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3736 résultats

  • Correspondance

    Syndrome post-Covid-19 : correspondance

    Post-COVID-19 syndrome: Correspondence

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Rapport

    Rapport 23-20. Prise en charge des urgences coronaires par angioplastie percutanée transluminale : le présent, l’avenir et propositions concrètes

    Urgent treatment of acute coronary syndromes by percutaneous coronary intervention in France: Current status, the future and concrete proposals

    Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport.

    Les urgences coronaires regroupent un ensemble de situations où le pronostic vital est mis en jeu à court terme par le rétrécissement ou l’occlusion aiguë d’une artère coronaire. Elles sont traitées au mieux par la réalisation urgente par un cardiologue interventionnel d’une coronarographie suivie immédiatement par une angioplastie coronaire. Cette prise en charge est actuellement assurée de façon satisfaisante en France grâce à un maillage du territoire adéquat et un nombre de cardiologues interventionnels suffisant. Cependant, la prise en charge des urgences coronaires traitées par angioplastie coronaire est menacée : le nombre de cardiologues interventionnels en formation ne permettra pas le remplacement des départs en retraite, et l’attractivité de la cardiologie interventionnelle auprès des jeunes générations décroît. Face à cette situation, l’Académie nationale de médecine émet six recommandations : (1) adapter le nombre de cardiologues interventionnels en formation au nombre de départs en retraite et aux modifications de pratique médicale ; (2) assouplir les modalités de formation en cardiologie interventionnelle ; (3) créer une commission d’équivalence pour reconnaître les formations en cardiologie interventionnelle obtenus en dehors du troisième cycle des études médicales ; (4) développer les passerelles pour la formation des cardiologues en exercice et étrangers ; (5) rendre plus attractif l’exercice de la cardiologie interventionnelle; (6) engager une réflexion avec tous les acteurs impliqués dans la prise en charge des urgences coronaires, en particulier les urgentistes et la médecine préhospitalière.

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  • Communication scientifique

    L’évaluation dans la recherche en biologie et santé : état des lieux et perspectives

    Evaluation in biology and health research: Current situation and outlook

    BC est directeur de recherche à l’Inserm ; AM et PN déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’évaluation est un processus indispensable et indissociable de l’activité de recherche. Elle permet de mesurer la qualité, l’impact et la pertinence des travaux, en tenant compte à la fois des aspects quantitatifs et qualitatifs de la recherche. L’évaluation intervient à de multiples étapes de la démarche scientifique : elle concerne la formation et l’activité des personnels de la recherche, leur production scientifique et leurs projets, les équipes et organismes de recherche, les centres hospitalo-universitaires, les infrastructures. L’Académie nationale de médecine a organisé un colloque le 19 septembre 2023 pour faire le point sur les critères et modalités de l’évaluation de la recherche en France. Après une introduction du Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, les présidents de l’ANR, du HCERES et de l’Inserm ont exposé la mission de leur institution et leur utilisation respective des indicateurs pour l’attribution des moyens à la recherche en biologie et santé.

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  • Éditorial

    L’évaluation des sites hospitalo-universitaires

    Assessing hospital-university sites

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  • Communication scientifique

    La recherche en biologie-santé à l’ANR

    Biology and health research at ANR

    Thierry Damerval est président-directeur général de l’ANR depuis 2017. Il a été directeur général délégué de l’Inserm de 2008 à 2017 et directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 2006–2007.

    L’Agence nationale de la recherche a été créée en 2005. Ses missions, telles qu’elles figurent dans le décret statutaire de l’agence1 sont au nombre de cinq : (i) financer et promouvoir le développement des recherches fondamentales et finalisées, l’innovation technique et le transfert de technologie ainsi que le partenariat entre le secteur public et le secteur privé ; (ii) mettre en œuvre la programmation arrêtée par le ministre chargé de la Recherche qui recueille l’avis des ministres exerçant la tutelle d’organismes de recherche ou d’établissements publics d’enseignement supérieur ; (iii) gérer de grands programmes d’investissement de l’État dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche, et suivre leur mise en œuvre ; (iv) renforcer les coopérations scientifiques aux plans européen et international, en articulant sa programmation avec les initiatives européennes et internationales ; (v) analyser l’évolution de l’offre de recherche et mesurer l’impact des financements alloués par l’agence sur la production scientifique nationale. La biologie-santé est depuis la création de l’agence le premier domaine scientifique. Sont abordés dans ce document : les principes et modes de fonctionnement de l’agence, la place et les spécificités du secteur biologie-santé, les impacts de la loi de programmation de la recherche de 2020 et le positionnement stratégique de l’agence, dans le contexte européen et international ainsi que les évolutions nationales, notamment avec la fonction d’agence de programmes confiée aux organismes nationaux de recherche.

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  • Éditorial

    L’importance de la recherche en biologie et en santé et de son évaluation

    L’importance de la recherche en biologie et en santé et de son évaluation - 30/03/24 The importance of biology and health research and evaluation

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Présentation ouvrage

    Santé et Société par André Vacheron. Paris : PUF, 2022

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  • Éditorial

    Récepteur sensible au calcium (CaSR) et troubles minéraux et osseux de la maladie rénale chronique (TMO-MRC) : cibler seulement le CaSR parathyroïdien, est-ce suffisant ?

    Calcium Sensitive Receptor (CaSR) and Chronic Kidney Disease–Bone and Mineral Disorder (CKD-BMD): Is it sufficient to target parathyroid CaSR alone?

    Z.A.M rapporte avoir reçu des subventions pour le projet CKD REIN et d’autres projets de recherche d’Amgen, Baxter, Fresenius Medical Care, GlaxoSmithKline, Merck Sharp et Dohme-Chibret, Sanofi-Genzyme, Lilly, Otsuka, Astra Zeneca, Vifor et le gouvernement français, ainsi que frais et subventions aux organismes de bienfaisance d’Astra Zeneca, Boehringer Ingelheim et GlaxoSmithKline. T.B.D rapporte avoir reçu des honoraires des sociétés Kyowa Hakko Kirin, Astellas et Glaxo Smith Kline.

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  • Communication scientifique

    Remettre les chercheurs et la science au cœur de l’organisation de la recherche en santé

    Putting researchers and science back at the heart of the organization of health research

    A. B est professeur d’université à Sorbonne-Université, praticien hospitalier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP.
    B. C est directeur de recherche à l’Inserm.

    Pour enrayer le déclin de la recherche dont celle en biologie et santé, l’Académie nationale de médecine a proposé plusieurs scénarii s’appuyant sur une politique de site renforcée et une refonte structurelle des organismes nationaux de recherche et des agences de financement. Cependant, il serait illusoire de croire qu’une réforme basée uniquement sur une réorganisation des structures administratives puisse résoudre le problème de l’efficience de la recherche et de son attractivité. Toute réforme de simplification de l’organisation de la recherche doit remettre en priorité le chercheur et son équipe au cœur du dispositif, faciliter la mise en œuvre des projets et alléger son environnement administratif. Cet article reprend plusieurs recommandations antérieures de l’Académie nationale de médecine pour une réforme de la recherche en biologie et santé.

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  • Avis

    Avis 23-17. Favoriser une fin de vie digne et apaisée : répondre à la souffrance inhumaine et protéger les personnes les plus vulnérables

    Promoting a dignified and peaceful end to life: Responding to inhuman suffering and protecting the most vulnerable people

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé

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  • Rapport

    Rapport 23-18. Pénuries de médicaments, stocks de sécurité, indépendance nationale et législation de l’Union européenne

