Communication scientifique
Séance du 22 mai 2007

Introduction

René Mornex *

Séance commune Académie nationale de médecine —

Académie des sciences « Diabète et contrôle neuroendocrine de la nutrition »

Modérateurs : Professeur Jean-François BACH, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Professeur René MORNEX, membre de l’Académie nationale de médecine

Introduction

René MORNEX *

Messieurs les Présidents, Messieurs les Secrétaires perpétuels, Mesdames, Messieurs, Permettez-moi d’expliquer brièvement la genèse de cette séance commune à l’Académie des sciences et à l’Académie nationale de Médecine.

Chaque année, les deux compagnies organisent une réunion, soit quai Conti, soit rue Bonaparte, sur un sujet motivant les deux volets très scientifiques ou très médicaux.

Lorsque nous en avons discuté il y a un an, nous disposions du pré rapport du comité pilotage de mon élève et ami Jean-Paul Riou, intitulé, ‘‘ Obésité et diabète de type II ’’ qui paraîtra très prochainement au sein d’un rapport plus large publié par l’Académie des sciences et des technologies.

Je le remercie de m’avoir aidé à préparer le programme qui a été avalisé par le comité de liaison et, surtout, je remercie les orateurs qui ont accepté de s’exprimer et de se soumettre aux règles de présentation et aux contraintes de temps indispensables.

Parmi eux, ma pensée ira plus particulièrement à nos deux collègues étrangers, Erol Cerasi et Christoph Meier.

Le programme se déroulera en quatre chapîtres. Les deux premiers relatent les toutes récentes nouveautés concernant le contrôle de la nutrition et l’équilibre métabolique qui ouvre des perspectives physiologiques révolutionnaires.

L’adipocyte, cellule considérée tout d’abord comme un vulgaire coffre de stockage des réserves caloriques s’est hissé depuis quinze ans à la dignité de cellule endocrine produisant une hormone et, même plus, des protéines de l’inflammation.

La deuxième correction concerne la place de la glycémie dans le contrôle de la nutrition, du rôle de simple filtre d’absorption du glucose, l’intestin a acquis un rôle transmétabolique de néoglucogenèse. Quant à la glycémie elle-même, il apparaît que son rôle de contrôle de l’hémostasie énergétique est plus ambivalent que le schéma simpliste que nous avons enseigné si longtemps.

Après la pause, nous aborderons les perspectives pharmacologiques liées à la découverte des récepteurs cannabinoïdes et de leur rôle dans l’évolution du poids, de la lipidémie et de la résistance à l’insuline.

Il nous restera à revenir à la vie quotidienne du diabétologue qui souhaite comprendre comment les subtilités de la fonction de la cellule β et surtout comment la prévention du diabète et de ses complications peuvent bénéficier de ces nouveautés.

Je compte sur la hauteur de vue de notre orateur pour nous aider.

* Membre de l’Académie nationale de médecine

Bull. Acad. Natle Méd., 2007, 191, nos 4-5, 885-886, séance du 22 mai 2007