Communication scientifique
Session of 30 novembre 2021

Préservation des organes à transplanter : Une étape essentielle dans le parcours de la transplantation. Revue sur les grandes avancées

MOTS-CLÉS : Donneurs de tissus, Lésion d’ischémie-reperfusion, Conservation d’organe, Transplantation
Preservation of organs to be transplanted: Development of an essential step in the transplant process
KEY-WORDS : Tissue Donors, Reperfusion Injury, Organ Preservation, Transplantation

S. Giraud (a, b), R. Thuillier (a, b), T. Kerforne (b, c), B. Barrou (b, d, e), L. Badet (b, f, g), P. Bucur (h, i, j), E. Salamé (h, i, j), C. Goumard (k), E. Savier (k), J. Branchereau (l), P. Battistella (m), O. Mercier (n), S. Mussot (n), T. Hauet (a, b, j, ⁎) pour le compte de la Société Francophone de Transplantation et de l’École Francophone pour le prélèvement Multi-Organes

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Résumé

La greffe d’organes reste le traitement de dernier recours en cas de défaillance terminale d’un organe vital (poumon, foie, cœur, intestin) ou non vital (essentiellement le rein et le pancréas) pour lesquels il existe des traitements supplétifs. Elle reste la meilleure alternative que ce soit en termes de qualité et d’espérance de vie des patients, qu’en termes de dépense de santé publique. Ces dernières années, en France, chaque année près de 5900 patients bénéficient d’une transplantation d’organe, tandis que dans le même temps, environ 25 000 patients sont candidats. En moyenne, seulement 25 % environ des patients en attente de greffon sont transplantés chaque année. Cette situation a conduit à envisager de nouvelles populations de donneurs (décédés par mort encéphalique à critères élargis ou décédés après arrêt circulatoire). Ces organes sont sensibles aux conditions de conservation durant la phase d’ischémie qui impactent le devenir du greffon à court et à long terme. Cette évolution rend nécessaire une prise en charge plus adaptée du don d’organe et l’optimisation des conditions de conservation. Dans cette revue générale, les différents aspects de la conservation seront envisagés. Initialement en hypothermie à l’aide de solutions spécifiques, la conservation est en pleine évolution avec la perfusion oxygénée en hypothermie ou en normothermie permettant le maintien du métabolisme tissulaire. Ce temps de conservation est appelé à devenir un temps d’évaluation afin de pouvoir prédire la qualité de l’organe, de le réparer et d’optimiser le choix du receveur.

Summary

Organ transplantation remains the treatment of last resort in the event of terminal failure of a vital organ (lung, liver, heart, intestine) or non-vital organ (essentially the kidney and pancreas), for which there are supplementary treatments. It remains the best alternative both in terms of quality of life and life expectancy for patients and in terms of public health expenditure. In recent years, in France, every year almost 5900 patients undergo organ transplantation, while at the same time, about 25,000 are candidates. On average, only about 25% of patients waiting for a transplant are transplanted each year. This situation has led to the consideration of new donor populations (deceased by brain death with extended criteria or deceased after circulatory arrest). These organs are sensitive to the conditions of conservation during the ischemia phase which have an impact on the short- and long-term outcome of the transplant. This evolution makes it necessary to manage organ donation more appropriately and to optimize storage conditions. In this general review, the different aspects of preservation will be considered. Initially in hypothermia with the help of specific storage solutions, conservation is in full evolution with oxygenated perfusion in hypothermia or normothermia allowing the maintenance of tissue metabolism. This conservation time will become a time for evaluation in order to be able to predict the quality of the organ, to repair it and to optimize the choice of the recipient.

Accès sur le site Science Direct : https://doi.org/10.1016/j.banm.2022.02.006

Accès sur le site EM Consulte

(a) Service de biochimie, CHU de Poitiers, 86021 Poitiers, France
(b) Université de Poitiers, faculté de médecine et de pharmacie, IRTOMIT, UMR U1082, Inserm, 86073 Poitiers, France
(c) Service de réanimation chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, coordination des P.M.O., CHU Poitiers, 86021 Poitiers, France
(d) Sorbonne Université Campus Pierre-et-Marie-Curie, faculté de médecine, 75005 Paris, France
(e) Service médico-chirurgical de transplantation rénale, AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France
(f) Université Claude-Bernard, faculté de médecine, campus Lyon Santé Est, 69622 Lyon, France
(g) Service d’urologie et transplantation, hospices civils de Lyon, hôpital Edouard-Herriot, 69003 Lyon, France
(h) Service de chirurgie digestive et endocrinienne, transplantation hépatique, CHU de Tours, 37170 Chambray les Tours, France
(i) Groupement d’imagerie médicale, CHU de Tours, 37000 Tours, France
(j) Fédération hospitalo universitaire support Tours-Poitiers-Limoges, 86021 Poitiers, France
(k) Service de chirurgie digestive, hépato-bilio-pancréatique et transplantation hépatique, AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France
(l) Service d’urologie et de transplantation, CHU de Nantes, 44000 Nantes, France
(m) Service de cardiologie et maladies vasculaires, CHU de Montpellier, 34295 Montpellier cedex 5, France
(n) Service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, centre chirurgical Marie-Lannelongue, 92350 Le Plessis Robinson, France

⁎ Auteur correspondant.

Bull Acad Natl Med 2022;206:518-33. Doi : 10.1016/j.banm.2022.02.006