Résumé
Des progrès spectaculaires ont été faits dans la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde, des spondylarthrites et des connectivites ou maladies systémiques auto-immunes, progrès qui ont permis l’utilisation de nouveaux traitements biologiques dans ces trois groupes de maladies. Dans la polyarthrite rhumatoïde, la découverte des anticorps anticitrulline ou ACPA(anti-citrullinated peptide antibody), dont la spécificité est de 95 à 98 % et qui peuvent être présents avant le début de la maladie, a permis un diagnostic plus précoce et une compréhension nouvelle de la maladie. Les nouveautés physiopathologiques sur le rôle des cytokines (TNFα et IL-6), des lymphocytes B, de la co-stimulation des lymphocytes T ont permis des avancées thérapeutiques majeures. Dans les spondylarthrites, les inhibiteurs du TNFα sont efficaces. Dans le lupus et le syndrome de Gougerot Sjögren, les gènes stimulés par l’interferon de type 1 sont hyper exprimés de même que la cytokine BAFF (ou BLyS) activant les lymphocytes B. Ces découvertes physiopathologiques sont à la base de nouveautés thérapeutiques.
Summary
Major advances have been made in the pathogenesis of rheumatoid arthritis, spondyloarthritis and connective tissue diseases, leading to new biotherapies. In rheumatoid arthritis, the discovery of anti-citrulline antibodies (ACPA, anti-citrullinated peptide antibodies), whose specificity is between 95 % and 98 % and may be present before symptom onset, allowed early diagnosis and provided new pathological insights. Studies of the role of cytokines, B cells and co-stimulation of T cells revealed novel therapeutic targets. TNF inhibitors are effectiveinspondyloarthritis. InlupusandSjögren’ssyndrome,genesstimulatedbyIFNtype1 are hyper-expressed, along with BAFF (or BLyS), a B lymphocyte-activating cytokine.
Bull. Acad. Natle Méd., 2012, 196, no 7, 1261-1278, séance du 9 octobre 2012 1261