L’évolution des critères diagnostics des conduites addictives autorise l’inclusion dans le spectre des addictions des dépendances comportementales et l’identification de dimensions neuropsychologiques constitutives du spectre addictif.
La dernière version de la classification Nord-Américaine du DSM-V décrit comme critère de l’usage de substance la présence sur une période de 12 mois de deux au moins des critères suivants :
– perte de contrôle
– envie persistante de substance
– temps passé à obtenir la substance
– craving ou fort désir
– consommation empêchant de remplir des obligatoires scolaires, professionnelles ou personnelles,
– poursuite de la consommation malgré les difficultés sociales ou interpersonnelles,
– absence ou diminution d’activités sociales ou de loisirs à cause de la substance,
– consommation répétée dans des situations où celle-ci pourrait être dangereuse.
Les signes physiologiques de dépendance que sont la tolérance et le sevrage, ne sont pas nécessaires pour porter le diagnostic de trouble lié à l’usage de substance.
Dans son même chapitre sur les dépendances, la classification Nord-Américaine du DSM inclut une seule dépendance comportementale : le jeu pathologique. Cette conduite présente en effet les caractéristiques cliniques et probablement neurobiologiques et neuropsychologiques proches de celles des autres addictions. L’objectif des trois mises au point qui suivent est de présenter les aspects les plus récents des facteurs cliniques, neurobiologiques de ces dépendances comportementales.
– La première communication décrit les bases neurologiques et cognitives de la motivation. Toute addiction part en effet d’une envie qui devient irrépressible et pathologique.
– La seconde communication évoque un désordre comportemental récent important à connaître pour le clinicien. Il s’agit des troubles du comportement induits par la dopamine chez les parkinsoniens. Ces troubles sont un modèle de dépendance induite par une modification biologique.
– Enfin, la troisième communication présente les déterminants psychologiques et cérébraux de l’addiction aux jeux d’argent.
Référence : DSM-V. American Psychiatric Association.
Bull. Acad. Natle Méd., 2014, 198, no 7, 1281-1282, séance du 14 octobre 2014
