Bull. Acad. Natle Méd. , 2004, 188 , no 3, 557-559, séance du 23 mars 2004 modifier le tracé du réseau des eaux fluviales autour du forage, d’imperméabiliser la rocade de déviation et de la voirie autour du forage et d’interdire le transit des véhicules transportant des matières dangereuses. Par ailleurs dans la mesure où les terrains traversés étaient la propriété du département une convention devait être établie entre ce dernier et la commune. Or aucune garantie sur la réalisation de ces travaux n’était donnée en dehors de l’engagement du demandeur.
Par ailleurs à l’époque les analyses étaient les suivantes :
— Radioactivité : L’Office de protection contre les rayonnements ionisants signalait que la source était radioactive et devait être consommée avec modération. Elle ne l’est plus.
— les analyses bactériologiques avaient montré une eau pure exempte de legionella pneumophila et de pseudomonas aeruginosa .
—
Analyses physicochimiques
Il s’agit d’une eau chaude (32,7C) fortement minéralisée riche en fluor (2mg/l), en fer (2,4mg /l), et en arsenic (275 µg /l). Les caractéristiques du forage « Hybord Sud » sont identiques à celles de la source « Hybord ». La preuve en est apportée par le tarissement de la source « Hybord » lors des essais de pompage d’ « Hybord Sud ». Cependant, fait important, la source « Hybord » présentait une teneur importante de nitrates (1,9mg /l). De plus lors de la présentation du précédent rapport, on avait noté des fluctuations de plus ou moins 10 % de la qualité de l’eau.
Enfin les pompages n’avaient été effectués qu’en intersaison de sorte qu’il n’y avait aucune donnée pour la période de pleine saison.
Pour toutes les raisons évoquées l’Académie nationale de médecine avant de prendre position avait exigé :
— l’arrêt de l’exploitation de la source « Hybord » qui présentait une teneur élevée en nitrates.
— le contrôle de la stabilisation des caractères physicochimiques au débit de 25m3 /heure durant la pleine saison.
— la réalisation de travaux indispensables pour assurer la sécurité sanitaire de la source.
La nouvelle demande et les documents présents montrent que les exigences de l’Académie nationale de médecine ont été satisfaites.
— l’arrêt d’exploitation de la source « Hybord » est acquis.
— les travaux nécessaires à la sécurité sanitaire du captage et de la zone d’émergence ont été réalisés.
558
Bull. Acad. Natle Méd. , 2004, 188 , no 3, 557-559, séance du 23 mars 2004 — le contrôle de la stabilité des caractères physico chimique de l’eau au débit de 25m3/h a été fait.
La température de l’eau se situe entre 33,1 et 33,5 C, le débit est stabilisé entre 25,1 et 25,3 m3 par heure. Quant aux analyses physicochimiques elles sont en moyenne les suivantes : fluor 2,5mg /l, fer 1,5 mg /l, calcium 600 mg /l, sodium 1g /l, chlorure 1,1 g /l, magnésium 100mg /l, potassium 60mg /l, sulfates 2550 mg /l, arsenic entre 0,2 et 0,22 mg /l. nitrates < 1mg /l, nitrites < 0,02 mg /l.
La recherche de composés organiques volatils, de pesticides organochlorés et d’autres hydrocarbures est négative.
Les demandes formulées le 4 janvier 2000 par l’Académie nationale de médecine ayant été suivies la commission XI réunie en séance le 23 mars 2004 sous la présidence de Monsieur le Professeur Boudène, propose d’émettre un avis favorable à la demande d’exploitation en tant qu’eau minérale naturelle et à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Hybord Sud » situé sur la commune de Brides-les-Bains.
*
* *
L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 23 mars 2004, a adopté le texte de ce rapport à l’unanimité.
Bull. Acad. Natle Méd. , 2004, 188 , no 3, 561-563, séance du 23 mars 2004
RAPPORT au nom de la Commission XI (Climatisme-Thermalisme-Eaux Minérales)
Sur la demande d’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Yvroux » situé sur la commune de Rennes-les-Bains (Aude).
Henri LECLERC *
Par lettre du 28 mars 2003, le Directeur Général de la Santé sollicite l’avis de l’Académie nationale de médecine, relatif à la demande d’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, telle qu’elle se présente à l’émergence et après transport à distance, l’eau du captage « Yvroux » situé sur la commune de Rennes-les-Bains dans le département de l’Aude.
L’établissement thermal de Rennes-les-Bains était alimenté jusqu’en 1997 par les sources Bains Forts et Marie qui sont situées à proximité immédiate de la rivière « Sals » et qui, malgré leur périmètre de protection, se trouvent périodiquement contaminées par des infiltrations d’eaux superficielles. Une crue importante qui s’est produite en septembre 1992 a, en outre, détruit les ouvrages de protection. Devant cette situation, la commune de Rennes-les-Bains a décidé de recapter l’eau de ces sources par un captage profond situé à l’extérieur des zones sensibles de façon à lui assurer une protection efficace et naturelle. Ces sources, de même que les eaux du nouveau forage destiné à les remplacer, sont utilisées pour leur action sédative et stimulante dans les affections rhumatologiques, dégénératives et inflammatoires. Cette action serait liée à la température, la radioactivité et au profil minéral de ces eaux.
