Communiqué
Séance du 12 juin 2001

À propos de la chirurgie ambulatoire

MOTS-CLÉS : évaluation résultats (santé). hôpital, législation et jurisprudence.. intervention chirurgie ambulatoire. qualité soins
About ambulatory surgery
KEY-WORDS : ambulatory chirurgical procesures. hospitals, legislation and jurisprudence.. outcome assessment (health care). quality of health care

Denys PELLERIN *

Le 12 juin 2001, l’Académie nationale de médecine a consacré une séance thématique à la Chirurgie ambulatoire.

• Elle observe et déplore qu’en dépit de la reconnaissance dans les textes réglementaires de la chirurgie ambulatoire comme alternative à l’hospitalisation classique, la mise en place de ce concept organisationnel, tout entier centré sur le patient, demeure en France très en retard par rapport à ce qu’ont réalisé nos partenaires de l’OCDE.

• La chirurgie ambulatoire devrait être accessible à tout patient susceptible de recevoir des soins chirurgicaux sans recourir à une hospitalisation. Ceci suppose que soient mises en place les structures appropriées, conformes à la législation dans la plupart des sites chirurgicaux, y compris et surtout au sein du service public.

• A condition d’être réalisée dans les conditions appropriées et selon les règles strictes qui en définissent le « concept », la prise en charge ambulatoire permet des soins chirurgicaux de qualité dispensés dans les conditions de sécurité requises. Ses moyens d’évaluation et de suivi (indicateurs, actes marqueurs) sont de nature à permettre une comparaison objective avec les prises en charge chirurgicales en hospitalisation traditionnelle.

• Le développement de la chirurgie ambulatoire à l’égal de celui observé chez nos plus proches voisins européens, pour autant que l’on en ait la volonté politique, passe par la levée des obstacles administratifs ( quota par place autorisée) qui limitent l’activité des structures installées performantes, et par les modifications des tarifications que devraient autoriser le système des réseaux de soins.

• Il nécessite aussi de faire évoluer une culture centrée sur le service et l’acte de spécialité vers une culture nouvelle d’organisation tout entière centrée sur le patient, sa prise en charge et la recherche prioritaire de sa satisfaction.

 

Cela implique que soit assurée la formation appropriée des équipes qui ne la pratiquent pas encore, d’y associer les médecins généralistes et le personnel infirmier et que soient largement amplifiées l’information des patients et les structures de suivi et d’évaluation.

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L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 12 juin 2001, a adopté le texte de ce communiqué à l’unanimité (une abstention).

 

Bull. Acad. Natle Méd., 2001, 185, no 6, 1169-1170, séance du 12 juin 2001