    Drug shortages, safety stocks, national independence and EU legislation

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Signalé régulièrement depuis plusieurs années, le manque de médicaments de prescription s’est amplifié pour deux raisons principales, l’augmentation régulière de la demande mondiale, d’environ 13 % par an, et ponctuellement par la multiplication des besoins liée à la pandémie de Covid-19. Or, nous ne fabriquons plus nos médicaments, la production nationale ne couvre que 6 % de nos besoins, l’Union européenne y ajoute 3 %, et nous importons le reste nécessaire dans des conditions qui sont aléatoires et difficiles à gérer. Les tensions voire des ruptures d’approvisionnement touchent une catégorie particulière de médicaments. Il s’agit de médicaments anciens, dits matures, exploités au-delà de leur temps d’exclusivité (brevet échu), de forte prescription sous leur forme initiale, le princeps, mais aussi largement copiés sous forme de génériques. Leurs prix de fabrication sont bas, seuls quelques industriels, parfois un seul, les fabriquent à moindre coût pour le monde entier dans des pays où leur volume de production est rentable, principalement en Chine et en Inde. Cette production se fait à flux tendu, le marché est compétitif. L’achat au producteur dépend du prix de vente final au patient, pour nous à l’assurance maladie. Nos prix sont bas ce qui rend notre approvisionnement plus difficile par rapport à d’autres pays, en particulier de l’Union Européenne, où les prix de dispensation sont plus élevés. Leur fabrication est complexe. Elle se réalise à partir de plusieurs étapes souvent délocalisées avant l’étape finale. Chacune d’elles est strictement encadrée, soumise à des procédures bien définies ; l’ensemble est fragile, difficilement contrôlable et donc vulnérable. Le problème posé est celui d’obtenir un apport régulier, pérenne et suffisant des médicaments dont nous avons besoin. Quels sont ces médicaments ? Une première liste réglementaire groupe les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) : elle est indicative mais longue, trop longue — environ 6000 médicaments — pour être utilisable. Il faut la restreindre d’où une sélection de médicaments critiques choisis parce qu’ils sont essentiels au plan médical et que la solidité (ou non) de leur approvisionnement doit être évaluée. Celle liste est en cours d’élaboration. Prévoir et anticiper un éventuel défaut de disponibilité suggèrent des interventions immédiates et à terme. La première est de constituer des stocks de sécurité lesquels, s’ils sont légitimes, se doivent d’entrer dans le cadre de la législation européenne. Celle-ci, en effet, impose la libre circulation des biens à l’intérieur de l’Union européenne et donc limite le stockage au strict besoin d’un membre pour ne pas en priver un autre. La seconde est celle de la relocalisation à l’intérieur de l’Union européenne des chaînes de production des médicaments qui lui sont indispensables. L’Académie nationale de médecine propose différents niveaux d’intervention. Le premier est, en complément de celui des MITM, de relever et d’étudier le statut des médicaments essentiels et sans alternative au plan thérapeutique et qui sont les plus exposés au risque de pénurie. Le second est de constituer des stocks de matières premières (ou de principes actifs) composants des médicaments critiques : on y voit comme avantages, la possibilité de fabriquer en urgence une forme pharmaceutique manquante (une préparation pédiatrique par exemple alors que d’autres sont disponibles), tout en respectant la législation européenne — ce n’est pas un médicament mais un moyen d’en faire — et une excellente façon de faire appel au tissu industriel français, en particulier à ses chimistes et à ses façonniers tout à fait capables de fabriquer les médicaments manquants. On peut imaginer qu’à l’intérieur de l’Union européenne, un certain partage prévisionnel des tâches puisse couvrir les besoins de tous ses membres. La conclusion de ce rapport est claire, il est et sera difficile à chaque État membre de l’Union européenne de résoudre seul le problème national de ses propres pénuries car la tâche est trop lourde et les investissements très importants. D’où la troisième proposition : seules des décisions européennes coordonnées pourront résoudre le problème globalement. Des décisions politiques en ce sens sont annoncées, elles seront à appliquer.

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  • Rapport

    Rapport 23-19. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély (Charente-Maritime) en vue de l’obtention de l’orientation thérapeutique « RHUMATOLOGIE-RH »

    Report on the application of the Saint-Jean d’Angély spa-therapy care facility to obtain the agreement for musculoskeletal and rheumatic conditions “RHUMATOLOGIE-RH”

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’académie doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély (eau minérale naturelle, chaude, sulfatée, calcique, sodique, magnésienne, ferrugineuse). Les eaux sulfatées sont utilisées en rhumatologie. Vingt et un stations thermales françaises agréées en rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. Des études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact, attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée, les tendinopathies chroniques de l’épaule. L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2020, est une étude interventionnelle, prospective ayant enrôlé 173 patients dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé de supériorité. Quatre-vingt-six patients ont mené à bien le traitement thermal ; 87 constituaient le groupe témoins recevant les soins usuels. Les critères d’inclusion et d’exclusion étaient précisés. Les critères de jugement sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une gonarthrose symptomatique. La douleur était mesurée par l’échelle visuelle analogique 100mm, la fonction par l’échelle de Womac, la qualité de vie par le EuroQoL5D, les médicaments analgésiques pris ont été relevés. L’évaluation au 6e mois montrait une amélioration statistiquement significative dans le groupe thermal de la douleur, de l’incapacité, de la qualité de vie, de l’état clinique acceptable, de l’amélioration cliniquement pertinente et de la satisfaction des patients. Tous ces éléments étaient statistiquement supérieurs dans le groupe thermal par comparaison avec le groupe témoin. Le dossier du pétitionnaire satisfait aux réquisitions légales. L’eau sulfatée peut être utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères 2020 de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients et les personnels. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Saint-Jean d’Angély.

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  • Communication scientifique

    Pollution lumineuse : intérêt du modèle félin comme animal sentinelle

    Light pollution: Interests of feline model as a sentinelle

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La pollution lumineuse présente des risques pour la santé humaine, animale et environnementale. La chronodisruption liée à l’allongement de la durée de l’éclairage domestique a une incidence sur l’obésité et le diabète de type 2 chez l’Homme, mais aussi chez le chat domestique, vivant dans le même environnement et soumis aux mêmes impacts environnementaux. Exprimant cliniquement la maladie humaine homologue, le modèle félin pourrait constituer un modèle animal de diabète de type 2, tant recherché par la communauté scientifique. Par ailleurs, l’éclairement de l’espace public permet au chat nomade, prédateur carnivore diurne et opportuniste crépusculaire, d’augmenter son territoire et son temps de chasse, occasion de rencontrer des animaux de la faune sauvage eux-mêmes perturbés par la lumière nocturne. D’où un risque zoonotique majeur. Le chat doit donc être considéré comme un animal-sentinelle. Le modèle félin est d’autant plus intéressant qu’il existe plus de 75 millions de chats médicalisés en Europe.

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  • Communication scientifique

    Quelle relation existe-t-il entre l’importance fonctionnelle d’un gène et son degré de polymorphisme? Un point de vue intra- et interespèces

    What is the relationship between the functional importance of a gene and its degree of polymorphism? A within- and between-species perspective

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Un gène est considéré comme essentiel ou important d’un point de vue fonctionnel lorsque sa perte de fonction entraîne un phénotype morbide ou létal, selon la symptomatologie clinique chez l’homme, et/ou en fonction des conséquences d’une mutation naturelle ou d’une invalidation chez l’animal. Selon cette définition, ces gènes dits importants devraient a priori être très conservés et laisser peu de place à une variabilité génétique. Cependant, le lien entre l’importance fonctionnelle d’un gène et son degré de polymorphisme est plus complexe qu’il n’y paraît. Dans cette revue, nous montrons qu’il y a de la place pour un certain degré de variabilité pour les gènes essentiels. Tout d’abord chez l’homme, la prévalence de certaines maladies génétiques plutôt très invalidantes reste élevée car les porteurs à l’état hétérozygotes semblent être protégés de maladies infectieuses ou parasitaires. L’environnement peut également provoquer une adaptation des espèces à travers l’évolution de certains gènes, dans des séquences codantes ou non codantes. La sélection positive des gènes peut aussi jouer un rôle dans la spéciation, en particulier sur les gènes des systèmes immunitaire, reproducteur et nerveux. Enfin les séquences régulatrices des gènes jouent souvent un rôle crucial dans les différences de morphologie entre espèces et l’adaptation à l’environnement au sein des espèces.

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  • Communication scientifique

    L’algologie interventionnelle : une nouvelle voie au service de la douleur du patient

    Interventional pain treatment: A new path for the patient suffering from pain

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les maladies, aiguës, chroniques ou en phase terminale sont fréquemment accompagnées de douleurs. Cette souffrance des patients est souvent difficile à contrôler, en particulier dans les maladies chroniques ou malignes, malgré des traitements appropriés spécifiques. La douleur passe alors au premier plan, dégradant fortement la qualité de vie des patients. Les médecins de la douleur ont mis au point des thérapies interventionnelles, comme les blocs nerveux, les sympatholyses ou les neurolyses, utiles aussi bien pour affirmer le diagnostic que pour soulager la douleur. Avec la complexification, la miniaturisation et la diversification des procédures, la variété des cibles anatomiques, la nécessité d’associer un guidage précis millimétrique par tomodensitométrie s’est imposée. Il permet un placement optimal des instruments et assure la sécurité et l’efficacité des procédures. Nous présenterons des techniques percutanées mises au point pour traiter une variété de syndromes douloureux réfractaires bénins et malins : infiltrations et neurolyses (neurolyse par radiofréquence ou alcool) dans les douleurs craniofaciales, la névralgie d’Arnold, les algies vasculaires de la face, l’algodystrophie/SDRC de type 1, les névralgies pudendale, inguinofémorales, les douleurs pelviennes chroniques, les douleurs abdominales malignes. Enfin nous décrirons les techniques de consolidation (cimentations, vissages osseux), de thermoablations osseuses par la chaleur (radiofréquences et micro-ondes) ou le froid (cryoablations) qui peuvent être associées dans les douleurs tumorales osseuses.

