    Pronostic de l’insuffisance respiratoire aiguë : implication pour les limitations et arrêts des traitements en réanimation

    Prognosis of respiratory failure: Impact for life-sustaining treatment limitation in intensive care

    Les auteurs déclarent ne pas avoir liens d’intérêts.

    L’insuffisance respiratoire aiguë nécessitant une ventilation mécanique a des particularités liées à l’âge. La physiologie respiratoire altérée est responsable de plus de décompensations, plus d’infections et des séjours plus longs en réanimation avec des difficultés de sevrage. Il y a des conséquences sur le système de soin avec des impacts médicoéconomiques forts liés au vieillissement de la population. L’âge avancé est associé à un refus d’admission plus fréquent, à un traitement moins agressif en réanimation avec un refus plus fréquent de la ventilation mécanique. Les exacerbations aiguës de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) sont fréquentes, associées à un risque élevé de décès et à une charge financière importante. L’assistance respiratoire non invasive est très efficace dans le cadre des exacerbations de BPCO. Elle évite l’intubation et facilite la libération précoce de la ventilation invasive. Le nombre de décisions de ne pas intuber a augmenté au fil du temps et l’utilisation de la ventilation non invasive peut être utile pour prévenir l’intubation. La décision de retrait de l’assistance ventilatoire doit être individualisée en tenant compte des souhaits du patient et de sa famille et de la participation de toute l’équipe soignante.

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  • Communication scientifique

    Le Plan européen de lutte contre le cancer : un modèle de stratégie internationale en santé publique

    The European cancer action plan: A model of international public health strategy

    Membre du Conseil d’administration de l’Institut national du cancer au titre de personnalité qualifiée depuis 2015. Membre du Parlement européen depuis 2019. Membre des commissions « environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire », « emploi et affaires sociales » depuis 2019. Rapporteure du Plan européen de lutte contre le cancer en 2020–2022. Membre de la sous-commission Santé Publique 2023.

    Première cause de mortalité dans la plupart des pays européens, le cancer est un défi de santé publique aux multiples déterminants (comportementaux, environnementaux, sociétaux et commerciaux). Ses conséquences sanitaires, mais également financières et sociétales, sont considérables. Le Plan européen de lutte contre le cancer est guidé par le constat d’importantes disparités de santé géographiques et socioéconomiques. Considéré par les institutions européennes comme une priorité, ce programme d’actions poursuit des objectifs ambitieux de réduction de l’incidence et de la mortalité, en faisant de la lutte contre les inégalités un enjeu transversal. Il comporte des propositions d’actions législatives, d’incitations et de recommandations portant sur toutes les étapes de la maladie (prévention, accès aux soins, soutien aux patients) en s’appuyant sur les leviers de la recherche et du partage de connaissance et grâce à des financements diversifiés. Il constitue une étape majeure de la construction de l’Europe de la santé et propose un modèle d’organisation européenne de prise en charge des maladies non transmissibles.

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  • Rapport

    Rapport 23-02. Le foie stéatosique non alcoolique : un défi de santé publique

    NON-ALCOHOLIC FATTY LIVER DISEASE: A PUBLIC HEALTH CHALLENGE

    Le foie stéatosique non alcoolique représente l’une des pathologies hépatiques les plus fréquentes, affectant 25 à 30% de la population mondiale. Alors que sa forme stéatosique pure est en règle bénigne, sa forme active dite NASH (stéato-hépatite non alcoolique) expose au risque de cirrhose et, même en l’absence de cirrhose, de carcinome hépatocellulaire. Cette pathologie est liée à un excès d’acides gras libres hépatocytaires essentiellement d’origine acquise (surnutrition glucidique et lipidique, sédentarité). Il y a production de composés lipotoxiques générateurs d’inflammation et de fibrose dans le foie. Le diagnostic repose avant tout sur une démarche non invasive (c’est-à-dire sans recours à la ponction-biopsie hépatique), combinant données cliniques, biologiques et d’imagerie. La stéatose est affirmée par l’échographie ou, mieux, par le CAP (coefficient attenuation parameter) associé au FibroScan®®. L’évaluation du retentissement fibrogène devrait faire appel, en première ligne, au test FIB-4 (basé sur âge, transaminase et plaquettes), éventuellement complété par un test sanguin spécialisé (Fibromètre ou Fibrotest) et/ou une mesure élastométrique hépatique par impulsion mécanique (FibroScan®) ou ultrasonore (ARFI). L’élastométrie par résonance magnétique est une technique performante mais moins accessible. A ce jour, le traitement est avant tout d’ordre préventif, basé sur les mesures hygiéno-diététiques. De multiples approches pharmacologiques sont prometteuses mais à ce jour sans autorisation de mise sur le marché. En cas d’obésité morbide, la chirurgie bariatrique a un effet favorable sur le foie stéatosique non alcoolique. La greffe hépatique a des résultats similaires à ceux obtenus dans les autres hépatopathies mais nécessite la prise en compte des risques liés au contexte métabolique.

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  • Communication scientifique

    Physiopathologie de l’asthme sévère : quelles cibles moléculaires pour les biothérapies ?

    Pathophysiology of severe asthma : What are the molecular targets for biotherapies?

    L’auteur a déclaré les liens d’intérêts suivants : Contrats de recherche public-privé (AstraZeneca, GSK, Novartis, Nycomed, Boehringer, P. Fabre).

    Investigateur d’essais cliniques industriels (AB sciences, Almirall, Amgen, AstraZeneca, Boehringer, GSK, Janssen, Novartis, Sanofi).

    Membre de Boards (AstraZeneca, Boehringer, Circassia, Menarini, Novartis, Sanofi).

    Communications (AstraZeneca, Boehringer, Chiesi, Circassia, GSK, Menarini, Novartis, Nycomed, Pfizer, Schering Plough, Takeda, Teva).

    L’asthme sévère se caractérise par un asthme, dont le diagnostic est confirmé, dont les comorbidités sont gérées, dont le contrôle ne peut pas être obtenu malgré un traitement inhalé associant un corticoïde à forte posologie et au moins un second contrôleur, sans problématique d’observance ni de mésusage. La physiopathologie de l’asthme est complexe et associe, à des degrés divers, une hyperréactivité, une inflammation et un remodelage bronchique. Les biothérapies actuelles, comme celles en cours de développement, ne ciblent que les IgE, certaines cytokines ou leurs récepteurs impliqués dans l’inflammation bronchique de l’asthme sévère. Cette inflammation bronchique peut relever soit d’un type 2 avec un mécanisme allergique et/ou à éosinophiles soit d’un non-type 2, caractérisant ainsi trois endotypes inflammatoires d’asthme sévère. Les cytokines clés de l’inflammation asthmatique de type 2 sont l’interleukine (IL)-4, l’IL-5 et l’IL-13 et celles impliquées dans l’inflammation non-type 2 sont l’IL-17, l’IL-23 et l’IL-8. Plus récemment, le rôle des alarmines produites par les cellules de structure comme celles de l’épithélium bronchique ou du muscle lisse bronchique a été démontré avec l’implication de TSLP et d’IL-33. Les cellules clés de l’inflammation de type 2 sont les cellules dendritiques, les lymphocytes Th2, les cellules de l’immunité innée de type 2 (ILC2), les mastocytes et les éosinophiles, et celles de l’inflammation non-type 2 sont les lymphocytes Th17, les neutrophiles et les mastocytes. Cette revue se concentre sur les mécanismes physiopathologiques impliqués dans ces trois endotypes d’asthme sévère et en particulier sur les cibles moléculaires des biothérapies.

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  • Communication scientifique

    Quelle biothérapie choisir en fonction des caractéristiques de l’asthme sévère chez l’adulte ?

    Which biotherapy to choose according to the characteristics of severe asthma in adults?

    L.G. a été investigateur dans des essais cliniques pour AstraZeneca, MSD et Novartis, et a reçu des subventions ou des honoraires pour conseil d’AstraZeneca, Bayer, Chiesi, GlaxoSmithKline, Novartis et Sanofi-Regeneron, MSD, sans rapport avec l’article soumis.

    A.D. a été investigateur dans des essais cliniques pour AstraZeneca, GSK et Novartis et rapporte des subventions ou des honoraires de conseil d’AstraZeneca, Bayer, Chiesi, GlaxoSmithKline, Menarini, Novartis, Sanofi-Regeneron, et Zambon.

