Résumé
Les violences conjugales ont été jusqu’à présent peu étudiées en France. Une enquête nationale (Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France, ENVEFF) montre que 9 % des femmes ont subi au cours de l’année écoulée des violences graves, dont 2,3 % très graves. Même si ces violences sont liées à certaines caractéristiques du couple ou situations, elles sont présentes dans tous les groupes sociaux ou culturels. Les professionnels de santé ont un rôle important à jouer dans leur identification et leur prise en charge.
Summary
Domestic violence has been little studied in France. However a national survey (Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France, ENVEFF) shows that 9 % of the women had experienced a domestic violence, including 2,3 % very severe. Even if these violences are related to several characteristics or situation of the couples, they are observed in every social or cultural group. Health professionals have a role to play in the identification of the problem and the related care.
Les violences conjugales, leur fréquence, leurs facteurs de risque, leurs conséquences ainsi que les moyens de les éviter, de les dépister ou de les prendre en charge ont été jusqu’à présent peu étudiées dans la littérature scientifique française ou européenne.
En revanche, cela constitue un sujet important dans les publications américaines,
qu’il s’agisse de journaux de gynécologie obstétrique ou de santé publique. C’est ainsi qu’en prenant comme mots-clés « violence domestique » on trouve 31 articles dans Obstetrics and Gynecology , 27 dans l’American Journal of Obstetrics and
Gynecology , mais 2 dans le British Journal of Gynecology obstetrics , et aucun dans le
Journal de Gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction.
Cette différence de nombre de publications peut refléter un manque d’intérêt des chercheurs et cliniciens pour le sujet ou des différences de fréquence.
Le but de cette présentation est d’abord de donner des informations sur la situation française, de la comparer aux données internationales, et de fournir des informations sur les facteurs de risques.
MÉTHODES
Les données de cette présentation sont basées sur une analyse de la littérature. Les données descriptives sur la situation française proviennent de l’enquête ENVEFF (enquête nationale sur les violences envers les femmes en France) [1].
Pilotée par le secrétariat d’Etat aux droits des femmes, cette enquête a été confiée à un groupe de neuf chercheurs (une épidémiologiste et sept spécialistes en sciences sociales sous la responsabilité de Maryse Jaspard). La collecte des données a été réalisée de mars à juillet 2000.
Les objectifs peuvent se résumer ainsi :
— cerner les divers types de violences personnelles qui s’exercent envers les femmes à l’âge adulte, dans leurs différents cadres de vie, quels que soient les auteurs des violences ;
— analyser le contexte familial, social, culturel et économique des situations de violence ;
— étudier les réactions des femmes aux violences subies, leur recours auprès des membres de leur entourage et des services institutionnels ;
— appréhender les conséquences de la violence sur le plan de la santé physique et mentale, de la vie familiale et sociale, et de l’usage de l’espace privé/public.
La population étudiée est constituée par un échantillon représentatif de 6 970 femmes, âgées de 20 à 59 ans, résidant en France métropolitaine, dont les noms ont été tirés au sort ; la confidentialité de l’entretien a été assurée. Certaines femmes appartenant à des populations spécifiques (détenues, SDF, hospitalisées en long séjour, communautés religieuses, …) ont échappé à cette enquête.
Une phase préalable a consisté dans la mise au point du questionnaire et du protocole de collecte des données, la mise en œuvre de l’appel d’offres européen, des démarches pour obtenir un avis favorable du CNIS (Comité national des informa-
tions statistiques) et de la CNIL. Après une période de tests, le questionnaire a été soumis à la population de mars à juillet 2000.
L’enquête a été conduite par voie téléphonique. La réponse à chaque questionnaire a duré en moyenne 40 minutes. Les situations sont évaluées sur les douze derniers mois, puis sur toute la vie.