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  • Présentation ouvrage

    Triboulet J.-P. L’œil et la charge, la caricature, les Arts, l’Académie nationale de médecine. Éditions FiacreMontceaux-lès-Meaux (2022)

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  • Communication scientifique

    Activité et organisation des interventions médicales héliportées en France

    Activity and organization of helicopter emergency medical services in France

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’utilisation des hélicoptères dans le cadre de l’Aide médicale urgente contribue au juste soin. Ils potentialisent l’action des équipes Smur. La régulation médicale des Samu est incontournable, elle est au cœur du dispositif opérationnel. Le transport sanitaire héliporté démontre tout son intérêt lorsqu’il y a une indication médicale ou chirurgicale, un gain de temps d’accès au patient par rapport à tout autre moyen de transport, la nécessité d’un accès rapide à une équipe médicale spécialisée en soins d’urgence et vers un plateau technique de référence. Le transport sanitaire héliporté améliore alors la qualité et la sécurité des soins d’urgence. Il participe à l’organisation territoriale des soins, en diminuant le temps d’accès au plateau technique hospitalier et optimise l’utilisation du temps médical des Smur en permettant une meilleure disponibilité des Smur terrestres au profit de nos concitoyens.

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  • Rapport

    Rapport 23-16. La coopération sanitaire de la France avec les Pays à Ressources Limitées

    Health cooperation between France and countries with limited resources

    Les auteurs n’ont pas de liens d’intérêt avec le contenu du rapport.

    La France a un long passé de coopération sanitaire avec les pays à ressources limitées. Malgré des financements importants et une expertise reconnue, son engagement n’est plus reconnu à la hauteur des attentes de ces pays.

    Ce recul s’explique par des choix stratégiques privilégiant les activités multilatérales aux dépens des actions bilatérales insuffisamment financées, à leur défaut de programmation, de coordination, de suivi, et d’évaluation de leur efficacité. Le soutien aux maladies chroniques non transmissibles est insuffisant, ainsi que la lutte contre la morbidité liée aux carences de recours à la chirurgie.  Le continuum entre les activités de soins et la recherche, (dont la recherche clinique), n’est plus assuré.

    L’expertise française n’est pas en mesure de contribuer suffisamment aux enjeux de gouvernance des organismes internationaux, à la formation en santé mondiale, à la coordination des actions de terrain et à une interaction avec les autres partenaires européens. Pour permettre une politique cohérente, efficace, et visible, répondant à ces enjeux, ce rapport formule des recommandations, en particulier la mise en place d’un Haut Conseil en Santé mondiale, en vue de la définition, de l’élaboration, du suivi et de l’évaluation d’une stratégie d’ensemble de la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées.

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  • Communication scientifique

    Mise en condition et surveillance du patient pour le vol héliporté

    Conditioning and monitoring the patient for the helicopter flight

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le service mobile d’urgence héliporté (SMUH) est une unité opérationnelle associant une équipe médicale, un lot de matériel technique et médical de soins et de réanimation autorisant la prise en charge de patients en état critique à l’aide d’un hélicoptère équipé et adapté pour ces missions. En réduisant les délais d’intervention des équipes médicale, le SMUH permet à une victime de bénéficier au plus vite des soins justifiés par son état et améliore ainsi son pronostic. Il est complémentaire du secours médical terrestre. Cependant, pour être parfaitement efficient et remplir un vaste éventail de missions plus ou moins complexes, il doit s’inscrire dans un système sanitaire coordonné. Cette revue synthétique explique l’organisation complexe des SMUH et les contraintes auxquelles ils sont soumis. Elle donne des indications sur les bases fondamentales indispensables aux médecins et soignants amenés à utiliser ce vecteur. Elle permet d’aborder les conditions de sécurité nécessaires à ces missions, les conséquences de l’altitude et de la voilure tournante sur la prise en charge du patient, l’usage du matériel et la formation minimale indispensable ainsi que les connaissances essentielles pour intégrer un SMUH. Pour le praticien, elle reprend les indications de ces missions, de la préparation du patient avant transport jusqu’au relais hospitalier, des modalités de prise en charge liées à l’utilisation du treuil et des contraintes physiologiques liées au vol. Enfin, les situations particulières liées à la typologie de patient mais également à la présentation clinique sont abordées afin de délivrer un panorama complet de la pratique de la médecine d’urgence héliportée.

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  • Communication scientifique

    Service médical d’urgences héliporté (SMUH) en conditions « extrêmes », mer et montagne

    Helicopter emergency medical services (HEMS) in “extreme” conditions, sea, and mountain

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Cet article est une présentation rapide des spécificités du SMUH en zone maritime et en zone de montagne. Atout indéniable pour notre système préhospitalier, l’utilisation de l’hélicoptère en mer et en montagne s’appuie pour faire face à ces conditions particulières sur : une organisation humaine très structurée, une organisation de la cellule sanitaire adaptée à ces milieux, la mise en œuvre de techniques ou de procédures adaptées à la prise en charge médicale dans ces conditions.

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  • Communication scientifique

    Catastrophes, situations sanitaires exceptionnelles et hélicoptères

    Disasters, exceptional health situations and helicopters

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    En situation de catastrophe sanitaire, les soins à apporter aux blessés et aux malades deviennent rapidement complexes et saturants. Une organisation de flux et de transferts massifs est l’une des solutions mise en œuvre par les services de secours et de santé pour l’adaptation des besoins aux moyens. L’utilisation en nombre d’hélicoptères médicalisés permet de créer des norias et gérer les évacuations. Ce fut le cas dans des crises récentes comme la pandémie COVID-19 ou lors des attaques terroristes. Pour augmenter les capacités lors de ces situations de catastrophe, les héliSMUR ont bénéficié du renfort d’hélicoptères d’État non sanitaires (moyens de la sécurité civile, de la gendarmerie et des Armées). Cette mutualisation des moyens offre une capacité d’évacuation sanitaire de masse particulièrement agile dans un contexte dégradé. Ces moyens offrent aussi la possibilité de projeter des équipes médicales et des moyens logistiques sur des zones de catastrophe sanitaire. L’isolement des populations lors de nombreuses catastrophes est un argument majeur de l’atout d’une flotte d’hélicoptères dédiés aux missions de secours et sanitaires. Cela doit être intégré dans tous les plans de réponse à la catastrophe. Il est important de réfléchir aux limites actuelles de ce déploiement pour poursuivre des travaux afin d’optimiser l’utilisation de la ressource EVASAN NOVI par hélicoptère en cas de catastrophe métropolitaine.

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  • Communication scientifique

    Facteurs histopronostiques et biomarqueurs pour une prise en charge personnalisée du cancer colorectal

    Histopronostic factors and biomarkers for personalized management of colorectal cancer

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le cancer colorectal représente actuellement la 3e cause de cancer dans le monde et la 2e cause de mortalité par cancer. Sa prise en charge repose largement sur la classification TNM (tumeur, ganglions, métastases). Afin d’améliorer sa précision, notamment dans la définition de sous-groupes de patients plus pertinents d’un point de vue pronostique, il est essentiel d’identifier de nouveaux marqueurs histologiques. Un certain nombre de ces facteurs histopronostiques permettent désormais d’adapter au mieux le choix du type de traitement adjuvant et sa durée (3 mois versus 6 mois) chez les malades atteints de cancer colique avec métastases ganglionnaires. Dans cette revue, nous aborderons plus particulièrement trois d’entre eux, qui sont les groupes bas risque et haut risque, définis à partir de la classification TNM, les dépôts tumoraux (ou « tumor deposits ») et le « tumor budding » (ou « bourgeonnement tumoral). Dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) la caractérisation moléculaire de la tumeur est également devenue un critère déterminant dans le choix de la stratégie thérapeutique. Parmi ces biomarqueurs, le phénotype MMR déficient/MicroSatellite Instable (dMMR/MSI), qui est observé dans environ 4 à 5 % des CCRm, est apparu comme un biomarqueur prédictif majeur de l’efficacité des immunothérapies, en particulier des molécules anti-PD-1, qui sont devenues très récemment la norme européenne de soins dans cette indication. Ainsi, dans une seconde partie, nous ferons une synthèse des biomarqueurs utilisés pour une prise en charge personnalisée des CCRm, en insistant plus particulièrement sur les nouveaux enjeux de la détermination du statut dMMR/MSI.