    L’asthme sévère reste un problème de santé publique significatif et contribue à la majorité des coûts de santé liés à l’asthme. Il a cependant bénéficié depuis plusieurs années d’une meilleure compréhension physiopathologique et de la mise au point de biothérapies ciblant différentes cytokines impliquées dans l’inflammation des voies aériennes. Actuellement cinq biothérapies sont commercialisées en France dans cette indication et une sixième devrait l’être dans le courant de l’année 2023. Toutes les biothérapies actuellement disponibles concernent les asthmes dont la composante inflammatoire est dite de type T2 (par opposition aux asthmes dits « T2 low »). Le choix d’une biothérapie dans l’asthme sévère doit tenir compte du phénotypage et sous phénotypage de la maladie mais aussi des caractéristiques cliniques du patient, des objectifs recherchés et des caractéristiques du produit. Il est recommandé de discuter de l’indication et du choix d’une biothérapie dans le cadre de réunion de concertation pluri-professionnelle (réunion de concertation asthme sévère ou RCA).

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  • Communication scientifique

    Les biothérapies dans l’asthme sévère de l’enfant

    Biotherapies in pediatric severe asthma

    Les auteurs E.C., M.T., et Y.B. déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    P.D. Rapports d’expertise (via structures institutionnelles) pour Astra-Zeneca, GSK et Sanofi.

    D.C. Rapports d’expertise pour Astra-Zeneca et Sanofi ; invitations en qualité d’intervenant pour Astra-Zeneca et Sanofi.

    L’asthme pédiatrique est l’une des affections chroniques les plus courantes de l’enfance, avec une définition qui reste non satisfaisante pour cette population. Dans la pratique clinique, le diagnostic d’asthme, chez l’enfant, se base sur l’association de l’histoire clinique, des symptômes et de différentes mesures/tests objectifs. La majorité des enfants peuvent obtenir un bon contrôle des symptômes avec les traitements classiques, mais une minorité présente une forme sévère et aura besoin d’une consultation plus spécialisée, d’un phénotypage et parfois même d’un traitement par biologique. Les études actuelles se focalisent sur le traitement de l’inflammation, qui est à la base de la maladie, avec un focus sur les thérapies ciblant l’inflammation de type 2. Dans le cadre de l’asthme sévère pédiatrique, trois anticorps monoclonaux sont disponibles aujourd’hui en France : l’omalizumab, le mépoluzumab, et le dupilumab. La plupart des données disponibles à ce jour sont chez l’adulte et souvent extrapolées pour les adapter à l’enfant. Cependant, l’enfant ne doit pas être considéré comme un adulte in fieri, mais comme une entité indépendante qui nécessite d’études et de preuves spécifiques à cette tranche d’âge. La prise en charge de l’enfant asthmatique doit être multidisciplinaire et considérer les possibles maladies associées et les facteurs pouvant aggraver les symptômes respiratoires plus typiques de cette population. Dans cette revue, nous avons contextualisé l’asthme sévère de l’enfant, détaillé l’inflammation à la base de la maladie et probablement liée aux trajectoires atopiques, et discuté sur la possible prise en charge de ces patients aujourd’hui en France.

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  • Conférence invitée

    Récits d’expériences et épilepsies

    Stories of experience and epilepsy

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    De nombreux récits d’adultes ou de parents d’enfants émergent aujourd’hui avec le souci et la volonté de sortir l’épilepsie de son isolement et de son image d’un mal honteux et stigmatisant. Décrivant leur combat et leur souffrance devant le regard des autres quel que soit l’environnement, ils soulignent la nécessité que cette pathologie passe de l’ombre à la lumière et que les pouvoirs publics, sous une forme ou autre, grande cause nationale ou plan d’actions, à l’instar d’autres pathologies, s’en saisissent et mobilisent l’ensemble des moyens selon de grands axes d’actions dans un continuum de la recherche aux soins pour répondre aux besoins et attentes des malades et de leurs proches, à la hauteur de ce qui est indispensable.

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  • Communication scientifique

    Efficacité et tolérance de l’électroconvulsivothérapie en psychiatrie, une mise au point

    Efficacy and tolerance of electroconvulsive therapy in psychiatry, an update

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une technique de neuromodulation cérébrale utilisée en psychiatrie depuis plus de 80 ans. Sa pratique a considérablement évolué sur le plan technique et réglementaire. L’ECT se réalise au moyen d’un dispositif médical qui dispense, sous anesthésie générale de quelques minutes, un stimulus électrique, au niveau cérébral. Avec ses propriétés curatives et préventives, en situation d’urgence et à des stades résistants des troubles, l’ECT a deux indications principales : les troubles de l’humeur et les troubles du spectre de la schizophrénie. Ses effets indésirables de type mnésique doivent être pondérés au regard de ses effets procognitifs positifs, notamment sur les fonctions exécutives. L’ECT est une thérapeutique de choix pour la dépression très sévère du sujet âgé. Sa pratique au sein d’unités de neuromodulation en psychiatrie est une nécessité afin de pouvoir l’intégrer totalement dans l’offre de soins en psychiatrie.

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  • Communication scientifique

    Stimulation du nerf vague pour traiter l’épilepsie et la dépression résistante : vers une physiopathologie commune ?

    Vagus nerve stimulation to treat epilepsy and resistant depression: Towards a common pathophysiology

    Coordinateur national de l’étude depVNS (DGOS PRME-19-0021; LivaNova).

    La stimulation du nerf vague est une technique de neuromodulation utilisée depuis plus de 20ans dans le traitement de certaines épilepsies et dépressions pharmaco-résistantes. Le but de cette revue est de faire une synthèse des connaissances sur l’impact neurobiologique de la stimulation du nerf vague et de discuter cette littérature à la lumière de la physiopathologie de la dépression et des épilepsies pharmaco-résistantes. L’impact de la stimulation du nerf vague sur le cerveau est complexe. Néanmoins, il est aujourd’hui bien établi que la stimulation du nerf vague induit une augmentation de la neuromodulation noradrénergique (via le locus coeruleus), et secondairement sérotoninergique (via le raphé dorsal), dans un ensemble de régions cérébrales connues pour jouer un rôle important dans la physiopathologie de la dépression et de l’épilepsie : hippocampe, amygdale, thalamus, ainsi que l’ensemble du cortex… Le lien causal entre cette augmentation de la neuromodulation monoaminergique et l’effet thérapeutique commun de la stimulation du nerf vague sur la dépression et l’épilepsie est bien démontré dans plusieurs modèles animaux. Il est probable que cette augmentation de la neuromodulation monoaminergique induit secondairement une augmentation de la neurogénèse hippocampique. Celle-ci joue probablement un rôle dans son effet antidépresseur. Finalement, alors que l’effet anti-inflammatoire anti-TNFα de la stimulation du nerf vague via l’inhibition du reflexe neuro-inflammatoire splénique est aujourd’hui bien établi, et en cours d’exploration dans le traitement de certaines maladies inflammatoire, sa potentielle contribution à l’effet antidépresseur ou antiépileptique de la stimulation du nerf vague reste théorique.

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  • Communication scientifique

    Perspectives de la chirurgie de l’épilepsie à l’heure des nouvelles technologies

    Impact of emerging technologies on epilepsy surgery

    Bertrand Mathon est investigateur coordonnateur d’un essai clinique en partie financé par MEDTRONIC et a dispensé des conférences rémunérées par LIVANOVA.

    L’épilepsie est l’une des principales maladies neurologiques et 20 à 30 % des patients restent réfractaires aux médicaments antiépileptiques. L’épilepsie pharmacorésistante a un réel impact sur les fonctions cognitives, l’humeur et la qualité de vie des patients. Une prise en charge optimale de l’épilepsie représente un enjeu économique majeur, en plus d’être une priorité de santé publique. La chirurgie de l’épilepsie a démontré son efficacité et ses bénéfices indirects sur la qualité de vie. Le développement de techniques chirurgicales alternatives à la chirurgie de résection a donc pour buts d’augmenter le taux de patients libres de crises en postopératoires tout en diminuant l’invasivité et les éventuels effets neurocognitifs de l’intervention, et d’élargir l’arsenal thérapeutique disponible afin de pouvoir proposer une prise en charge chirurgicale à un plus grand nombre de patients. Cet article propose une revue critique des avancées technologiques actuelles et des perspectives d’avenir en chirurgie de l’épilepsie. Parmi elles, la thermothérapie interstitielle par laser permet la destruction, guidée par IRM en temps réel, de lésions épileptogènes non accessibles à une chirurgie par craniotomie, ou permet de traiter une épilepsie mésiotemporale avec une moindre invasivité que la chirurgie de résection, mais nécessite d’être plus largement évaluée. La stimulation cérébrale réactive qui, à l’aide de la même électrode, peut détecter une crise, puis stimuler en réponse, semble efficace comme technique palliative notamment chez les patients présentant une épilepsie temporale bilatérale réfractaire. Enfin, les ultrasons représentent une technologie non-invasive prometteuse qui pourrait, à l’avenir, devenir une option thérapeutique crédible.

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  • Communication scientifique

    L’épilepsie : un modèle pour comprendre la psychose ?

    Epilepsy: A model for understanding psychosis?

    L’auteur déclare avoir reçu des honoraires en tant que consultante ou oratrice des laboratoires : Angelini, Bial, EISAI, Jazz/GW, Sanofi, UCB.