Le questionnaire comprenait neuf modules :
— caractéristiques démographiques, sociales et économiques de la personne, — aspects épidémiologiques, — actes et situations de violences subis dans les espaces publics, — actes et situations de violences subis dans la sphère professionnelle et étudiante, — actes et situations de violences subis à l’occasion de contacts privés avec des professionnels, — actes et situations de violences subis dans la vie de couple, — actes et situations de violences subis dans les relations avec un ex-conjoint, — actes et situations de violences subis avec la famille et les proches, — agressions physiques ou sexuelles subies depuis le dix-huitième anniversaire ou depuis l’enfance.
Le module épidémiologique s’intéresse à l’état de santé des femmes : état de santé perçu, existence de maladies chroniques, de handicaps, recours aux soins (consultations, hospitalisations, …), antécédents de traumatologie, de MST, hépatite, VIH (tests de dépistage), questions sur la santé mentale (confiance en soi, dépression, tentative de suicide, …), consommation de médicaments, de tabac, d’alcool, de drogues, comportement sexuel, recours à une IVG, …
RÉSULTATS
Toutes les données et résultats qui suivent proviennent du site du Ministère de l’Emploi donnant les résultats de l’enquête [1].
Les résultats présentés ici concernent les violences conjugales au cours des douze derniers mois
La notion de violence conjugale s’étend ici à toute relation de couple, avec ou sans lien légal, avec ou sans cohabitation. Toutes les femmes ayant vécu une telle relation au cours des douze derniers mois (5 908) ont été interrogées. Un certain nombre d’entre elles (115) se sont séparées récemment et ne sont donc plus en couple au moment de l’enquête. Le Tableau I donne les résultats. Il montre que la nature des violences est multiple. En effet, il peut s’agir d’insultes, de harcèlement psychologique, d’agressions physiques ou d’agressions sexuelles. Ce tableau montre également
Tableau I. — Fréquence des violences conjugales sur les 12 derniers mois selon la situation de la femme au moment de l’enquête que les femmes qui se sont séparées de leur conjoint ou compagnon pendant la période considérée ont plus fréquemment subi des violences. Si on regroupe les différents types de violences en deux catégories, violences graves ou gravissimes, c’est au total 10 % des femmes qui ont subi des violences, dont 2,3 % des violences gravissimes. Le niveau grave regroupe les femmes qui ont dénoncé du harcèlement psychologique ou des insultes répétées ou des violences physiques ou sexuelles, le niveau gravissime correspond au cumul d’au moins deux de ces déclarations.
Violences conjugales et caractéristiques du couple
Avec l’avancée en âge de la femme (Tableau 2), la proportion de situations de violences « graves » diminue, ce qui apparaît plutôt lié au recul du harcèlement psychologique. En revanche, les situations « gravissimes » persistent et se rencontrent à tous les âges de la vie.
Les fréquences de ces situations de violences ne sont pas affectées par la présence d’enfants, ni par la durée de vie en couple. Mais au regard du calendrier du déclenchement des actes violents, la thèse d’un engrenage inexorable des types de violences doit être nuancée : des situations de cumul de violences peuvent se déclencher très tôt et perdurer ; à l’opposé, des situations de harcèlement psychologique peuvent se dérouler tout au cours de la vie sans passage à des agressions physiques ou sexuelles.
Si la précocité de la mise en couple n’accentue pas à elle seule la domination masculine, un écart d’âge de 10 ans ou plus entre conjoints entraîne un doublement des situations de violences. Les femmes mariées, et plus généralement celles qui vivent avec leur conjoint, déclarent nettement moins de violences que les femmes en couple qui ne partagent pas le même domicile (environ un tiers en moins).