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  • Communication scientifique

    Le cancer colorectal à l’ère de la médecine de précisionColorectal cancer in the era of precision medicine

    Colorectal cancer in the era of precision medicine

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les cancers colorectaux sont un enjeu majeur de santé publique. L’incidence augmente chez les individus de moins de 50 ans. Le traitement de ces cancers constitue un modèle où l’intégration d’une médecine ciblant les altérations moléculaires des cancers à la chimiothérapie a permis des progrès considérables. La prise en charge de ces cancers représente également un défi pour l’organisation des soins compte tenu de la nécessité pour les patients d’accéder, dès le début de leur prise en charge, à des centres experts dotés d’équipes médicales compétentes en médecine de précision et d’équipes chirurgicales spécialisées dans la chirurgie des métastases. La caractérisation génomique des cancers colorectaux permet aujourd’hui de considérer cette maladie en fonction des anomalies moléculaires qui caractérisent son pronostic et prédisent l’efficacité des différentes thérapies. La prise en charge des cancers colorectaux est ainsi entrée dans l’ère de la médecine de précision. Vingt pour cent des cancers colorectaux localisés et 5 % des maladies métastatiques présentent un déficit dans la réparation des mésappariements de l’ADN. Ces cancers s’avèrent ainsi instables génétiquement et accumulent dans leur génome un grand nombre d’altérations source de néoantigènes. L’utilisation d’immunothérapies est aujourd’hui la première option thérapeutique pour ces patients. Dix pour cent des cancers colorectaux sont associés à la présence de mutations activatrices du gène Braf. La présence d’une mutation de Braf confère un pronostic défavorable aux cancers colorectaux. Les protéines BRAF produites en présence d’une telle mutation sont activées constitutivement et soutiennent la prolifération, l’invasion et la survie des cellules tumorales. Des inhibiteurs spécifiques (thérapies ciblées) sont actuellement utilisés pour le traitement de cette entité et permettent d’obtenir de meilleurs résultats que la chimiothérapie. Les enzymes de la famille RAS peuvent également être activés par des mutations spécifiques. De telles anomalies sont identifiées dans 40 % des cancers colorectaux et soutiennent également la progression des cancers et un pronostic péjoratif. Des inhibiteurs spécifiques des protéines RAS activées sont en cours de développement. En l’absence d’instabilité génique, la chimiothérapie reste le traitement de première intention. Des anticorps neutralisant les facteurs de croissance épithéliaux (en l’absence de mutations des gènes Ras ou BRaf) ou neutralisant l’angiogenèse sont utilisés en combinaison à la chimiothérapie. La prescription d’un traitement optimal dès le début de la prise en charge des cancers colorectaux métastatiques revêt un enjeu majeur. En effet, il est aujourd’hui possible d’obtenir des réponses thérapeutiques importantes dans plus de 60 % des cas lorsque le traitement est adapté. Pour certains de ces patients, des équipes médicochirurgicales peuvent procéder à la chirurgie des métastases résiduelles et permettre la guérison de cancers au stade métastatique.

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  • Communication scientifique

    Impact du microbiote intestinal dans les cancers colorectaux

    Impact of the intestinal microbiota in colorectal cancer

    L.Z. est salariée de Gustave Roussy et de l’Université Paris Saclay. L.Z. est la fondatrice de la spin-off de Gustave Roussy « everImmune » et préside son conseil scientifique. L.Z. est aussi au conseil scientifique de l’INCA et à la présidence de l’IHU Méditerranée Infections. L.Z. reçoit ou a reçu le sponsoring financier de Pileje, 9 meters, Transgene, Daichi Sankyo, Kaleido, Merck, GSK, Tusk Pharma, Incyte. L.Z. a siégée au conseil d’administration de Transgene pendant 8 ans. G.K. est un employé de l’Université Paris Descartes, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, et de Gustave Roussy Cancer Campus. G.K. est fondateur de Samsara Therapeutics, et Osasuna. G.K. reçoit des sponsors de recherche de la part de Bayer Healthcare, Biomérieux, Glaxo Smyth Kline, Eleor, Kaleido, Lytix Pharma, PharmaMar, Sotio, Vasculox/Tioma. GK est au conseil scientifique de Bristol Meyers Squibb Foundation (France). G.K. a reçu des honoraires de Roche Diagnostics. G.K. est consultant pour Bayer Healthcare, Lytix Ltd, Macrophage Pharma Ltd.

    La dernière décennie a pu constater les démonstrations soutenant la pertinence physiopathologique du microbiote intestinal dans le domaine de l’immuno-oncologie, non seulement comme biomarqueur de résistance à l’immunothérapie mais aussi comme potentiel traitement préventif ou curatif du cancer colorectal (CCR). De par sa localisation, le CCR est intimement lié à l’écosystème microbien résidant de notre intestin. De nombreuses études basées sur la métagénomique des selles démontrent les déviations taxonomiques de la flore et de ses produits métaboliques du stade de polypose au stade de carcinogenèse. Malgré les liens épidémiologiques forts entre la présence de biofilms épithéliaux et le CCR, une preuve de causalité entre la présence de certains pathobiontes exprimant des génotoxines ou des toxines métaboliques et les dommages à l’ADN de l’épithélium intestinal n’est pas encore claire, alors qu’il est évident que ces pathobiontes coopèrent et participent à l’instabilité génétique, la signalisation dans la transduction oncogénique, l’inflammation, et l’échappement au système immunitaire pour accélérer la carcinogenèse et concourir à la formation de métastases. En revanche, certaines bactéries sont immunogènes, activant des lymphocytes T folliculaires et des cellules B qui forment des structures lymphoïdes tertiaires et concourent à la réponse au blocage des points de contrôle du système immunitaire, comme aux anticorps anti-PD-1/PD-L1. Cette revue résume les interactions hôte-microbes gérant la genèse du ou les défenses contre le CCR.

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  • Présentation ouvrage

    Masquelet A.C. On n’est jamais trop humain. Préceptes de savoir-vivre à l’usage des jeunes chirurgiens. Sauramps Médical (2022)

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  • Communication scientifique

    État de l’art et perspectives d’avenir des biopsies cérébrales pour les maladies neurologiques oncologiques et cryptogéniques

    State of the art and future prospects for brain biopsies in brain tumors and neurological cryptogenic diseases

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La biopsie cérébrale est une intervention fréquente et essentielle en neurochirurgie. Les progrès constants des techniques de biologie moléculaire réalisées sur les prélèvements de biopsie renforcent, plus que jamais, son rôle dans le diagnostic des tumeurs cérébrales et des pathologies neurologiques cryptogéniques. Des travaux récents mettant en évidence le délai de survenue des éventuelles complications après la biopsie et les facteurs de risque qui y sont associés ont permis d’optimiser la prise en charge des patients et la réalisation de cette intervention dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, diminuant ainsi le coût des soins tout en améliorant la satisfaction des patients. Le rendement diagnostique de la biopsie cérébrale s’est également amélioré grâce à l’augmentation de la précision des techniques stéréotaxiques et de l’imagerie et au développement de nouveaux outils de diagnostic peropératoire. Dans le but d’obtenir un diagnostic histologique sans engendrer de complication, de nouvelles tendances émergent. Les futures avancées de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle pourraient améliorer à la fois la planification préopératoire de la trajectoire de la biopsie et sa visualisation peropératoire en temps réel. Certaines technologies, telles que le 5-ALA pour augmenter le rendement diagnostique, la fluorescence pour éviter les lésions vasculaires, ou les systèmes stéréotaxiques robotisés, peuvent plus facilement être mis en œuvre. La décision d’implémenter un nouvel instrument dans le flux de travail chirurgical doit également dépendre du nombre de procédures par an, de l’équipement stéréotaxique existant et de l’expérience de chaque centre.

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  • Communication scientifique

    Quel est le rôle de l’environnement dans la progression métastatique du cancer du sein ?

    What is the impact of the environment on breast cancer metastatic progression?