    La psychose est la troisième comorbidité psychiatrique la plus fréquente de l’épilepsie avec une prévalence poolée estimée à 5,6 %. On classe ces psychoses de l’épilepsie selon leur lien de survenue chronologique avec les crises : interictales, ictales, post-ictales, alternatives (normalisation forcée). Nous sommes donc dans une situation paradoxale où tout à la fois l’excès de crises (psychose post-ictale) et l’arrêt des crises (normalisation forcée) peuvent générer des épisodes psychotiques aigus. Différentes hypothèses, non exclusives les unes des autres, peuvent expliquer ces deux tableaux a priori antagonistes de psychose de l’épilepsie : (1) l’hypothèse neuro-oscillatoire : une activité neuronale inhabituelle produirait une désynchronisation à distance des réseaux corticaux, perturbant les entrées sensorielles et conduisant à l’émergence de symptômes psychotiques résolutifs à la disparition de ces oscillations neuronales inhabituelles ; (2) l’hypothèse Dopaminergique : la libération de Dopamine en rapport avec la recrudescence des crises induirait les symptômes psychotiques ou à l’inverse induirait tout à la fois la cessation des crises et la production des symptômes psychotiques dans le modèle de la normalisation forcée et (3) l’hypothèse de la perfusion cérébrale : l’hypoperfusion de certaines régions cérébrales entraînerait leur désorganisation fonctionnelle et la psychose post-ictale serait l’expression d’un phénomène de Todt psychiatrique prolongé. L’épilepsie peut donc représenter ici « un modèle expérimental » permettant de mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques sous-tendant la psychose.

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  • Communication scientifique

    La leucémie aiguë à promyélocytes : des hémorragies cataclysmiques à la compréhension des mécanismes moléculaires

    Acute promyelocytic leukemia: From cataclysmic hemorrhages to the comprehension of molecular mechanisms

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le pronostic de la leucémie aiguë à promyélocytes (LAP), initialement très sévère du fait de l’intensité de manifestations hémorragiques souvent fatales, s’est considérablement amélioré lorsque le mécanisme de ces hémorragies a pu être rattaché à la survenue constante d’une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), justifiant l’utilisation d’héparine associée à la chimiothérapie lors de la phase d’induction du traitement. Dans les décennies 80, des progrès majeurs sont survenus lorsque l’équipe du Pr Wang Zhen-Yi a mis en évidence in vitro puis in vivo l’effet positif de l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) sur la différentiation des cellules blastiques, effet précédé d’une diminution de l’intensité des hémorragies. Un effet synergique du trioxyde d’arsenic (ATO) était ensuite démontré. Grâce à une coopération franco-chinoise (entre Paris et Shanghai), l’étude du mécanisme d’action de ces molécules au plan moléculaire a été entreprise précisant leur effet sur l’expression dans les cellules blastiques de la protéine de fusion PML/RARα induite par la translocation t(15;17) caractéristique de la LAP et sur l’expression anormale du facteur tissulaire (FT), initiateur du processus de CIVD. Récemment a été rapportée également la fixation possible du fibrinogène au niveau du CD44 des cellules blastiques, aggravant les effets de la CIVD. Dans le futur, l’inhibition de ce mécanisme pourrait permettre l’optimisation du traitement de la LAP qui actuellement selon un consensus international associe l’ATRA et l’ATO.

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  • Communication scientifique

    Comment l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) a été découvert et son utilisation dans le traitement de la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP)

    How all-trans retinoic acid (ATRA) was discovered and its use in the treatment of acute promyelocytic leukaemia (APL)

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En suivant la pensée confucéenne qui permet la transformation, l’éducation d’un mauvais élément plutôt que son éradication, plusieurs auteurs, israélien, espagnol et américain ont publié des résultats encourageants. Nous même utilisant la thioproline, après trois ans d’essai, avons conclu négativement, tout ceci au cours des années 80. Flynn, américain, a utilisé la forme cis de l’acide rétinoïque avec des effets limités.

    En Chine, nous avons pu utiliser l’acide tout transrétinoïque (ATRA1 ) qui allait se révéler beaucoup plus efficace pour transformer les promyélocytes en granulocytes soit dans la lignée cellulaire HL 60 soit sur des cellules de patients.

    C’est en 1985, que chez une fillette de 5 ans, pour des motifs compassionnels, nous avons pu la guérir de sa leucémie avec l’ATRA. En 1987, puis en 1993 nous avons pu démontrer l’action décisive de l’ATRA augmentée par l’utilisation simultanée du trioxyde d’arsenic (ATO) plus qu’avec une chimiothérapie. La leucémie à promyélocytes mortelle en quelques semaines, avant les années 1985, est guérie à plus de 95 % en 2023.

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  • Communication scientifique

    Hémorragie dans la leucémie aiguë promyélocytaire et au-delà : les rôles du facteur tissulaire et des mécanismes de régulation sous-jacents

    Hemorrhage in acute promyelocytic leukemia and beyond: The roles of tissue factor and underlying regulatory mechanisms

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Dans la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP), caractérisée par la protéine de fusion de la leucémie promyélocytaire et du récepteur de l’acide rétinoïque (PML-RARα), l’hémorragie est le problème le plus grave et le plus difficile à résoudre, et la principale cause de décès précoce et d’échec du traitement de l’induction de la LAP. Les anomalies plaquettaires, la coagulopathie, l’hyperfibrinolyse et la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) sont impliquées dans la diathèse hémorragique de la LAP, dans laquelle l’expression aberrante du facteur tissulaire (FT) médiée par la PML-RARα joue un rôle essentiel. Cet article de revue examine les processus pathologiques qui contribuent à la diathèse hémorragique dans la LAP et les moyens de réguler l’hémostase, la coagulation et la fibrinolyse, en mettant l’accent sur les mécanismes de régulation de l’expression élevée du FT dans la LAP, la régulation transcriptionnelle du FT au niveau du promoteur qui conduit à l’expression aberrante du FT, et les effets inhibiteurs de l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) et du trioxyde d’arsenic (ATO) sur l’expression et la fonction du FT. En résumé, les mécanismes de la coagulation et de l’hémostase déréglés sont responsables de la diathèse hémorragique de la LAP, et l’axe PML-RARα/FT/coagulopathie/CIVD mérite une grande attention. Une compréhension plus approfondie de ces mécanismes permettrait de développer de nouvelles stratégies de ciblage pour lutter contre la mort hémorragique des patients atteints de LAP.

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  • Communication scientifique

    L’action synergique de l’acide tout-trans rétinoïque et de l’arsenic dans le traitement de la leucémie aiguë à promyélocytes sur l’expression transcriptionnelle et la régulation épigénétique

    Synergistic action of all-trans retinoic acid and arsenic in the treatment of acute promyelocytic leukaemialeukemia on transcriptional expression and epigenetic regulation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La leucémie aiguë à promyélocytes (LAP) a été transformée d’un type de leucémie très létale à une maladie curable dans plus de 90 % de cas, grâce à un traitement combinant l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA) et l’arsenic. Les deux médicaments ciblent respectivement la partie du récepteur alpha à l’acide rétinoïque et celle de PML du PML-RARα, l’oncoprotéïne clé dans la pathogénèse de la LAP, entraînant des actions synergiques multi-dimensionnelles. Il a été montré que l’ATRA est capable de lever la répression de l’expression transcriptionnelle des gènes cibles du PML-RARα et d’induire une différenciation terminale des cellules de la LAP, tandis que l’arsenic tend à exercer un effet sur les réseaux protéiques dérégulés par PML-RARα et déclencher une différenciation cellulaire partielle ou la mort cellulaire programmée selon les doses utilisées. Ensuite, nous avons découvert, avec l’équipe de Hugues de Thé que les deux médicaments favorisent la dégradation du PML-RARα à travers des mécanismes différents, et l’effet simultané entre eux permet une dégradation plus rapide de l’oncoprotéïne ainsi qu’une élimination des cellules souches leucémiques. Récemment, nous avons trouvé un mécanisme synergique particulier de l’ATRA et l’arsenic au niveau épigénétique: régulation plus efficace des gènes cibles du PML-RARα dans les régions de chromatine hyper-acétylées.

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  • Communication scientifique

    La leucémie aiguë promyélocytaire: un paradigme de la guérison par les traitements ciblés

    Acute promyelocytic leukemia: A paradigm of cure by targeted therapies

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La leucémie aiguë promyélocytaire (LAP) était l’une des formes les plus rapidement létales de leucémies. Grâce à une succession de révolutions cliniques et biologiques, la très grande majorité des patients est désormais guérie via une combinaison de thérapies ciblées. La découverte de PML/RARA résultant de la translocation t(15,17), initiatrice de la LAP, et de l’efficacité de l’acide tout trans rétinoïque (ATRA) ont permis la première avancée majeure vers un traitement curatif. Cependant, c’est la mise en place d’une thérapie combinée d’ATRA et d’arsenic qui a conduit à la guérison de la quasi-totalité des patients. Ce succès clinique s’est accompagné de découvertes biologiques majeures démontrant les rôles clefs de la dégradation de PML/RARA par les médicaments et celui de la sénescence dépendante de PML en aval de celle-ci. La compréhension du mécanisme de la guérison a ouvert des portes pour comprendre les implications de PML et de RARA (et leur ciblage par l’arsenic et l’acide rétinoïque) dans d’autres hémopathies que les LAP.