Tableau 2. — Indicateur de violence conjugale selon l’âge des femmes (parmi les femmes ayant une relation de couple au moment de l’enquête) Violences conjugales, milieu social et autonomie économique des femmes
Les chômeuses et les étudiantes ont l’indicateur global le plus élevé (plus de 11 %) (Tableau 3). Toutefois les chômeuses sont deux fois plus que les étudiantes dans une situation « gravissime » de violences (2,9 % contre 1,3 %), elles sont ainsi proches des autres inactives, des ouvrières (environ 3 %) et des femmes cadres (2,6 %). La gravité des actes de violence diffère d’un groupe social à l’autre ; ce phénomène est perceptible dans la catégorie « grave » où la part du harcèlement psychologique est relativement importante, mais il joue très peu dans le niveau gravissime. Ce qui permet de confirmer que les violences conjugales gravissimes concernent tous les milieux sociaux.
Tableau 3. — Proportion de femmes en couple, en situation de violences conjugales selon leur catégorie socioprofessionnelle et la situation de violence (en %) Si la violence conjugale ne suit pas la hiérarchie sociale, une grande instabilité professionnelle et le retrait du monde du travail semblent favoriser l’émergence de
situations de cumul de violences. L’instabilité professionnelle masculine a un impact encore plus grand sur la violence conjugale. Celle-ci est très présente chez les chômeurs non indemnisés (16 % dont 8 % de situations de violences « gravissimes ») ou autres inactifs. Pour l’un ou l’autre des partenaires, avoir vécu une seule fois une période de chômage accroît relativement peu le développement de situations de violences conjugales, en revanche la multiplication des périodes de chômage double la proportion globale des situations de violences et triple celle des violences « gravissimes ».
Le lien entre le taux de revenus et les situations de violences est ténu : il ressort que c’est moins le niveau de revenus qui importe que l’accès direct à l’argent du ménage :
les femmes qui n’ont aucun accès à un compte bancaire (3 % de femmes en couple cohabitants), déclarent un maximum de violences conjugales (5 % de violences « gravissimes »).
Violences conjugales et éléments socioculturels
Les critères socioéconomiques tels que la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’études ou les revenus sont peu discriminants s’agissant des situations de violences conjugales. D’autres facteurs explicatifs sont à rechercher, en liaison avec les repré- sentations des rôles et fonctions masculines et féminines au sein du couple et de la société. Cependant, l’infériorité du statut scolaire du conjoint semble augmenter le risque de violence.
Parmi ces éléments, la religion incarne une vision des rapports entre les sexes et un ensemble de règles de vie. L’éducation laïque, sans doute un peu plus égalitaire entre les sexes, semble moins engendrer de violences conjugales que l’éducation religieuse, quelle qu’elle soit. De plus, on observe une forte corrélation entre l’importance accordée à la religion et les situations de violences conjugales, notamment gravissimes, qui touchent 5,2 % des femmes qui accordent de l’importance à la religion, contre moins de 2 % parmi les autres.
Les femmes immigrées d’origine étrangère (à l’exception des italo-ibériques) sont plus fréquemment que les autres en situation de violences conjugales. Les femmes du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne déclarent deux fois plus de harcèlement psychologique que les autres femmes. Ces résultats sont très liés aux caractéristiques démographiques de ces groupes, notamment l’âge et le mode de vie ; ils dépendent également d’autres critères comme l’isolement, la précarité, les conflits culturels.
Pour les femmes issues de l’immigration (couramment nommées de la deuxième génération) de parents marocains ou algériens, l’indicateur global de violences conjugales est doublé. Ce taux élevé est dû principalement aux situations de violences « gravissimes ».
Quel que soit l’indicateur, les situations de violences sont plus fréquentes parmi les couples mixtes que parmi ceux de même origine.
Violences conjugales et entente conjugale
Il existe un lien assez fort entre les situations de violences et la répartition inégalitaire du travail domestique et de l’élevage des enfants ; plus particulièrement dans les cas de violences « gravissimes », dont la proportion passe de 1,2 % à 4,2 % lorsque la femme s’occupe seule des enfants.
La confiance dans le conjoint qui relève une bonne entente du couple est une attitude très majoritaire des enquêtées ; celles qui n’ont pas cette connivence avec leur partenaire sont trois fois plus victimes de violences, quel qu’en soit le niveau.
