Communication scientifique
Séance du 1 février 2022

Réadaptation après accident vasculaire cérébral : retour et maintien à domicile, vie quotidienne

MOTS-CLÉS : Accident vasculaire cérébral, Participation sociale, Secteur informel, Rééducation neurologique, Organismes de prise en charge à domicile
Individualized home-based rehabilitation after stroke in France
KEY-WORDS : Stroke, Social Participation, Informal Sector, Neurological Rehabilitation, Home Care Agencies

J.C. Daviet (a, b, ⁎) , M. Compagnat (a, b), D. Bernikier (a), J.-Y. Salle (a, b)

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts pour cette étude.

Résumé

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de handicap neurologique acquis. On estime à environ 750 000 le nombre de personnes ayant survécu à un AVC, dont 60 % gardent des séquelles (déficit moteur, de troubles du langage, de troubles cognitifs, de troubles sensitifs ou visuels, etc.). Le retour à domicile permet de réinsérer le sujet dans son environnement en situation réelle de vie. C’est à ce moment que le patient et les proches vont réellement prendre conscience des situations de handicap liées aux séquelles. La restriction de participation sociale du patient est liée à la gravité de l’AVC et aux séquelles limitant les activités, en particulier la mobilité. Les troubles cognitifs, la dépression jouent également un rôle délétère. Les facteurs contextuels interviennent comme les adaptations du milieu de vie et surtout le soutien par l’entourage familial. C’est lors du retour à domicile que les troubles cognitifs peuvent se manifester par des troubles du comportement. Le soutien des proches est primordial, permettant une meilleure participation sociale, mais il peut conduire à un épuisement, la dépendance du patient pouvant être vécue comme un fardeau. Les besoins d’éducation sont au premier plan. Du fait des troubles cognitifs, les proches sont une cible de cette éducation pour apprendre à aider le patient et s’adapter aux troubles cognitifs. Nous présentons les mesures d’accompagnements qui existent en France dans le domaine sanitaire : les sorties thérapeutiques et les visites à domicile pendant l’hospitalisation pour préparer le retour ; les équipes mobiles de rééducation et réadaptation pour le maintien à domicile.

Summary

Stroke is the leading cause of acquired neurological disability. It is estimated that around 750,000 people have survived a stroke, 60% of whom still have sequelae (motor impairment, language disorders, cognitive disorders, sensory or visual disorders, etc.). Returning home allows the subject to be reintegrated into his or her environment in a real-life situation. This is when the patient and his relatives will really become aware of the handicap situations linked to the sequalae. The patient’s restriction in social participation is linked to the severity of the stroke and the sequelae limiting activities, in particular mobility. Cognitive disorders and depression also play a deleterious role. Contextual factors come into play, such as adaptations to the living environment and especially support from the family circle. It is upon returning home that cognitive impairment can manifest as behavioral disturbances. The support of relatives is essential, allowing better social participation, but it can lead to exhaustion, the patient’s dependence can be experienced as a burden. Education needs are at the forefront. Because of cognitive disorders, relatives are a target of this education to learn how to help the patient and adapt to cognitive disorders. We present the support measures that exist in France in the health sector: therapeutic outing and home visits during hospitalization; mobile rehabilitation and rehabilitation teams for home care.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2022.02.015

Accès sur le site EM Consulte

(a) Service de médecine physique et de réadaptation, CHU de Limoges, Limoges, France
(b) Laboratoire HAVAE, EA6310, université de Limoges, Limoges, France

Bull Acad Natl Med 2022;206:616-22. Doi : 10.1016/j.banm.2022.02.015