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  • Communication scientifique

    Le Plan Cancer et La Mission Cancer de la Commission Européenne : la leucémie à promyélocytes inspiratrice du traitement personnalisé des cancers

    The European Commission's Cancer Plan and Cancer Mission: Promyelocytic leukemia inspires personalized cancer treatment

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Un regard sur les procédés scientifiques et sociétaux qui ont abouti aux succès thérapeutiques de la leucémie aiguë à promyélocytes permet aujourd’hui de mieux préparer l’évolution d’une « thérapie ciblée », réponse unique d’un type de cancer à un traitement spécifique vers un « traitement personnalisé », réponse de notre société à une personne atteinte de cancer, ou tout citoyen à risque de cancer.

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  • Communication scientifique

    Amylose cardiaque à transthyrétine une maladie du XXIe siècle : du diagnostic au traitement

    Cardiac transthyretin amyloidosis a disease of the 21st century: From diagnosis to treatment

    TD a reçu des honoraires et/ou des bourses de recherche de ASTRA ZENECA, ALNYLAM, AKCEA, PFIZER, NEURIMMUNE. SO a reçu des honoraires de PFIZER. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les amyloses cardiaques sont liées à une accumulation extracellulaire de protéines fibrillaires insolubles qui altèrent progressivement le fonctionnement du myocarde. Le pronostic dépend de la sévérité de l’atteinte cardiaque. Les amyloses à transthyrétine (TTR) sont les plus fréquentes. Elles peuvent être sauvage (ATTRwt) ou héréditaire (ATTRv). Le diagnostic des amyloses cardiaques s’est grandement amélioré ces dix dernières années et reposent sur l’imagerie multimodalité avec principalement l’échocardiographie et la scintigraphie osseuse. La présence d’une gammapathie doit faire éliminer une amylose AL par la réalisation d’une biopsie. La reconnaissance de cette pathologie est capitale car la prise en charge cardiologique est particulière et les traitements classiques de l’insuffisance cardiaque peuvent être délétères. Seuls les traitements spécifiques peuvent ralentir ou stopper le processus infiltratif. Ces pathologies démontrent qu’il est temps de dépasser les « syndromes » cardiologiques pour des diagnostics plus précis et aboutir à une médecine personnalisée et en utilisant des traitements plus ciblés.

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  • Communication scientifique

    Neuropathie amyloïde à transthyrétine : du diagnostic au traitement

    Transthyretin amyloid polyneuropathy: From diagnosis to treatment

    DA : consultant pour Alnylam, Bridgebio, financement de la recherche de Pfizer.

    Les neuropathies amyloïdes héréditaires à transthyrétine sont des maladies rares de transmission autosomique dominante, liées à une mutation du gène de la transthyrétine (préalbumine ; TTR) et responsables d’atteintes périphériques somatique et végétative. Elles concernent les adultes et d’âge très variable. Les principaux phénotypes cliniques sont : polyneuropathie distale symétrique à petites fibres, neuropathie de type polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique ou à début aux membres supérieurs. Des « drapeaux rouges » doivent faire évoquer le diagnostic chez des patients ayant un tableau de neuropathie progressive idiopathique. Les outils diagnostiques sont simples : test génétique à la recherche de variants pathogènes de TTR, mise en évidence de dépôts amyloïdes après biopsie mini-invasive (biopsie de glande salivaire accessoire, biopsie cutanée par punch), ou après scintigraphie osseuse. La prise en charge doit être multidisciplinaire avec au moins une concertation entre neurologue, cardiologue et généticien. Le traitement comporte : des mesures symptomatiques, d’autres spécifiques aux atteintes d’organes associées, un traitement modificateur de la maladie et un conseil génétique. Grâce aux avancées des 10 dernières années, tous les patients symptomatiques ont accès à des traitements modificateurs de la maladie : ils sont de 3 catégories, stabilisateur de transthyrétine : tafamidis, silenceurs de gène : ARN interférents patisiran ou vutrisiran ou oligonucléotides anti-sens inotersen qui ont supplanté la transplantation hépatique (TH). La prise en charge régulière de ces patients est indispensable pour s’assurer de l’absence de progression de la maladie (neuropathie, cardiopathie), de l’apparition de complications oculaires ou du système nerveux central possibles chez des longs survivants après TH.

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  • Communication scientifique

    Amylose AL : focus sur l’atteinte rénale et les aspects hématologiques

    AL amyloidosis: Focus on renal involvement and haematological aspects

    Frank Bridoux déclare les liens d’intérêts suivants :expertise - conseil : Janssen, Astra Zeneca, Attralus, Prothena - conférences rémunérées : GSK, Janssen, SanofiExpertise - Conseil : Janssen, Astra Zeneca, Attralus, ProthenaConférences rémunérées : GSK, Janssen, Sanofi.

    Arnaud Jaccard déclare les liens d’intérêts suivants :Financement recherche : Sanofi, Janssen Conférences rémunérées : Janssen, Sanofi, Pfizer, EusaPharma, Takeda, Servier, Amgen.

    L’atteinte rénale est l’une des deux manifestations les plus fréquentes de l’amylose systémique AL. Elle résulte du dépôt extra-cellulaire de fibrilles colorées par le rouge Congo, constituées d’une chaîne légère monoclonale, majoritairement lambda, produite par un clone de faible masse, le plus souvent plasmocytaire. Volontiers inaugurale, elle se manifeste typiquement par une néphropathie glomérulaire avec albuminurie massive, syndrome néphrotique, rétention hydrosodée sévère et insuffisance rénale. La rapidité du diagnostic histologique et la recherche exhaustive des autres manifestations souvent associées, notamment d’une atteinte cardiaque, conditionnent le pronostic rénal et vital. L’utilisation de techniques sensibles pour identifier la nature des dépôts amyloïdes, l’établissement de critères internationaux pour les différentes atteintes d’organe, et définissant la réponse hématologique basée sur des techniques de mesure fiable de la concentration des chaînes légères libres sériques, ont révolutionné la prise en charge de l’amylose AL. Le traitement repose sur la suppression rapide et si possible complète de la production de la chaîne légère impliquée par une chimiothérapie adaptée à la nature du clone médullaire sous-jacent. Depuis 15 ans, le développement de nouveaux protocoles de traitement a considérablement augmenté la survie rénale et globale. Les schémas modernes à base d’anticorps monoclonal anti-CD38, en accroissant considérablement les taux de réponse hématologique complète avec un profil de tolérance satisfaisant, devraient encore améliorer ces résultats. Chez les patients développant une insuffisance rénale terminale, la transplantation rénale est désormais réalisable avec des résultats satisfaisants à long terme, à condition qu’une rémission hématologique profonde ait été obtenue au préalable.

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  • Discours

    Allocution du Secrétaire perpétuel en fin de mandat

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  • Discours

    Allocution du Président pour l’année 2022

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  • Discours

    Allocution inaugurale du Président pour l’année 2023

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  • Communiqué

    Facing medical deserts: a citizen medical service

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  • Communiqué

    Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 reste une mauvaise option

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  • Présentation ouvrage

    Présentation de livre : Michel Lejoyeux. En bonne santé avec Montaigne. Paris: éd. Robert Laffont, 2022, 355 pages

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  • Éloge

    Éloge de René Mornex (1927–2022)

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  • Communication scientifique

    La recherche française face aux maladies infectieuses émergentes : de REACTing à l’ANRS- maladies infectieuses émergentes

    French research organization on emerging infectious diseases: From REACTing to ANRS emerging infectious diseases

    Jean-François Delfraissy a été Directeur de l’ANRS de juillet 2005 à décembre 2016, délégué interministériel de la lutte contre Ebola (septembre 2014–novembre 2015), Président du Conseil scientifique Covid-19 auprès du Président de La République de mars 2020 à juillet 2022.

