Publié le 8 mars 2019

Communications

 

Modification de la présentation clinique de la spondylodiscite tuberculeuse en Tunisie par Mohamed Fethi LADEB Service de radiologie. Institut Mohamed Kassab d’orthopédie. Ksar Said. Tunisie.

La tuberculose encore fréquente dans les pays du Sud connaît une recrudescence dans les pays développés. En Tunisie, son incidence annuelle est voisine de 3000 cas. La tuberculose vertébrale représente 50 à 60% des tuberculoses ostéo-articulaires. Trois principales formes radio-cliniques ont été décrites : la spondylodiscite tuberculeuse ou mal de Pott, la spondylite tuberculeuse et la tuberculose primitive de l’arc postérieur. Le diagnostic précoce de tuberculose vertébrale  est devenu facile grâce aux progrès de l’imagerie et au développement des techniques de ponction biopsie disco-vertébrale. Le traitement des spondylodiscites tuberculeuses est essentiellement médical et doit durer au moins 9 à 12 mois. L’immobilisation du segment vertébral  atteint évite les microtraumatismes et réduit le risque de complications neurologiques. Les indications de la chirurgie se limitent aux déficits neurologiques et aux instabilités rachidiennes menaçantes, aux abcès paravertébraux volumineux résistant au traitement médical et aux cyphoses majeures.

Risque à 3 mois, 1 an et 5 ans des accidents ischémiques transitoires et infarctus cérébraux mineurs dans une cohorte contemporaine, multicentrique, multinationale, multi-continentale de 4879 patients par Pierre AMARENCO Service de neurologie et centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale, SOS-AIT, Hôpital Bichat, Paris

L’accident ischémique cérébral (ou rétinien) transitoire (AIT) et l’infarctus cérébral mineur (sans handicap) offrent l’opportunité d’éviter un nouvel AVC ischémique avec handicap si le patient est exploré aussi rapidement que possible pour détecter la cause et la traiter sans délai. Le risque est très élevé dans les 90 premiers jours, notamment dans les 10-20 premiers jours, puis a tendance à beaucoup diminuer, donnant l’impression d’un risque faible à long-terme. Ce risque à long-terme a été cependant peu étudié. Le registre TIAregistry.org avait pour objectif de déterminer le risque à court et long-terme de patients avec AIT ou infarctus cérébral mineur.

Les patients ont été inclus consécutivement dans 61 unités neuro-vasculaires organisées pour la prise en charge des AIT en urgence, dans 21 pays en Europe, Moyen-Orient, Asie et Amérique Latine, aussitôt que possible et jusqu’à 7 jours après l’épisode qualifiant, et suivis 5 ans. Le critère de jugement primaire était la survenue d’un AVC, infarctus du myocarde ou mort vasculaire. 4739 patients ont été inclus dont 80% dans les 24 heures suivant les premiers symptômes, dont 3847 ont été suivis 5 ans. En dépit d’une prise en charge thérapeutique optimale tout au long du suivi, le risque vasculaire après un AIT ou un infarctus cérébral mineur est de 6,5% à un an et de 13% à 5 ans, et ce risque est maximal durant les premiers jours, puis s’accroît de façon continue jusqu’à 5 ans, et 60% de ce risque concerne des AVC avec handicap significatif. De nouvelles mesures de prévention sont nécessaires pour diminuer ce risque.

Définition jurisprudentielle des infections nosocomiales, à l’appui de onze décisions du Conseil d’État par Lionel COLLET Ancien Professeur des universités- Praticien hospitalier, Conseiller d’Etat, Paris

L’indemnisation des victimes d’infections nosocomiales repose sur les lois du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé et du 30 décembre 2002 relative à la responsabilité civile médicale. En l’absence d’une définition législative ou règlementaire, il est revenu à la jurisprudence de définir juridiquement les infections nosocomiales. Cette communication présente la jurisprudence administrative depuis ces lois avec les principales décisions du Conseil d’Etat et une série de cas cliniques à l’origine de ces décisions. La première définition juridique date d’une décision de 2013 : « à moins que la preuve d’une cause étrangère soit rapportée, seule une infection survenant au cours ou au décours d’une prise en charge et qui n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge peut être qualifiée de nosocomiale ». Le Conseil d’Etat a complété cette définition, en 2018, en ajoutant « sauf s’il est établi qu’elle a une autre origine que la prise en charge ». En l’absence d’une cause étrangère, le fait que l’infection apparaisse au cours d’une prise en charge ne suffit plus à la qualifier de nosocomiale.