Le 26 janvier 1922 s’est tenue en visioconférence une réunion regroupant des membres de l’OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques), de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine sous la présidence de Gérard Longuet, sénateur et de Cédric Villani, député et membre de l’Académie des sciences. Cette réunion avait pour objet de débattre de l’insuffisance de l’enseignement des sciences depuis l’école primaire jusqu’au lycée que traduit la place en queue de liste des connaissances des écoliers et des élèves français dans les classements internationaux. Plusieurs orateurs se sont succédé dont Etienne Ghys, Pierre Léna, Didier Roux pour l’Académie des sciences et Christian Boitard pour l’Académie de médecine. Le constat de l’état actuel s’explique par l’insuffisance du développement professionnel des enseignants dans les disciplines scientifiques, les horaires réduits de l’enseignement et le choix des sujets à traiter. En particulier, l’enseignement des mathématiques ne fait pas une place suffisante à leurs applications dans les autres disciplines. Diverses mesures ont été préconisées pour remédier à cette situation dont l’annualisation des ORS (obligations règlementaires de service) et l’augmentation du salaire des enseignants, le retour à des horaires d’enseignement plus longs, l’encouragement aux filles à se lancer dans les études scientifiques qu’elles délaissent souvent, le développement des aides extérieures comme la « Main à la pâte » créée par les Académies des sciences et de technologie. Une discussion a suivi où les parlementaires se sont tous accordés sur la nécessité des réformes et ont demandé aux orateurs des précisions sur celles qu’ils préconisent.
Publié le 27 janvier 2022