    Des maladies infectieuses émergentes (MIE) peuvent être responsables d’épidémies, voire de pandémies bouleversant les sociétés et provoquant des crises nationales et internationales. Dans notre monde globalisé, l’urbanisation anarchique, les perturbations d’écosystèmes (déforestation, création de barrage, etc.), les modifications des conditions de cultures et d’élevage, la disponibilité croissante des transports aériens, le déplacement des populations, les changements climatiques, constituent autant de facteurs favorables à la survenue et à la propagation de pathogènes émergents ou ré-émergents comme les SARS-Cov, MERS-CoV, Ebola, Zika, grippe ou encore plus récemment SARS-CoV-2 et Monkeypox. Les États, les organisations régionales et internationales, les agences de santé et de recherche, les organisations non gouvernementales et l’industrie pharmaceutique sont aujourd’hui interpellés par la répétition de ces crises et par leurs conséquences sur les équilibres sanitaires, sociaux, économiques et politiques. Nous sommes manifestement depuis une quinzaine d’année, dans un nouveau régime de l’émergence et de la ré-émergence infectieuse. Ce nouveau régime appelle de nouvelles réponses, à hauteur des défis à relever dans l’urgence des crises épidémiques ainsi que pour mieux répondre aux enjeux de gestion de crises dans un contexte de « One health ». La recherche est un pilier essentiel dans la réponse à ces épidémies avec un double enjeu : (i) améliorer les connaissances sur la maladie, sa prévention, son traitement, son diagnostic, l’impact sur la société… et (ii) préparer et comprendre les émergences futures, « anticiper » … Au fil des épidémies survenues ces 15 dernières années, la recherche française s’est organisée et a évolué pour répondre à ces crises, de la genèse de REACTing en 2011, à la création de l’ANRS Maladies Infectieuses Émergentes en 2021.

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  • Communication scientifique

    Les cancers des voies aérodigestives supérieures induits par une infection par Papillomavirus humain : spécificités épidémiologiques, diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques

    Head and Neck cancers induced by human Papillomavirus infection, epidemiological, diagnostic, prognostic and therapeutic specificities

    Les cancers des voies aéro-digestives sont le plus souvent liés à une intoxication alcoolo-tabagique importante. Cependant, parmi les principaux facteurs de risque, les infections par un Papillomavirus humain prennent une place de plus en plus importante. Les cancers HPV-associés présentent des caractéristiques épidémiologiques, cliniques et pronostiques très particulières qu’il convient de souligner pour permettre une prise en charge optimale.

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  • Communication scientifique

    Le syndrome du bébé secoué (SBS), l’enjeu de la fiabilité face à la fabrique de l’ignorance

    Shaken baby syndrome (SBS), the challenge of reliability in the face of ignorance

    Catherine Adamsbaum a été chargée de projet au sein de l’élaboration des recommandations de l’HAS en 2017 pour le syndrome du bébé secoué et est expert judiciaire près la Cour d’Appel de Paris, agréée par la Cour de cassation.
    Léo Coutellec déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La maltraitance envers les enfants a été une pratique tristement courante pendant des siècles. Dans les années 70, est individualisé le syndrome dit « du bébé secoué » (SBS) pouvant survenir sans signe extérieur de violence. Depuis, les critères diagnostiques ont pu être considérablement affinés grâce aux efforts de la communauté scientifique pédiatrique multidisciplinaire internationale, aidée par les performances croissantes des nouvelles techniques d’imagerie en coupes (scanner, IRM). Les circonstances de survenue des secouements sont maintenant connues pour être stéréotypées. Plusieurs consensus et recommandations existent dans le monde entier au sujet du diagnostic de SBS pour lequel la preuve de l’acte manque souvent. Or, malgré des efforts convergents pour reconnaitre précocement cette forme de maltraitance, un courant dénialiste actif et très largement relayé par les médias, remet en cause l’existence même du SBS notamment en France en « fabriquant de l’ignorance ». Cette revue présente le contexte, les critères médicaux diagnostiques et différentiels du SBS puis fait appel à la philosophie pour comprendre le mécanisme de l’utilisation du scepticisme à des fins stratégiques et non dans un objectif d’améliorer les connaissances. La fabrique de l’ignorance ou agnotologie consiste à rendre douteux des savoirs stabilisés en y injectant de la confusion dans un objectif d’ordre économique, politique ou social. En toute hypothèse, cette situation incite à travailler sur les relations entre la science, la médecine et la société.

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  • Rapport

    Accidentologie des trottinettes électriques

    E-scooter accidents

    Avec l’expansion de l’offre de location des trottinettes électriques, l’accidentologie liée à leur utilisation est devenue un problème sanitaire majeur. Les facteurs de risque de cette nouvelle pratique de la micro-mobilité urbaine sont liés notamment à la conception des engins, au comportement des conducteurs, à l’état des voiries et au partage de l’espace public. Pour réduire le nombre d’accidents la première mesure réside dans le respect de la réglementation existante ; encore faut-il également envisager des avancées dans la conception des engins, en termes de sécurité, des règles de prévention pour les conducteurs, comportant formation et protection renforcée, ainsi qu’une réflexion sur le partage de l’espace public dans les centres urbains.

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  • Communication scientifique

    Quelles pistes d’avenir pour le traitement de l’infarctus cérébral aigu ?

    Perspectives for the treatment of acute cerebral infarcts

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Objectif
    Identifier les pistes d’amélioration du traitement de l’ischémie cérébrale aiguë.

    Méthode
    Nous avons évalué : (i) l’accès en France aux traitements validés, et comparé à l’Allemagne et l’Italie ; (ii) les pistes d’amélioration des stratégies actuellement disponibles ; (iii) les stratégies nécessitant d’être évaluées.

    Résultats
    Nous avons identifié 4 pistes : augmenter la proportion de patients traités conformément aux évidences scientifiques. La France a (i) un déficit en lits de soins intensifs neurovasculaires par rapport à l’Allemagne et l’Italie (13,5 par million d’habitants vs 29,9 et 23,2), et en centres de thrombectomie (0,6 par million d’habitants vs 1,8 et 1,0) ; (ii) un déficit de thrombolyse intraveineuse (TIV) (203 par million d’habitants vs 402) et de thrombectomie mécanique (TM) (104 vs 194) par rapport à l’Allemagne ; et (iii) une hétérogénéité territoriale importante en lits de soins intensifs neurovasculaires, TIV et TM ; réduire les contre-indications à la TIV aux seuls patients à très haut risque hémorragique ; sélectionner les candidats à une reperfusion sur l’état du parenchyme plutôt que sur les délais ; explorer des stratégies nouvelles : (i) prise en charge préhospitalière (UNV mobiles, régulation) ; (ii) TIV par ténecteplase ou rt-PA à dose réduite ; (iii) amélioration de thrombectomie (indications et technique) ; (iv) neuroprotection, dont certaines pistes n’ont pas encore été explorées ; et (v) favoriser la récupération fonctionnelle précoce.

    Conclusion
    Il existe une marge de progression importante dans le traitement de l’ischémie cérébrale aiguë, qui repose en partie sur des mesures déjà accessibles.

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  • Communication scientifique

    Peut-ton prédire la mort subite d’origine cardiaque ?

    Can we predict sudden cardiac death?

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La mort subite d’origine cardiaque (MSOC) est responsable de 5 millions de mort par an dans le monde. La prévention de la MSOC dans des populations à haut risque, notamment les patients porteurs d’une cardiopathie ischémique, est basée sur différents critères dont la fonction ventriculaire gauche qui permettent de sélectionner les candidats à un défibrillateur implantable. La prévention dans la population générale est plus difficile : la majorité des MSOC surviennent chez des personnes sans facteurs prédictifs pour une mort subite. Des études récentes ont montré que la MSOC est précédé des symptômes dans plus de la moitié des cas. Une meilleure connaissance de ces symptômes, couplée à l’utilisation de l’intelligence artificielle et des dispositifs connectés permettrait une intervention précoce des services d’urgence, réalisant une prévention à court terme.

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  • Communication scientifique

    Impact d’un réseau de centre de référence pour le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de sarcomes en France depuis 2010

    Impact of the NETSARC network of reference centers for sarcomas in France

    Aucun en rapport avec ce travail.

    Sur d’autres projets : J.Y.B. reçoit un soutien à la recherche et des honoraires d’Eisai, Eli Lilly, GSK, Ignyta, Novartis, Pharmamar et Roche. FG a reçu des bourses de recherche de Novartis et Takeda ; Le Dr Le Cesne rapporte des honoraires personnels de Pharmamar, des honoraires personnels de Pfizer, des honoraires personnels de Lilly, des honoraires personnels de Novartis-GSK, des honoraires personnels d’Amgen, en dehors du travail soumis.

    Introduction
    Le traitement des cancers rares, parmi lesquels les sarcomes, au sein des réseaux de centres de référence doit permettre une meilleure conformité aux recommandations de pratique clinique. Le réseau dénommé NETSARC+ recense et enregistre tous les diagnostics pathologiques de sarcome depuis 2010 en France. Nous rapportons l’impact du réseau NETSARC+ sur la qualité de prise en charge et la survie des patients atteints de sarcomes dans notre pays entre 2010 et 2020.

