Résumé
Si les traitements antirétroviraux ont en une quinzaine d’années révolutionné le pronostic de l’infection par le VIH, la nécessité de les maintenir toute la vie, les comorbidités associées, les effets secondaires à long terme, le cout de ces traitements encore inaccessibles à tous ont conduit la communauté scientifique à reposer la question de l’éradication du VIH ou tout au moins sa rémission sans traitement antirétroviral. Le défi est d’envergure car la persistance du virus dans l’organisme est la résultante de phénomènes complexes qui associent la latence du VIH intégré dans la cellule sous forme de réservoir, la persistance d’une réplication à bas bruit entretenue ou causée par une activation immunitaire maintenue. La recherche implique une meilleure connaissance des mécanismes fondamentaux qui régissent cette latence virale, les liens entre système immunitaire de l’hôte et le VIH.
Summary
Antiretroviral therapy has led to massive improvement in the prognosis of HIV-infected patients. In France, more than 80% of patients have suppressed HIV viremia and prolonged survival. However, current antiretroviral strategies are unable to eradicate HIV, and treatment therefore has to be maintained for life, raising issues of long-term toxicity, comorbidities, resistance, and cost. Several factors explain our inability to eradicate HIV, including viral latency in long-lived memory T cells, the persistence of immune activation despite suppression of viral replication in plasma, and persistent low-level viral replication in different compartments. Various international research strategies are currently addressing these issues with the ultimate aim of finding a cure.