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Le cancer du sein est la cinquième cause de mortalité dans le monde avec plus de 600 000 décès tous les ans. Dans les stades précoces, le cancer du sein a un relativement bon pronostic ; néanmoins, en cas de forme métastatique (atteinte ganglionnaire ou métastase à distance), la survie chute drastiquement. Les facteurs de risque d’incidence sont relativement bien connus. À l’inverse, les facteurs de risque de progression métastatique demeurent peu établis. Des travaux de recherche cliniques et expérimentaux récents suggèrent que l’exposition à des polluants environnementaux pourrait être associée à une plus grande agressivité tumorale dans le cancer du sein. Cette revue synthétise l’état actuel des connaissances sur le rôle des polluants environnementaux dans l’agressivité du cancer du sein.

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  • Conférence invitée

    Du XVIe au XXe siècle, quatre médecins de Rouen face aux épidémies

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  • Communication scientifique

    Trouble de l’odorat et SARS-CoV2

    Olfactory dysfunction and SARS-CoV2

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    L’infection par un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), dont le premier cas fut décrit le 8 décembre 2019 à Wuhan, conduisit l’OMS à reconnaître le développement d’une considérable pandémie (COVID-19) marquée par l’importance des troubles de l’odorat. La prévalence et le profil évolutif des troubles de l’odorat varient en fonction du type de variant SARS-CoV-2. Avec la première mutation D614G (Wuhan), la prévalence des dysosmies a été évaluée entre 48 % et 61 %, chutant à moins de 15 % avec le variant omicron. L’évolution de la perte olfactive est favorable dans près de 95 % des cas après deux ans d’évolution. Les séquelles sont marquées, outre l’anosmie, par la fréquence des parosmies. Aucun traitement n’a réellement fait preuve d’une quelconque efficacité. La physiopathologie est dominée par une atteinte du neuroépithélium olfactif. Le profil clinique des dysosmies liées au SARS-CoV-2 est voisin de celui des classiques anosmies post-virales connues avant la COVID-19

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  • Rapport

    Rapport 23-13. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan (Gers) en vue de l’obtention de l’orientation thérapeutique « RHUMATOLOGIE-RH ».

    Report on the application of the Castéra-Verduzan balneotherapy care facility to obtain the agreement to treat patients with rheumatic conditions “RHEUMATOLOGY-RH”.

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’académie doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Castéra-Verduzan. L’eau de Castéra est une eau minérale naturelle, froide, sulfatée. De telles eaux sont utilisées largement en rhumatologie. 21 stations thermales françaises agréées en Rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. 18 études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée, les tendinopathies chroniques de l’épaule. L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2020, est une étude interventionnelle, prospective ayant enrôlé 62 patients qui ont été comparés à une population témoin d’essai contrôlé randomisé dans le cadre d’une MAIC. 61 patients ont mené à bien le traitement thermal. Les critères d’inclusion et d’exclusion étaient précisés. Les critères de jugement sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une gonarthrose symptomatique. La douleur était mesurée par l’échelle visuelle analogique 100 mm, la fonction par l’échelle de Womac et l’index de Lequesne, la qualité de vie par le SF 12, le niveau d’activité physique par l’IPAQ, les médicaments analgésiques pris ont été relevés. L’évaluation au 6ème mois montrait une amélioration significative, comparable à ce que l’on avait mesuré à la fin de la cure, de la douleur, de l’incapacité, de la qualité de vie (score somatique) et une diminution de la consommation médicamenteuse. La comparaison, dans le cadre d’une MAIC avec pondération IPTW, avec les données de l’étude «Thermarthrose» a montré une différence significative en faveur des curistes pour parvenir à une amélioration cliniquement pertinente (MCII : minimum clinical important improvement).

    Le pétitionnaire a satisfait aux obligations légales. L’eau sulfatée peut être utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères 2020 de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients et les personnels. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan.

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  • Communication scientifique

    Diagnostic précoce des altérations de la fonction auditive

    Early diagnosis of hearing impairment

    Les auteurs ont eu des liens d’intérêts avec le Contrat de collaboration de recherche AB science/Université de Montpellier # UM200760).

    Les tests électrophysiologiques couramment utilisés en clinique (électrocochléographie et potentiels évoqués du nerf auditif et du tronc cérébral) pour évaluer la fonction auditive capturent uniquement le premier potentiel d’action généré de manière synchrone par les fibres du nerf auditif en début de la stimulation acoustique. Malheureusement, aucune information sur l’activité spontanée et les constantes temporelles (adaptation rapide et lente) des fibres du nerf auditif ne peut être obtenue à partir de ces potentiels en champ lointain. En combinant des enregistrements à la fenêtre ronde chez la gerbille et des algorithmes de traitement du signal, nous avons pu enregistrer des potentiels présentant les mêmes caractéristiques temporelles que les fibres du nerf auditif. Le modèle prédictif dérivé des gerbilles a ensuite été validé chez des souris et finalement chez l’homme. Cette étude offre un outil de diagnostic prometteur pour cartographier le nerf auditif humain, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour mieux comprendre les neuropathies auditives, les acouphènes et l’hyperacousie.

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  • Communication scientifique

    Déficit audio- (ou) visuel et plasticité de la modalité épargnée

    Audio- or visual disability and plasticity of the spared modality

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Il est d’observation très ancienne que des personnes atteintes de cécité utilisent l’audition pour se situer dans l’espace avec une précision qui leur confère une grande autonomie au quotidien même dans des lieux inconnus. Cette capacité principalement basée sur l’écholocalisation n’est pas universelle, mais elle n’est pas non plus réservée qu’aux aveugles de naissance. Réciproquement, les personnes sourdes notamment signeuses font preuve de performances visuelles périphériques dynamiques, supérieures à la norme. Les mesures en laboratoire permettent de quantifier les performances par rapport à celles d’individus sans handicap sensoriel, de confirmer leur supériorité, mais celle-ci n’est pas spectaculaire. Dans la problématique de la plasticité sensorielle, ces observations soulèvent plusieurs questions d’actualité détaillées dans la présente revue : les ressources requises sont-elles développées à partir de l’existant, c’est-à-dire présentes chez la personne non handicapée, mais peu exploitées ? Faut-il allouer des ressources computationnelles supplémentaires existantes, mais gourmandes en charge attentionnelle ? Et surtout, les situations non écologiques créées en laboratoire sont-elles adéquates pour évaluer la performance dans la vraie vie ?

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  • Présentation ouvrage

    J.L. Michaux, Souvenirs, chez l’auteur, 2023, Belgique

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  • Rapport

    Rapport 23-12. Enjeux médicaux et sociétaux de la transplantation hépatique (TH) en France

    Liver transplantation medical and societal issues in France

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport

    La transplantation hépatique est un traitement très efficace des formes les plus graves de cirrhose, ainsi que des petits carcinomes hépatocellulaires localisés. Après la greffe, l’espérance de vie à 10 ans est d’environ 70%. Ces résultats exceptionnels pour une maladie mortelle à très court terme sont altérés par la rareté des greffons qui explique une mortalité de 10 à 15% en attente de la greffe, et conduit à utiliser des organes dits marginaux source de complications postopératoires graves. Mais surtout, avec le long terme les malades greffés développent, sous l’effet du terrain qui les a amenés à la transplantation ou des traitements immunosuppresseurs, une véritable “maladie post-greffe”, faite de manifestations somatiques et de troubles psychiques parfois graves dont la prise en charge fait désormais l’essentiel de l’activité et de l’expertise des centres de greffe hépatique. Les enjeux de la transplantation hépatique, d’abord essentiellement médicaux et techniques, deviennent sociétaux et imposent de réviser l’organisation de cette thérapeutique.

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  • Communication scientifique

    Ebola et la maladie à filovirus : enjeux et perspectives à l’horizon 2030

    Ebola and filovirus disease: Challenges and prospects for 2030

    L’auteur déclare intervenir ou être intervenu au cours de 5 dernières années comme investigateur coordinateur ou co-coordinateur d’études cliniques sous promotion académique dans le domaine d’Ebola : cohorte : étude EVISTA, République démocratique du Congo, 2018 (à compter de) ; essais thérapeutiques : essai JIKI, Guinée, 2014–2015, essai PREVAIL II, 2015–2016 ; étude interépidémique IMOVA, Guinée, 2022 (à compter de) ; dans le domaine de la Fièvre de Lassa : cohorte : étude LASCOPE, Nigeria, 2019 (à compter de) ; essai thérapeutique : étude SAFARI, Nigéria, 2020 (à compter de) ; dans le domaine de la Covid-19 : en France : essai plateforme national COVERAGE, 2020–2022 : en Afrique : cohorte : étude EVOL-COV long, Guinée, Burkina Faso, République de Côte d’Ivoire ; essai thérapeutique : essai plateforme international COVERAGE-AFRICA, Guinée, Burkina Faso, 2020 (à compter de). L’auteur déclare sa nomination en qualité de membre du comité de scientifiques constitué au titre de l’état d’urgence sanitaire déclaré pour faire face à l’épidémie de Covid-19, décret du 3 avril 2020, NOR : SSAX2008862D, 12 mars 2020-31 juillet 2022. L’auteur déclare sa nomination en qualité de membre du comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires institué à l’article D.1413-92 du Code de la santé publique, Arrêté du 29 septembre 2022. NOR : SPRZ22237174A, à compter du 28 septembre 2022.