L’absence de sentiment amoureux est rare parmi celles qui répondent (4 %) ; parmi celles qui n’aiment plus ou n’ont jamais aimé leur partenaire, une sur deux se déclare victime de violences conjugales, dont une sur cinq de cumul de violences.
Un climat de perpétuelles disputes est sans contexte générateur de violences : les 30 % de femmes qui ont répondu « ne jamais ou rarement se disputer avec leur conjoint » présentent les plus basses fréquences globales de violences (2,6 %), et sont presque dix fois moins en situation de cumul que le tiers qui connaît des disputes très fréquentes.
L’alcoolisme du conjoint — attesté par 2 % des enquêtées — multiplie par cinq les situations de violences globales et par dix les situations gravissimes. On ne peut nier l’existence d’un lien entre consommation d’alcool et violence, cependant on doit aussi retenir que 70 % des agressions de conjoints se sont produites alors qu’aucun des partenaires n’avait bu d’alcool.
Violences conjugales et histoire personnelle
Parmi les femmes qui ont déclaré avoir vécu des difficultés pendant l’enfance, 4 % ont mentionné au moins quatre modes d’agression différents. Plus d’un quart (26 %) des femmes ayant subi ce cumul d’agressions sont victimes de violences conjugales contre 6 % de celles qui n’ont dénoncé aucune difficulté durant l’enfance. Les liaisons les plus fortes s’observent pour les sévices et les coups répétés (28 %) et le placement en institution ou famille d’accueil (27 %), intervenu souvent à la suite de mauvais traitements pour celles qui ne sont pas orphelines.
Les femmes victimes de violences sexuelles avant l’âge de 18 ans sont presque trois fois plus que les autres en situation de violences conjugales. Celles qui ont subi des attouchements répétés par des proches sont 5 fois plus en situation de violences « gravissimes » que l’ensemble (12 % contre 2,5 %).
Circonstances des agressions, réactions des femmes
A l’exception des violences sexuelles qui se produisent dans l’intimité, dans plus de la moitié des cas les enfants sont témoins des scènes de violence, ce d’autant plus que la situation est très grave et dure depuis longtemps : près de deux tiers des femmes en
situation « très grave » de violences ont déclaré que leurs enfants étaient présents lors des agressions.
Près de la moitié des victimes ont parlé des agressions pour la première fois lors de l’enquête, 31 % de celles qui vivent des situations gravissimes et 60 % des autres. Les violences sexuelles sont les plus cachées (dans 68 % des cas), ou dénoncées tardivement par rapport aux autres violences dont environ la moitié des victimes s’étaient plaintes dans l’immédiat.
On pouvait s’attendre à plus de réticence à avouer des faits porteurs d’une forte réprobation sociale. Ce, d’autant plus que les femmes victimes de violences conjugales se trouvent dans une situation paradoxale, entre le maintien d’une relation affective ou d’une cellule familiale écrasante et une aspiration à exister en tant que personne à part entière. Leurs réponses montrent que pour nombre d’entre elles « céder n’est pas consentir » et que la révolte l’emporte souvent sur la soumission.
Violences dans les relations avec un ex-conjoint
Parmi les femmes qui ont eu des contacts avec un ex-conjoint au cours des 12 derniers mois, 17 % ont déclaré avoir subi au moins un fait de violence à cette occasion. Ces agressions atteignent avant tout les femmes qui ont des relations nécessaires avec leurs anciens compagnons en raison de la présence d’enfants ou de la forme institutionnalisée de l’union rompue (divorcée, séparée). Leur position économique semble plus fragile (chômage ou profession d’employée). Les atteintes verbales comprenant insultes et menaces touchent 13 % des femmes et les agressions physiques 8 %. Les violences sexuelles, dénoncées par quatre femmes sur cent, semblent aussi beaucoup plus fréquentes dans les relations avec un ex-conjoint que dans tout autre cadre de vie.
