outre du fluor (1,77 mg/L), du lithium (1,5 mg/L) et du strontium (12mg/L) et sa température est de 58,7° C. La recherche des métaux et métalloïdes a révélé des teneurs importantes en arsenic (300 microgrammes/L) et en bore (3,4mg/L). Ces caractéristiques destinent cette eau à un usage externe exclusivement.
Les analyses réalisées à l’émergence après transport à distance, n’ont pas mis en évidence de modification des caractéristiques physico-chimiques.
Les examens bactériologiques n’ont pas révélé la présence de germes témoins de contamination fécale ni de Pseudomonas aeruginosa ou de
Legionella .
La recherche d’hydrocarbures sur des échantillons prélevés à l’émergence et après transport à distance montre la présence de traces de benzène (0,31 et 0,48 microgrammes/L) qui ont également été détectées dans l’eau du captage « Soenna » (0,52 microgrammes/L), actuellement utilisée pour l’exploitation thermale. Etant donné la profondeur des captages (1600m « Soenna », 1850m « Loméga ») dans le grès du Trias, ces traces de benzène pourraient avoir une origine naturelle. La présence de ces traces de benzène dans l’eau et en conséquence dans l’air ambiant, pose le problème du risque sanitaire qui en découle.
CONCLUSION
L’autorisation d’exploiter l’eau de ce captage en tant qu’eau minérale naturelle à l’émergence, a reçu un avis favorable de la DDASS, de la DRIRE, du Conseil départemental d’hygiène et de l’AFSSA (le 23 octobre 2003).
Les installations de transport de cette eau, de l’émergence jusqu’à la station thermale, n’ont pas modifié ses caractéristiques physico-chimiques et bacté- riologiques.
La Commission XI (Climatisme, Thermalisme, Eaux minérales) de l’Académie Nationale de Médecine, réunie le 2 mars 2004 sous la présidence du Professeur Claude Boudène, propose à l’Académie d’émettre un avis favorable d’autorisation d’exploitation d’une durée limitée à une année, permettant au pétitionnaire de contrôler la teneur en benzène, d’une part dans l’eau minérale, d’autre part et surtout dans l’air ambiant des ateliers et des salles de soins, étant entendu que l’exposition à une substance toxique peut également se faire de manière importante, à la suite du dégazage du benzène de l’eau, à la température d’utilisation.
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L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 2 mars 2004, a adopté le texte de ce rapport (une abstention).
Bull. Acad. Natle Méd., 2004, 188, no 3, 547-549, séance du 2 mars 2004