    Patients et méthodes
    NETSARC (site internet, netsarc.org) est un réseau de 26 centres de référence avec des comités multidisciplinaires spécialisés dans la prise en charge des sarcomes (Réunion de concertation pluridisciplinaire, RCP), financé par l’Institut National du Cancer (INCa). Depuis 2010, la seconde lecture anatomopathologique est obligatoire en cas de suspicion de sarcome, permettant l’enregistrement des données anatomo-cliniques confirmées dans une base de données nationale. Les caractéristiques des patients, les modalités de prise en charge et la survie globale sont présentées pour trois périodes : 2010–2012 (Période 1, considérée comme non exhaustive), 2013–2015 (période 2) et 2016–2020 (période 3), les deux dernières étant considérées exhaustives.

    Résultats
    Les données de 43 975 patients atteints de tous types de sarcomes selon la classification OMS (dont les tumeurs stromales gastrointestinales, GIST) ou de tumeurs à malignité intermédiaire (TMI) du tissu conjonctif ont été intégrées dans la base de données NETSARC+ depuis 2010 (n=9 266 avant 2013, n=12 274 entre 2013–2015, n=22 435 en 2016–2020). L’âge médian était de 59ans (0–112), 50,5 % étaient des femmes, 13,2 % présentaient des métastases au moment du diagnostic. Sur les trois périodes, le pourcentage de patients (1) biopsiés avant chirurgie, (2) présentés en RCP avant le premier traitement, (3) opérés dans des centres de référence ont tous trois été significativement améliorés. En revanche, le pourcentage des patients réopérés après une première chirurgie a diminué de 16 % à 13 % sur le territoire national. Avec un suivi médian de 14mois sur l’ensemble de la série, la survie globale a augmenté significativement dans la population des patients opérés sur la période 2016–2020 par rapport aux périodes 2013–2015 et 2010–12.

    Conclusion
    Avec la mise en place du réseau national de référence NETSARC depuis 2010 en France, nous observons une amélioration de la qualité de prise en charge et de la survie globale à l’échelle nationale chez les patients atteints de sarcome.

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  • Communication scientifique

    La sclérose latérale amyotrophique : une maladie neurodégénérative emblématique

    Amyotrophic lateral sclerosis: An emblematic neurodegenerative disease

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est caractérisée par la mort progressive des neurones de la voie motrice principale. Il en résulte une perte de la motricité volontaire, épargnant cependant le contrôle sphinctérien et l’oculomotricité. Dans la forme typique, le déficit moteur est associé à des crampes, des fasciculations, une amyotrophie et un syndrome pyramidal. L’évolution inexorable de la paralysie contraste avec la préservation des systèmes cérébelleux et extrapyramidal, des fonctions sensorielles et du système nerveux autonome. L’abolition progressive, généralisée et en pleine conscience, du mouvement volontaire, aboutissant au décès en 3 à 4ans en moyenne, fait de cette maladie l’une des plus redoutées des affections neurologiques. La SLA est hétérogène dans sa présentation. Les premiers signes peuvent apparaître au niveau des membres, au niveau céphalique ou même respiratoire. La part de l’atteinte centrale et périphérique est variable d’un patient à l’autre, et même chez un patient donné au cours de l’évolution. Des manifestations « extra-motrices », en particulier cognitivocomportementales, peuvent survenir. Dix à 15 % des patients atteints de SLA ont une démence frontotemporale, tandis que 40 % des patients restants ont des altérations plus discrètes mais démontrables par des tests neuropsychologiques. La SLA est incurable, les traitements actuels ne permettant au mieux qu’un très léger ralentissement de l’évolution. Les causes de la vulnérabilité sélective et les mécanismes de la disparition des neurones moteurs sont inconnus. On sait cependant que les motoneurones contiennent des inclusions de TDP43, une protéine impliquée dans le métabolisme des acides nucléiques. Ces mêmes inclusions sont présentes chez la moitié des patients atteints de démence frontotemporale. Cinq à 10 % des SLA sont familiales. L’exploration des formes génétiques de SLA ouvre la voie à une meilleure connaissance des mécanismes moléculaires de la maladie, et à la possibilité d’une thérapie génique, comme celles qui ont récemment montré leur efficacité dans les amyotrophies spinales progressives, une autre forme de maladie des motoneurones. Parallèlement à la recherche fondamentale, la création, il y a près de 20ans en France, de centres spécialisés de prise en charge de la SLA a modifié l’approche clinique de la maladie. Chaque centre est placé sous la responsabilité d’un neurologue, et constitué d’une équipe de professionnels de santé, investis, chacun dans son domaine, d’une mission de prise en charge spécifiquement adaptée à la maladie. Ces centres accueillent les patients à tout moment, assurent le suivi, organisent la communication avec les aidants et les soignants de proximité. Ils accomplissent une mission de formation auprès des médecins et des autres professionnels de santé de leur bassin de population, et sont le lieu de la recherche clinique et des essais thérapeutiques. Forteresse inexpugnable, maladie emblématique de la neurodégénérescence, longtemps laissée dans l’ombre, la SLA suscite aujourd’hui un intérêt croissant de la part des cliniciens et des chercheurs. La création des centres a amélioré la qualité de la prise en charge, donné aux patients et à leurs aidants l’assurance qu’ils ne sont pas délaissés par la médecine et fourni un cadre au déroulement et aux applications de la recherche clinique. La mise en évidence de marqueurs biologiques devrait faciliter le diagnostic, qui repose aujourd’hui seulement sur le clinicien. Le dynamisme de la recherche fondamentale doit permettre l’élucidation des mécanismes de la mort neuronale et la mise au point des traitements tant espérés par les praticiens et leurs patients.

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  • Communication scientifique

    Rôle des toxines urémiques dans la genèse des complications de la maladie rénale chronique

    Uremic toxins and chronic kidney disease complications

    SL déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. TBD rapporte avoir reçu des honoraires des sociétés Kyowa Hakko Kirin, Astellas et Glaxo Smith Kline. ZAM rapporte avoir reçu des subventions pour le projet CKD REIN et d’autres projets de recherche d’Amgen, Baxter, Fresenius Medical Care, GlaxoSmithKline, Merck Sharp et Dohme-Chibret, Sanofi-Genzyme, Lilly, Otsuka, Astra Zeneca, Vifor et le gouvernement français, ainsi que frais et subventions aux organismes de bienfaisance d’Astra Zeneca.

    La maladie rénale chronique (MRC) est une affection progressive et silencieuse. Elle s’accompagne de nombreuses complications, notamment cardiovasculaires, hématologiques, neurologiques et osseuses et d’une morbi-mortalité élevée. Les facteurs de risques traditionnels n’expliquent pas à eux seuls ce sur-risque, laissant la place à des facteurs de risques spécifiques liés à la MRC. En effet, au cours de la MRC, la diminution du débit de filtration glomérulaire induit la rétention de nombreux métabolites. Ces solutés s’accumulant dans l’organisme prennent alors le nom de « toxines urémiques ». Les toxines urémiques exercent leurs actions biologiques via l’induction d’un état inflammatoire et d’un stress oxydatif intéressant différents types cellulaires, entraînant des effets néfastes dans différents appareils. Cette revue générale a pour objet (i) la définition et la classification des toxines urémiques, (ii) la relation entre complications de la MRC et toxines urémiques en prenant quelques exemples et (iii) des pistes thérapeutiques potentielles pour réduire leur accumulation dans l’organisme et limiter ainsi leurs effets néfastes sur les différents systèmes de l’organisme chez les patients souffrant d’une MRC.

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  • Communication scientifique

    Crack : état de la situation vers des recommandations et un plan d’action issus du rapport rendu à la Région Île-de-France

    Crack: State of the situation towards recommendations and an action plan from the report to the Île-de-France Region

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’objet du présent article est de proposer une synthèse du rapport commandité fin 2021 par la Région Île-de-France sur le crack qui reste d’actualité. Le crack est une drogue cuisinée à partir de la cocaïne, majoritairement fumée pour ses effets psychiques rapides. Les déplacements répétés des consommateurs de crack par les autorités ne constituent pas une réponse adaptée, à la gravité de cette addiction pour laquelle il n’existe pas de traitement de substitution. Le cercle vicieux de la consommation de crack est qu’il est hautement addictogène, par conséquent extrêmement dangereux pour la santé, source de paupérisation rapide et de délinquance. Il s’agit-là d’un véritable problème de santé publique qui implique à la fois la prévention-éducation et une prise en considération médicale, sociétale et sécuritaire. Cinquante-quatre auditions ont été menées, et ont permis de proposer un consensus de 16 recommandations et un plan d’action. Outre la prévention et la prohibition du crack, il est mis en avant une double mission, d’une part, « d’aller vers » le consommateur de crack et de « l’amener vers le soin », le considérant comme un patient et non comme un délinquant, en proposant d’innover la création d’Unités Mobiles Crack (UMC) à visée diagnostique et d’orientation graduée de soins. Leur mission est de créer du lien pour amener vers le soin (sevrage et post-cure, hébergement) de façon individuelle, vers des Unités de Soins Addiction et de Réinsertion Sociale (USARS) à mettre en place sur la base de sources existantes.

