Résumé
La présence dans le génome du porc de rétrovirus endogènes porcins, potentiellement transmissibles à l’homme, est l’un des obstacles au développement de techniques visant à utiliser des organes de porcs pour les greffer chez l’homme. Les rétrovirus endogènes porcins (PERV) appartiennent au genre gamma-rétrovirus et comprennent trois sous-types : PERV-A, -B et -C. Les virus PERV-A et -B infectent les cellules humaines in vitro. La technique d’ingénierie génétique CRISPR-Cas9 a récemment permis l’inactivation de gènes essentiels à la sortie des virus des cellules épithéliales de rein de porc in vitro et à la production de porcelets sans virus PERV infectieux. L’application de cette nouvelle technologie relance l’intérêt pour les xénogreffes d’organes de porc, et offre de nouvelles perspectives en recherche biomédicale.
Summary
Since swine are a potential source of organs for xenotransplantation, the risk of porcine endogenous retrovirus transmission to human is a major concern. Porcine endogenous retroviruses (PERV) are members of the genus gamma-retrovirus and include three subtypes: PERV-A, -B and -C. PERV-A and -B have been shown to infect human cells in vitro. The new genome-editing CRISPR-Cas9 tool has been successfully used to disrupt a set of genomic copies of porcine endogenous retrovirus in cultured pig kidney epithelial cells and to produce PERV free piglets. The application of this new technology has revived interest in xenotransplantation, offering new perspectives for the pig model in biomedical research.
Bull. Acad. Natle Méd., 2018, 202, no 7, 1627-1639, séance du 16 octobre 2018