Un grand nombre de femmes se sont séparées d’un partenaire violent. Après la rupture, les rapports, quand ils sont obligatoires, restent très conflictuels, voire brutaux. Quoi qu’il en soit, il est plus facile de dénoncer les exactions d’un conjoint dont on est séparée que celles de la personne avec laquelle on vit. Il ne faut pas oublier que les résultats présentés dans cette partie concernent les femmes en couple au moment de l’enquête et que ces dernières ont été interrogées sur les violences qu’elles ont subies au cours des douze derniers mois, dans cette relation de couple.
COMMENTAIRES
L’enquête ENVEFF fait apparaître qu’environ 9 % des femmes vivant en couple sont victimes de violences conjugales et il faut noter que même si la fréquence de la violence est plus importante dans certains groupes sociaux ou culturels, elle est présente dans tous les groupes. Devant ces résultats, on peut discuter plusieurs éléments.
La représentativité de l’échantillon
Les femmes qui ont été interrogées appartiennent à des « ménages ordinaires », tirés au sort. La comparaison des caractéristiques de ces ménages aux données de l’INSEE ne fait apparaître aucune différence significative.
La validité du questionnement et des réponses
Il n’y a aucune possibilité de validation en France dans la mesure où il s’agit de la première enquête de ce type. Par conséquent, la validité ne peut être garantie que par la méthodologie de l’enquête et la comparaison avec des données d’enquêtes faites à l’étranger. La comparaison avec les données observées aux Etats-Unis, Canada, Angleterre, Finlande, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas montre que les taux observés en France sont plutôt plus faibles que dans ces pays. Ceci laisse penser que la méthodologie d’enquête n’a vraisemblablement pas entraîné de surestimation mais plutôt une sous-estimation.
Si l’enquête ENVEFF montre que certains facteurs sociaux ou culturels sont associés à la violence, ces associations sont retrouvées dans d’autres enquêtes. C’est ainsi que dans une enquête faite aux Etats-Unis [3], l’alcoolisme, l’usage de drogues ou le chômage étaient associés à la violence.
CONCLUSION
La violence domestique est un problème important de santé publique largement méconnu. Certaines circonstances semblent la favoriser. Les unes concernent la femme : son jeune âge, les antécédents de violences physiques ou sexuelles subies dans son enfance. D’autres concernent le couple : une importante différence d’âge, une situation de dépendance financière de la femme, la fréquence des disputes, le fait de ne pas partager le même domicile, une séparation récente ou des contacts inévitables avec un ancien conjoint. D’autres enfin concernent le partenaire luimême : l’instabilité professionnelle, le chômage, surtout la multiplication des périodes de chômage, l’infériorité du niveau scolaire, l’appartenance à une population immigrée, notamment issue du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, l’alcoolisme.
La connaissance de ces facteurs peut permettre d’améliorer le dépistage de la prise en charge des violences conjugales dans lesquelles les professionnels de santé ont un rôle primordial à jouer.
BIBLIOGRAPHIE [1] Secrétariat d’état aux droits des femmes et à la formation professionnelle. Enquête ENVEFF.
www.social.gouv.fr/femmes/actu/doss-pr/enquete.
[2] Henrion R. — Les femmes victimes de violences conjugales : le rôle des professionnels de santé.
Rapport au ministre délégué à la Santé. Paris : La Documentation Française, 2001.
[3] Kyriacou D.N., Anglin D., Taliaferro E., Stone S., Tubb T., Linden J.A., Muelleman R., Barton E., Kraus J.F. — Risk factors for injury to women from domestic violence. The New England Journal of medicine, 341, 1892-98.
* INSERM U-149 : recherches épidémiologiques en santé périnatale et santé des femmes, Service de gynécologie obstétrique, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine — 75020 Paris. Tirés-à-part : Professeur Gérard Bréart, à l’adresse ci-dessus. Article reçu le 26 avril 2002, accepté le 13 mai 2002.
Bull. Acad. Natle Méd., 2002, 186, no 6, 939-948, séance du 4 juin 2002