Rapport « Transformer le futur du vieillissement »
Comment assurer à l’Union Européenne un vieillissement conscient et responsable ?
Version intégrale du rapport : www.sapea.info/ageing
A l’occasion d’un colloque co-organisé par la FEAM Fédération européenne des académies de médecine, le SAPEA Science Advice for Policy European Academies , et l’Académie nationale de médecine française, le rapport « Transformer le futur du vieillissement » a été présenté à l’Académie nationale de médecine le jeudi 27 juin 2019, sous la présidence d’Emmanuel Alain Cabanis, président de l’ ANM, Jean-François Allilaire, Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine, et Gorge Griffin, président de la FEAM.
La SAPEA, partie intégrante de la « Scientific Advice Mechanism » fournit de façon indépendante et interdisciplinaire à la Commission Européenne des avis basés sur des données scientifiques de qualité.
Le rapport « Transformer le futur du vieillissement » examine les aspects biomédicaux, sociaux, politiques et comportementaux de l’avancée en âge.
Ce rapport a été rédigé par un groupe sélectionné d’experts reconnus dans des disciplines très différentes, tous nommés par l’une des Académies européennes. Il est destiné à informer l’élaboration d’un avis scientifique du Groupe des Conseillers Scientifiques en chef de la Commission européennes.
Le rapport d’examen des données de SAPEA montre que le processus de vieillissement doit être transformé. L’Europe doit relever les défis posés par le vieillissement à chaque génération.
En Europe, comme dans le monde, les habitants vivent plus longtemps que dans les années et siècles passés. Cet allongement de la longévité est un immense succès mais il comporte des enjeux majeurs que les sociétés européennes et l’ UE doivent affronter. Elles ne pourront gagner qu’en ajustant plus harmonieusement leur rôle comme acteur de l’avancée en âge des populations, la formation de l’ensemble des personnels de santé et l’amélioration de la qualité des soins tout au long du parcours de vie.
Les études du vieillissement montrent que globalement les déterminants génétiques ont un rôle relativement mineur comparés aux styles et habitudes de vie tels qu’une alimentation saine et des activités physiques régulières. Les recommandations pour promouvoir ces comportements s’appliquent dès le plus jeune âge, voir dès le début de la grossesse, et interviennent tout au long de la trajectoire de vie.
Le vieillissement des jeunes d’aujourd’hui va se dérouler dans un contexte environnemental inconnu jusqu’alors, marqué par le changement climatique, la pollution de l’air, la résistance aux antibiotiques ainsi qu’un complet bouleversement sociétal. Toute politique de santé publique doit tenir le plus grand compte de ces changements.
Les progrès technologiques (dispositifs mobiles ou portables et l’intelligence artificielle) vont transformer le bien vieillir mais les réticences actuelles devront être surmontées et les aspects pratiques adaptés.
Pour cela, l’éducation dès le plus jeune âge apparaît fondamentale pour favoriser l’adoption de comportements en santé et inciter le plus grand nombre à choisir de faire partie du personnel de soins, indispensable pour l’ensemble de la population et en particulier des personnes vieillissantes et âgées de demain.