Résumé
Depuis sa découverte il y a maintenant dix-huit ans, l’α-synucléine a acquis un rôle central dans la clinicopathologie de la maladie de Parkinson et des autres synucléinopathies. Des études récentes ont permis de suggérer que cette protéine pathologique possédait des propriétés d’agrégation et de propagation, possiblement transconformationnelle, proches de celles présentées par les protéines prion. Les études princeps montrant une transmission de « l’hôte au greffon » de la synucléinopathie, chez des patients ayant reçu une greffe de neurones dopaminergiques embryonnaires, ont renforcé l’intérêt de la communauté scientifique pour cette hypothèse. La compréhension des mécanismes sous-jacents à la transmission d’une cellule à l’autre de l’α-synucléine pathogène et à la transconformation pathologique apparaît maintenant essentielle à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques. De nouveaux modèles animaux, basés sur ce nouveau mécanisme, permettent aujourd’hui de modéliser ces aspects jusqu’alors non étudiés. L’utilisation de ces nouveaux modèles chez les rongeurs ou les primates non-humains devrait permettre de valider les approches thérapeutiques.
Summary
During the past two decades, a myriad of studies have suggested a central pathogenic role for α-synuclein in Parkinson’s disease. Recent studies have unravelled self-aggregation and prion-like spreading properties for α-synuclein. Of particular importance was the seminal observation of Lewy body-like structures in grafted foetal dopaminergic neurons of patients with Parkinson’s disease. This conceptual breakthrough generated the ‘‘ host-to-the-graft ’’ hypothesis or prion-like hypothesis. Nowadays, mechanisms underlying these new properties appear as putative disease-modifying targets. As the lack of valid animal models for Parkinson’s disease is considered as a roadblock toward therapeutic intervention, the use of the newly developed models based on the prion-like properties of α-synuclein should allow future target validation.
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** CNRS, Institut des Maladies Neurodégénératives, UMR 5293, 33000 Bordeaux, France
Bull. Acad. Natle Méd., 2015, 199, no 6, 797-808, séance du 9 juin 2015