Caractéristiques hydrogéologiques
L’ensemble des sources thermales de Rennes-les-Bains est issu des calcaires dévoniens qui forment une structure synclinale profonde entre le Cardon au * Membre correspondant de l’Académie nationale de médecine.
nord où il affleure et la fontaine salée au sud, formant ainsi un aquifère captif en charge. L’âge moyen des eaux est au moins supérieur à 40 ans. Les eaux acquièrent leur température et leur chimisme de type bicarbonaté calcique et magnésien en circulant dans les calcaires du Dévonien. Les sulfates et les chlorures proviendraient du Trias qui n’affleure pas dans le secteur. Le forage profond de 1460 m est équipé de tubages télescopés, cimentés à l’extrados et d’une pompe immergée d’un débit maximal de 40m3/h installée à 70 m de profondeur. Le contexte géologique et les caractéristiques du forage assurent une bonne protection de la ressource au point de captage, en l’isolant des eaux superficielles.
Transport à distance
A la sortie du forage, l’eau est transportée par une canalisation d’exhaure calorifugée jusqu’à une bâche souple en PVC alimentaire de 100 m3 située dans un local technique. En sortie du local technique l’eau est conduite jusqu’à une canalisation inox de 139,7 mm de diamètre, posée dans une tranchée de 1 m de profondeur sur une distance de 556 m. Au niveau du pont qui enjambe la rivière « Sals », la canalisation est entourée d’une protection mécanique en béton. Les terrains et voies d’accès traversés sont, pour une partie, propriété de Rennes-les-Bains, pour une autre partie, elles font l’objet d’une convention entre la mairie et le département de l’Aude.
Caractéristiques chimiques et microbiologiques
L’eau du nouveau forage se situe dans la catégorie des eaux faiblement minéralisées, avec un résidu sec(à 180° C) de 450-460 mg /L. Il faut noter la présence de fer (2-4 mg/L) et de traces d’ammonium. Sa température est de 32-33°C. Ces caractéristiques sont proches des sources dont elles proviennent.
Les analyses effectuées à 6 mois d’intervalle montrent la grande stabilité de la composition physico-chimique de l’eau. Le transport de cette eau, du forage jusqu’à l’établissement thermal ne modifie pas ses caractéristiques. La recherche des composés organiques volatils et semi-volatils, des pesticides organochlorés et d’autres hydrocarbures s’est révélée négative. L’activité bêta totale est inférieure à 1 Bq/L qui est la valeur guide de l’OMS. Du point de vue bactériologique l’eau est indemne de toute contamination. Elle est, en particulier, exempte d’indicateurs de contamination fécale, de Pseudomonas aeruginosa et de Legionella pneumophila.
Conclusion
Cette demande a fait l’objet d’une instruction préalable par les services départementaux et a reçu un avis favorable de la DRIRE, de la DDASS, du
Conseil Départemental d’Hygiène puis de l’AFSSA. La protection de la ressource et les installations de captage permettent d’assurer une exploitation de cette eau dans des conditions sanitaires satisfaisantes. Les installations de transport ne modifient pas ses caractéristiques physico-chimiques essentielles.
La commission XI, réunie le 23 mars 2004 sous la présidence du Professeur Claude Boudène, propose à l’Académie nationale de médecine d’émettre un avis favorable à cette demande.
*
* *
L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 23 mars 2004, a adopté le texte de ce rapport à l’unanimité.
RAPPORT
Au nom de la Commission XI (Climatisme, Thermalisme, Eaux minérales)
Sur la demande d’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, après transport à distance, après traitement et après mélange sous le nom d’« Antoine et Boussange » l’eau des captages « Antoine » et « Boussange » situés sur la commune de Bellerive-sur-Allier (Allier).
Patrice QUENEAU *, Bernard GRABER-DUVERNAY Par lettre de la Direction Générale de la Santé en date du 3 mars 2003 et en application des dispositions du décret du 28 mars 1957 modifié, l’Académie nationale de médecine a été saisie d’une demande d’avis sur l’autorisation d’exploiter, en tant qu’eau minérale naturelle, après transport à distance, après traitement et après mélange sous le nom d’« Antoine et Boussange », l’eau des captages « Antoine » et « Boussange » situés sur la commune de Bellerivesur-Allier (Allier).
Historique
La commune de Bellerive-sur-Allier est située à 2 km au sud-ouest de Vichy, de l’autre côté de l’Allier.
Le captage « Antoine » se trouve au sud et « Boussange » au nord du territoire de la commune.
Ils ont été créés en 1977 pour « Boussange » (recaptage en 1978) et en 1991 pour « Antoine » dans le but d’alimenter les soins de l’orientation « rhumatologie » qui venait d’être attribuée à la station de Vichy dédiée jusque là à la seule orientation « affections digestives et maladies métaboliques » en utilisant l’eau bicarbonatée sodique carbogazeuse des sources froides des Célestins (22° C), Parc (23,8° C), Lucas (27°3C) ou chaudes de Chomel (43,5° C), Hôpital (34° C) et Grande Grille (39° C).
* Membre de l’Académie nationale de médecine.
Bull. Acad. Natle Méd., 2004, 188, no 3, 561-563, séance du 23 mars 2004