    Le virus Ebola représente une des principales espèces de la famille Filoviridae dans l’ordre Mononegavirales et fait partie des quatre espèces du genre Ebolavirus identifiées et épizootiques en Afrique occidentale ou équatoriale. Ces agents pathogènes sont associés à une maladie systémique grave, potentiellement mortelle, chez l’homme et les grands singes. Une fois que les formes les plus virulentes pénètrent dans la population humaine, les épisodes de transmission se font principalement par contact avec des fluides ou excrétas corporels infectés et peuvent donner lieu à des foyers de propagation épidémiques majeurs. Les virus Ebola et Marburg représentent un risque et un fardeau important pour la santé publique locale en Afrique et peuvent avoir un impact mondial par le biais d’infections importées. Les maladies à virus Ebola et Marburg se caractérisent par d’importantes pertes liquidiennes et d’électrolytes, une immunosuppression, des lésions cellulaires d’origine immune et une réaction inflammatoire systémique qui provoquent une altération des systèmes vasculaire, immunitaire et de la coagulation, entraînant une défaillance multiviscérale, un choc et une mortalité élevée. À la suite des épidémies dévastatrices de maladie à virus Ebola survenues en Afrique de l’Ouest (2013–2016) et à l’est de la République démocratique du Congo (2018–2020), épidémies classées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme des urgences de santé publique de portée internationale, des progrès considérables ont été réalisés en matière de diagnostic, de traitement et de prophylaxie vaccinale de la maladie à filovirus. Néanmoins, de nombreuses incertitudes persistent dans la prévention et la prise en charge de ces maladies ré-émergentes menaçantes et à propension épidémique qui surviennent en situation de ressources sanitaires limitées et de contextes géopolitiques critiques, notamment en raison de la recrudescence de conflits et de déplacements massifs des populations affectées.

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  • Communication scientifique

    Le réducteur de sinus : un traitement pour l’angor réfractaire

    The sinus reducer: A treatment for refractory angina

    L’auteure déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    La maladie coronaire est une des principales causes de mortalité en France. Malgré les progrès du traitement médical et des techniques de revascularisation du syndrome coronarien stable, jusqu’à 10 % des patients présentent un angor réfractaire (AR). Il est responsable d’une dégradation de leur qualité de vie et des hospitalisations fréquentes. Ces patients sont décrits comme des patients « sans option thérapeutique ». Son incidence devrait augmenter en raison de la progression de la maladie coronaire, des comorbidités multiples et du vieillissement de la population. Ces dernières années, une approche thérapeutique provoquant un rétrécissement contrôlé du sinus coronaire par l’implantation d’une prothèse, le réducteur de sinus, a démontré des résultats initiaux prometteurs à court- et moyen terme, en termes de réduction de la symptomatologie de ces patients, de leur charge ischémique ainsi qu’une nette et durable amélioration de leur qualité de vie. Nous allons résumer le mécanisme, la technique, les données cliniques de ce nouveau traitement et le futur.

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  • Communication scientifique

    Syndrome post-COVID-19

    Post-COVID-19 syndrome

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Dans les suites de l’infection aiguë par le severe acute respiratory syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2), de très nombreux symptômes persistent ou apparaissent, constituant un véritable syndrome appelé « COVID-19 long » ou « syndrome post-COVID-19 » ou « syndrome de COVID-19 post-aigu ». Son incidence est très élevée, la moitié des patients présentant au moins un symptôme à 4–6 mois après le Coronarovirus infectious disease 2019 (COVID-19). Ils peuvent toucher de très nombreux organes. Le symptôme le plus fréquent est une fatigue persistante, semblable à celle rencontrée après d’autres infections virales. Les séquelles pulmonaires radiologiques sont relativement rares et peu étendues. En revanche, les symptômes respiratoires fonctionnels, en premier lieu la dyspnée, sont beaucoup plus fréquents. La respiration dysfonctionnelle est une cause de dyspnée non négligeable. Des troubles cognitifs et des symptômes psychiques sont aussi très fréquents, les symptômes anxieux, dépressifs et de stress post-traumatique étant largement décrits. Les séquelles cardiaques, endocriniennes, cutanées, digestives ou rénales sont en revanche plus rares. Les symptômes vont globalement en s’améliorant au terme de plusieurs mois, même si leur prévalence à deux ans reste non négligeable. La plupart des symptômes sont favorisés par la gravité de la maladie initiale, et les symptômes psychiques par le sexe féminin. La physiopathologie de la plupart des symptômes est mal connue. L’influence des traitements utilisés à la phase aiguë l’est aussi. La vaccination semble en revanche réduire leur incidence. Le nombre total de patients touchés fait du syndrome de COVID-19 long un défi pour la santé publique.

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  • Présentation ouvrage

    Germain M., Becker C. Guérir du lymphœdème. L’HarmattanParis (2022)

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  • Communication scientifique

    Variole du singe : à propos d’une récente épidémie (2022)

    Monkeypox: About a recent epidemic (2022)

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Entre mai 2022 et le début de l’année 2023, une épidémie de variole du singe ou Monkeypox est apparue, principalement en Europe et en Amérique du Nord, atteignant par conséquent des zones géographiques inhabituelles pour un virus en général retrouvé en zone forestière d’Afrique centrale et de l’Ouest. Une autre caractéristique de cette épidémie est qu’elle a concerné majoritairement des sujets homosexuels, soulevant la question de la transmission sexuelle du virus responsable. Cette épidémie est enfin l’occasion de rappeler les caractéristiques de la variole du singe et d’exposer l’expérience du centre antivariolique mis en place avec succès à l’Hôtel-Dieu de Paris.

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  • Communication scientifique

    Plasmodium simium dans la forêt Atlantique de Rio de Janeiro : le paludisme zoonotique brésilien

    Plasmodium simium in the Atlantic forest of Rio de Janeiro: The Brazilian zoonotic malaria

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Au Brésil, la quasi-totalité des cas de paludisme (>99 %) est concentrée dans la région amazonienne, la zone endémique du pays, et les personnes atteintes de paludisme dans des régions non endémiques sont rares. La transmission a été essentiellement éliminée dans le Sud et le Sud-Est du Brésil (où se trouve l’État de Rio de Janeiro), mais des flambées de paludisme autochtone ont été signalées dans l’écosystème de la forêt Atlantique, en particulier dans ses vallées montagneuses. L’accumulation d’eau dans les broméliacées, plantes abondantes dans le biome de la forêt Atlantique, correspond au site de reproduction par excellence du principal moustique vecteur Anopheles (Kerteszia) cruzii. Ce vecteur est capable d’effectuer des repas sanguins aussi bien près de la canopée des arbres qu’au niveau du sol, ce qui permet la transmission entre les primates non-humains et les humains. En raison de cette particularité, les cas autochtones de la région sont connus sous le nom de paludisme de la forêt Atlantique ou paludisme des broméliacées. Dans l’État de Rio de Janeiro, Plasmodium simium, une espèce auparavant considérée comme spécifique aux singes, a été confirmé comme l’agent causal du paludisme zoonotique détecté dans cette région de forêt à partir de l’analyse des cas de 2015 et 2016. Le moustique vecteur s’infecte chez les primates non-humains, qui agissent comme des réservoirs du parasite, et le transmet aux humains, qui présentent un paludisme avec une faible parasitémie et sans gravité. L’identification de la transmission du paludisme à P. simium fait de la forêt Atlantique brésilienne un deuxième foyer mondial de paludisme zoonotique.