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  • Communication scientifique

    Anatomie fonctionnelle de l’hippocampe : applications à l’épilepsie

    Functional anatomy of hippocampus: Applications to epilepsy

    L’auteur a reçu des honoraires en tant que consultante ou oratrice des laboratoires: Angelini, Bial, EISAI, GW/Jazz, Sanofi, UCB, Zogenix.

    L’hippocampe est la structuré-clé sous-tendant la mémoire épisodique, mémoire déclarative de nature très autobiographique avec une marque temporelle et spatiale forte. Lorsqu’il est lésé, l’hippocampe, est par ailleurs responsable d’une forme d’épilepsie fréquente : l’épilepsie de la face médiale du lobe temporal avec sclérose hippocampique. Du fait de sa pharmacorésistance, cette forme d’épilepsie est souvent traitée par exérèse chirurgicale du foyer épileptique, en l’occurrence l’hippocampe sclérosé. L’objectif est de prédire avant la chirurgie les conséquences d’une telle exérèse sur le fonctionnement mnésique. Pour cela, il convient : 1) de comprendre le fonctionnement de l’hippocampe sain dans les différentes étapes de la mémoire épisodique et 2) de développer des outils prédictifs fiables du devenir mnésique postopératoire. À ce titre, la neuroimagerie fonctionnelle (IRM fonctionnelle, cartes de connectivité) constitue un outil incontournable pour l’évaluation de la fonctionnalité hippocampique.

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  • Communication scientifique

    Don du corps à la science et usages des corps à finalités pédagogiques et scientifiques : enjeux éthiques et perspectives pour demain

    Donation of the body to science and uses of bodies for educational and scientific purposes: Ethical issues and perspectives for tomorrow

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le don du corps à la science est essentiel et indispensable pour l’enseignement de l’anatomie, l’apprentissage et l’amélioration des pratiques chirurgicales ; il l’est également pour la recherche dans de nombreuses spécialités médicales. Il s’agit d’un don volontaire, fait du vivant du patient, par écrit, auprès des centres de don dans de nombreuses facultés de médecine en France. Il s’impose aux proches mais peut heurter des consciences. Malgré la grande qualité et la grande rigueur de travail de la majorité des centres du don en France, un certain nombre de problèmes et de questions nouvelles ont émergé ces dernières années. Ces questions concernent les modalités d’information du donateur sur les usages possibles des corps, l’information des proches sur cette démarche, les frais de transports des corps, les modalités de traçabilité de la volonté des défunts, le devenir des cendres après utilisation des corps quant aux conditions de retour ou non aux familles, mais aussi les moyens et la logistique des centres. Du fait de toutes ces questions et de la problématique d’un centre parisien de don où la dignité des corps a été mise à mal, le législateur a souhaité s’emparer du sujet à travers les nouvelles lois de bioéthique de 2021. Les pratiques et règles éthiques autour de la pratique du don du corps à la science vont donc évoluer dans les années à venir. Cet article fait le point sur les évolutions à anticiper et sur les questions éthiques qu’elles soulèvent en regard de la symbolique du corps mort et du respect de la dignité des défunts.

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  • Communication scientifique

    À propos des prescriptions hors Autorisation de mise sur le marché (AMM) : réflexions sur l’évolution de l’image de l’AMM chez le prescripteur et dans le public en France

    Some factors influencing in France the prescribers and public perception of the Drug marketing authorization decisions

    G. Bouvenot déclare des liens ponctuels (conseils en développement) avec : GSK, Sanofi, Vifor Pharma, SageTherapeutics, Steba Biotech, Alnylan, TesaroBio France, Insmed, GenSight, Pierre Fabre médicaments.

    L’image sacro-sainte que le prescripteur et le public se faisaient de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) il y a trois ou quatre décennies a notablement évolué depuis quelques années, suite à la prise en compte – parfois polémique – de certaines de ses insuffisances ou de ses faiblesses. Le texte de cet article évoque quelques-uns des facteurs pouvant expliquer cette évolution des mentalités, délétère pour la sécurité des patients. Parmi ces facteurs, on mentionnera le retard bien compréhensible de certaines AMM sur les données acquises de la science, un formalisme parfois excessif et contre-productif ou encore de possibles discordances d’avis entre Agences responsables de l’enregistrement des médicaments. Mais il faut surtout retenir certaines AMM fragiles, d’image dégradée, prématurément octroyées sur des niveaux de preuve non optimaux dans le but d’accélérer l’accès des malades aux nouveaux médicaments dits « prometteurs ». Enfin, l’intervention des patients, désormais très importante dans le domaine, est un phénomène de société à ne pas méconnaître, soit qu’ils se méfient du médicament et de son évaluation ou qu’ils fassent pression sur le prescripteur pour obtenir une prescription hors AMM vantée dans les réseaux sociaux. Il n’en demeure pas moins que l’AMM reste la référence et le repère à respecter pour une prescription médicamenteuse optimale, sécurisée et responsable. Un point positif est que la pandémie due au COVID-19 aura permis aux journalistes de mieux maîtriser les notions de niveau de preuve et de balance bénéfices/risques. Par la même occasion, elle aura permis au public, dans sa très grande majorité, de comprendre ce qu’est une AMM et d’en admettre la nécessité, malgré l’érosion de sa confiance dans l’expertise scientifique et sa suspicion vis-à-vis des institutions de santé. S’il n’y a pas lieu de regretter que davantage de transparence et de démocratie sanitaire permettent au citoyen de s’approprier la signification et les déterminants de l’AMM, il y a lieu, pour les spécialistes de l’évaluation, d’appeler au maintien de sa rigueur dans l’intérêt même des patients et pour les autorités de santé de la maintenir.

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  • Communication scientifique

    Détournement de médicaments à des fins toxicomaniaques

    The diversion of drugs for addiction purposes

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les toxicomanies sont en expansion, en particulier en France. Parmi les substances consommées à des fins toxicomaniaques on constate le détournement de certains médicaments. Cette revue considère : les raisons qui incitent à ces détournements ; les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent ces appétences, avec pour pivot le circuit de récompense et ses neurones dopaminergiques méso-limbiques qui stimulent les récepteurs D2 de la dopamine du noyau accumbens ; les principaux médicaments détournés, avec leur impact sur ce système ; une illustration de cette situation est faite à partir de deux détournements, la « crise des opioïdes » aux États-Unis et les détournements de la buprénorphine à haut dosage en France. Cette revue est conclue par l’énumération de différentes mesures qui pourraient réduire ces détournements.

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  • Communication scientifique

    Automédication et mésusage

    Self-medication and drug misuse

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’automédication est définie comme la prise d’un ou plusieurs médicaments, sur sa propre initiative sans avis médical et sans le conseil d’un pharmacien. Le médicament peut être acheté sans ordonnance en pharmacie ou être présent dans la pharmacie familiale. Les médicaments utilisés en automédication sont utilisés pour le traitement des pathologies dites « mineures » avec un profil d’effet indésirable « sécurisant » lorsqu’ils sont utilisés de manière appropriée. Néanmoins, pour nombreux de ces médicaments, les informations concernant leur efficacité et leur risque s’avèrent insuffisantes et non transparentes. Les auteurs décrivent les dangers de l’automédication et leur mésusage à travers divers exemples, comme l’utilisation des décongestionnants oraux dans le rhume pouvant générer des effets indésirables rares mais graves (effets indésirables cardiovasculaires ou neurologiques). En effet, la porosité des frontières entre les différents statuts des produits de santé facilite leur changement de statut. L’augmentation des passages du « médicament » aux produits plus faiblement réglementés, la banalisation de leur utilisation par le public et leur consommation croissante nécessitent la sensibilisation des consommateurs, mais aussi des professionnels de santé. Durant la pandémie de la COVID-19, plusieurs produits ont été commercialisés comme dispositif médical comme agent virucide (spray nasal) sans aucune efficacité. En conclusion, face à une utilisation croissante des produits (médicament, complément alimentaire, dispositif médical…) en automédication, il est nécessaire de disposer d’une base d’informations grand public, indépendantes, présentant une recommandation de médicaments validés par des experts et de garantir le maintien sur le marché des médicaments avec un rapport bénéfice/risque favorable, grâce à une pharmacovigilance active pour la détection des effets indésirables graves ou rares.

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  • Communication scientifique

    Impact de la première année de la pandémie de COVID-19 sur l’épidémiologie des infections invasives (bactériémies) dans les hôpitaux de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris

    Impact of the first year of the COVID-19 pandemic on the epidemiology of invasive infections (bacteremia) in the hospitals of the Assistance Publique–Hôpitaux de Paris

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Introduction

    La pandémie de COVID-19 a entraîné un afflux massif de patients atteints de formes sévères dans les hôpitaux, nécessitant souvent des soins intensifs (cathéters vasculaires, ventilation, etc.) qui exposent à des risques élevés d’infections nosocomiales en particulier les infections invasives (bactériémies).

