Résumé
La profession vétérinaire joue un rôle sociétal important à l’interface entre l’homme et le monde animal, notamment en matière sanitaire, du fait des domaines très divers dans lesquels agit cette profession, de la diversité du monde animal concerné, des intérêts économiques et sociaux pour l’homme lié à sa relation avec l’animal, ces questions faisant de plus en plus l’objet de polémiques qui remettent en cause la relation traditionnelle homme-animal nouée depuis des millénaires. Dans ce contexte les apports sociétaux et sanitaires du vétérinaire s’avèrent précieux pour en faire des arbitres aptes à mieux gérer cette interface source d’intérêts majeurs et de conflits croissants à arbitrer. Cette gestion dépasse le cadre national dans un monde globalisé. Ainsi, le rôle des organisations internationales qui s’impliquent (Organisation mondiale de la santé – OMS), Organisation Mondiale de la Santé Animale – OIE) pour donner une dimension mondiale à la gestion des risques sanitaires d’origine animale est fondamental, de même que la répartition négociée des domaines prioritaires dans lesquels elles doivent agir avec les communautés professionnelles médicales et vétérinaires nationales. Le concept « une seule santé » est l’outil à qui ces organisations donnent la priorité dans ce cadre, notamment dans les domaines de la prévention et du contrôle de l’influenza zoonotique, de la rage et de la lutte contre l’antibiorésistance au niveau mondial. Les diagnostics de la capacité des nombreux pays à apporter des réponses à des situations sanitaires complexes liées à des pathogènes d’origine animale conduisent à la nécessité de développer une coopération internationale au profit des pays les plus démunis afin de favoriser l’adoption des politiques sanitaires appropriées à privilégier pour affronter les situations les plus dangereuses à l’interface homme/animal, et pour protéger chaque territoire national, tout en évitant que des politiques inappropriées ne mettent en danger les populations humaines et animales dans le reste du monde.
Summary
The veterinary profession plays an important societal function between men and animals, particularly in public health fields, regarding the various fields of activities of that profession, the diversity of the animals involved, and the social and economic interests of men linked with its relation with animals, these issues being now transformed in controversies challenging the historic relation between men and animal since millenniums. In this context, the social and economic inputs of veterinarians are precious for a better management of this interface, veterinarians being perfect referees within this source of major economic interests and growing conflicts. This issue overpass the national context in a globalized world. So, the task of international organizations involved (World HEALTH Organization – WHO, World Organization for Animal Health – OIE) providing a global dimension to the management of animal origin diseases is very important, as well as negotiating the sharing of priority topics in which they proceed with national professional communities of medical doctors and veterinarians. The “one health” concept is the tool used by these organizations in this framework, particularly in the field of prevention and control of zoonotic influenza, rabies and antimicrobial resistance at global level. The diagnostic of countries capacity to find solutions in front of complex sanitary situations linked with pathogens of animal origin lead to the need to develop an international cooperation in the favor of developing countries in order to support the adoption of appropriate policies prioritized for facing the most dangerous situations located at the animal/man interface for protecting their national territory, while avoiding that non appropriate policies endanger all the rest of the world human and animal population.
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Bull Acad Natl Med 2020;204:1098-103. Doi : 10.1016/j.banm.2020.02.012