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  • Communication scientifique

    Vaccins passés et futurs – point de vue d’un Brésilien

    Vaccines past and future – a Brazilian perspective

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Dans cet article d’opinion, je fais un bref historique du développement des vaccins et commente les moyens classiques d’obtenir des vaccins en utilisant l’agent infectieux lui-même. J’aborde ensuite la question des vaccins viraux, ses succès et ses difficultés, en discutant de la question des sérotypes viraux, des vaccins bactériens et de leur succès relatif. Je présente nos études sur les cardiopathies rhumatismales et le développement du vaccin anti-streptocoque. Ensuite, je présente les plateformes de développement de vaccins principalement avec les succès obtenus par les vaccins à vecteur viral non réplicatifs et surtout le grand succès des vaccins à ARNm. Les vaccins à ARNm n’ont été possibles qu’après les progrès obtenus avec la substitution de nucléotides qui ont diminué l’action de l’immunité innée. Tous les vaccins seront-ils fabriqués à partir d’ARNm à l’avenir ? Ensuite, je pose la question des voies d’administration des vaccins, que ce soit par voie sous-cutanée, intradermique, intramusculaire ou nasale. Je présente des données de mon laboratoire sur le développement d’un vaccin intranasal qui induirait une réponse muqueuse protectrice prévenant l’infection et, par conséquent, la transmission du virus SARS-CoV-2. Par la suite, je discute des futurs vaccins qui pourraient être développés au-delà des maladies infectieuses aiguës. Enfin, je discute des avantages de la mise au point de vaccins sûrs, efficaces et polyvalents et de la façon de les rendre accessibles à la population mondiale en favorisant l’équité en santé.

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  • Éditorial

    De l’origine du Sars-CoV-2 à la virologie/biologie dangereuse

    From the origin of Sars-CoV-2 to dangerous virology/biology

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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  • Rapport

    Rapport 23-11. Les zones sous-denses, dites « déserts médicaux », en France. États des lieux et propositions concrètes

    Low medical density areas, so called « medical desertification », in France. Overwiew of the situation and concrete proposals

    Les auteurs de ce rapport déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt avec le sujet

    L’extrême gravité de la pénurie en médecins en France et la complexité du problème posé ont conduit l’Académie nationale de médecine à établir un état des lieux précis et à exprimer les recommandations suivantes : (i) proposer d’urgence : l’instauration d’un service médical citoyen d’un an pour les médecins nouvellement diplômés dans le cadre d’un engagement contractuel s’appuyant sur leur conscience professionnelle et excluant toute forme de régulation ou de coercition, notamment concernant l’installation. Ce service médical citoyen permettrait de renforcer la médicalisation des zones sous-denses et d’éclairer le choix de carrière des jeunes médecins par une expérience de terrain ; toutes mesures favorisant le cumul emploi-retraite des médecins récemment retraités tout en permettant à leurs cotisations de générer des droits supplémentaires ; favoriser l’exercice multisite qui a déjà fait ses preuves dans notre pays lorsqu’il fut confronté à un déficit de soignants après la seconde guerre mondiale, et qui devrait retrouver une place privilégiée dans la lutte contre les déserts médicaux (par exemple un groupe de 5 médecins exerçant ensemble pourrait assurer une journée de consultations par semaine dans un cabinet décentralisé, avec des aides de la collectivité locale qui l’accueille) ; une sensibilisation de la population au bon usage de la médecine, incluant le respect des rendez-vous pris auprès des médecins et autres soignants, et la reconnaissance du service rendu par le système de santé français eu égard à sa complexité, son coût et ses difficultés d’exercice ; (ii) mettre en place au plus vite les autres mesures suivantes : redonner au médecin du temps médical : en optimisant les délégations de tâches à d’autres professionnels de santé (infirmiers, maïeuticiens, pharmaciens…) dans le cadre de parcours de soins coordonnés par le médecin, en respectant le champ de compétence de chacun ; en allégeant la charge administrative en simplifiant les réglementations et en recrutant des assistants médicaux, des secrétaires et des personnels informatiques ; promouvoir et faciliter l’exercice et les installations précoces dans les zones sous-denses (guichet unique, incitation au cumul emploi-retraite, exercices multisites, consultations délocalisées, bon usage de la télémédecine) ; renforcer la sécurité des médecins dans les zones sensibles ; réactiver les visites à domicile, en les valorisant financièrement et en les facilitant techniquement ; densifier localement les interactions avec l’hôpital ; augmenter immédiatement et significativement le « numerus apertus », en l’adaptant aux besoins des territoires, évalués avec les élus locaux, les médecins (libéraux, hospitaliers, universitaires) et les autres professionnels de santé, ainsi que les représentants des patients ; diversifier l’origine territoriale et sociale des étudiants par des incitations et des accompagnements dès le lycée ; développer les stages en zones sous-denses dès le deuxième cycle, en augmentant le nombre de stages et de maîtres de stage, et en créant des tuteurs ; éviter toute coercition concernant l’installation en médecine libérale, de même que lors des stages dans la quatrième année du DES de médecine générale.

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  • Communication scientifique

    Les expériences de gain-de-fonction des virus pathogènes émergents

    Gain-of-function experiments of emerging pathogenic viruses

    Dans la nature, des virus adaptés à la transmission circulent dans les espèces animales (chauves-souris, oiseaux, rongeurs, primates, etc.). Le franchissement de la barrière des espèces peut se faire par contamination d’autres espèces animales, dont l’homme. Des manipulations génétiques ont été réalisées sur des virus sauvages pour faciliter le passage interespèces et augmenter la virulence virale. Le but était d’identifier les gènes critiques pour la pathogénicité. Ces manipulations ont été réalisées sur des agents pathogènes potentiellement épidémiques, comme Myxovirus influenzae de la grippe aviaire et les coronavirus des épidémies de SRAS et de MERS. Ces expériences dangereuses ont fait l’objet d’un moratoire aux États-Unis (2014–2017). Trois ans après l’émergence du COVID-19, l’origine du SARS-CoV2 d’emblée très contagieuse reste un mystère. Il existe deux scénarios pour expliquer son émergence. Les partisans de l’origine naturelle avancent que le virus de la chauve-souris aurait pu infecter directement l’homme, se propageant silencieusement à un faible niveau chez l’homme pendant des années, sans éliminer l’existence d’hôtes intermédiaires non détectés. Cela n’explique pas l’origine à Wuhan, loin des réservoirs naturels de virus. Le site furin serait apparu spontanément à partir d’autres coronavirus. Le scénario alternatif est celui d’un accident de laboratoire à Wuhan, après des expériences de gain-de-fonction à partir d’un SARS-like CoV, voire même la survenue d’une contamination humaine par un virus CoV sauvage recueilli sur le terrain, lors de cultures cellulaires ou des tests sur les animaux à Wuhan.

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  • Rapport

    Rapport 23-10. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Aulus-les-Bains (Ariège) en vue de l’obtention de l’orientation thérapeutique « RHUMATOLOGIE – RH »

    Report on the application of the Aulus-les-Bains balneotherapy care facility to obtain the agreement to treat patients with rheumatic conditions “RHEUMATOLOGY-RH”

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’Académie nationale de médecine doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Aulus les Bains. L’eau minérale naturelle de Aulus est fortement minéralisée, froide, sulfatée. De telles eaux sont utilisées largement en rhumatologie. 19 stations thermales françaises agréées en Rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. 18 études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée.

    L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2016, est interventionnelle, prospective ayant enrôlé 98 patients sur la base d’un calcul préalable d’effectif ; 96 patients ont mené à bien le traitement thermal. Les critères d’inclusion et d’exclusion sont précisés. Les critères de jugement principal et secondaires sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une lombalgie chronique symptomatique. La douleur mesurée par l’échelle verbale sur 100 mm était le critère de jugement principal. L’évaluation au 3e mois après le traitement, montrait une amélioration significative comparable à ce qui avait mesuré à la fin de la cure. La fonction lombaire était améliorée. Les patients ont porté une appréciation positive sur les soins reçus et leur état de santé. Le traitement a été bien suivi et bien toléré sans interruption. Le pétitionnaire a satisfait aux obligations légales. L’eau sulfatée est utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Aulus les Bains.

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  • Rapport

    Rapport 23-09. Rapport sur la demande de l’établissement thermal de Ussat-les-Bains (Ariège) en vue l’obtention de l’orientation thérapeutique « Rhumatologie — RH »

    REPORT ON THE APPLICATION OF THE USSAT-LES-BAINS BALNEOTHERAPY CARE FACILITY TO OBTAIN AN AGREEMENT TO TREAT PATIENTS WITH RHEUMATIC CONDITIONS

    Les auteurs de ce rapport et les membres de la commission 3 n’ont pas de lien d’intérêt.