    Méthode

    L’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’épidémiologie des bactériémies en 2020 a été analysé dans 25 hôpitaux de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (environ 14 000 lits, couvrant la région Île-de-France). Jusqu’à un quart des patients admis à l’AP–HP durant la période mars-avril (pic de la première vague) étaient infectés par la COVID-19. L’incidence sur 100 admissions des bactériémies a globalement augmenté par rapport aux années précédentes : de 24 % en mars 2020 et de 115 % en avril.

    Résultats

    L’évolution de l’incidence des bactériémies n’a pas été la même pour 2 groupes de microorganismes d’écologies bien différentes. Pour les microorganismes de type « hospitalier » classiquement responsables d’infections nosocomiales, l’incidence a beaucoup augmenté en mars-avril 2020 : Klebsiella pneumoniae (×2,3), Pseudomonas aeruginosa (×2,4), Staphylococcus aureus (×2,4), entérocoques (×3,4), levures (×2,7). Les deux tiers des bactériémies causées par ces microorganismes ont été considérées comme acquises lors de l’hospitalisation. Fait important, il s’est aussi produit une forte augmentation de l’incidence des bactériémies causées par des souches résistantes aux antibiotiques. Les antibiotiques utilisés comme indicateurs ont été les céphalosporines de 3e génération (3GC), antibiotiques majeurs du traitement des infections graves et utilisés pour la surveillance des résistances bactériennes en Europe. À titre d’exemple, l’incidence des bactériémies à souches résistantes aux 3GC a été multipliée par 3 en avril 2020 pour K. pneumoniae. Durant la même période, la consommation de 3GC a fortement augmenté dans les mêmes hôpitaux (+131 % en mars et +148 % en avril). Pour Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) et Streptococcus pyogenes (streptocoque hémolytique du groupe A), deux pathogènes responsables d’infections essentiellement communautaires et de transmission respiratoire, la pandémie a eu l’effet inverse. Il s’est produit une diminution de l’incidence en 2020 de 34 % et 28 % respectivement pour ces deux espèces, en particulier au printemps au moment des mesures strictes de confinement, de distanciation physique et de port du masque. Une légère réémergence des infections à ces deux espèces s’est produite l’été 2020 après l’assouplissement des mesures de prévention. Par contraste avec ce qui a été vu plus haut, les 4/5 des bactériémies causées par ces deux espèces ont été considérées comme communautaires.

    Conclusion

    La pandémie de COVID-19 qui a eu un fort impact sur la gestion hospitalière et sur l’organisation sociale dans la population générale, a eu des impacts opposés sur l’incidence des bactériémies selon les pathogènes et leur mode de transmission.

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  • Communication scientifique

    Pénurie de médicaments et stocks de sécurité en France : fondement juridique

    Shortage of medicines and security stocks in France: Legal basis

    L. Collet déclare être Conseiller d’État.

    La pandémie à la Covid-19 a montré l’exposition de la France à des difficultés d’approvisionnement en médicaments et a ainsi mis en lumière l’enjeu de santé publique que représentent les tensions et ruptures d’approvisionnement de médicaments en situation épidémique. L’exposition de la France à l’indisponibilité de médicaments a fait l’objet de plusieurs rapports et de dispositions législatives et règlementaires. Si la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a introduit des dispositions devant l’accroissement rapide de la fréquence des ruptures d’approvisionnement en produits de santé, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 a renforcé le dispositif de lutte contre les pénuries de médicaments en instaurant une obligation pour les titulaires d’autorisation de mise sur le marché de constituer jusqu’à quatre mois de stock pour tous les médicaments. Le décret d’application du 30 mars 2021 relatif au stock de sécurité destiné au marché national a différencié les quantités de stock selon les médicaments pour une durée d’une semaine à deux mois de couverture des besoins. Cette dernière durée pouvant être diminuée ou augmentée « sans excéder quatre mois ». Ces quantités en deçà de ce que la loi autorise sont analysées au regard du principe de libre circulation des marchandises prévue par le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

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  • Communication scientifique

    Certificats médico-légaux pour les demandeurs d’asile au CHU d’Amiens en 2021. Impact de la pandémie

    Medicolegal certificate for asylum seekers at Amiens University Hospital in 2021. Impact of the pandemic

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Introduction
    Des certificats descriptifs sont rédigés pour les demandeurs d’asile afin de permettre de témoigner de leurs sévices auprès de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

    Méthode
    Dans cette étude rétrospective sur 2021 nous avons étudié les caractéristiques socio-démographiques de ces demandeurs et les caractéristiques des violences qu’ils nous rapportent. Nous les avons comparés avec les chiffres publiés par l’OFPRA. Nous avons étudié 299 consultations réalisées en 2021 dans notre service.

    Résultats
    On a pu remarquer des différences avec les statistiques nationales, notamment en ce qui concerne l’origine géographique, avec une sur-représentation de demandeurs venus de Guinée et de République Démocratique du Congo par rapport à ceux venus d’Afghanistan. Le certificat issu d’un service de médecine légale est pleinement reconnu et permet à la victime de pouvoir plus facilement bénéficier du statut de réfugié.

    Conclusion
    On constate de plus que la pandémie a limité la mobilité mondiale entraînant une baisse très importante des demandes de protection en France de l’ordre de 30 %.

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  • Communication scientifique

    Impact de la COVID-19 sur la santé publique en Afrique subsaharienne

    Impact of COVID-19 on public health in sub-Saharan Africa

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Objectif
    Ce travail vise à évaluer l’impact de la COVID-19 sur l’offre de soins en Afrique subsaharienne excepté l’Afrique du Sud.

    Méthode
    Une recherche dans PubMed® entre avril 2020 et août 2022 a sélectionné 135 articles. Les conséquences de la COVID-19 ont été évaluées à partir de comparaisons avec les mois précédant l’apparition de la COVID-19 ou une saison identique les années antérieures.

    Résultats
    La baisse des prestations de santé, associée à une réduction de leur qualité, et la fermeture de services spécialisés ont été rapportées. De nombreux programmes de lutte et interventions de santé publique ont été interrompus entraînant le risque d’une recrudescence des maladies correspondantes. La désorganisation sociale a généré des troubles de la santé mentale parmi la population et le personnel de santé. L’impact a été hétérogène dans l’espace et le temps. Les principales causes ont été attribuées aux mesures de confinement (restriction des déplacements, fermetures des marchés et commerces) et à la réduction des ressources humaines et matérielles. L’augmentation des coûts, s’ajoutant à l’appauvrissement de la population, la peur d’être contaminé ou stigmatisé ont dissuadé les patients de se rendre dans les centres de santé. Les études soulignent le retour progressif à la normale après la première vague épidémique et la résilience du système sanitaire.

    Conclusions
    Plusieurs articles formulent des recommandations visant à atténuer l’impact des épidémies futures : soutien des agents communautaires, formation des agents de santé et réorganisation des services pour améliorer l’accueil et la prise en charge des patients, innovations technologiques (utilisation du téléphone, de drones, etc.) et contrôle de l’information.

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  • Présentation ouvrage

    Reach G. Une pensée de la médecine pour le temps présent. Pour une médecine humaine. Étude philosophique d’une rencontre. Hermann, « Le bel aujourd’hui »Paris (2022).

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  • Communication scientifique

    La sénescence cellulaire, nouvelle cible des infections virales respiratoires : du virus influenza au SARS-CoV-2

    Cell senescence, a new target for respiratory viral infections: From influenza virus to SARS-CoV-2

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’accumulation de cellules sénescentes dans les tissus est un processus clé du vieillissement et des maladies chroniques liées à l’âge, notamment les maladies pulmonaires telles la bronchopneumopathie chronique obstructive, la fibrose pulmonaire, ou le cancer. Ces dernières années ont permis d’élargir le spectre des maladies respiratoires associées à une sénescence cellulaire, en particulier les infections pulmonaires aiguës virales, au premier rang desquelles la maladie à coronavirus 2019 (COVID19), particulièrement sévère chez le sujet âgé ou atteint de comorbidités. L’infection par le virus influenza qui frappe plus sévèrement les âges extrêmes de la vie est également associée à une forte sénescence pulmonaire. La sénescence cellulaire représente potentiellement une cible originale pour s’attaquer à ces maladies, bien que ses mécanismes spécifiques restent largement incompris. De nouvelles approches thérapeutiques à visée anti-sénescente sont ainsi proposées au cours des infections pulmonaires virales sévères, dans un but de prévention des effets aigus et/ou, à plus long terme, des séquelles pulmonaires.

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