Résumé
Le suicide représente un problème majeur de santé publique dans le monde avec 1,5 millions de morts annuels. La France est au septième rang de l’UE. Les patients souffrant de dépression représentent une majorité des sujets suicidés. Dans la mesure où en majorité ces sujets ne sont pas traités, il est légitime de considérer que traiter la dépression réduira la mortalité suicidaire. Cependant, les dix dernières années ont vu apparaître une controverse sur un éventuel effet suicidogène des antidépresseurs. Nous reviendrons sur les données issues des différents types d’études qui ont jeté l’opprobre un peu vite sur des médicaments qui permettent de sauver des vies lorsqu’ils traitent efficacement la dépression. En outre, la connaissance de la physiopathologie du trouble « conduite suicidaire » devrait conduire à proposer des cibles thérapeutiques pour des molécules innovantes qui permettront de prévenir le suicide.
Summary
Suicide is a major public health problem in the world with 1.5 million annual deaths. France is ranking 7th in the EU. Patients suffering from depression represent a majority of subjects who complete suicide. To the extent that the majority of these subjects are not adequately treated, it is legitimate to consider that treating depression would reduce suicide mortality. However, the last ten years have seen a controversy over a possible suicidogenic effect of antidepressants. We summarize the data from the different types of studies that have brought shame a little faster on drugs that can save lives when they effectively treat depression. In addition, improving the knowledge of the pathophysiology of the “suicidal behaviour” disorder should provide therapeutic targets for innovative agents that could prevent suicide.
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Bull. Acad. Natle Méd., 2014, 198, nos 4-5, 881-892, séance du 1er avril 2014 881