    L’académie doit examiner l’étude par analogie et l’étude clinique réalisées en vue de l’obtention de l’agrément de « Rhumatologie » par l’établissement thermal de Ussat les Bains. L’eau minérale naturelle de Ussat est une eau fortement minéralisée, chaude, sulfatée calcique. De telles eaux sont utilisées largement en rhumatologie. 19 stations thermales françaises agréées en Rhumatologie utilisent des eaux minérales de ce type. 18 études contrôlées et randomisées, parues dans la littérature internationale anglophone avec facteur d’impact attestent d’un bénéfice clinique dans la lombalgie chronique, l’arthrose du genou, l’arthrose généralisée.

    L’étude clinique réalisée, conformément aux critères de 2016, est une étude interventionnelle, prospective ayant enrôlé 66 patients sur la base d’un calcul préalable d’effectif ; 61 patients ont mené à bien le traitement thermal. Les critères d’inclusion et d’exclusion sont précisés. Les critères de jugement principal et secondaires sont définis. L’étude satisfait aux critères de l’Académie. Tous les sujets étaient porteurs d’une lombalgie chronique symptomatique depuis au moins six mois et avec une intensité douloureuse d’au moins 4/10 à l’échelle visuelle analogique. Une fois sur trois la douleur lombaire irradiait dans le membre inférieur. La fonction lombaire mesurée par l’échelle d’Oswestry était le critère de jugement principal. L’évaluation, 6 mois après le traitement, montrait une amélioration significative comparable à ce que l’on avait mesuré à la fin de la cure. La fonction lombaire mesurée par l’EIFEL, la douleur, le score de qualité de vie physique étaient améliorées significativement. La qualité de vie psychique (SF12) et le niveau d’activité physique (IPAQ court) ne mettaient pas en évidence de modifications significatives.  Le recours aux médicaments antalgiques était réduit. Les patients ont porté une appréciation positive et durable sur le traitement. Le traitement a été bien suivi et bien toléré (1 interruption). La similitude des populations testées et des résultats observés avec une agrégation de résultats pondérés de la littérature conforte les résultats observés. Le pétitionnaire a satisfait aux obligations légales. L’eau sulfatée peut être utilisée en rhumatologie. L’étude interventionnelle réalisée, en conformité avec les critères de l’Académie, permet la vérification de la qualité des soins en termes de mise en œuvre, de bénéfice sanitaire, de sécurité pour les patients et les personnels. L’Académie a donné un avis favorable à la demande de l’établissement thermal de Ussat.

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  • Communication scientifique

    Covid-19 : manifestations et complications neurologiques à la phase aiguë de la maladie

    COVID-19: Neurological manifestations and complications during the acute phase of the disease

    L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Les manifestations et complications neurologiques de la phase aiguë de la Covid-19 sont nombreuses. Elles concernent principalement le système nerveux central sous les formes fréquentes d’encéphalopathies, d’encéphalites et de pathologies neurovasculaires. Les manifestations neurologiques périphériques comportent principalement les polyneuropathies aiguës de type syndromes de Guillain-Barré et les neuromyopathies de réanimation. Ces manifestations ont été décrites pour la plupart lors de la première vague de la pandémie. Les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, physiopathologiques et thérapeutiques sont abordés dans cette revue générale de la littérature parue de 2020 à début 2023.

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  • Communication scientifique

    L’hypométabolisme cérébral en TEP au 18F-FDG dans le COVID long

    Cerebral 18F-FDG PET hypometabolism in long COVID

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Un profil individuel d’hypométabolisme glucidique a été rapporté, au repos en imagerie TEP cérébrale au 18F-FDG, chez les patients présentant un COVID long avec symptômes neurologiques. Ces anomalies concernent un réseau encéphalique à possible porte d’entrée olfactive, impliquant les gyrus olfactifs et les régions connectées à ces structures : les régions limbiques et paralimbiques, le tronc cérébral et le cervelet. Ce profil hypométabolique est retrouvé de façon similaire chez les adultes et les enfants, en comparaison de sujets sains, en comparaison de patients présentant des troubles psychiatriques, et en comparaison des patients présentant un déconditionnement physique associé au confinement. La sévérité des hypométabolismes est corrélée à la sévérité des symptômes, à leur fréquence et à la durée d’évolution. L’imagerie TEP cérébrale au 18F-FDG pourrait ainsi permettre d’objectiver l’implication cérébrale du COVID long. Cet examen fournit par ailleurs des arguments de diagnostic différentiel, en particulier pour des pathologies neurodégénératives, ou de possibles encéphalites/encéphalopathies. Les experts de neuro-imagerie de l’Association européenne de médecine nucléaire (EANM) ont récemment précisé l’utilité clinique de cet examen, listant aussi les écueils à éviter et les perspectives à venir en termes d’implications cliniques et physiopathologiques pour le COVID long. La réalisation d’une TEP cérébrale au 18F-FDG pourrait être envisagée, après évaluation clinique dédiée, en cas de persistance des symptômes après un délai post-infectieux de 3 à 6 mois, ou en cas d’aggravation, afin d’éliminer les diagnostics différentiels, et réaliser le bilan d’extension cérébrale. Ces anomalies métaboliques pourraient refléter un dysfonctionnement astrocytaire et de la neurotransmission glutamatergique associée, en lien avec l’activation microgliale neuro-inflammatoire.

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  • Communication scientifique

    Formes neurologiques du COVID long de l’adulte : approche critique

    Neurological forms of long COVID in adults: Critical approach

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Désormais reconnu par les autorités de santé, le COVID long est identifié comme une affection fréquente compliquant l’évolution de l’infection par le SARS-CoV-2. Son expression clinique polymorphe et parfois déroutante interroge sur son mécanisme. Les modes d’expression clinique suggèrent une large participation du système nerveux à travers une plainte cognitive quasi omniprésente. Cet article passe en revue les symptômes, les formes neurologiques et les explorations neuropsychologiques visant à objectiver un déficit cognitif chez ces patients. Les études publiées jusqu’à maintenant, confrontées au mode d’expression clinique, ne permettent pas de définir un profil neuropsychologique déficitaire à l’échelon des groupes et évoquent plus une atteinte fonctionnelle que lésionnelle. Chacune des séries, toutefois, mentionne un petit nombre de patients chez qui un déficit cognitif est objectivé. Les incertitudes sur les causes des formes prolongées de COVID, l’hétérogénéité des études publiées et la quasi-absence de données d’évolution temporelle doivent rendre prudents quant à l’interprétation de ces données, mais ne doivent en aucun cas retarder ou empêcher la prise en charge de ces patients.

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  • Communication scientifique

    Rôle des facteurs psychologiques dans l’affection post-COVID-19

    Role of psychological factors in post-COVID-19 condition

    Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

    Même après une forme bénigne de COVID-19, de nombreux patients souffrent de symptômes prolongés qui peuvent altérer leur qualité de vie pendant des mois. Le rôle potentiel de mécanismes psychologiques dans cette affection post-COVID-19, souvent qualifiée de COVID long, est évoqué depuis les premiers mois de la pandémie. Les données probantes étayant cette hypothèse s’accumulent désormais. Premièrement, un antécédent de symptômes anxieux ou dépressifs constitue un facteur de risque d’affection post-COVID-19 avec une relation dose-réponse et une taille d’effet similaire à celles observées pour d’autres facteurs de risque. Cette association s’étend à d’autres formes de détresse psychologique, notamment stress perçu et sentiment de solitude. Deuxièmement, des croyances spécifiques concernant la COVID-19 ont été associées au risque de survenue ultérieure de symptômes similaires, quelques semaines à plusieurs mois plus tard. D’autres études, non encore répliquées, suggèrent une influence du contexte de la première infection (première versus seconde vague de la pandémie, avant l’émergence des principaux variants et de la vaccination) et de la confiance dans diverses sources d’informations concernant la COVID-19 sur le risque de symptômes ultérieurs. Les modèles bayésiens de la perception rendent particulièrement bien compte de ces résultats dans un cadre théorique similaire à celui avancé pour les troubles somatiques fonctionnels, intégrant une anticipation accrue des symptômes, des capacités à percevoir l’état physiologique du corps (intéroception) diminuées et une intolérance à l’incertitude dans le contexte de symptômes initialement déclenchés par un épisode infectieux. Ces mécanismes psychologiques ne doivent évidemment pas être considérés comme exclusifs. Cependant, étant modifiables, ils pourraient être ciblés dans des essais cliniques, au sein d’une prise en charge intégrative et multidisciplinaire.

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