Communication scientifique
Séance du 23 janvier 2018

Physiopathologie des différentes myopathies inflammatoires

MOTS-CLÉS : Myosite. histologie. Dermatomyosite. Nécrose
Pathophysiology of different inflammatory myopathies
KEY-WORDS : Myositis. histology. Dermatomyositis. Necrosis

Werner STENZEL *

L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en relation avec le contenu de cet article.

Résumé

L’analyse anatomopathologique des myopathies inflammatoires peut offrir une multitude d’informations sur le diagnostic, mais aussi la pathogénie des différentes entités. Les méthodes d’histologie modernes sont parfaitement complémentaires des approches moléculaires d’analyse dites ‘large scale’ ou ‘omics’ qui peuvent aider à détecter des voies de pathogénie. Ces différentes voies peuvent indiquer le regroupement ou alors la distinction de certains sous-types de myosites. Il est aujourd’hui possible de définir des items qui caractérisent des sous-groupes de myosites selon certaines caractéristiques physiopathologiques. Cette approche permet de distinguer plus précisément les myosites sur le plan pathologique. Cela permet aussi de relier l’anatomopathologie aux auto-anticorps spécifiques des myosites et d’étudier leurs rôles dans le tissu musculaire. Ainsi, on peut distinguer cinq sous-groupes : les dermatomyosites, les myosites associées aux syndromes des anti-synthétases, plusieurs formes de myopathies nécrosantes autoimmunes, la myosite à inclusions et les myosites non-spécifiques.

Summary

The morphological analysis of inflammatory myopathies offers a multitude of information concerning the pathogenicity of different entities. Modern histological and morphological methods are perfectly complementary with molecular approaches like large scale analyses and so called ‘omics’ which can help to detect pathogenic pathways that in turn may help to group together or separate certain forms of myositis from each other. Today it is possible to define features that characterize subgroups of myositis according to certain pathophysiological characteristics, which are more precise than previous analyses. This approach permits to differentiate different forms of myositis more precisely and also offers the possibility to link morphological analyses to auto-antibody studies and to explore their role in the skeletal muscle tissue. In this sense, we differentiate between five subgroups of dermatomyositis, myositis associated with anti-synthetase syndromes, several forms of necrotizing autoimmune myopathies, inclusion body myositis and non-specific myositis.

* Département de Neuropathologie, Unité de Diagnostic et de Recherche en Pathologie Neuromusculaire. Hôpital La Charité, Berlin, Allemagne.

Bull. Acad. Natle Méd., 2018, 202, nos 1-2, 79-89, séance du 23 janvier 2018